Chapitre 39
Une main tenant ma tête, je le regarde avec attention ouvrir sa mallette et en sortir plusieurs papiers qu'il dépose sur ma table avant de commencer.
- Madame Ritz, s'est rendue plusieurs fois dans cette clinique, ces derniers temps. Dit-il en me montrant des photos.
- Oui c'est là où elle suit ses visites. Dis-je en attendant beaucoup plus que ce que je sais déjà.
- Mais savez vous que les visites pour une femme enceinte est normalement une fois par mois sauf si elle sujete de complications? Et votre femme si rend très souvent ? D'après ce que j'ai découvert, c'est le docteur Nicolas Duflo qui suit votre femme depuis le début.
- Et qu'est-ce que vous cherchez à me dire, que m'a femme serait malade?
- Non, puis que c'est la seule personne habilité à avoir accès au dossier de votre femme est ce docteur. Il est classé confidentiel, personne ne possède aucune information sur l'évolution de la grossesse de votre femme.
- Comment ça ?
- Les machines de l'hôpital indiquent bien qu'elle suit ses visites dans cet hôpital mais personne n'a jamais pris en charge votre femme, que ce soit en échographie ou examen prénatal, personne ne se souvient avoir reçu votre femme, Le dossier de votre femme ne se trouve nulle part.
- Comment c'est possible, elle m'a bien envoyé ses examens et même des échographies faites depuis le depuis dans cet hôpital?
- C'est le pourquoi j'ai poussé mes recherches encore plus loin et ce que j'ai découvert ne risque pas de vous plaire.
- Parlez. Dis je en le fusillant du regard
- Tout porte à croire que votre femme n'a jamais été ou n'est plus enceinte.
- Qu'est ce que vous raconter ? Dis je en me levant d'un coups
- Ne pouvant tirer aucune information de votre femme, je me suis penché sur le docteur Duflo, et peu de temps après que votre ait commencé ses visites, il a reçu un gros virement de votre femme. et il a commandé plusieurs prototype de faux ventre de grossesse, étrange pour un gynécologue n'est ce pas qui voit défiler des femmes enceintes chaque jour?.
- Ça ne veut rien dire, qu'as tu découvert d'autre? Je veux une preuve concrète. Dis-je, alors que les pièces se dessinent dans ma tête, surtout le fait qu'elle fait son possible pour créer la distance entre nous pour éviter que je la touche.
- Voici ce qui m'a poussé à avoir ces conclusions. Dit-il en me montrant des photos. Aujourd'hui votre femme était à un rendez-vous avec ce détective privé, d'après ce que j'ai compris, il avait pour mission de donner des informations sur une certaine femme, Simone Lane. Elle posait beaucoup de questions en rapport avec sa grossesse, le sexe du bébé, son mois d'accouchement, l'hôpital où elle est suivie et …
Un déclic retentit dans mon cerveau et je me mets à marcher dans mon bureau et me sert un verre de liqueur.
- Ma conclusion est simple monsieur Ritz, mais aussi vérifiable, votre femme n'est pas enceinte et veut peut-être s'approprier l'enfant de cette femme. Dit il
Je tape fortement le mur et il me regarde en ouvrant grandement les yeux.
- Vous avez fait du bon travail, c'est encore un peu léger mais je vais me charger de vérifier la véracité de vos propos. Votre chèque. Dis-je en sortant une enveloppe dans la veste de mon costume.
- Merci monsieur . Dit il en sortant sans plus tarder. Je regarde les clichés pris aujourd'hui, c'est bien elle.
Alors comme ça Grace est au courant de tout concernant Simone, je crois que j'ai sous-estimé ma femme. Pourquoi ça ne me surprend pas tant que ça qu'elle ne soit pas enceinte ? Peut-être parce que je doutais également ?
Grace, qu'est-ce que tu me réservais? Entre mon père et Simone, je crois que j'ai baissé la garde te concernant.
***
Assis sur le fauteuil à l'angle de la télé dans le grand salon, un verre à main, j'ai bandé ma main blessée plus tôt. Je la regarde retirer son manteau dévoilant son gros ventre tenu dans ses talons hauts.
Ouais pour une femme enceinte, elle a toujours eu beaucoup d'équilibre.
Je ne connais pas grand chose sur la grossesse, mais il y a des choses qui me paraissent maintenant normales, même ses envies ont disparu.
- Alors c'était comment avec tes amies. Dis-je en me levant pour me rapprocher d'elle.
- Bien, je vais prendre une douche. Dit elle en me dépassant pour montrer dans la chambre.
Je la suis jusqu'à la chambre et lui prend son manteau que je dépose sur le lit
- Laisse moi te déshabiller
- C'est pas la peine.
