Laurie au moyen âge (1)



            J'avais su qu'il fallait que je le fasse en tombant dans le journal de Nothember sur des pages évoquant le mystère des rameaux.

Moult loups avaient été trouvé morts : c'était grand mystère des Rameux et choses surnaturelles.

Les mares esbaudit toutes estrangement empoisonnées. Les savants dirent poisons.

Les autres lignes ne m'avaient rien appris de précis. Il n'y avait pas eu d'explications, ni de coupables désignés. C'était maintenant que je devais agir et je n'échouerai pas, puisque les récits en parlaient. C'était très étrange de lire ce que j'allais faire. 


Je me suis endormie chargée de deux sacoches de cuir pleines de poison pour me retrouver dans la forêt du 15eme siècle. Les loups hurlaient au loin et je me suis bouchée les oreilles terrifiée. J'avais peut-être été présomptueuse, car je ne savais pas comment m'y prendre. Je me suis dirigée vers la grotte au bord de l'eau pour reprendre un peu de courage, quand à mon grand soulagement, j'ai vu Phili assise sur notre rocher au bord de l'eau.

Elle s'est retournée et nous sommes tombées dans les bras l'une de l'autre. Egalement stupéfaites de nous retrouver.

─ J'ai été attaquée par les loups et j'ai regretté de ne pas pouvoir te prévenir, ai-je expliqué en montrant mon bras à peine cicatrisé.

─ Tu t'en es sorti ? a dit Phili d'une voie réjouie. J'ai eu si peur, en même temps on craignait le pire et on espérait.

─ On soigne la rage, depuis le 19eme siècle, un médecin nommé Pasteur a trouvé le vaccin. J'avais appris le principe des vaccins a Phili, bien que cela ne lui servent à rien.

─ Il faut que des gens meurent pendant encore 4 siècle a dit Phili. Je déteste mon époque. Nous étions au monastère de Cîteaux hier et un pauvre homme va mourir de l'appendicite sans que je ne puisse rien faire.

─ Vous êtes rentrés quand ?

─ Ce matin, je suis fatiguée.

─ Il y a des choses que nous devons accepter Phili. Tu m'as dit que tu savais où les loups buvaient, il y a un moment où on peut s'approcher ?

─ Maintenant ils sont en chasse. A l'abbaye de Cîteaux j'ai rencontré plusieurs savants qui écrivent sur la vie quotidienne de Troyes.

─ Ça c'est intéressant. Donne-moi vite le nom de tes écrivains. Marianne allait peut être enfin avoir ses preuves.

─ Hugues de Berilly, et un autre s'appelle Tancrède Boniface et frère Léon. Ils sont à Cîteaux ils apprennent l'art des gravures et des reliures des maitres de Cîteaux. Il y a aussi un frère Gontran mais il est moins sympathique. Elle me raconta tout ce qu'elle avait appris et j'ai sorti mon portable pour noter les noms indiqués. Les renseignements seraient précieux pour Madame Farran si elle retrouvait les livres.

─ Emmène-moi aux points d'eau et est-ce que cette eau donne dans des rivières ou est bu par des hommes.

─ Non généralement les loups font leur territoire autour d'un point d'eau, souvent une mare. 

Nous sommes partis mais Phili a du ralentir car je n'arrivais pas à suivre.

Nous avons marché une bonne demi-heure, j'étais épuisée et je sentais que ma fièvre revenait, enfin nous sommes arrivées à des contreforts rocheux.

Phili m'a montré en bas de la colline une mare. "Il y a un repère là", a-t-elle chuchoté "et ils sont nombreux, regarde."

En effet on apercevait de nombreux petits qui jouaient et des loups adultes. Ils étaient mignons comme des peluches. Les mères devaient sentir notre présence et grognaient.

─ Normalement il ne reste qu'une louve pour garder les petits, expliqua Phili, plus nous diminuons en population et plus ils croissent. On ne va pas pouvoir s'approcher.

J'ai visé la mare avec mon pistolet et j'ai atteint l'eau du premier coup. Ne restons pas la emmène-moi à une autre mare.

─ Qu'as-tu fait, a demandé Phili.

─ J'ai envoyé du poison dans la mare.

Elle m'a regardé avec des yeux ronds. A cette distance c'est incroyable.

─ J'utilise un pistolet vous ne connaissez pas encore, ils seront introduit dans un siècle. Je n'ai pas ajouté que ce serait au cours d'une bataille, celle de Pavie de 1525 inutile de démoraliser Phili pour des événements aussi inéluctables.

Phili toucha l'arme et retira sa main : c'est chaud.

─ C'est comme un arc et des flèches mais encore plus rapide. Cela tire un projectile grâce à une petite explosion provoquée par de la poudre.

─ C'est pratique nous n'aurons pas à nous approcher.

A la mare suivante, bien plus grande j'ai lancé deux pastilles à distance, puis j'ai répété la même chose dans différents trous d'eau, j'allais vraiment changer la donne dans la région.

─ Si tu trouves du gibier mort ne le mange pas car il est sans doute empoisonné et quand tu apprendras pour les loups ne réagit pas, car les villageois vont croire à de la sorcellerie.

On avait fait une dizaine de mare et j'étais épuisée ne tenant que par l'adrénaline.

─ Tu veux venir à la maison ?

─ Oui allons y, je suis épuisée. Raconte-moi ce que tu deviens ? Comment vas ta famille ?

─ Papa est rentré, c'est merveilleux mais en contrepartie on a perdu Jeannot qui a été placé ce matin chez le forgeron et nous sommes inquiets. J'étais venu à la motte pour y puiser du réconfort.

─ Je t'avoue que je ne sais pas trop que faire, ai-je avoué.

─ Nous sommes tous impuissants Laurie, fit Phili en m'entourant les épaules.

─ Et Maitre Van Rampen et Isabeau ?

─ Maitre Van Rampen est parti dans une caravane pour son lointain pays et il voulait que je parte avec lui. Il a répudié sa maitresse et abandonné ses fils qui sont à la rue maintenant.

─ Il a mis ses fils à la rue !

─ Oui, ce sont ceux d'Isabeau! seuls compte les enfants que tu as des sacrements du mariage. Les enfants de maitre Van Rampen sont en hollande, son fils ainé à 13 ans sera bientôt en âge de reprendre les affaires, les enfants illégitimes ne sont que pourritures égarées sur son chemin.

─ Qu'est-ce que c'est dur et injuste comme façon de penser. Tous les enfants sont égaux.

─ On ne peut pas forcement prouver qui est le père, même la mère des fois on ne peut pas.

─ Détrompe-toi, Phili, on pourra un jour assez facilement car chaque individu est composé de cellule unique. S'il part son magasin ferme ?

─ Non penses-tu il a un commis principal qui fait tourner les affaires, les autres années sa maitresse tenait la boutique. 

Phili hocha la tête embêtée. Isabeau est sournoise et complètement folle et je ne comprends pas comment elle fait mais elle réussit encore à se saouler à l'auberge et à dire du mal de moi et elle m'a attaqué plusieurs fois.

─ Ma pauvre Phili.

─ Enfin le maire me protège, il est empressé auprès de moi aussi.

─ Empressé ça veut dire ce que je crois.

─ Je n'ai pas le choix. Tout le monde m'appelle la séductrice. Je ne fais pourtant ni œillades ou taquineries.

─ Mais tu es jolie et ils ne sont pas aveugles mais bien trop vieux pour toi.

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j'ai honte ......pauvres loups : 😒😁😁🤢🤢🤢🤢🤢

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