De retour dans le présent

Louise entra dans la chambre de sa fille, prête à y faire le ménage comme depuis un long mois.

Soudain un bruit fracassant retentit dans la maison. Larso se précipita à l'étage pour s'assurer que tout allait bien. Mais il s'arrêta tout net comme sa femme quand il aperçut Solis assise sur son lit.

- Bonjour, ça va ?

- Ça va ? Ça va ! Mais jeune fille où étais-tu ? s'écrit sa mère en venant la prendre dans ses bras.

Louise vivait dans l'angoisse et la tristesse. Sa fille adorée, Solis, avait mystérieusement disparue sans laisser de trace. Chaque jour, Louise attendait impatiemment, espérant que sa fille revienne saine et sauve.

Le quotidien était devenu une épreuve insupportable pour elle. Son cœur était lourd de chagrin, laissant place à une profonde inquiétude. Elle cherchait partout, interrogeait toutes les personnes qui avaient pu avoir un lien avec Solis, mais son enquête ne menait nulle part. Les jours se transformaient ainsi en semaines, puis en mois.

Et là, comme par magie, devant ses yeux ébahis, se dressait Solis. Solis, sa fille perdue, qui avait, semble t-il, retrouvée son chemin jusqu'à sa chambre. Louise ne pouvait en croire ses yeux. Les larmes de joie se mêlaient à celles de soulagement alors qu'elle se précipitait vers sa fille, enveloppant son corps frêle dans ses bras.

- On t'a cherché partout, même eux t'ont cherché ! Tu vas bien ? Qu'est-ce qu'il t'est arrivée ? s'exclama son père.

Solis était méconnaissable. Son visage portait les stigmates de son périple, témoin des épreuves qu'elle avait traversées. Les traces du temps absent étaient gravées sur son visage, mais son regard brillait d'une lumière nouvelle et mystérieuse. Ses mots étaient rares, révélant les secrets les plus profonds de l'expérience qui l'avait enlevée à sa mère.

Ils passèrent des heures à se serrer l'une contre l'autre, rattrapant le temps perdu.  Mais au-delà de tout cela, il y avait une vérité invisible, une magie inexplicable qui avait ramené Solis auprès de ses parents.

Solis avait encore mal au crâne. C'était trop de questions d'un coup, qu'est-ce qu'elle pourrait bien dire ? Elle semblait se retrouver dans la même situation que la fois où elle avait atterrit au milieu d'un champ. Trouver une excuse, et vite.

- Je suis désolée... Je ne me souviens de rien. Je me suis réveillée là...

C'était la meilleure chose à dire. Louise descendit chercher de quoi manger et revint à l'étage avec Larso qui n'avait pas bougé de la chambre. Comme s'il avait peur qu'elle disparaisse encore.

Solis mangea tout le plateau, avec douceur pour ne pas inquiéter ses parents. Elle remarqua qu'il devait être la même heure que celle de quand elle était encore dans le passé : 16h.

- J'ai tout oublié... Que c'est-il passé pendant mon absence ? s'inquiéta Solis, les rideaux étaient tirés, elle n'arrivait pas à voir l'état de l'extérieur.

- Tout d'abord tout le monde t'a cherché partout. Une semaine après ta disparition ils ont commencé à interroger ton ami Louino. Apparemment c'est la dernière personne avec qui tu avais parlé. Il ne savait rien. Ils nous ont interrogés... Interrogé tes professeur... expliqua Louise.

- Mon dieu Solis, qu'est-ce que tu as fait ? Ils te soupçonnent d'avoir fuie et contre Lemique ! C'est qu'il y avait peu de piste pour te retrouver...

- Je ne me souviens plus, c'est brouillon ! Même avant ma disparition... expliqua Solis, elle n'avait pas la moindre envie de tout leur raconter, pas maintenant. Le souvenir de ses amis l'attristait encore.
- Dehors c'est comment ? insista t-elle.

- Eh bien, les ombres n'ont pas disparues mais le temps a arrêté de se dégrader, explique Larso.

- Certain disent que tu as été prise en sacrifice pour calmer la colère des dieux, rigola nerveusement Louise.