- Insiste, en plus ça fait un moment qu'on a pas fait l'amour, ces chaussures doivent te faire un mal de chien
- C'est supportable et je n'ai pas envie. Lance t-elle en essayant de partir vers la douche
- Moi si. Dis je plus durement et elle se retourne pour me regarder
- Qu'est ce qui t'arrive Angel?
- Je n'ai pas le droit d'avoir envie de ma femme, en plus cest bien toi qui ne veux plus que j'ai de maîtresse, alors assume tes devoirs
- Dégage, ne me touche pas. Ce n'est pas comme si tu respectes trop ta parole.
- Ah ouais et comment tu sais ça? Dis je en me mettant devant elle
- Laisse moi passer Angel
- Et si l'envie me déplaît ?
- Éloigne toi de moi, tu fais peur au bébé
- En parlant de bébé, comment. .. je commence en voulant toucher son ventre quand elle me tape la main.
- Ne… me… touche pas.
Elle me regarde et son regard devient de plus en plus noir.
- Alors là t'es en colère? Quand comptes-tu arrêter ta comédie? Dis je encore calmement.
Elle soupire puis soulève sa robe et retire ce machin et le jette au sol à mes pieds
- Depuis quand es-tu au courant?
- Alors tu l'assumes maintenant? Dis je le regard se voilant de noir.
- Oui et alors? Ça change quoi? Ce n'est pas moi qui est enceinte de l'enfant que tu désires tant. Dit-elle en me défiant du regard
Dans un geste impulsif, mes mains se retrouvent directement au niveau de son cou et le presse .
- Je ne vais pas beaucoup parler, mais tu peux être sûre que tu vas payer chacun de tes actes
- Laisse moi. Dit elle en essayant de retirer mon étreinte que je fini par lâcher, elle se masse son cou. Arrête, ne me fais pas rire, cesse de faire l'homme qui s'est intéressé un seul jour à moi ou à mon bébé. Dit elle en me foudroyant du regard. Enfin tu as eu ce que tu voulais? une bonne raison pour me quitter
Je serre les poings me retenant de lui donner une bonne gifle
- Qu'est ce que tu racontes? tu m'as fait croire que tu étais enceinte, tu es complètement malade ou quoi?
- J'ai perdu notre bébé voilà, je l'ai perdu et j'avais peur de te le dire, peur de te perdre. Dit elle en criant et éclatant de pleur
- Et alors, tu pouvais me le dire, je l'aurais compris, mais tu as préféré faire semblant et à la fin c'était quoi ton plan? voler l'enfant d'une autre.
- Parce que tu serais peut-être resté avec moi?
- Nous sommes mariés, pauvres cruches, quel genre d'homme pense tu que je suis alors qu'on a perdu notre enfant.
- Un homme qui ne m'aime pas.
- Pourtant je t'ai bien épousé
- Oui tu m'as épousé, tu es à moi et seulement à moi seule, cette femme ne mérite rien de toi, pourquoi elle et pas moi, ce n'est qu'une pute avec qui tu t'amusais une voleuse de Mari.
- Fais tes valises, tu rentres chez tes parents. Dis je dépité.
- Je savais que ça finirait comme ça. Dit-t-elle avec dédain. Tu vas courir la retrouver n'est ce pas? Tu n'es qu'un beau enfoiré. Crit elle.
- La ferme. Tonne je. Tu as complètement perdu la tête ou quoi? Tu allais sagement attendre qu'une autre femme accouche pour lui voler son enfant ? Quel genre de femme es tu?
- Une femme amoureuse.
- Non, une femme qui ne mérite même pas mon attention. C'est fini Grace. Tu peux être fier de ce que tu as… Sa main atterri sur ma joue dans une gifle.
- Ce n'est pas fini tu m'as compris, jamais ça ne sera fini. Je suis ta femme. Crit elle de plus en plus.
Je la regarde une dernière fois avant de sortir mais je m'arrête.
- À mon retour je ne veux plus te voir.
Je n'aurai jamais crû que cette nouvelle me ferait aussi mal, j'ai perdu mon enfant.
Oui j'ai mal.
Elle a osé me le cacher, j'aurais dû être là, être au courant, je n'étais fait à l'idée, j'avais accepté.
Je voulais enfin construire ma famille, j'avais renoncé à elle pour le bien de cette famille utopique.
J'ai mal.
Je monte dans ma voiture et roule sans savoir où je vais, même si entre Grace et moi, ce n'est pas le grand amour, c'était mon enfant, mon enfant et j'avais hâte de le rencontrer.
Elle a préféré tout détruire, une nouvelle fois elle a voulu me garder par la ruse.
Quand comprendra-t-elle que je ne suis pas son jouet et encore moins un trophée?
Le pied sur L'accélérateur, je fonce à travers les rues de la ville, dois me vider la tête.
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