Chapitre 2 du 3ème Cycle Lunaire
Je passais beaucoup de temps avec Kei. Je me sentais plus heureuse que jamais. J'hésitais encore à le présenter à ma mère, je ne savais pas comment elle réagirait. Je devais d'abord préparer le terrain, comme on dit. Et en parler avec l'amour de ma vie, ça allait de soi. On s'était posés sur un banc de parc pour en discuter. Le temps était doux comme si le printemps était déjà arrivé. J'appuyais ma tête contre lui qui m'enlaçait tendrement. Il murmurait à mon oreille quelques mots tendres qui me faisait fondre et je sentais son souffle chaud sur ma nuque. Qu'est-ce qu'on était bien, dans notre bulle, coupés du monde. Mais la bulle éclata soudainement. J'aperçus Pana qui nous épiait au loin. Des hommes semblables à ceux qui poursuivaient Kei au Mont discutaient avec elle.
"Ils sont là pour toi ?, demandai-je à Kei. Tu devrais peut-être t'en aller...
- Ils ne me feront rien. Ils ont des ordres, j'ai eu du mal à les découvrir et j'en ignore la raison mais... Leur supérieur refuse que tu te trouves au milieu d'un éventuel conflit..."
Je le regardai avec des yeux ronds. Qu'est-ce que c'était que cette histoire, encore ? Mon père me mettait en garde contre Kei, une fille me suivait pour me surveiller et maintenant les Chasseurs qui en avaient après mon amoureux avaient pour ordre de ne pas m'approcher ?
"Hemm... Désolé, j'aurais dû t'en parler plus tôt mais ce n'est jamais le bon moment et... Quand je suis avec toi, j'ai tendance à oublier qu'ils existent...", s'excusa Kei.
Il était si adorable. Je déposai un baiser sur ses lèvres et me retournai à nouveau vers notre compagnie. Je vis mon père arriver vers eux. Alors, il travaillait pour ces types, lui aussi ? Je repensai à cette histoire de secte... C'était peut-être ça, leur groupe de Chasseurs ? Et il était avec eux depuis longtemps... Imaginer que mon père puisse faire du mal à des gens comme Kei me mit mal à l'aise et ma main se crispa malgré moi sur le bras de Kei. Il se tourna vers moi pour m'interroger et finalement, il se ravisa. Il avait dû comprendre que c'était la présence de mon père qui me mettait dans cet état. Il se pencha sur moi et m'embrassa au cou avant de souffler :
"Il n'est pas mauvais, je t'assure... C'est sûrement l'un de ceux les plus raisonnables que j'ai pu rencontrer jusqu'ici..." Il essayait sûrement de me rassurer. C'était plutôt efficace, je devais l'admettre, je me détendis légèrement. Ils partirent tous, sauf mon père et Pana, qui nous fixèrent un moment avant de s'éloigner... Je repensai au numéro que mon père m'avait donné... Je devrais peut-être l'appeler pour lui parler de tout ça ?
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