Dans le ton de sa voix Solis remarqua que sa mère y avait probablement songé. Ses parents avaient dû tout imaginer.

- Les récoltes sont foutues, la seule qui a bien poussée est celle de ton ami, explique son père, celle de Louino.

En bas la porte claqua, c'était le petit frère qui rentrait. Louise se précipita dans l'entrée pour annoncer la bonne nouvelle.

Larso vérifia que sa femme fut parti, ferma la porte et s'approcha de sa fille.
- Solis, tu as pratiqué la magie divine n'est-ce pas ? Dit moi la vérité.

Solis le jugea quelques seconde, déjà sa mère remontait à l'escalier.

- Oui... Pourquoi, comment ... ?

- Je sais très bien que cette magie n'appartient pas qu'à Lemique. Tu devrais aller voir Louino. Avec son père qui est mort récemment et tout ça, fait attention ! Ils surveillent. Et maintenant que l'ont ta retrouvée miraculeusement, ils vont se poser des questions. Ta mère est plutôt du côté du gouvernement, et elle ne croit pas en la magie divine, ne lui dit rien.

Larso avait parlé d'un trait. À peine avait-il fermé sa bouche que Jacob entra et se précipita sur sa soeur, suivit de Louise.

- Me suis occupé de ta fleur mais elle est toujours malade ! dit-il en désignant la Viola.

Effectivement elle était toujours comme Solis l'avait laissée, recroquevillée sur elle même. Elle eu de la peine, Flosia était une fleur si coquette et bavarde d'habitude...
Sa mère lui avait dit que la situation ne s'était pas dégradée, comment cela était possible ? D'autres gens avaient-ils découvert et pratiqué la magie Divine en son absence ? Louino avait-il saisit ce qu'elle avait eu le temps de lui dire avant de partir ?

L'elfe n'en revenait pas d'être de retour chez elle. Elle avait observé, touché, chaque objet de sa chambre, respirait à fond chaque odeur de sa maison.

Les jours suivants furent intenses et emplis de gratitude. Sa mère scrutait chaque trait du visage de Solis, chaque expression et chaque moment partagé, intimidée par la peur de la perdre à nouveau. Mais cette fois-ci, elle était déterminée à garder le lien vivant, à chérir chaque instant précieux.

Un sentiment de soulagement envahissait Solis à l'idée d'être enfin en sécurité, loin des dangers et des horreurs qu'elle a dû affronter. Ce sentiment de soulagement était accompagné d'une légère euphorie, sachant qu'elle était enfin de retour chez elle, entourée de ses proches et de sa communauté. Elle pourrait, à présent, combattre son gouvernement grâce aux réponses qu'elle a trouvées dans le passé.

Cependant, ces sentiments positifs furent rapidement balayés par une profonde tristesse et une douleur émotionnelle. En se remémorant les amis qu'elle a perdus, Solis ressentait une intense souffrance et un poids sur son cœur. Elle se sentait submergée par des vagues de chagrin et de deuil, ayant assisté à la mort de ceux qui lui étaient chers. Elle ne voulait plus perdre qui que ce soit.

On fit venir une infirmière qui soigna les blessures males cicatrisées de Solis. Ses parents avaient voulu avoir un docteur privé mais le gouvernement avait insisté sur cette infirmière. Elle était de mèche avec eux et leur transmettrait probablement toutes les informations Mais comment pourrait-elle deviner tout ce que Solis avait enduré ? C'était impossible.

Ensuite on interdit toute visite avant une semaine. Pendant ce temps, Solis avait dormi jour et nuit. Pleurée également. Solis avait ressorti le petit papier qu'elle avait toujours dans sa poche. Il était mal en point maintenant, mais il y avait toujours ce petite mot d'écrit dessus : caeruleum Aqua
Il faudra qu'elle aille le montrer à son professeur de divination. Le regard rougis de l'elfe tomba sur sa fleur.

- Je suis tellement désolé de t'avoir abandonné. Je voulais pas...

