Chapitre 26.

Pdv: Angel


Impatient, je le suis.

Après avoir volé à travers la ville, le jet se pose enfin tout en haut de hôpital, sur la piste d'atterrissage.

Ça va bientôt faire deux heures que j'ai été contacté par le Docteur Charlie Grey.

Heureusement mon téléphone était sous réseau sinon...

La mâchoire contractée à son maximum, je n'arrive pas à croire qu'elle ait pu me faire un coup pareil, elle va m'entendre à son réveil j'espère qu'il a suivi mes instructions et l'on gardé en vie sinon...

J'ai fait du mieux que j'ai pu, pour arriver le plus rapidement possible.

Je suis accueilli par une équipe de chirurgiens.

- Angel, c'est moi qui m'occupe de ta mère depuis le début. Me dit un homme de la cinquantaine que je connais bien en montrant sa main que je presse assez fortement pour qu'il comprenne mon ressenti.

- Oncle Charlie, pourquoi ça ne m'étonne qu'à moitié ? Dis-je en avançant rapidement vers l'ascenseur privé.

L'équipe médicale derrière nous, nous nous pressons car je sais que nous n'avons pas assez de temps.

- Récapitulatif de la situation. Dis-je une fois les portes se refermer. Je retire ma veste et je commence à plier les manches de ma chemise après avoir fait sauter les boutons d'attache.

- Ta mère a découvert il y a trois ans qu'elle était atteinte d'un cancer ovarien lors d'un examen de routine, ce qui fut un grande chance car généralement lorsqu'il est détecté c'est trop tard pour le malade. Elle a suivi une chimio durant tout ce temps espérant une éradication de la tumeur mais malheureusement elle n'a pas eu le résultat escompté. Dit il et les portes s'ouvrent.

- Maintenant ?

- Tu dois comprendre que ta mère ne voulait pas se faire opérer car elle avait peur de te laisser seul mais dernièrement la maladie s'est répandue et nous n'avons plus eu le choix.

- Où se trouve t-elle ?

- Toujours en salle d'opération, elle reçoit du sang.

- Je pensais que toutes les tentatives ont été un échec?

- Oui exactement mais une âme de bonne volonté s'est portée garante, une amie à votre mère.

- Je ne savais qu'elle avait d'amies de cet ordre.

Le monde où nous vivons est rempli de requins alors je vois mal une connaissance de mère faire un tel geste en toute innocence.

- Elles se sont rencontrées il y a peu d'après ce que votre mère m'a dit. D'ailleurs excuse moi je dois aller lui prévenir que vous êtes enfin là. Tu peux m'attendre dans mon bureau.

- OK. Dis-je en me dirigeant vers son bureau que je connais bien.

J'entre et regarde cette pièce qui n'a pas vraiment changé. Charlie travaille ici depuis des années. Je dépose ma veste et m'apprête à retirer ma montre quand j'entends de l'agitation dehors, à peine j'ouvre la porte que je vois un corps inerte sur un lit passer rapidement devant moi et il ne faut pas deux secondes pour que je la reconnaisse.

Le choc est très vite remplacé par le questionnement.

Je m'avance vers Charlie qui est un peu plus loin en train de donner des indications.

- Qu'est ce qui se passe? Demandais-je les sourcils froncer

- Notre donneuse, Simone Lane, a fait un malaise, je l'ai envoyée en réanimation d'urgence.

- Comment ça, notre donneuse? Charlie elle est enceinte. Dis je comme un automatisme et il ouvre grand les yeux et je comprends qu'il est lui aussi au courant.

- Faite ce que je vous ai dit. Dit il à l'infirmier avec qui il parlait. Toi suis moi. Cette fois si c'est à moi qu'il s'adresse et nous nous dirigeons vers son bureau et une fois refermé, je ne peux plus contenir ma colère et explose

- Comment as tu pu faire un chose pareil?

- Je n'avais pas le choix. Je devais sauver ta mère et elle était d'accord.

- Elle est enceinte, bon sang.

- Je sais mais on n'avait plus de temps et elle connaissait les risques. Dit il aussi en colère mais sûrement pour lui même Car il n'arrête pas de passer ses mains dans ses cheveux. Bon et toi comment tu le sais? Tu ne la connais même pas.

- C'est moi qui pose les questions ici, depuis quand es-tu devenue aussi peu vigilante hein? Je t'avertis tu as intérêt à ce que rien de mal ne lui arrive. Dis-je en le foudroyant du regard. Maintenant amène moi à ma mère qu'on en finisse. Dis-je en sortant les nerfs à bout.

Je regarde la direction où est partie Simone et je dois prendre sur moi pour ne pas aller la voir, je dois d'abord mettre ma mère hors de danger.

