La maison de Melle

Melle sorti un tas d'habits d'un coffre qu'elle venait de descendre.

- Voilà pour vous ! Pour passer inaperçus. Mettez les et gardez le reste dans vos sac.

Nao saisit une grande chemise blanche qu'il rentra dans un pantalons bleu assez large pour y passer deux jambes. Melle lui fit mettre une cape de la même couleur, lui promettant qu'ils allaient avoir froid.

Solis elle, enfila un gros pull à mailles bleues et une grosse jupe blanche par en-dessous. Toujours surmonté d'une cape bleue.

Melle en saisit une aussi et les trois elfes sortirent de la petites maison avec des sandwichs à la mains que l'elfe du nord s'était fait une joie de faire. Mais à sa couleur violette, Solis hésita à le manger. C'est Nao qui goûta en premier, en fermant les yeux.

- Oumh ! dit-il la bouche pleins, ch'est super bon !

Solis lui fit confiance et croqua à son tour dedans. Et en effet, elle n'avait jamais goûter de sandwich si bon ! Il surpasserait même la soupe de champignons et d'herbe de la forêt d'Îgor près de chez elle. Sa vielle voisine de la capitale du sud aurait était très déçue de l'entendre dire ça. Elle qui en avait fait sa spécialité ! Solis rigola pour elle même.

- Il faut traverser la forêt, sans moi vous vous perdrez certainement. À part pour les elfes comme moi qui y ont passé toute leur enfance, la forêt d'Alao est reconnu pour perdre n'importe qui. Alors suivez moi bien !

Nao et Solis qui n'étaient pas décidés à errer dans une forêt inconnu, dans un pays inconnu, eurent bien garde de suivre leur guide.

Celle ci, bien que dangereuse, était particulièrement magnifique. Les arbres étaient larges et plein de feuilles rouges, même s'ils étaient dégarnis maintenant à cause de l'hiver qui approchait à grand pas. Le sol était parsemé de hautes herbes et de buissons violets.

- Et le nuit c'est encore plus beau ! racontait Melle et tournant sur elle même. Les litiones sortent de leur cachettes et produisent des milliers de petite lumières flottants entre les arbres.

- On a ça chez nous aussi ! dit Nao.

- Moi J'habitais en ville alors je n'ai jamais vu ça, dit Solis déçue.

Le garçon lui fit machinalement une tape de réconfort dans le dos. Solis qui faisait semblant de bouder reçu soudainement le poid de son copain sur elle.

- Sourit petit soleil !

Solis le poussa en rigolant avant de lui saisir la main. Le petit groupe décida ensuite de continuer leur route à cheval, ils arriveraient dans la soirée d'après Melle. Parfois ils s'arrêtaient pour scruter les environs, quelques créatures bougeaient au loin.

- Tous ces choses font fuir les animaux ! Vous seriez venues quelques années plus tôt, vous auriez pu apercevoir des licornes.

- Oh, dommage. répondit Solis, en tout cas ici ils ne nous approchent pas.

- Et tant mieux ! s'exclame Nao.

- C'est parce qu'on laisse des traces de magie divine. Regarde dernière toi.

Effectivement les plantes reprenaient leur éclat après le passage de Melle et Solis.

- Comme je pratique cette magie régulièrement, elle est naturellement dans mon ora. Normalement elle est naturellement en chaque elfe. Mais comme personne ne l'a pratique, elle disparaît de leur corps, explique Melle.

- Mais moi je ne pratique pas cette magie régulièrement, explique Solis.

- Cette magie est très intéressante, elle marche par sort bien sûr, mais sur tes sentiments aussi. Tu en as en toi parce que tu l'as activée, même si c'est peu de fois. À partir de ce moment, tes émotions jouent aussi ! Si tu te sens plus libre alors elle s'exprimera libre aussi, explique Melle.

- Comment sais-tu tout ça ? demanda Nao.

L'elfe du nord prit du temps à répondre.
- Mes grands parents étaient des sorciers.

- Oh, tu peux nous raconter, on a rien contre ça !

Nao hocha la tête devant les propos de Solis.

- Ils ont été tués pendant la chasse aux sorciers. Jusqu'à aujourd'hui ma mère m'a toujours enseigné cette magie en cachette. Comme une rébellion. C'est pour ça que je veux tellement rétablir la vérité.

Après ça, plus personne ne parlait. Solis se mordillait la lèvre, qu'elle était bête d'être trop curieuse ! Elle espérait que Melle ne lui en veuille pas, Solis n'aimait pas aborder les sujets sensibles.
Finalement, chacun savoura le calme de la forêt. Solis repensait à sa fleur qu'elle avait laissée chez elle. Qu'aurait-elle pensait de tout ça ? L'elfe aurait aimé la prendre avec elle...

