Chapitre 33
Pdv: Omniscient
Petite, Rose Bell a subi quelques moqueries sur son nom, Rose Bell qui s'appelait comme ça? Surtout qu'elle ne possédait rien d'extraordinaire sauf quelque tache de rousseur sur ses pommettes qu'elle détestait.
Ces petits camarades étaient sans pitié la plupart du temps
- Rose Bell, Belle Rose, regardez elle ne ressemble même pas à une rose
Mais en grandissant, ils étaient sûrement rendus compte de leur stupidité, car même si son prénom évoquait la rose, son nom de famille restait Bell et elle n'y pouvait rien.
Malgré sa timidité apparente dû aux premières années du primaire désastreux, Rose a vécu une enfance normale, elle est tombée amoureuse pour sa première fois à l'âge de quatorze ans du beau Luc assis à deux rangées derrière elle, et a eu son premier petit copain à l'âge de seize ans avec qui elle n'a jamais pu franchir le pas.
Elle a aussi eu des amies formidables avec qui elles rentraient en fin de journée et avec qui elles sortaient également visiter les fêtes foraines et allaient danser lors des soirées de fête.
Oui, Rose Bell a eu une enfance normale. Il ne faut pas toujours une enfance désastreuse et tourmentée pour être l'héroïne de sa propre vie et avoir une fin heureuse, pire être la fille populaire du lycée.
Après l'obtention de son bac, elle a décidé de faire des études de littérature, délaissant ainsi ses copines de lycée qui ont choisi une voie beaucoup plus téméraire.
Devenir de grandes avocates pour les unes et de grandes historiennes pour les autres.
Des ambitions alléchantes mais qui n'ont jamais fait partie de la vision de vie de cette dernière.
Juste vivre de sa passion, sans prise de tête.
Oui ça c'était un projet de vie, des longues heures à dévorer des harlequins et romance en tout genre allait peut être servir à quelque chose.
Éditrice, correctrice, et peut-être auteure, non, elle ne se trouvait pas assez imaginative comme personne. Mais les deux autres ferait très bien l'affaire.
Les gens ont toujours quelque chose à raconter, tout dépend de comment ils le racontent et elle était là pour ça.
Comme une liseuse à temporelle.
Sa rencontre avec Simone Lane a été un véritable coups de cœur, les deux êtres bien que différents ayant les même projet de vie, bon Simone voulait plus devenir Écrivain mais bon ça passe. Avec le temps, d'autres filles se sont ajoutées au duo et tout vole en éclat le jour où Simone Lane du jour au lendemain Riche.
- Rose, tu devrais la lâcher, elle se dit notre amie mais elle est incapable de nous dire comment elle a fait pour vivre dans une maison aussi grande, toi tu trouve ça normal ?
- Qui sait, peut-être elle trempe dans quelques jours de louche et moi je ne veux pas en faire partie.
Dire qu'elle n'a pas eu peur est un mensonge, Simone était son amie, sa première amie dans son nouveau départ qu'elle s'était imposé.
Elle a toujours trouvé Simone particulièrement belle, grande avec de longues jambes interminables en plus d'un jolie minois alors qu'elle se trouvait banale. Pourtant bon nombre d'hommes l'ont déjà complimenté mais ça ne compte pas quand ces derniers ont pour unique but de la ramener dans leur lit.
- Arrête de te cacher sur ta touf épaisse, regarde toi. lui avait dit Simone une fois chez elle tenant ses cheveux en chignon. Tu es magnifique Rose et ton regard, j'ai parfois l'impression qu'il brille.
Ses yeux sont de couleurs marrons, alors parfois Rose se regarde et se demande qu'est ce que son regard pouvait avoir de spécial, pour fasciner ainsi sa meilleure, elle n'était pas pur, elle avait perdu sa virginité après l'obtention de son bac lors d'une fête avec son copain de l'époque.
