La princesse


Ils étaient à cheval depuis deux jours après à voir quitté Santa-Maria. Enfin, dans une brûme opaque, ils atteignirent la ville d'Orlandia. Sans cette atmosphère qui leur rappelaient les alentours du campement qu'ils avaient du fuire - ou encore les rues sombres de la capitale pour Solis dans le futur-, Orlandia aurait paru à leur yeux une des ville les plus majestueuse !

- C'était la capitale avant mais maintenant c'est Edia, qui est plus dans le sud. explique Nao tout bas pour Solis, c'est trop proche du nord ici.

Soli la remercia du regard et le groupe continua son avancé silencieuse à cheval. Les rues étaient désertes alors qu'il devait être 16h !
Mila pointa soudain à travers le brouillard, une forme devant eux. Et plus Solis avançait, au plus la forme devenait nette et gigantesque.

- Le château ! s'exclame Mila.

On descendit des cheveaux et après une petite discussion avec les gardes vêtus de longues capes vertes, Mat réussi à les faire entrer.

Le château était fait de pierres sombres et de petites fenêtres pour préserver l'intérieur du froid. On pouvait apercevoir des lourds rideau également verts derrière les ouvertures.

Mila se redressa et réajusta sa tenue une fois dans la coure intérieures du château.
- Remet ta cape, tu vas avoir froid !lui dit Alphred.

- Tant pis pour le froid ! Je dois être bien habillée tout de même ! Oxy aussi ne met pas sa cape.

Alphred se tourna vers Jax qui haussa les épaules.
- Oui mais Oxy n'a jamais froid ! rigole Jax.

Celle-ci se tourna vers eux, le regard interrogatif. Effectivement, elle avait à peine mit sa cape sur ses épaules et elle était toujours en short.

De leur côté, Calio, Jax et Alphred serraient leur courte cape autour d'eux, les mains tremblantes. Alors un garde comme les précédents vient à leur rencontre. Il avait en revanche, l'air plus richement habillé que les autres.

- Je me nomme Vincent, Compte d'Orlandia. Venez à l'intérieur ! Dit-il avec de grands gestes.

Tout le monde suivit avec quelques rire, cet elfe au menton relevé et la poitrine bombé en avant. On poussa des cries d'exclamation quand la chaleur les revigora soudainement. Ils étaient dans un petit salon coquet et Solis remarqua vite que la chaleur venait d'un feu crépitant dans une grande cheminée en pierre. Calio s'y précipita les mains tendues vers l'avant et Oxy vient lui donner sa cape en plus pour réchauffer sa copine. Solis trouvait ça extrêmement mignon, si seulement les deux jeunes filles pouvaient être des adolescentes normales qui ne devraient se soucier que de leurs études ! Mais ce n'en n'était pas le cas, et ils devaient faire avec.

Une porte s'ouvrit alors dans le fond de la pièce et une belle jeune fille aux cheveux blonds apparue dans l'encadrement de la porte. Sa robe comme le reste du mobilier d'ailleurs, était vertes foncée. Elle lui tombait jusqu'aux pieds et une ceinture en tissus marron affinait sa taille. La princesse portait dans ses cheveux un élégant bijoux lui retombant sur le front et ses yeux bleus firent le tour de la pièce.

- Voici la Princesse Elonore du pays du sud ! annonce Vincent en regardant l'assemblé de haut.

- Bonjour. dit la princesse envers le groupe de voyageur.

Ses mains tendues devant elle, les épaules ouvertes et son menton redressé, elle semblait certaine d'elle. Et Solis se demanda pourquoi toutes les princesses étaient toujours belles ? Dans les contes, ils ne leur décrivaient jamais une princesse avec une verrue, des cheveux épais ou encore avec des dents de travers. Mais Solis se devait bien de conclure que dans la réalité, la princesse qui se trouvait devant elle était effectivement d'une beauté à en couper le souffle.

- Vous partirez demain matin pour Katium, pour l'instant nous allons vous présenter vos chambres pour la nuit.

Calio faisait un grand sourire, ravie de rencontrer la princesse. Même Mat semblait bomber un peu le torse.

On sépara les garçons et les filles et chacun découvrit avec admiration les petites mais confortables chambres qu'on leur adressait. Tout le monde se jeta dans son lit et personne ne dit un mot pendant quelques minutes. Profitant de ce certain confort.

- Bas dis donc, j'aimerai escorter des princesse plus souvent moi ! rigola Oxy

- On a pas encore commencé le boulot, cette petite riche, je l'aime pas ! dit Nao en croisant les bras .

