Chapitre 30
La voiture est garée juste en bas de l'immeuble où je vie désormais avec ma meilleure amie. Il est très tard, la montre de la voiture indique minuit passée de trente six minutes.
Ça fait maintenant quelques minutes que nous sommes là, chacun de nous perdu dans ses pensées.
J'ai du mal à le quitter, me dire que je ne vais plus le voir d'ici peu, il me manque déjà.
Je me contente de profiter de sa présence comme je l'ai fait durant le trajet caressant frénétiquement sa main posée sur ma cuisse.
- Simone. Dit il enfin
- Oui. Dis je en le regardant. Ses yeux quant à lui restent bloqués sur le pare -brise, observant la rue vide de toute âme humaine.
- Pour ce qui s'est passé...
- J'ai adoré et je ne regrette rien Dis je rapidement et il me lance un regard en coin
Il est si beau
- Cesse donc de me couper. Dit il plus durement et je sursaute avant de soupirer et d'afficher un petit sourire en coin. J'espère bien mais ce n'est pas de ça que je voulais parler.
- Oh. Dis-je en rougissant de honte
- Simone, je parlais de ta petite visite à l'hôpital et de l'enfant...
J'ai bien remarqué qu'il évite de dire notre. Il essaie toujours de rester évasif et garder une certaine distance, ce qui me rend triste.
- Angel je ne peux pas faire ça, s'il te plait ne me force pas, je...
- Laisse-moi terminer. Dit il en fronçant les sourcils. Peut être que je suis en train de faire une erreur mais je veux bien d'accord ce souhait. Tu peux le garder. Dit il finalement
- C'est vrai, ce n'est pas une blague ?
- Je ne blague jamais tu le sais.
- Mais…
- Tu ne le veux plus?
- Si, mais je pensais que…
- Alors soit juste heureuse, si c'est ton choix.
- Merci. Dis-je en tombant dans ses bras. Merci. Dis-je en l'embrassant.
- Mais Simone, ça ne veut pas dire que j'accepte cet enfant ou une quelconque relation avec toi.
- Oui bien sûr, je me suis laissé emporter, je sais. Toi et moi c'est fini, d'ailleurs c'est moi qui l'ai dit et je compte m'y tenir. Dis-je avec conviction alors que moi même je n'y crois pas, mais je compte faire des efforts.
- Humm, si ça te convient ça va.
- Tu sais Angel, je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve, me réserve mais je ne regretterais jamais de t'avoir connue et cet enfant. Si seulement tu savais tout le bonheur qu'il m'apporte, c'est le plus beau cadeau que tu pouvais me donner et ne t'inquiète pas, personne ne saura que c'est toi le père.
- J'ai parfois envie que tout ça s'arrête. Dit il et mon cœur se brise. Je rêve du jour où je te libérerais toi et ne viendrais plus te voir. Continue t-il alors que je serre fort les doigts. Je ne suis pas quelqu'un de bien Simone, pourtant je n'y arrive pas. Je lève subitement la tête et le regarde, Angel serait-il en train de se confier à moi? N'oublie jamais ce jour Simone Lane, ce jour où je te rends définitivement ta liberté. Dit-il en me regardant. Tu as été spéciale pour moi.
- Alors c'est fini, vraiment fini?
- Oui. Je t'ai assez fait de mal comme ça.
- Faux, tu as été l'homme le plus extraordinaire que j'ai connu
- Non, ça c'est parce que tu es trop amoureuse de moi.
- Et alors? Je t'aime Angel Ritz maintenant et sûrement pendant un bon moment encore et je l'assume.Il me sourit
- Comment se fait-il que tu arrives garder cette innocence et me faire sourire?
- Tu es tellement beau quand tu souries et…
- Et toi tu es tout simplement magnifique. Si je veux te protéger, je dois arrêter de m'immiscer dans ta vie
- Je ne suis pas en danger et en plus je sais me débrouiller seule. Il me regarde mais ne dit rien
- J'ai été ravi de faire partir de ta vie Simone Lane, tu peux rentrer
- Je sais mais je n'ai pas envie de te quitter, je peux rester encore un peu?
Il me regarde et veut parler mais il se retient, je sais que je me comporte comme une enfant mais je m'en fou, je veux juste profiter
- Ton amie ne vas pas s'inquiéter?
- Je lui ai écrit un message quand on parlait dans la voiture où je rentrerais tard.
- Hum.
- Je suis bien avec toi.
