Chapitre 16

Il fait beau aujourd'hui, le centre commercial est bondé de monde. Nous sommes samedi, Rose et moi sommes venues passer un peu de temps en faisant des courses mais surtout pour manger les glaces chez notre glacier préféré. Deux semaines déjà que je n'ai pas entendu sa voix, que je ne l'ai pas vue.

Tant mieux

Ses paroles ont été dures, cruelles mais à quoi je m'attendais? J'ai pensé pouvoir continuer à faire comme si de rien n'était, mais cacher quelque chose à Angel Ritz me paraît maintenant impossible, d'ailleur je ne sais même pas comment il a fait pour deviner que j'étais enceinte

J'avais encore une chance, du moment où il ne se doutait de rien, j'avais une chance de partir, recommencer une autre vie avec mon enfant.

Mais maintenant, il le sait.

Partir serait utopique, même caché à l'autre bout du monde, je sais qu'il me retrouvera et me le fera payer alors pourquoi prendre le risque?

Je préfère l'affronter et assumer les risques ici.

Après son départ, comment dire, je me suis effondrée. Il m'avait touché, fait l'amour de la plus belle des manières pour m'annoncer à la fin que sa femme était enceinte et qu'il était au courant de la mienne.

Il l'avait choisi, comme depuis le début, j'étais celle qui devait se sacrifier pour la plénitude de son couple, de son foyer, de sa vie beaucoup trop parfaite.

Non, plus maintenant. Je ne laisserais plus mon bonheur m'échapper.

Il voulait rester avec elle, tant mieux, moi je construirais ma vie, seul et avec mon enfant.

Je regarde les gens en mouvement sans grande importance, je connais les risques de ce que je m'apprête à faire et je suis prête à risquer ma vie.

Deux doigts sur ma chaîne la caressant de manière frénétiquement, les paroles de Rose se frayent enfin un chemin jusqu'à mon cerveau.

- Tu m'écoutes ?

- Euh tu disais ?

- Tu as déjà décidé ce que tu comptes de... de... Dit-elle en montrant mon ventre du regard.

J'irai à l'hôpital lundi pour l'échographie et connaître depuis combien de temps je suis enceinte même si j'ai déjà ma petite idée. D'après ce que j'ai lu, on compte à partir des dernières règles et non du jour où on estime être tombé enceinte, alors si mes calculs sont bons je suis enceinte de deux mois déjà.

C'est énorme.

- Je vais le garder. Dis-je en souriant, elle ouvre grand les yeux avant de me suivre en souriant aussi.

- Il est au courant ? Je sais qu'elle parle du père

- Oui.

- Tu vois qu'il fallait rester positive, ton enfant aura un père.

- Humm.

Quand vais-je arrêter de mentir? Depuis que je l'ai rencontré j'ai l'impression que le mensonge est devenu une seconde nature chez moi, je mens à tout le monde, ma mère, Rose. Mais comment l'expliquer qu'il me menace si je garde l'enfant, je ne veux pas l'impliquer dans mes problèmes, surtout mettre sa vie en danger.

- J'ai hâte d'être tata, alors tu comptes venir t'installer à l'appartement j'espère? C'est pas bon que tu restes seule dans ton état dans cette grande maison, tu as bien mis fin à ta relation avec lui?

- Oui, mais tu sais...

- C'est non discutable, enfin on va vivre ensemble comme on a toujours voulu, je dois t'avouer que ça me dérangeait un peu le fait que tu vives seule dans cette grande maison comme une de ces vieilles personnes riches sans personne.

- Tu exagère un peu tu ne trouves pas? Dis-je en souriant.

- Bah non, moi j'ai toujours voulu ma copine avec moi mais bon...

- Ouais mais bon...

- Demain c'est dimanche on ira récupérer tes affaires si tu veux.

- Tu n'as pas l'impression que c'est un peu précipité?

- Qu'est ce que tu attends, que le père Noël descende sur terre ou tu as encore des senti...

- Non c'est fini, de toute les façons, il m'a annoncé que sa femme était aussi enceinte.

- Oh l'enfoiré...

Je souris

- Et toi tu ne l'en veux pas on dirait.

- Ça faisait partie de notre accord, je n'étais que sa maîtresse. Dis-je tristement.

- T'inquiète pas, tu vas rencontrer un homme beaucoup mieux, tu verras et tu ...

Je ne l'écoute plus car mon attention est posé sur un homme, non deux hommes en veste et lunettes noir qui nous regarde.

- Tu les connais? Dis-je en fronçant les sourcils.

- Qui ça ?

- Là regarde ... je la regarde pour lui montrer mais quand je regarde, ils ont déjà disparu.