Alors que tout le monde vaguait à ses occupations, Solis sortit la petite boîte en fer. Toujours pas de réponse. Alors elle saisit un nouveau papier et écrit

" Cher Rose, peux tu m'en dire plus sur le futur de Mat Gardon ?"

Si cette Rose disait pouvoir l'aider, Solis espérait pouvoir conclure l'affaire de Gardon et se positionner. Sa réponse fut presque immédiate quand l'elfe referma le couvercle. Elle le rouvrir précieusement.

" Gardon a une destiné bien sombre, il sera le responsable de là où tu as grandit "

Solis fronce les sourcils et griffone

"Comment va t-il s'y prendre ? Comment, quand ? "

" Tu as un rôle à jouer. Gardon va déclencher une guerre, aveuglé par la haine. Tu vas devoir tout réparer"

" Tout réparer ! Comment ? Et pourquoi moi ?"

" Il ne faut pas fermer les yeux sur les évidences, rappelle toi juste que le future est déjà écrit, tu ne pourras rien changer "

Solis ferma la boîte et la rangea dans son sac avec des mouvements brusques. Comment cette personne qu'elle ne voyait même pas, voulait qu'elle répare le futur ? Comment ça il ne fallait pas fermer les yeux devant les évidences ? Elle aimerait bien savoir pourquoi elle se retrouvait là ! Et ça ne semblait pas évident. Elle avait envie de jeter la boîte à travers la pièce, des réponses à ses questions qui le lui répondaient pas. C'était frustrant.

Tout ce qu'elle avait envie c'est de retrouver sa famille, et de ne pas commencer à régler les affaires des autres. Au moins maintenant elle savait que Mat finira définitivement mal, et au fond de son coeur ça l'attristait. Était-elle en train de devenir amie avec un homme dangereux ? Et s'il accomplissait son destin sombre comme disait Rose, Solis arriverait à le détester ? Elle secoua la tête, préférant fermer les yeux.

- Je n'aime pas être vu comme une fille ! s'exclame soudain Nao en rentrant dans la pièce.

Devant le regard interrogatif des elfes, leur ami soupira et s'expliqua avec de grands gestes.
- Mademoiselle par ci, elle par la ! On m'a proposé une robe !

- Une robe ? demanda Calio intéressée.

- Ah oui, tenez c'est pour vous, pour manger ce soir. dit nonchalamment Nao. Ah ! J'ai réussi à demander un pantalon mais c'était pas facile pour lui faire rentrer dans la tête que je suis un garçon !

Solis rigola un peu en saisissant la robe la moins extravagante de toute.
- Moi je ne vois pas pourquoi une robe appartiendrait à une fille forcément et un pantalon aux garçons.

- On met des pantalons pour les combats. explique Oxy. Mais en dehors c'est très mal vu !

Sur ce, Calio enfila une robe violette avec des froufrous en bas et des strasse sur les épaules. Oxy une robe bleue moulante qui mit en valeur ses cheveux courts et sa nuque, Mila préfèra une jupe avec une chemise. Solis n'avait jamais vu ses amies aussi âpretées ! Mais elle pouvait également remarquer les nombreuses traces d'anciennes blessures sur leur corps. Et de récentes égratignures. Ainsi, chacune d'elle s'affairait à les cacher avec un gilet ou un challe.

Elle même se regarda dans le miroir, une robe verte lui arrivant aux genoux, de fines bretelles sur ses épaules. Elle se sentit mal à laise et essaya de tirer un peu partout sur la robe en vain. Elle couvrit ses épaules de sa cape et tenta d'enfiler une paire de petits talons sans tomber. En marchant des les couloirs, elle faillit tomber une dizaine de fois si Nao ne restait pas à côté pour la rattraper.

En revanche, les autres semblaient parfaitement à l'aise.
Le repas fut très bon pour les elfes qui n'avaient pas mangé de repas aussi rafinés depuis longtemps ! La soirée fut longue et ennuyeuse pour Solis et Nao. Même la princesse ne disait pas un mot. Ça devait être triste d'avoir une couronne sur la tête finalement, se disait Solis.

Le personnel du château appelé toujours Nao par le féminin.
«Je suis un garçon» disait-il à tout le monde. Alors si certain s'en souvenait, d'autres insistaient sur le "elle". À la fin de la soirée, Nao montait rageusement les marches de l'escalier sans dire un mot à personne et claqua la porte.

Le lendemain Solis se réveilla de bon matin. Nao lui avait tirer les couvertures.

- Aller debout là dedans ! On s'en va de bonne heure pour arriver à Katium avant la tombée de la nuit !

