A l'hopital (1)
La lumière du jour me réveilla à travers les volets. C'était désorientant je venais de me coucher glacée, dans la maison de Philiberte, pour me réveiller dans mon lit ou il faisait agréablement bon. Il y avait du soleil dehors et j'admirais la lumière qui éclairait les murs de ma chambre à travers les volets. Après quelques minutes passées à rêver, je me suis levée pour aller ouvrir les volets, aïe j'ai grimacé j'avais des courbatures et des écorchures, exactement aux endroits où je m'étais blessée dans mon rêve. Le gilet et la robe avaient disparu et ma chemise de nuit était tachée de boue, ce qui impliquait que j'étais sortie de mon lit encore cette nuit, mais ou avais-je pu aller ?
A nouveau allongée en boule en essayant de réfléchir à ce qui avait pu se passer, j'ai senti un poids dans ma poche c'était mon téléphone, la batterie était faible alors je l'ai mis à charger, puis j'ai rincé ma chemise de nuit et mes chaussures dans la douche avant de les déposer dans l'évier. La douche brulante m'a fait un bien fou. J'ai fait couler l'eau longtemps lavant mes cheveux ôtant toute trace des désagréments de la nuit. J'ai enfilé un jogging et un teeshirt et je me suis fait une natte.
Philiberte si elle existait était déjà parti travailler depuis un petit moment et j'avais la chance de vivre dans mon siècle.
J'avais faim, mais avant d'aller prendre mon petit déjeuner, j'ai lancé une machine à laver avec le linge sale, refais mon lit et vérifié que ma chambre avait une allure normale au cas où ma mère ou Babeth jetterait un coup d'œil.
Le plus logique était une crise de somnambulisme, d'autres explications me plaisaient beaucoup moins, la démence, des pertes de mémoire. Je cherchais une autre solution sans succès. La seule qui n'était pas possible, c'était le voyage dans le temps, mais où se trouvait mes affaires, si je ne les avais pas données à Philiberte.
Comment est-ce que je réussissais à faire aussi bien cadrer mes délires et mes actions. En effet puisque je me voyais donner un gilet à une fille au moyen âge où était le gilet ? J'essaierais de le trouver dans la journée, il ne devrait pas être loin.
Avec mon téléphone et quelques bouquins, je suis descendu à la cuisine prendre mon petit déjeuner, il était déjà 10 heures et Babeth repassait du linge pendant que le repas cuisait.
─ Ta maman dors toujours petite, me dit-elle, secouant la tête inquiète. Le docteur va se tuer la santé.
Elle m'a désigné l'allée dehors, la voiture de ma mère y était garée, ce qu'elle ne faisait que lorsque elle était trop crevée, sinon elle la garait systématiquement dans le garage. Elle revenait épuisée de ces semaines de garde et elle allait surement dormir toute la matinée.
J'aimais bien le samedi matin, car je passais du temps avec Babeth, je me faisais dorloter. Je me suis mis de l'eau à chauffer pour me faire un océan de thé et le thermomètre indiquait la température extérieure 22 degrés, alors que nous étions en mars. Le temps était doux et nous allions avoir une bonne journée, dire qu'au moyen âge c'était la tempête.
─ Dis-moi Babeth il a plu cette nuit ?
─ Non, j'ai préparé des gaufres, ma petite.
─ Merci Babeth et j'ai pris deux gaufres délicieuses, dommage que je ne puisse pas voir Philiberte pour lui donner des gaufres de Babeth, cela lui ferait du bien.
Tu as mis une machine à laver en route ? s'est étonnée Babeth.
Oui pour mon expérience ne t'inquiètes pas, je vais m'en occuper
Pendant que je déjeunais, j'écoutais Babeth qui me parlait des jeunes qui faisaient des courses de voiture dans le coin et mettait la région à feu et à sang et la police sur les dents. Ça va mal finir tout cela !
─ Au moins ils s'amusent.
─ Ne crois pas petite. Toi tu es équilibrée et eux ce sont des bons à rien qui se cherchent crois moi je suis peut être une vieille sotte, mais c'est toi qui a raison !
Merci, mais j'ai du mal à te croire, tu es toujours de mon côté, l'ai-je taquinée.
Tiens c'est mignon ca a-t-elle dit en repassant la chemise bleu marine que ma mère m'avait acheté
─ Oui elle a du gout. Comment va ton père ?
─ Comme toujours, infernal. Je suis sur liste d'attente à la maison de retraite et ils ne sont pas pressés de le prendre ! Il me pousse à bout, elle soupira.
─ Ma pauvre Babeth.
─ Ne t'en fait pas pour moi ma chérie et toi tu as fait des choses amusantes au lycée ?
─ Non pas tellement, le lycée ce n'est pas si chouette que cela !
Babeth n'ajouta rien, mais je savais qu'elle n'avait jamais été au lycée à son grand regret, elle faisait déjà des ménages à 14 ans et pour elle le lycée était un endroit fabuleux, le temple merveilleux du savoir qu'elle n'avait jamais pu atteindre.
─ Disons que c'est peut être bien pour certaine personnes, mais pour les autres ce n'est pas drôle, ai-je ajouté.
─ On ne t'embête plus il me semble.
J'avais raconté mes malheurs à Babeth qui était une oreille plus attentive que ma mère.
─ Non ça va à part la clique acharnée, Diana et Kelly, qui m'avaient quand même attaquée hier soir à la sortie de la piscine, mais je n'en ai pas parlé à Babeth pour ne pas lui faire de peine.
─ Je vais ranger là-haut un peu ma puce.
Babeth parti j'ai regardé sur mon téléphone l'enregistrement de mon parcours de la nuit.
Le résultat, était incroyable le parcours que nous avions fait à pied avec Phili collait au trajet de la route départementale que j'empruntais tous les jours à vélo pour aller au lycée. Cela voulait dire que j'avais erré somnambule, le long de la route, toute la nuit et j'avais eu de la chance que personne n'appelle la police. Par contre la balade s'arrêtait à Troyes et il n'y avait pas d'enregistrement du retour, alors comment étais-je rentrée à la maison ?
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De retour au 21 ème siècle avec une Laurie qui commence à aller mieux.
Est ce qu'il y a trop de détail dans l'histoire ? Bisous
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