A l'hopital (4)


Je suis allée le long de la route nationale pour chercher les habits et des traces de mon passage mais sans succès. De retour à la maison j'ai été au bord de la Seine mais pas trace de la grotte et la rive ne ressemblait pas du tout à mon rêve.

J'ai pris une photo de la maison et plusieurs de la rive. J'aurais aimé être libre ce weekend, pour pouvoir faire mes recherches, mais les jeunes comptaient sur nous les bénévoles, sinon ils resteraient enfermés dans leur chambre à attendre une visite improbable de leurs familles. Depuis plus d'un an que Greg était arrivé, Sébastien et son père n'étaient jamais venus à l'hôpital. La maman des jumeaux ne serait pas là pour leurs anniversaires.

Nous les bénévoles prenions le relai des professionnels en leur procurant de l'affection et en les occupant. J'aimais voir leur progrès à chacun, leur joie quand ils avaient appris quelque chose de nouveau.

Nous étions une dizaine de bénévole par équipe de 2, moi je suis avec Lucie.

Lucie a 60 ans, elle n'avait eu qu'une fille, décédée jeune polyhandicapée, dont elle n'avait pas su s'occuper et elle donnait aux autres ce qu'elle n'avait pas su offrir à son enfant. Elle était une de mes amies, énergique, drôle et super sympa que j'avais pu citer avec fierté à mon psychothérapeute, quand il m'avait demandé de lui parler de mes amis.

─ Il y a de tel écart d'âge, avait-il remarqué.

─ Nous nous voyons pour aller a des exposions et des séances cinémas comme avec une vrai amie.

Lucie avait été surprise de découvrir la pauvreté de ma vie sociale et elle me proposait des sorties que j'acceptais volontiers.

Le docteur Brinville comme ma mère me disait de chercher des amies de mon âge, c'était son leitmotiv.

─ Et toi qu'as-tu prévu ? Ai-je demandé à ma mère, chassant le regard embêté du docteur Brinville de mes pensées. Je me faisais les amies que je voulais !

Des visites à l'hôpital puis une réunion importante au conseil municipal en début d'après-midi avec une visite de chantier ensuite, je ne rentrerai que pour venir te chercher vers 19 heures.

─ Tu travailles trop maman. normal qu'aucun homme n'est supporté cela. J'allais avoir la paix pour faire tout ce que je voulais en tout cas.

Elle grimaça et parti se doucher tandis que je remontais dans ma chambre pour faire mes devoirs. Le sujet de ma dissertation en Français ne m'inspirait pas du tout :

Attendez-vous essentiellement d'un roman qu'il vous plonge dans les pensées d'un personnage ?

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Pas facile non plus la vie de nos jours.

😘

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