Flosia ne répondit pas. Ses pétales étaient fanés, sa tige devenue sombre et recroquevillée. Solis eu soudain une idée.

- Je vais te réanimer je te le promets !

La Viola essaya de se redresser mais elle n'avait plus aucune force. L'elfe ferma les rideaux, jeta un regard dans toute la pièce comme si quelqu'un d'autre qu'elle aurait pu s'y trouver . Solis saisit le pot de sa fleur et prononça la formule magique au dessus, l'eau que Jacob avait versé dans la terre fit devenir le sol bleu et la fleur reprit enfin vie.

- Flosia tu vas mieux ? s'exclame son amie.

La fleur s'étira lentement et reprit miraculeusement des couleurs.

- Oui ! Je me sens beaucoup mieux merci. Je suis heureuse de te revoir Solis, sourit sa fleur. J'ai un message à te transmettre, s'exclame t-elle.

- De qui ? demanda Solis étonnée.

- De Rose ! Elle te dit bienvenue chez toi, fait attention, ce n'est pas encore fini, récite la fleur comme si elle l'avait appris par coeur.

- Comment... ?

Flosia sourit
- Nous les plantes, on ne meurt jamais vraiment. On vit hors du temps. J'ai des capacités spécifique avec le peuple de l'ouest, ton amie à enregistrer ce message il y a des centaines d'années, je te le dis maintenant. Je l'ai reçu durant ton absence.

Solis ne répondit pas, stupéfaite. Ce n'était pas encore fini ? Ça non...Elle paniquait à l'idée que sa disparition avait dû faire du tumulte, rien ne sera plus jamais comme avant. Mais elle savait parfaitement que ce n'est pas de cela que Rose voulait parler...

La culpabilité rugissait en elle. Elle se sentait coupable d'avoir survécu alors que ses amis avaient péri. Elle se demandait comment elle serait capable de continuer à vivre et avancer alors qu'eux ne le peuvent plus. Enfin, ils ont vécus, ils ont fait leur temps. Maintenant c'était à Solis de se battre avec mes clefs qu'ils lui avaient données.

Quand elle eu l'air d'être rétablie, on l'amena au conseil, Solis en était terrifiée bien qu'on l'est beaucoup rassurée.

- Ils veulent simplement te poser quelques questions Solis ma chérie, disait sa mère.

Mais, et si elle craquait ? L'elfe était encore perturbée par ce changement d'air, d'habitude et les souvenirs qui la hantaient. Parfois même elle avait douté de son aventure. Avait-elle seulement rêvé ?

Elle était tendue, craignant que les mêmes horreurs qu'elle avait vecus resurgissent à tout moment.

Les gens dans la rue se retournait sur son passage. On commençait à peine à retirer les affiches de recherche des murs de la capitale. On la fit entrer avec ses parents dans le grand bâtiment austère dans lequel Solis aurait rêvé ne jamais y mettre les pieds. À l'intérieur tout semblait vide et froid. Bientôt ils arrivèrent devant une grande porte, et trois coups après
elle s'ouvrit d'elle même sur une assemblée curieuse.

Il y avait une grande table au milieu avec l'officier de la capitale et.. Lemique ! Solis ne l'avait jamais vu que sur les affiches. Et cela ne la rassurait pas du tout. Celui-ci la regardait d'un air impassible, Solis se demandait bien ce que cet homme en costard, les cheveux blancs parfaitement plaqués, pouvait penser d'elle actuellement. Sur les côtés en estrade il y avait quelques hommes politiques, mais peu. Il y avait surtout cette femme qui semblait écrire tous ses faits et gestes dans un carnet. Angoissant.

C'est tout ce que Solis aurait pu dire si on lui avait demandé comment était cet endroit. Son père lui serra l'épaule de façon réconfortante et s'installa avec sa mère dans les gradins.

- Bonjour mademoiselle, dit Lemique avec lenteur. J'espère que tu vas mieux ?

Solis s'étonna de la douceur dans la voie de cet homme, mais elle savait que ça cachait quelque chose de perfide. Dire, mais pas trop, se répéta t-elle, c'était le conseil que son père lui avait donné.

