Chapitre 7 du 3ème Cycle Lunaire

Bon, ma mère avait bien pris le fait que j'avais un petit-ami. Mon père ne l'avait pas bien pris du tout. Ma mère ne savait pas que j'avais parlé à mon père ni qu'il était en ville. Je l'avais recroisé à plusieurs reprises et j'en avais déduit qu'il était resté plus ou moins pour moi, parce que Kei est dangereux. Quant à la fille bizarre, Pana, je ne l'avais pas revue. J'avais cru comprendre que ce n'était pas une espionne mais une scientifique, c'est sûrement pour ça qu'elle avait arrêté de me suivre. Après la rencontre avec ma mère, Kei avait plus ou moins disparu. J'avais eu des messages de sa part mais apparemment, il devait être très occupé, sans doute à cause des Chasseurs, pensai-je.

Quelques jours après n'avoir aucune nouvelle, je commençai à m'inquiéter : est-ce qu'il allait bien ? Est-ce qu'ils l'avaient enfermé ou pire, tué ? Loana avait bien remarqué ma nervosité et m'avait invité au cinéma, pour me changer les idées. Elle savait que je n'aimais pas faire les boutiques et que ma mère m'y avait traînée récemment. Alors que je passais par le parc pour rejoindre Loana, je vis mon père qui s'entretenait avec Kei. Je voulus savoir de quoi ils parlaient mais alors que je m'approchai, je vis des hommes de main de mon père . Ils étaient partout dans le parc, tout autour. C'était quoi cette embrouille ? Je me précipitai vers eux et quand Kei me vit, il remarqua qu'ils l'avaient cerné.

"Venant de vous, ça ne devrait même pas m'étonner... C'est vraiment un coup bas...", jeta Kei en lançant un regard furieux à mon père.

Je savais qu'ils ne lui feraient rien en ma présence alors je pris Kei par la main et l'emmena avec moi en disant "Viens, Loana nous attend". C'était un prétexte comme un autre, une moitié de mensonge, une demi-vérité. Après nous être éloignés des Chasseurs, Kei s'excusa. Il devait partir, il n'avait pas réussi à raisonner mon père et ne voulait pas me mettre en danger. Bon sang, ce que je craignais le plus au monde était en train d'arriver. Il m'embrassa longuement et je l'étreignis de toutes mes forces, aussi faibles soient-elles. Les larmes commencèrent à monter et il partit. Je restai plantée là et Loana arriva à ma hauteur. elle vit mes yeux rougies et mes joues baignées de larmes alors elle me prit dans ses bras avant de m'entraîner dans la salle obscure du cinéma, au moins, plus personne ne me verrait pleurer.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top