Chapitre 3 du 2ème Cycle Lunaire
Ma mère s'inquiétait pour moi, elle avait peur que j'avais trop mangé, alors elle voulait être à mes petits soins, mais j'allais très bien. Apparemment mon corps avait une excellente capacité à éliminer la nourriture. On passait beaucoup de temps ensemble et on avait de la chance de ne pas avoir de pluie. Quel comble pour la Bretagne ! Du coup on marchait un peu dans les environs, elle me montrait des coins sympas où on avait une super vue sur les champs alentour, on aurait dit qu'ils ne s'arrêtaient jamais et que finalement, les grandes villes comme celle d'où on venait n'existaient pas. On avait vraiment l'impression d'être coupées du monde moderne et de sa technologie.
Les gens d'ici semblaient tous être des retraités, ils n'avaient pas grand chose à faire, ils passaient leur journée à se promener ou à discuter entre voisins, c'était hyper convivial. J'avais vraiment l'impression d'avoir changé d'époque, c'était si calme comparé au climat éreintant et stressant des villes bruyantes. Après avoir fait un tour, alors qu'on retournait à l'annexe, on est passées devant un petit café. Comme je m'étais arrêtée brusquement et que je le fixais, ma mère me demanda si je voulais y boire quelque chose. Je l'avais déjà vu, ce café. Pourtant, je n'étais jamais venue ici. Mais je l'avais vu en photo. Sur cette photo.
"Maman... C'était ici, n'est-ce pas ? Vous vous êtes pris en photo ici, mon père et toi." En voyant sa tête, je compris qu'elle n'y avait pas pensé. Elle n'avait pas songé que je puisse me souvenir de la fameuse photo. J'avais une excellente mémoire visuelle, ça aussi, elle l'avait oublié ? J'eus une impression de froid. Mais c'était surtout un froid entre nous qui s'était réinstallé. Alors je pris les devants et je rentrai à l'annexe, sans l'attendre. Comment avait-elle pu m'amener ici ?... Je comprenais mieux pourquoi la dame la connaissait. Ils étaient venus tous les deux. Alors je n'avais pas rêvé l'autre soir, quand j'avais entendu la vieille lui demander des nouvelles de Peter, c'était bien de mon père qu'elles avaient parlé...
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