- Simone, ça va?

- Heu... oui. Tu as raison, je sens que je ne serais plus en sécurité dans cette maison. Dis-je ne sachant pas ce qui se passe ou c'est juste mon imagination.

****

Rose ouvre la porte de l'appartement après que nous soyons montés jusqu'au premier niveau de son l'immeuble.

- Tu peux me dire ce qui se passe? Tu n'arrête pas de regarder derrière toi.

- J'ai comme l'impression d'être suivi, tu sais par les deux types qui était au supermarché.

- Tu sais, je n'ai vu personne. Tu penses que c'est ton milliardaire qui les a envoyés.

- Non, s'il devait me faire suivre, il serait beaucoup plus discret que ça.

- Humm on dirait que tu le maitrise.

je rougis.

- Je sais juste qu'il est assez professionnel?

- On dirait que tu parles d'un expert en crime. Dit-elle en riant. Mais soyons sérieuse, si tu ne te sens pas en sécurité, tu devrais lui dire.

- Je te rappelle que c'est fini entre nous?

- C'est ta vie et celle de son enfant là, bref fais comme tu veux, je suis fatiguée, je prends la douche en premier. Dit elle.

- Hée c'est moi qui... la sonnerie de mon téléphone se fait retentir et me coupe, alors je le récupère de mon sac pour décrocher. Allô... Allô. Dis-je mais personne ne semble répondre, juste une respiration se fait entendre.

OK ça commence à être flippant là. Je me place à la fenêtre du salon et regarde la rue d'en bas, ils sont là, ils sont là.

Je ne rêve pas, ils sont bien là.

Mon cœur se met à battre super vite et court m'enfermer dans ma chambre quand je sors ici avant de composer son numéro, même si ça me fait bizarre, je sais que lui seule peut m'aider.

Il décroche après la deuxième sonnerie et mon cœur bat tellement fort juste à l'attente de son voix

- Allô.

Ce son

- Simone. Dit-il dans un soupir.

- Bonsoir Angel, je... je m'excuse de te téléphoner comme ça mais...

- Qu'est ce qui se passe Simone. Dit il.

- Il y a des hommes justes en bas de chez Rose, je crois qu'ils me suivent ou nous sui...

- Comment sont ils habillés?

- En costume noir et lunettes noir. Dis-je à bout de souffle.

- OK, laisse moi vérifier ça je te rappelle. Dit il avant de raccrocher

Je lance mon téléphone sur le lit et tourne en rond dans la chambre me frottant les doigts. Je ne sais pas combien de minutes se sont écoulées quand mon téléphone sonne, je sursaute avant de le prendre et décrocher rapidement.

- Allô

- C'est réglé. Dit il avant de raccrocher une nouvelle fois.

Je me précipite vers ma fenêtre qui mène à la même rue où je les ai vues et effectivement, ils ne sont plus là.

Comment il a fait ça? Plus le temps passe, plus je comprends qu'il n'est pas juste un simple milliardaire, son instinct, sa réactivité m'étonnera toujours.

Je prends mon téléphone et après de longue seconde je décide d'écrire un message. [ Merci, Pourquoi tu as décroché?] Ma question peut sembler bête mais quand nous étions ensemble, je n'avais pas le droit de l'appeler, si je voulais lui dire quelque chose, je devais lui envoyer un mail ou attendre sa venue en fonction de la gravité de la situation.
Il ne tarde pas à me répondre. [ Tu ne m'appelle jamais]. Je souris parce que je sais que c'est vrai car la réponse est assez évidente, je tape rapidement [pourquoi tu n'as pas douté?] Il pouvait bien croire que c'était une technique désespérée pour le relancer pourtant il a agit sans poser plus de question. Sa réponse arrive rapidement [Tu es incapable de me mentir Simone].
C'est bien le seul on dirait, ce n'est pas que je ne peux pas, c'est juste que je n'y arrive pas [Ça aurait pu être tes hommes] j'écris et attends. Je ne sais pas pourquoi mais lui parler me détend [Si tu cherches à savoir si je te fais suivre, c'est non. Mais je peux savoir où tu te trouves à chaque minute de ta journée et avec qui, alors fait attention avec qui tu parles dans la rue.] J'ouvre les yeux en me rappelant de cet homme dans la rue, un étranger qui m'avait accosté pour me demander son chemin avant de commencer à me baratiner, j'ai vite compris qu'il n'était pas si étranger que ça. [ Jaloux?] j'écris et j'envoie mais je comprends que c'était le mots de trop car il ne me répond plus.

Je finis par soupirer et me déshabiller quand j'entends Rose crier que la douche est libre.

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