- Rose, s'il te plaît ne m'abandonne pas toi aussi. L'avait dit Simone en pleurs à bout de nerf de recevoir les insultes de ses ex amies. Je te jure que je ne fais rien de louche, en fait je sors avec un homme… un homme très très riche. C'est tout ce que je peux te dire.
- Pourquoi? Il trempe dans des affaires compliquées?
- Non, il est marié.
Si elle a été surprise, Rose avait compris mais surtout accepté. Après tout les amies étaient là pour se soutenir non? Et puis Simone n'était pas une de ses filles là qui avec l'argent devenait détestable, elle connaissait son histoire et les efforts qu'elle faisait pour aider désormais sa mère dépressive.
Et puis aussi, il fallait être de mauvaise fois pour refuser de voir que sa vie aussi avait changé avec le temps même si l'orgueil subsistait, Simone à toujours su comment la prendre.
- Je suis jeune et sans enfants. Que veux tu que je fasse avec autant d'argent si je ne peux même pas prendre soin de mes proches. Faut bien que mes parties de jambes en l'air servent à quelque chose. Dit-elle en riant.
- On dirait une prostituée quand tu parles, arrête de te dénigrer Simone.
- Et toi arrête de jouer la dur et accepte mon argent. Tu es ma meilleure amie, non ma sœur, et tout ce qui m'appartient t'appartient et puis ce n'est pas comme si tu profites de moi, bientôt tu vas trouver un meilleur travail et je vivrais à tes dépens, tu ne penses qu'a même pas que je vais faire ça toute ma vie? Juste le temps de nous mettre à l'abri du besoin ma cocotte et pour commencer achetons ce putain d'appartement.
- Quand j'aurai assez d'économie, je te rembourserais.
- Comme tu veux. A t-elle dit en souriant.
Aujourd'hui comme promis, elles habitent ensemble dans ce même appartement. Rose se dépêche d'aller à son travail et emporte avec elle qu'une pomme qu'elle mange en sur le chemin
À peine arrivé que son Éditeur en chef l'accueille en passant pour se diriger vers la cuisine.
- J'espère que vous avez fini le manuscrit que je vous ai envoyé hier soir, je veux le résumer dans trente minutes dans mon bureau. Tonne-t-il.
《Un vrai esclavagiste. 》A-t-elle envie de dire. On dirait qu'elle n'avait pas de vie, l'envoyer un manuscrit en plus numérique à vingt-deux heures passées, il pensait qu'elle était quoi? Un robot? En plus des manuscrits qu'elle rentre déjà avec pour lire.
Heureusement qu'elle avait veillé tard à cause de leur petit moment avec Simone. D'ailleurs elle a quelque chose à faire se souvient elle.
- Mademoiselle Bell, dans mon bureau. Dit son chef une tasse de café en main en repassant devant son bureau.
- Mais il n'est même pas encore…
- Tout de suite. Ses collègues assis présents dans l'open space la jetèrent un regard.
- Il faut toujours que ça tombe sur moi. Dit-elle en marmonnant.
Une fois dans le bureau où plusieurs livres Best seller sont disposés comme trophée de leurs maisons d'édition, Yann Lucas son patron de trente six ans le regarde adossée sur son fauteuil laisser exploser tout son charisme.
