Le mardi midi normalement je rentrais chez moi pour moins d'une demi heure. Aujourd'hui j'ai décidé d'aller manger avec Fanny, alors j'ai récupéré une mini glacière qui ne nous servait jamais et j'ai pris une part de quiche, un yaourt nature et une bouteille d'eau minérale. J'ai mis un mot à Babeth lui disant de ne pas s'inquiéter, car je resterai au lycée pour manger avec des amies, j'avais rajouté inutile d'en parler à ma mère.

Si jamais ma mère apprenait que j'avais une amie elle ne se sentirait plus et exigerait de la rencontrer. Elle n'avait pas pu me faire le coup au cours des dernières années, mais il n'était pas question qu'elle recommence comme lorsque j'étais petite, à faire subir des véritables interrogatoires à mes copines

Ma mère avait changé de voiture et avait désormais une Fiat 500. La voiture était mignonne mais je m'étais gardé d'approuver son choix, pas question de lui donner l'impression que je m'y intéressais, sinon elle allait m'embêter pour que je passe le permis de conduire.

J'ai encore baillé car ma nuit au moyen âge avait été intense, j'avais dansé et visité la ville et j'avais hâte d'aller raconter à Mme Farran ce que j'avais vu.

Quand je suis arrivée sur le parking, j'ai vu Lola en grande discussion avec Seb appuyée sur sa moto et je ne voulais même pas réfléchir au pincement au cœur que je ressentais.  Une pensée absurde m'envahit, j'aurais aimé être à la place de Lola.

Le mardi je commençais par math, puis français et économie. L'après-midi c'était italien et svt. Mes leçons étaient sues et la matinée se passa bien, par contre ce soir, j'avais une retenue et je ne l'avais pas dit à ma mère. Si elle l'apprenait elle se tracasserait sur ce que je pouvais encore fabriquer.

Le midi, j'ai été attendre Fanny devant la salle de classe, me rongeant les ongles à l'idée de la déranger. Cependant Fanny était contente de me voir, il n'y avait pas de doute et cela me fit plaisir. Elle ouvrit la porte de la salle et referma derrière nous. Ça ne t'ennuie pas si je travaille un peu, me demanda t'elle en posant son énorme sac à dos rouge sur une table, mais nous pourrons aussi bavarder. Elle s'installa près de la fenêtre.

─ Pas de problème, moi aussi je vais travailler un peu. Il n'y a jamais de cours dans cette salle ?

─ Non les écrans sont en pannes et ils n'ont pas l'air pressé de faire quelque chose.

Je me suis installée sur une table devant la sienne et j'ai posé mon sac à côté de moi.

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De retour au 21ème siècle.

Ce Sébastien décidément elle ne voit que lui!