- Simone, on ne se reverra plus
- Alors laisse moi profiter encore un peu de toi.
- Je prendrai soin de vous tu sais?
- J'ai un travail maintenant en plus j'ai encore beaucoup d'économie.
- J'insiste.
- Je…
- Simone
- OK, fais comme tu veux.
Un long silence s'ensuit et je me décide alors à lui dire au revoir, je sais que cette fois ci est différente. Que je ne le reverrais plus.
- Je dois te dire au revoir Angel Ritz. Dis je prête à partir.
- Appelle-moi si tu as le moindre soucis, je te retrouverai toujours.
- J'ai le droit d'avoir un petit copain et me marié ? Dis je et il grimace
- Tu n'as pas… il soupire. Tu es libre, ne l'oublie pas.
- Tu as changé Angel.
- J'ai compris dernièrement que te garder sous ma coupe ne me rendrait pas différent de… et je me dois d'être différent.
- Je ne comprends pas
- Bon, rentre maintenant
- Fais attention à toi. Dis je avant que je sorte.
Je lui souris et je pars rejoindre la porte principale du bâtiment. Il est toujours garé et attend que je pénètre.
****
- Tu étais avec lui n'est ce pas. Me dit Rose une fois que je referme la porte de l'appartement assise au sol en train de lire des manuscrits.
- Oui. Dis-je sincèrement alors que je sens les larmes affluer sur mes yeux. C'est vraiment fini Rose. Dis-je en craquant enfin.
- Je pensais qu'entre vous c'était déjà fini? Dit-elle en se levant.
- Oui mais, je ne sais pas, je savais qu'il était là, même si je ne le voyais pas.
- Oh ma chérie, viens là. Je tombe dans ses bras et pleure.
- Je l'aime tellement si tu savais.
- Tu n'as pas besoin de le dire, ça se voit ma puce. Dit-elle en me frottant le dos.
Je ne me suis même pas rendue compte que j'avais autant digéré notre rencontre. Je ferme les yeux et dans je revois ses mains sur mon corps dans cette voiture, je craqué encore plus.
- Il est parti, il est parti retrouver sa femme enceinte, ils vont avoir un bébé et seront une vraie famille. Dis je en pleure.
- Toi aussi tu vas avoir un bébé et tu pourras donner à ton enfant le père que tu veux.
- C'est lui que je veux. Dis-je toujours en pleurant. Je me décale et pars prendre place sur le canapé et elle me ramène un vers d'eau que je bois sans rechigner.
- Tu sais j'avais toujours l'importance qu'il était là, même si c'était fini je le sentais près de moi mais cette fois ci c'est différent.
- Pourquoi ça?
- Parce qu'il m'a autorisé à voir quelqu'un d'autre, pourquoi je sais qu'il est très possessif.
- Oh. En parlant de présence, j'ai oublié de te dire mais j'ai surpris un homme dans ta chambre l'autre jour à l'hôpital, j'ai hésité à sortir mais je suis sûr que c'était lui.
- Tu as vu son visage. Dis-je en ouvrant grand les yeux.
- Non, il est entré dans l'ascenseur avant que je n'ai eu le temps de faire quoi que ce soit. Il était très grand, en costume et les cheveux noirs dégradés.
- Alors il était là
- C'est lui?
- Je ne suis pas sûr mais ça y ressemble bien. Il a effectivement des cheveux noir corbeau.
- Ah ouais, donc toi depuis tout ce temps tu t'envoyais à l'air avec un dieu sur patte. Dit elle et je ne peux m'empêcher de sourire. En tout cas de dos il était qu'à même canon hein. Je n'imagine pas son visage. Allez arrête de pleurer et ça ira et je te promets que si il est vraiment fait pour toi, vous serez ensemble.
- Il est marié
- Et alors? Le divorce, la mort existe. Il peut devenir veuf.
- Tu es trop méchante toi. Dis-je en souriant.
- Voilà c'est comme ça que tu dois être, personne ne connaît les lois de la nature. Tu es une fille bien Simone et tu mérites le meilleur et si ce n'est pas lui alors ça serait un autre et tu verras que tu l'aimeras encore plus que celui ci.
- Et toi tu es là meilleure amie au monde
- Normalement, je suis la seule. Dit elle et je me lève.
- Bon je pars prendre une douce , je mange et je t'aide ?
- On fait comme ça et tu as raison pour la douche, tu pues le sexe à des kilomètres bon sang.
- Oh la garce. Dis-je en riant suivie de son rire.
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