Première Nouvelle Lune

J'étais bouleversée par ce que ma mère m'avait appris. Qui était mon père en réalité ? Peut-être que je ne le saurais jamais. Et mon bel inconnu, était-ce un pur fantasme ou existait-il réellement ? Je ne savais plus où j'en étais et je n'avais personne à qui me confier. Tout cela me déprimait et je commençais à écouter de moins en moins en cours. Comme d'habitude, Loana avait remarqué que je n'allais pas bien, elle avait essayé de m'en parler mais j'avais fait la sourde oreille et j'avais commencé à l'éviter.

Elle posait trop de questions gênantes parfois et j'avais toujours l'impression qu'elle en savait plus que moi sur moi-même, c'était pénible. Je n'aimais pas quand elle faisait ça, quand elle lisait en moi comme ça, je voulais pouvoir lui cacher des trucs, juste une fois, avoir mes secrets, quoi. Et puis de quoi elle se mêlait ? Ce n'était pas ses affaires, à la fin ! Enfin bref, j'étais fâchée contre elle et pourtant, je savais bien qu'elle n'avait rien fait pour ça. Elle avait juste été elle-même.

Je me sentais seule comme je m'étais éloignée de ma meilleure amie, je ne voulais plus parler à ma mère parce qu'elle m'avait caché trop de trucs depuis toujours et je lui en voulais beaucoup pour ça. Elle n'aurait pas dû attendre aussi longtemps pour me parler de mon père. D'ailleurs si je n'avais pas insisté, elle ne m'en aurait sûrement jamais parlé !

Je me sentais oppressée en classe à cause du bac qui approchait les profs qui nous mettaient encore plus la pression. En plus, ils avaient remarqué que je ne suivais plus et que je ne faisais même pas mes devoirs à la maison... À cause de ça, ils voulaient tout le temps me parler en fin de cours pour discuter, savoir si j'avais des problèmes familiaux ou quoi, ils voyaient bien que je ne voulais pas en parler alors pourquoi ils étaient aussi insistants ? Ils finirent par lâcher l'affaire et juste me dire d'essayer d'en parler à quelqu'un, une amie, mon entourage, ou la psy de l'école. Après tout, ce n'était pas leur problème, ce n'était pas à eux de discuter de mes soucis.

Je sentais que je commençais à craquer sérieusement, et je manquais cruellement de sommeil. Je n'essayais même plus de dormir, je passais mes nuits à tchater avec des inconnus tous plus tordus les uns que les autres sur les forums qu'avait cotoyés mon père. Au fond, j'espérais trouver un indice, n'importe quoi pour comprendre qui il était. Peut-être que je le cherchais lui, tout simplement.

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