Calio émergea les cheveux en bataille. Oxy dormait toujours. Et alors que chacun enfila des vêtements et mangea un morceau, il fallut un seau d'eau pour réveiller Oxy !

Dans la coure, la brûme avait disparue et une ciel bleue donna du beau moqueur à Solis. La bonne nouvelle c'est qu'à Katium il n'y aurait plus de monstre ! Les sorciers là bas, ceux qui pratiquent la magie divine, étaient encore assez présent pour protéger cette ville.

Une charette tirée par deux chevaux accueillit la princesse. Celle-ci s'arrêta cependant avant de monter.

- Merci, dit-elle à l'adresse de Solis, j'ai vu qu'une de vos amis était particulièrement fatiguée, rigola t-elle.

- Ah oui, Oxy ! Mais ne vous en faites pas, on à l'habitude. Après elle est en forme !

La princesse rigola timidement, comme si c'était interdit.
- Vous savez, je n'ai pas l'habitude de rencontrer des personnes de mon âges. elle regarda la charette. C'est trop grand pour une personne, vous viendrez me tenir compagnie ! C'est plus confortable.

Et sur ce elle entra dans sa voiture. Solis eu de la peine pour cette princesse. Elle avait beau être belle et riche comme dit Nao, ça ne faisait pas le bonheur. Elle devait se sentir seule ici.

D'ailleurs elle vit Alphred mangeait son pain seul dans un coin.

- Hey, ça va Alphred ?

Celui-ci ne répondit pas alors l'elfe s'installa à côté de lui.

- La dernière fois que je suis venu ici c'était parce que mes parents sont morts, expliqua t-il.

Solis ne sut pas quoi répondre.
- On est si près du nord ici ?

Pour toute réponse, Alphred saisit une fleure flétrie à leur pied et lui redonna vie. Une lueur bleutée entoura la plante.

- J'ai rencontré le père de Jax un jour, c'est lui qui m'a appris ça.

Solis le regarda étonné, le père de Jax venait du nord, Alphred savait utiliser la magie bleue !
- Ne fait pas l'étonnée, je t'ai vu utiliser la magie bleue aussi, la dernière fois près de la rivière. On est pareil toi et moi, si tu me dénonce, je te dénonce. C'est donnant donnant.

Solis fut surprise par la soudaine menace d'Alphred. Mais il avait raisons, il valait mieux protéger ses arrières.

- D'accord... La magie divine, ça s'appelle comme ça. Mais j'apprends encore, ce n'est pas une mauvaise magie, expliqua Solis.

- Non c'est vrai, arrivé à Katium j'aimerais rencontrer un sorcier pour qu'il m'en apprennent plus, répondit Alphred tout bas.

- Jax aussi mani cette magie ?

Solis s'aperçut qu'elle avait trouvé ce qui n'allait pas quand Alphred arrêta de manger pour regarder dans le vide.

- Non, il n'est pas au courant pour son père. Il serait près à dénoncer n'importe qui comme sorcier. C'est sa mère qui lui a monté la tête. En plus il pense que le nord a tué mes parents avec la magie divine alors ils les détestent encore plus.

- Il faut que tu lui dise ! Pour ta magie ! Que ça ne te dérange pas, que ce n'est pas cette magie qui les a tués, s'exclamait à présent Solis voyant ça comme une évidence.

- C'est fait. dit simplement Alphred en se levant.

Solis accourut après lui.

- Solis, faut que tu ailles dans le nord, que tu découvres d'où viennent ces monstres une bonne fois pour toute. Mais fait attention à toi, les gens du nord restent nos ennemis.

La jeune fille s'arrêta et resta planter là, le temps de voir Alphred disparaître dans le bâtiment. Il croisa Jax mais les deux ne se dirent pas un mot. Voir ses deux amis ainsi en froid, ça la rendait triste.

Alors la fermière qui tirait aux cartes, elle était pas si folle que ça, rigola Solis. Effectivement, elle et Alphred étaient dans la même prédiction, liés par la magie divine ? Elle n'en savait rien. Mais il avait raison, elle devait se rendre dans le nord et elle n'avait jamais été aussi près de l'extérieur, l'extérieur qu'elle avait toujours voulu explorer. Dans cette époque elle aurait l'occasion de s'y rendre sans personne pour l'en empêcher !

Elle repartit en courant chercher son sac, heureusement il n'y avait personne dans la chambre. Elle laissa un mot sous son oreiller et réparti à grand pas. Elle saisit son cheval et le fit sortir le plus discrètement possible. Ils étaient tous affairés à préparer leur voyage de la journée. Solis entendit au loin qu'on l'appellait pour partir mais elle ne se retourna pas.