Petit à petit Melle commençait à chanter une petite berceuse pour combler le silence.

- j'irais voler dans le ciel, avec mes propres ails. J'irais dire bonjour au soleil

le vent passe sur les paysages, pour les rendre un peu plus sage

mon ange, oui le monde change. Ferme les yeux sur cette terre, mais garde l'esprit ouvert, sur l'univers

Soudain l'air changea. Melle le sentit et arrêta de fredonner. Les chevaux frappaient le sol de leur sabot, remuaient la tête en soufflant du nez.

- Des ombres ! Dit Melle en chuchotant.

- On en a croisé des ombres, elles sont toutes parties, dit Nao.

- Oui mais cette fois ce sont des mortelles. Et elle arrivent pas seules. On est en pleins coeur de la forêt, il fallait s'y attendre !

Solis et Nao se regardaient, les ombres comme celles qui avaient tuées leur chef quelque jours avant ? Les trois elfes tremblaient.

Nao se positionnea devant Solis. Mais celle-ci se remit devant.
- Non, moi je peux me défendre avec la magie bleue, pas toi !

Nao allait répliquer mais alors une ombre chargea sur eux. Melle fit apparaître un bouclier bleu qui repoussa la créature mais il fut détruit. Bientôt cinq autres ombres apparurent. Les boucliers de Melle ne seraient pas suffisants.

Les trois chevaux partirent ventre à terre. Solis se força à créé une aura bleue autour d'elle, au bout d'un certain moment elle réussit. En revanche elle n'arrivait pas à atteindre ses amis. Melle et Nao n'en étaient pas capable et les ombres s'approchaient dangereusement.

- Melle ! cria Solis, il y a une rivière, un lac pas loin ?

- Oui ! lui répond l'elfe en essayant de couvrir le bruit de leur course.

Leur guide changea de direction et bientôt Solis pu apercevoir un rivière.

- L'eau décuple la magie divine mais je sais pas comment faire ! s'exclame Melle.

- Je peux tenter quelque chose ! cria Solis, j'ai déjà réussi une fois ! Nao, derrière moi !

Pendant que Melle essayaient de ralentir les ombres, Solis s'approcha de l'eau et se mit à genoux.

- Ça va aller ? demanda Nao

- Oui ! Je crois ...

Les mains de l'elfe tremblaient, il fallait qu'elle réussisse, sinon ils seraient perdues !

Elle fit sortir une goûte d'eau de la rivière, en fermant les yeux elle réussit à projeter la magie bleue qui était toujours autour d'elle dedans. Maintenant il fallait la faire grandir cette goûte d'eau.

Elle regarda Nao qui lui regardait avec angoisse les créatures arriver de partout. Il lançait tous les sorts qu'ils connaissaient pour les faire partir. Mais ils revenaient toujours.

Solis pensea à lui et alors elle réussit. Dans un excès de fureur, parce qu'elle en avait franchement marre de ses ombres, et surtout de ce qu'ils pourraient faire à ses amis, elle se sentit soulever du sol. Elle était à présent dans les air, sans trop savoir comment. Il ne fallait pas qu'elle réfléchisse ! L'elfe se trouvait à présent dans une boule d'eau bleue géante qui grandissait dans le ciel.

Solis prononça alors les seuls mots qui lui venaient à l'esprit maintenant, ceux de son bout de parchemin.

"caeruleum Aqua tempestas"

À peine l'eût-elle pensait que le ballon d'eau explosa autour d'elle et se déversa sur toute la forêt.

Elle retomba au sol, trempée de la tête au pied, tout comme Nao. Mais celui-ci regardait derrière elle.

Solis se retourna, toutes les ombres étaient parties. Seulement Melle était au sol. Fatiguée d'avoir donné toutes ses forces.

- Melle ça va ? Merci beaucoup ! On va y... dit Solis en s'approchant de son amie.

Elle n'eut pas le temps de finir que Nao s'écria.
- Attention !

Une ombre arriva à toute vitesse sur Melle. Solis n'eut pas le temps de réagir, Melle fût soulever du sol par la créature. Nao jeta de l'eau encore remplie de magie sur la créature qui s'échappa soudainement en laissant retomber Melle au sol.

Les elfes du nord accoururent vers leur amie.

- Melle ! s'écria Solis en la secouant.

L'intéressée était d'une pâleur effroyable. Elle ouvrit difficilement les yeux.

