L'inspection de maître Arnaud (2)


Enjoy et surprayyyse..... Vous ne devriez pas vous attendre à ce qui va suivre mais dites moi.

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─ Bien allons voir ton jardin.

─ J'ai des poules et une chèvre mais ce n'est pas une grande richesse.

Le jardin fleuri ne contenait que des fleurs et des plantes médicinales dont s'occupait Margot. Les poules avaient leur petit enclos et la chèvre attachée à un pied mâchonnait de l'herbe. Une corde tendue lui avait permis d'aérer les couvertures des petits.

Maitre Arnaud examina quelques instants le poulailler : pourquoi avoir fait cela ?

─ Pour protéger les poules et les fleurs.

─ C'est une bonne idée et le jardin est très plaisant à l'œil, sans rien de surnaturel au contraire, approuva le Bourgmestre.

─ Ou est votre garde-manger ?

─ Nous n'en avons pas vraiment. Nous n'avons pas de provision à stocker, dit Phili.

Il retourna à l'intérieur et examina les étagères, « rien de luxueux mais beaucoup d'ingéniosité je dirais qu'en pensez-vous bourgmestre ? »

─ Je pense comme vous maitre Arnaud.

─ Vous dormez là-haut ? Dit le maitre.

─ Oui.

Il monta et Phili le suivi. Elle essayait de réfléchir si quelque chose avait trahi la présence de Laurie, mais à son soulagement rien n'avait choqué le maître. Leur chambre était la même que celle de cet hiver interminable, si ce n'est qu'elle était plus chaude désormais. Au fond une étagère et une penderie permettait de ranger les habits. Le coin de sommeil des deux petits était vide, le sol était propre elle venait de le savonner.

Margot était allongée au centre de la pièce et s'était assise en entendant les discussions en bas, elle avait retrouvée toute sa beauté avec ses cheveux blonds aux épaules, gracile dans sa chemise de nuit blanche.

Arnaud fixait Margot incrédule.

─ C'est ma sœur Margot qui se remet difficilement de la peste, expliqua Phili.

─ Bonjour Maitre, murmura Margot.

Le bourgmestre porta vivement son mouchoir à sa bouche.

─ Je ne savais pas que tu avais une sœur, fit Maitre Arnaud en se tournant vers le bourgmestre.

─ Je me rappelle de la petite, on l'appelait la belle, je la croyais morte. Sa main sur son mouchoir, il ajouta. Je ne reste pas ... vous comprenez ... la peste dans la maison.

Maitre Arnaud lui fit signe d'y aller et le regarda descendre les marches avant de se retourner vers Margot puis il détailla la chambre de son œil de lynx, regardant les robes qui séchaient.

─ Les robes sont celles de ma maman, de ma belle mère et celle de ma sœur aussi, se dépêcha d'expliquer Phili, car seuls les riches avaient une telle quantité de vêtements.

─ Si ta sœur est malade pourquoi n'est-elle pas à la léproserie ?

─ Elle a été malade longtemps et il n'y avait plus de place à l'hôtel-Dieu et les frères médecins m'ont demandé de la garder. Frère baptiste de la léproserie venait la visiter. Le grand mal nous a fait perdre ma maman, un petit frère et la famille de mon promis.

Maitre Arnaud s'approcha de Margot et s'accroupi à côté d'elle. Tu es placière aussi ?

─ Oui avant la maladie, j'étais placière.

─ Je ne t'avais jamais vu ! Lève-toi ! Tu ne sembles pas malade, dit-il sèchement. Sors-tu quelquefois ?

─ Oui je glane un peu, mais je me fatigue vite.

─ Tu n'as pas de marque de la peste.

─ J'ai des cicatrices encore dans le dos.

─ Je veux voir, dit-il d'une voie plus dure et Phili compris qu'il trouvait la présence de Margot étrange.

Margot défit sa chemise de nuit et montra son dos où il restait encore des cicatrices en poussant ses cheveux. Phili devait reconnaître qu'elle était plus que belle, c'était anormal même. Les petites marques au creux des omoplates et au dessus des reins soulignaient encore la beauté de son corps.

Elle va de mieux en mieux et je pense qu'elle sera guérie d'ici un mois ou deux, dit Phili en s'éclaircissant la voie. Cela arrive que des gens guérissent de la peste.

─ C'est toi qui l'as soigné ? Demanda Maitre Arnaud en se retournant vers Phili.

─ J'en suis incapable, reconnu Phili les larmes aux yeux, non Margot a été malade longtemps, plus d'une année et je n'ai rien pu faire pour elle.

Il se retourna vers Margot pensif. Tu ne vas pouvoir retravailler comme placière, il lui fit signe de se tourner, as-tu des marques sur le ventre.

─ Peu, murmura Margot.

Il la regarda un moment et Phili se demanda ce qui se passait. Allait-il les accuser de sorcellerie à tort pour la beauté de Margot.

Il partit et se retourna juste avant de descendre l'échelle. « Tu te présenteras à ma demeure dans trois jours, ordonna t'il à Margot tu rentreras à mon service. »

Phili aida Margot à s'allonger et elle courut rejoindre maitre Arnaud. « Elle est si faible allez demander à frère baptise il vous le confirmera. Elle ne pourra pas travailler. »

─ Je vais aller le voir de ce pas ! Phili, ta sœur ne semble pasmalade et c'est très étrange    

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