Ses amis s'en sortiront très bien sans elle. Alors soudain elle croisa Mat au milieu d'un champs. Apparemment la frontière était juste là et il n'était pas seul. D'autres elfes habillés de bleus étaient accroupis au sol.

- Solis repars avec les autres ! lui cria t-il.

La jeune fille ne fit que descendre de son cheval et s'approcha, curieuse.

- Qu'est-ce que ?

Il y avait quelques corps au sol, surment morts. Les autres étaient tremblants et regardaient Mat en lui demandant pitié.

- Des Nordiens ! Ils ont pas le droit de venir jusqu'ici. Surment ont-ils penser enlever la princesse avant son départ ! Vas t'en maintenant.

- Tu vas les tuer ? demanda Solis avec une pointe de peur dans la voix.

- Il faut bien Solis... Va t'en maintenant ! Ce n'est pas un spectacle pour les enfants.

Solis le regardait droit dans les yeux. Jusqu'ici ils ne tuaient que des monstres hargneux dans cette guerre. Mais maintenant elle voyait Mat tuer d'autres elfes. C'était une réalité inconcevable pour elle.

- Tu as un regard maupiteux.

Gardon fronça les sourcils, son arme toujours pointé vers les elfes du nord.

- Un regard quoi ?

- C'est un mot très peu connu, répondit Solis. C'est un adjectif de haineux.

L'homme se mit à sourire puis à rire. Cet enfant avait vraiment quelque chose d'étrange pour sortir de tel mot dans un moment pareil.

- Ce n'est pas drôle Mat Gardon ! s'indigna l'elfe. Justement, tu te bas sur une rive en voulant tuer ces gens en croyant sauver l'autre rive et pensant à protéger ton chez toi.

Gardon fit signe aux elfes blessés et pour certain à l'agonie des rester bien en place sinon il n'hésiterait pas à leur lancé le pire maléfice qui soit. Il se rapprocha alors ensuite de sa protégée, le regard cette fois interrogateur. Solis reprit.

- La vie est comme une rivière. De chaque côté il y a l'ange et le démon, l'eau c'est le temps qui passe et le ciel par dessus l'humeur du jour. Et toutes les pierres que l'eau traverse, c'est toute les épreuves que nous devons surpasser. Mat, si tu continues à faire la guerre avec le démon, un jour tu vas créé un barrage avec tous les corps de ceux que tu as tués. Et tu mettras fin à ta propre vie.

Gardon soupira et saisit son amie par les épaules.
- C'est déjà trop tard petit. Mon regard est déjà maupiteux comme tu dis. Un corps de plus au de moins, qu'est-ce que ça change maintenant ?

- Tu peux toujours retirer tous ces corps de ton ruisseau.

- Mais ce serait bien trop insurmontable ! s'exclama Gardon et se tournant vers ses prisonniers.

- Si tu demandes de l'aide à l'ange qui est restée sur l'autre rive, peut être pourra t-elle t'aider ? En échange d'une promesse. répondit la jeune fille.

Gardon regardait maintenant Solis de biais, incertain.

- Je n'ai pas d'ange, il est parti il y a bien longtemps.

- Je ne sais pas si il est parti, mais il peut toujours revenir.

L'homme qui était en train de faire les cent pas sans oublier de jeter des coup d'œil aux groupe de ses ennemis déchus, s'arrêta soudainement puis se dirigea vers son amie avant de la saisir dans ses bras.

- C'est toi mon ange c'est ça ? rigola t-il. Drôle d'ange ! Et qu'elle est la promesse que je dois te faire pour que tu m'aides ?

Solis sourit, avait-elle réussi à changer le cours de l'histoire ? Pas encore. Elle était étonnée que Mat la prenne pour son ange, et flattée. Elle ne pensait pas nouer de lien aussi fort avec des elfes du passé. Qui le vivent même pas vraiment dans le même monde qu'elle...

- Mat, il faut que tu me promette de ne jamais de nouveau créé de barrage, Solis sourit de la métaphore qu'elle avait monté. Gardon, promet moi de plus jamais faire le mal ?

- C'est une promesse assez dure ça gamine.

Solis détourna le regard, c'est comme ça qu'elle tentait de changer le futur de Mat Gardon ? Il faudrait plus que des promesses.  Pour l'instant elle ne pouvait pas savoir, ce serait trop facile. Un sourire et une larme coula sur sa joue.

— En revanche ne compte pas sur moi pour libérer ces elfes... Rétorqua l'homme.

— Alors moi je le ferais. Je ne suis pas une gamine Mat.