- Je suis contente de vous avoir croisés .. J'ai rempli ma mission ! grimace l'elfe. Sauvez le monde pour moi, rejoignaient les autres.

- Melle, on va te sortir de là ! On va... L'elfe au sol saisie le bras de Solis qui était en train de chercher quelque chose pour soigner son amie.

- Il n'y a aucun remède contre les ombres quand elles ont touché ton âme. Enterrez moi ici, j'aime beaucoup cette forêt.

Melle ferma alors les yeux, et sa mains qui était encore sur le bras de Solis, tomba moellement au sol. Dans la nuit qui commençait à tomber, la lune vit une nouvelle étoile apparaître à ses côtés.

- Mon dieu... dit seulement Nao sans rien faire.

- Melle ! criait Solis en secouant son corps, Melle !

Nao saisit l'elfe par derrière pour qu'elle arrête de secouer leur amie. Les larmes inondaient le visage de Solis.

- C'est fini Solis ! s'exclame Nao.

- Comment peux-tu ne rien faire ?! s'exclame Solis en se débattant.

- Parce qu'on ne s'en sort pas de ce genre de blessure. Si j'avais pu, j'aurai sauver tant de monde que j'aimais aussi. Mais c'est impossible.

Solis arrêta enfin de se débattre et s'écroula dans les bras de Nao. Ils restèrent un moment comme ça, devant le corps de leur amie. Tout autour d'eux la nature n'avait jamais était aussi éclatante. C'était absurde devant cette scène. Melle n'avait que 16 ou 17 ans, Solis n'avait même pas eu le temps de lui demander.

Elle s'en voulait, c'était à cause d'elle ! Si elle ne les avait pas arrêter à la rivière, si ils avaient continués de courir... Nao sembla lire dans les pensées de la jeune elfe.

- Ce n'est pas ta faute, ni celle de personne.

Solis ne répondit pas et continua à pleurer avec Nao qui avait les yeux rouges aussi. Les oiseaux étaient en train de revenir chanter, Solis aurait voulu leur crier de se taire.

- Qu'est-ce qu'elle chantait tout à l'heure ? Demande t-elle.

- Euh... Réfléchis Nao, j'irais voler dans le ciel...

- avec mes propres ails. J'irais dire bonjour au soleil, reprend Solis avec Nao.

- le vent passe sur les paysages, pour les rendre un peu plus sage

mon ange, oui le monde change. Ferme les yeux sur cette terre, mais garde l'esprit ouvert, sur l'univers

Enfin les deux elfes se levèrent. Nao créa à trou en dessous d'un arbre et on y plaça la jeune fille. On l'a recouvra de terre. Solis plaça toutes les fleures qu'elle trouva et les mit par dessus. Nao lui, délimita la tombe avec des petites pierres.

- Avec toute la magie bleue que tu as déversé ici, elle pourra reposer en paix encore longtemps, dit Nao.

Solis ne répondit pas, fit simplement un signe de tête devant la tombe de leur amie puis monta à cheval sans se retourner. Nao fit de même en déposant une dernière fleure, et rejoignit Solis à cheval.

Ils marchaient maintenant en silence, sans trop savoir où ils allaient. Peut importait maintenant. Nao sortit alors un petit papier de sa poche.

- Il y avait ça dans sa poche.

Solis saisit le morceau de parchemin. Il y avait une petite photo accrochée de Melle et sa mère. Il était écrit
" Si je meurt en essayant de rétablir la vérité, sachez que je suis partie en paix et que je vous aimes tous. Finissez ce que j'ai commencé. Adieu"

Au même instant, du mouvement se fit entre les arbres. Trois elfes accoururent vers eux.

- C'est vous qui avez fait tout ce raffut ? dit une elfe plutôt âgée.

- C'est vous qui avez déversé toute cette magie bleue, comment vous avez fait ? S'extasiait un homme d'une trentaine d'années avec des indomptables cheveux violets.

- Où est Melle ? demanda alors la mère de la jeune fille que Solis et Nao avaient reconnus.

Les deux elfes descendirent de leur cheval la mine grave. Et Solis tandit le bout de papier qu'elle avait gardé.

La mère de Melle s'écoula au sol, la vielle dame vient la serrer dans ses bras.

- Je suis désolé... Elle s'est battue jusqu'à la fin. Des ombres mortelles nous ont attaquées en masse. Sans elle nous serions tout les deux mort Solis et moi, explique Nao d'un ton neutre.

L'homme hocha la tête, pris le cheval de Melle et leur fit signe de le suivre. Laissant la vielle dame avec la mère devenue complètement dévastée.

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