Il sort quelques secondes après et me dirige vers une salle.

- Comment va notre malade ?

- Beaucoup mieux, mais il lui faut plus de sang, heureusement que cette femme était là, elle lui sûrement sauvé la vie.

- Voici son fils. Je connais son dossier, vous pouvez commencer la transfusion, il est B- . Dit il en me regardant mais mon regard reste dur. Il savait qu'elle était enceinte et il a osé prendre son sang, c'est tout ce que je retiens.

- Tout de suite, monsieur suivez-moi. Me dit le médecin.

****

Elle dort profondément, elle m'a l'air si paisible. Adossé contre la porte de cette chambre d'hôpital, je regarde Simone dormir sans pouvoir faire un pas.

Je sais que si je la touche, je n'aurais plus envie de m'éloigner.

Elle va bien et le bébé aussi. Pourquoi j'ai été si en colère qu'elle puisse perdre cet enfant alors que depuis des semaines je la pousse à l'enlever?

Peut-être que je ne voulais pas voir sa peine? Elle est si fragile.

Elle a sauvé ma mère, ma mère.

Comment elles se sont connues? Sait elle que la femme pour qui elle a failli perdre la vie est ma mère ?

J'ai tellement de questions qui ne cesse de grotter dans ma tête.

Si c'est le cas, l'a t-elle fait pour avoir une reconnaissance et garder cet enfant? Mais si c'était le cas pourquoi mettre en danger cet enfant même?

Je suis perdue.

La transfusion c'est très bien passé et maman est en salle de réveil, nous continuerons sa guérison à la maison. J'ai demandé qu'on installe tout le nécessaire chez moi, elle aura une infirmière spécialisée pour prendre soin d'elle.

Je ne veux plus la lâcher des yeux cette femme.

Rester ici n'est pas une option, surtout si mon père est toujours en vie, il pourrait en profiter.

Mon téléphone vibre et je sors pour décrocher l'appel puis commence à marcher pour m'éloigner d'elle.

- Alors comment va Élie. Demande Ethan. Mets le haut parleur. J'entends Nathan dire.

- Bien. C'est eux que j'allais voir quand j'ai du faire demi tour, ils sont en France pour une exposition, nous avons découvert qu' un des hommes de confiance de mon père serait de la partie pour les pierres, je voulais pouvoir l'étudier et découvrir certains faille mais bon, je laisse les jumeaux s'en charger.

- On finit vite ici et on vient vous rendre visite. Dit Nathan

- OK, ne vous pressez pas.

- Alors heu...je...comment dire... Commence Ethan

- Elle va bien. Ils savent que j'aime pas parler d'elle encore plus au téléphone. Elle dort encore.

- Et le bébé? Je leur avais dit même s'ils ne sont pas très d'accord dans ma manière de fonctionner. Ils sont pour que je lui dise toute la vérité. Enfin je voulais dire que... continue t-il une nouvelle fois hésitant

- Il va bien. Passons à autre chose.

Je leur ai expliqué la situation il y a quelques heures quand je donnais mon sang, nous parlons encore un peu quand mon attention est attiré vers la réception.

- S'il vous plait, mon amie, mon amie est venue ici depuis hier soir pour assister une malade et depuis elle n'est pas rentrée, je veux savoir si elle va bien.

- Calmez-vous mademoiselle, comment s'appelle la malade et le nom de votre amie ?

- La malade s'appelle Élie, enfin Élisabeth. C'est le nom que mon amie m'a donné.

- Vous n'avez pas son nom de famille?

- Non mais mon amie s'appelle Simone, Simone Lane. Dit elle presque en pleur. Tout ce que je veux c'est savoir si elle va bien. Elle ne décroche même pas à son téléphone et Simone ne reste jamais sans son téléphone, s'il vous plait elle est ici? Dit elle toute panique.

- Si votre amie n'est pas malade alors il sera impossible de...

- Mais faites quelque chose, je...

- Vous avez le numéro de la meilleure amie de Simone ? Je demande aux garçons qui sont toujours au téléphone

- Rose, oui pourquoi?

- Appelez là et donnez lui le numéro de la chambre 194. C'est là où se trouve Simone, elle est en train de faire une crise ici, elle l'a cherché.

- C'est une bonne personne, Simone a beaucoup de chance de l'avoir. Dit Nathan. Je l'appel.

Je la regarde encore bavarder quand son téléphone sonne.

- Faites quelque chose. Dit elle une nouvelle fois alors qu'elle s'éloigne pour décrocher.

Je me retourne pour aller dans la chambre de ma mère mais en passant, je regarde une dernière fois par la vitre,

Simone Lane, pourquoi tu semble faire partir de chaque chapitre de ma vie?

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