Solis lui jetta un regard conquérant et s'éloigna de quelques pas. Elle ferma les yeux et quand elle les rouvrit, Mat était enfermé dans une prison de branches entrelacés. En quelques secondes, Mat les fit tous brûler en riant.

— Tu peux faire mieux que ça, gamine.

Solis souffla, elle sentait la magie Divine coulait dans ses veines. Elle ne la maîtrisait pas mais elle aurait pu largement battre Mat avec cette énergie. Mais elle ne pouvait pas, pour les apparences. Que dirait Mat s'il savait que Solis faisait partis de ceux qu'ils appellent les sorciers et qu'il déteste ? Elle se concentra sur une autre énergie, plus dur à puiser mais la seule qu'elle utilisait depuis toute petite. Une nouvelle cage naturel entoura Mat, mais cette fois, les branches attrapèrent ses mains. L'homme les brûla dans la seconde qui suivit, mais d'autres plantes apparurent, et ainsi de suite.

Solis savait qu'elle aurait peu de temps. Elle courra vers les elfes du nord, une femme était blessée à la jambe, son fils plus loin, bloqué au sol par un sort de Mat.

— Je peux défaire le sors, mais je suis trop loin de lui, je ne peux pas me déplacer avec ma cheville, dit la femme en se tordant de douleur.

Solis observa la blessure et retira le collant qui couvrait sa jambe, ses mains furent très vites couvertes de sang. Elle regarda derrière elle, Mat qui continuait à défaire de plus en plus sa prison. L'elfe souffla un  bon coup et plaça ses deux mains autour de la cheville de la blessée.

— Ça ne se soigne pas mademoiselle...

Solis ne répondit pas. De la lumière bleue sortit de ses mains et la blessure de referma pour laisser un grosse cicatrice sur la peau se de patiente.

La dame parue étonnée en fixa sa cheville plusieurs seconde.

— La magie Divine... Merci !

Le coeur de Solis ralenti un peu de soulagement. L'elfe du nord se releva, libera son fils puis d'autres elfes bloqués par le même sort avant de s'enfuir. 
Au même moment, Mat fit exploser les plantes et retourna la terre devant Solis, la faisant trébucher.

— Qu'est-ce que tu fais ? protesta Mat.

— Je les sauve ! cria Solis.

— Nos ennemis ? s'étonna Mat.

— Tes ennemis, reprit l'adolescente.

Solis courut vers les autres blessés. Mais elle se sentit soulever du sol et ramenée auprès de Mat. Il ne voulait rien entendre ? Ils devraient se battre. Solis se retourna vers lui et lui jetta un coup de point dans le ventre.

Mat fit une légère grimace mais n'eut pas l'air plus atteint. Il lui jetta un sort d'immobilisation alors qu'il retenait les coups de l'adolescente.
— Je ne veux pas te faire de mal Solis.

— Laisse les partir, grogna la jeune fille.

Son corps entier ne lui répondait plus, elle se sentait raide, elle avait presque du mal à respirer.

— Je fais ça pour ton bien, tu es trop jeune pour comprendre.

— C'est toi qui est trop vieux Mat...

Au même moment, son corps se libera. Derrière Solis, la femme du nord venait de défaire le sors. Mat commença s'acharner sur l'étrangère.

— Elle a essayait de te tuer ! s'énerva l'homme.

— Non, elle m'a aidé ! protesta Solis.

Bientôt tous les prisonniers couraient vers la forêt. Solis jeta un sort sur Mat qui me déstabilisa quelque seconde. La femme à la cheville blessée en profita pour s'enfuir, et Solis aussi.

— Tu vas où comme ça ?

Solis était tournée vers la forêt.
— Au nord.

— Non, dit fermement Mat.

- Je vais devoir y aller, répondit-elle simplement.

- Non, c'est hors de question.

Solis l'ignora et se mit à cheval.

- Solis ! cria Mat

Mais l'elfe était déjà partie au galop, le coeur serrer de laisser ses amis ici. Mais il le fallait.  Avant de rentrer dans la forêt elle se tourna vers Orlandia puis leva la main bien haut, comme un signe de dernier au-revoir à son ami. Mat ne fit rien, même s'il avait voulu la retenir, il n'avait aucun droit sur elle.

Solis traversa la frontière et courut au galop sous les sapins, se sentant enfin libre. Elle allait loin de tout ce qu'elle connaisait, de ces montagnes dont elle pourrait décrire chaque courbe, loin de ce drapeau vert qui lui a fait peur toute son enfance et loin de cette peur des monstres qui émane de chaque elfe du sud.

À présent seul, Mat se frotta le bras, il fallait se l'avouer, elle savait se défendre. Et puis surtout, elle savait ce qu'elle voulait...

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