- Je me sens encore perdue mais oui, je me suis bien reposée merci.

Sa voix résonna dans la grande salle et sembla se répercuter sur les murs noirs de la pièce. En vérité non elle n'allait pas mieux. Si ses journées étaient bien trop remplis pour lui permettre de réfléchir, la nuit de nombreux flashback surgissaient et la hantait. 

- Tu dis avoir tout oublié ? questionne cette fois l'officier.

Solis savait que maintenant c'est lui qui mènerait la danse, mais il n'était que la marionnette de Karkson assis à côté de lui.

- Oui, mon dernier souvenir remonte à mon dernier cours à l'école. Je me souviens être sortie... Et puis tout est flou, je suis désolée, menti Solis.

- Tu avais de nombreuses blessures sur le corps, une marque de brûlure sur la joue, énumèra l'officier.

Solis, en essayant de rester de marbre, de remémora sa course avec Mat dans la forêt.

- Une blessure à la jambe droite.

Solis repensa à son premier combat, le premier désastre.

- Ainsi que de petites coupures superficielles... Tu ne sais pas qui ou quoi aurait pu faire cela ?

- Non... répondit Solis.

- Ce serait un enlèvement crois tu ? demanda encore l'homme à la moustache pointue.

Il lui faisait penser à Pollio, mais en beaucoup moins chaleureux.

- Je ne sais pas ... répondit encore Solis, une goute de sueur perla sur sa nuque.

- Sache qu'il est très important aujourd'hui que nous sachions ce qui t'es arrivée. Des elfes terroristes, des sorciers probablement, cherchent à nuire à notre utopie. Tu je voudrais pas cela bien sûr ?

Solis déglutit. Dans le présent les sorciers sont des elfes contre le régiment actuel, mais pas des elfes qui pratiquent la magie divine. Elle souffla pour se rassurer, elle n'est accusée de rien pour l'instant.

- Je suis de votre côté bien sûr, et j'aimerais trouvé qui m'a fait ça car c'est une attaque envers moi même... Et envers notre régime.

La carte de la parfaite elfe en accord avec son Emique. Elle ne sut pas décrire l'émotion impassible du visage de Kerkson. Mais elle ne chercha pas longtemps à le déchiffrer, le mieux était de ne pas le regarder.

- Et comment es-tu revenue chez toi ?

Solis paniqua, elle s'attendait à cette question mais que répondre ?

- La dernière chose que je me souvienne c'est m'être sentie bizarre et puis quand je me suis réveillée, j'étais dans mon lit, expliqua t-elle.

Elle disait la vérité en cachant une autre partie de celle-ci. C'était le mieux, pensait-elle. Bientôt on pourrait lui donner un diplôme pour s'inventer des vies. Et qui sait à qui elle devra encore raconter des histoires...

Lemique la regardait toujours intensément de ses yeux noirs.
- Je peux essayer de te rafraîchir la mémoire, dit-il, la magie divine me permettra peut-être de t'aider.

Personne dans l'assemblée ne sembla étonné, apparemment c'était matière courante que Karkson fasse ça. Son père lui avait raconté qu'il utilisait la magie divine pour faire dire seulement la vérité à certains prisonniers. Larso fronça tout de même les sourcils, tout aussi inquiet que sa fille. Louise elle, sembla contente qu'on puisse peut être enfin tirer la vérité. Pourtant Solis n'était pas une prisonnière n'est-ce pas ? Pas encore ?

L'homme s'avança vers la jeune fille. Solis, bien que détestant cet elfe, était plutôt impressionné par son aura. Karkson avait un certain charisme, personne ne pouvait le nier.

Aussi extraordinaire que cela aurait pu paraître pour Solis quelques mois plus tôt, Karkson posa ses mains sur sa tête. Maintenant la jeune fille le voyait de très près, trop près ! Elle pouvait voir son bras et son épaule gauche. Il avait enlevé le gilet du costume et Solis pu entrevoir une fine tâche de naissance à travers sa chemise.
La même qu'elle ...