Oui c'est un bel homme, il avait au moins se mérite
- Je vous écoute. Dit il alors qu'elle replace ses lunettes de lecture sur son nez puis malmène ses doigts avant de prendre un grand souffle
- L'auteur, nous raconte l'histoire d'Anna, la fille du chef de gangs le plus réputé du New Jersey qui souhaite faire ses preuves dans le monde de la criminalité. Étant le cadet d'une famille de trois enfants dont grand deux frères, elle n'est pas vraiment prise au sérieux dans le gangs et est considérée comme la princesse, titre qu'elle se refuse. Alors elle va enchaîner des petits boulots pour attirer l'attention jusqu'au jour où elle se fera piéger et se fera prendre par la police. Liam, est un jeune inspecteur de police donc le but est de dissoudre tout organisation criminalité, il est envoyé en couverture dans la prison pour femme en tant que gardien, car la femme d'un célèbre narquos trafiquant s'y trouve et le FBI ignore pourquoi. Ne sachant pas à quoi elle ressemble, il va entreprendre une chasse à l'homme et son périple va croiser la route de Anna, dont il va soupçonner l'identité n'étant enregistrée nulle part. Pensant que c'est celle qu'il recherche, afin de savoir ce qu'elle cache, un jeu de séduction, puis une romance va naître entre eux, jusqu'au jour où il se fera démasqué par la vérité femme du trafiquant. 《Brise mon cœur, je briserais le tiens et je le détruirai.》 Sont les dernières paroles de rappelle de cette dernière quand elle se rend compte du jeu qu'il a mené depuis le début mais ce qu'elle ne sait pas c'est que Liam l'aime vraiment mais qu'il refuse juste de le montrer. Dit Rose d'un seul coup pour conclure
- Et la suite ?
- Il n'y a pas de suite monsieur, vous devrez attendre le tome 2.
- Et que pensez-vous de sa main d'écriture?
- Assez fluide, le langage est courant même si le texte demande quelques corrections.
- Après tout s'est mise à jour, pensez- vous qu'on devrait la publier?
- Je laisse le soin à celles qui me lisent de vous répondre.
- De qui parlez vous?
- Excusez-moi, je vous répondrai à la fin de la journée. Dit-elle en rougissant, le temps de relire.
- Hum. Faites vite, en attendant je vais également lire quelques chapitres de ce roman pour avoir un point de vue, pour une fois que c'est l'homme qui manipule… Dit il d'un ton amer
Elle sort du bureau et retourne à son poste en soufflant. D'autres manuscrits l'attendent.
Il est douze heures quand elle étiquette enfin un manuscrit et décide de prendre une pause bien méritée.
- Rose, on sort manger, tu nous accompagnes? Lui dit sa collègue Sophie Pop.
- Oui, j'arrive. Dit-elle en se levant.
- Tu ne m'avais même plus donné suite pour le test de la dernière fois, ça fait un bail et je ne vois toujours rien.
- Quel test. Résonne la voix impérieuse de leur patron derrière elles.
- Rien, monsieur Lucas. Dit Sophie en souriant. Il regarde Rose en fronçant les sourcils et devance pour sortir.
- Alors… reprend Sophie.
- Fausse alerte. Dit elle. Merci d'avoir gardé le secret. Dit elle pour couper court.
Après avoir mis quelque chose dans sa bouche, elle retourne à son bureau et sort un petit bout de papier dans sa poche.
La salle est encore vite, mais surtout son patron insupportable n'est pas encore là.
Elle prend un grand souffle comme à son habitude avant de composer le numéro écrit devant elle.
Une sonnerie, deux…
- Enfin tu te décides à m'appeler. Lui dit une fois rauque.
- Comment…
- Juste une simple intuition? Alors à qui appartient cette délicieuse voix?
- À Rose, Rose Bell.
- Tu peux m'appeler Mike, Mike Miller.
- Enchanté Mike
- Moi de même Rose, alors qu'est-ce qui t'as poussé à me contacter?
- C'est … les mots se meurent dans sa bouche, si elle lui donnait rendez-vous ça ne ferait pas trop entremetteuse, trop intéressé? Et puis ce n'était pas son genre. Pourquoi elle rougissait maintenant.
- Rose, tu es toujours là ?
- Heu oui.
- J'aimerais t'inviter à dîner ce soir, si c'est possible.
- Ce soir? Avec plaisir.
- OK, envoie ton adresse et je viendrai te chercher. Soit prête à 21h30
- Heu…
Elle n'a pas pu dire plus qu'il a déjà raccroché.
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