Chapitre 5 du 3ème Cycle Lunaire

Je continuai à voir Kei à l'insu de ma mère. Elle commençait à me poser des questions sur mes fréquentations, disant que je sortais plus souvent qu'avant. Je lui fis la remarque que les beaux jours revenaient et que j'avais envie de prendre l'air. Elle se mit alors en tête de me traîner à faire les boutiques... Ce n'était pas tellement mon truc, le lèche-vitrine. Je préférais garder mes vêtements jusqu'à l'usure. Mais bon, je dus m'y plier, je savais que je ne pourrais pas y échapper éternellement. Et je me dis aussi que j'essaierais de glisser, discrètement, quelques mots à propos d'un éventuel petit-ami que je pourrais avoir...

Nous allâmes donc au centre commercial du centre-ville. Il y avait de nombreuses boutiques de vêtements, bijoux et autres accessoires. Je la suivais distraitement, je crois qu'elle s'amusait beaucoup, on aurait dit une enfant. Elle allait et venait dans les rayonnages et me montrait des vêtements au banal affligeant, à la mode, disait-elle. Elle avait fini par prendre plusieurs tenues à essayer pour elle. Heureusement, elle m'obligeait rarement à essayer des fringues qui ne me faisaient pas envie. Alors qu'elle était dans une énième cabine d'essayage dans un énième magasin, une nouvelle boutique avait attiré mon attention et j'étais partie y jeter un oeil. Je la prévins avant de m'y rendre, au cas où elle finirait ses essais rapidement et qu'elle veuille me rejoindre. Je pensai que son style un peu ancien l'intéresserait sûrement pas.

Je déambulais entre les portants, repoussant parfois un vêtement pour mieux en voir un autre. J'arrivai alors dans un coin entièrement consacré aux robes. Je n'en avais jamais vu d'aussi belles. Leurs finitions étaient parfaites, leurs coupes étaient élégantes. Il n'y avait aucun doute quant à leur qualité. Les tissus étaient doux et légers, elles devaient vraiment être agréable à porter. Puis je la vis. La robe de mes rêves. Enfin, pas celle que je porte dans mes rêves mais celle que je n'aurais jamais pu imaginer voir un jour. J'avais eu le coup de foudre pour cette merveille. Ça n'arrivait pas souvent, c'était pour ça que ma garde-robe était loin d'être aussi remplie que celle de Loana. Je jetai un oeil au prix et grimaçai. Évidemment, il fallait qu'elle coûte un bras... Un peu déçue, j'allais retourner auprès de ma mère que je la heurtai finalement. Elle m'avait retrouvée et avait vu la robe.

"Elle est superbe, dit-elle. Je suis sûre qu'elle t'irait parfaitement bien, mon ange.

- Maman... Laisse tomber, c'est beaucoup trop cher", lui dis-je.

Ma déception s'entendait dans ma voix et je n'essayais pas de la cacher. Ça n'en valait pas la peine. Je sortis de la boutique. Ma mère mit quelques minutes à me rejoindre, finalement, ce style de vêtement l'intéressait peut-être, pensais-je.

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