Chapitre 5 du 2ème Cycle Lunaire
Kei était là. Sa silhouette (parfaite) se découpait sur les briques usées du mur de la ruelle. Il me sourit tendrement et me tira à lui. "Bonjour Lynae." Il m'intimidait, je n'avais pas remarqué qu'il était aussi grand à notre dernière rencontre. "Bon-Bonjour Kei", bégayais-je alors d'une toute petite voix. Il avait un sourire amusé et ses yeux pétillaient de me voir. C'était étrange. J'avais l'impression qu'il savait déjà tout de moi et que j'aurais du tout avoir de lui. Il vit mon hésitation et il vit que je n'étais pas vraiment à l'aise alors son regard s'assombrit un instant. "Je vois. Ça ne fait rien, tu sais ? Tu peux m'interroger, si tu veux. Ou alors, je peux te parler de moi". Voyant qu'il n'obtenait aucune question de ma part, il commença à les faire lui-même, en y répondant à chaque fois. Il aurait pu paraître prétentieux à me raconter sa vie ainsi, mais ce n'était pas le cas.
Il m'expliquait qu'il avait longtemps vécu ici, en Bretagne, qu'il avait étudié dans d'autres pays et qu'il avait beaucoup voyagé. Je pensais alors qu'il devait être bien plus âgé que moi pour avoir fait tant de choses alors je le questionnais à ce propos. Il me dit alors qu'il n'avait que 21 ans mais qu'il avait simplement été très chanceux et qu'il avait su profiter des opportunités. "Alors, tes parents t'emmenaient souvent en voyage ?" demandai-je innocemment. Il secoua la tête. "Non, malheureusement, mes parents sont morts depuis longtemps. J'ai toujours voyagé seul". J'étais désolée pour lui, j'avais peur de lui avoir rappelé de mauvais souvenirs. Il me rassura d'un simple sourire et me prit dans ses bras.
Je l'étreignis à mon tour. Sa chaleur m'entourait et je me sentais incroyablement bien dans ses bras. J'eus la sensation que c'était là qu'était ma place, je me sentais enfin moi, je me sentais entière. J'avais l'impression de flotter et mon esprit se perdit un moment dans la vision d'un paysage de campagne ne connaissant nulle limite. Comme lors de mon premier rêve où il était là. Son parfum frais et léger m'enveloppait et je relevai alors la tête vers lui. Je sentis ses mains glisser de mon dos jusque sur mes hanches. Cela me fit frissonner et il le remarqua aussitôt. Il pencha son visage sur le mien tandis que sa main gauche remontait mon dos et glissait derrière ma tête. Ses yeux étaient désormais si proches de moi. Nous étions si proches l'un de l'autre, je sentais sa respiration, presque imperceptible, caresser ma peau. Je sentais son envie, la même que moi. Alors ses lèvres effleurèrent les miennes et nos bouches ne firent bientôt plus qu'une. Nous n'étions qu'un.
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