Mais elle n'eut pas le temps de réfléchir, son cerveau était en train de lui remontrer les images de ces dernières semaines. Les plus heureuse et les plus dangereuses.

Quand L'Emique recula il semblait tout aussi perdue que la jeune elfe. Il l'a regardait étrangement. Avait-il vu tout ce qu'elle avait vécu ? Savait-il lui même que Solis avait la même tâche de naissance ? La jeune fille se demanda si l'infirmière aurait pu lui dire qu'elle avait une tâche de naissance sur le ventre. La même que lui.

Une goûte de sueur perla sur son front, sa tête lui semblait lourde. Elle était dans un sacré pétrin. Et puis avoir revu tout ces événements, elle qui avait prit des jours pour tenter de retenir ses larmes...

- Alors tu te souviens de quelque chose maintenant ? lui dit-il.

- Non je suis désolée... Répéta t-elle encore le coeur battant à tout rompre.

Elle venait de mentir et Karkson le savait. Pourtant au lieu de s'énerver, ou de faire tant de choses plus pire les unes que les autres, choses que Solis avait réussi à imaginer en quelque secondes, il dit simplement.

- Moi aussi je ne vois rien, on a du te jeter un sort. Probablement une de ses ombres. Nous ignorons tout de leur capacités, conclu Lemique bien vite.

Même l'officier paru étonné. Et c'est ainsi qu'on laissa sortir Solis et sa famille. Déboussolés. On lui avait fait promettre de ne rien dévoiler de l'entrevu, sécurité habituelle.

Solis resta longtemps immobile sur son lit. Sa mère passait régulièrement en inventant des excuses diverses. Simplement pour voir si sa fille était encore là.

La jeune fille pensait, tout cela ne correspondait pas. Pour cause, elle s'était empressée de vérifier si sa famille avaient la même tâche de naissance qu'elle. Mais personne.

Ce qui lui semblait logique était que Karkson soit le descendant de Mat, puisque les Emique sont désignés de père en fils. Mais alors pourquoi elle aussi avait cette tâche ? Karkson n'a pas d'enfant. En se rassurant, Solis conclue qu'elle devait être de la famille éloignée de L'Emique, que la tâche de naissance avait du sauter une ou deux générations dans la famille. Mais même cette perspective ne la réjouissait pas. Elle qui avait passé son enfance à détester Karkson et son aura sombre. Il lui était maintenant évident qu'ils étaient de la même famille.

Elle pourrait enquêter, refaire son arbres généalogiques. Mais elle craignait qu'on ne l'a découvrir, et elle même n'avait finalement pas envie de savoir.
Dès le lendemain elle manifesta l'envie de prendre l'air. Et après un débat houleux, sa mère consentit à la laisser aller chez Louino. À condition d'envoyer un message en arrivant.

L'elfe revêti son short et des collants avec un gros pull. Cela suffisait pour un hiver dans le sud. Avant de partir elle jeta un regard dans la malle de sa chambre. Elle y avait caché sa cape bleue, sa chemise et le pantalon qu'elle avait eu dans le passé. Par moyen de sécurité elle prit le tout, les mit dans un sac et parti avec.

Elle prit directement la direction de la campagne. Enfin seule - même si il devait y avoir un ou deux espions dans les parages - elle respira profondément. L'air n'était pas aussi clair que par le passé...

Solis vit alors de loin son ami, entre les brins de blés. Son champs était rayonnant. L'elfe la vit à son tour, un grand sourire collé au visage. Pendant un moment ils restèrent là, à se regarder de loin. Et son ami pouvait lire en silence dans son regard toute l'histoire que Solis avait à lui raconter.

Soudain la mère du garçon, vêtu d'un tablier, les traits fatigués, apparue devant la porte de la petite maison.
- Louino on mange ! Oh, Solis, vient manger avec nous, dit-elle en apercevant la jeune elfe.

Et ensuite elle rentra dans la chaumière, elle aussi un sourire collé au visage. Son mari lui manquait, mais elle semblait le voir vivre à travers Solis. Si seulement cette jeune fille savait à qu'elle point il lui avait parlé d'elle pendant de nombreuses années.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top