acte d'adoption

Solis avait les yeux embrumés et distinguait à peine les mots sur le bout de papier devant elle. " Qui je suis ?" Rose ne lui avait pas encore répondu, elle n'allait pas lui répondre. Aujourd'hui elle devait être morte, tout comme Mat et ses amis. Ils lui manquaient beaucoup, et savoir qu'elle ne les reverrai jamais la hantait. Mais elle devait avancer, elle allait bientôt pouvoir vivre une vie tranquille comme avant, et même meilleur. Ils seraient enfin libres.

Le professeur Gaund était sorti d'affaire mais il restait alité au lit, Moutier avait pu utiliser la magie bleue pour le sauver. Gaund et Moutier lui expliquèrent qu'ils connaissaient tout deux bien Alphred depuis plusieurs années, mais ils avaient découvert son secret durant l'absence de Solis en interrogeant sa femme. Il ne fallait rien dire à Louino, ce serait peut-être trop perturbant.

 Solis n'en revenait pas de cette annonce précipité que lui avait avoué le blessé sur Alphred.  Savoir que cet homme d'un certain âge était également son ami du passé, la perturbait en tout point. Savoir qu'il avait lui aussi voyagé dans le temps la faisait sentir moins seule. Mais pourquoi était-il venu ici ? Comment ? Elle se souvient de la dame et de ses cartes, leur destin était lié. Bien qu'ils pratiquaient tout deux la magie bleue et voyage donc dans le temps, aujourd'hui il était mort et Solis ne voyait pas vraiment quel destin elle pourrait avoir.

- Destin lié ne veut pas dire passer le reste de votre vie à vous côtoyez, expliqua Flosia qui avait bien repris des forces depuis que Solis était revenue.

La jeune fille haussa les épaules, tout ça c'était du passé, c'était le cas de le dire. Mais elle repensa à ses dernières paroles avec le vieillard sur son lit de malade. Savait t-il à ce moment là qui elle était ? Elle qui pensait rencontrer le père de son ami pour la première fois à l'époque, voilà que se vieillard avait beaucoup de souvenirs d'elle. C'était bizarre. L'elfe se donna une légère claque pour se réveiller, elle devait réviser pour l'examen. C'était la semaine prochaine déjà.

- Encore ! l'encourageait sa fleur.

Solis était dans son jardin, elle devait développer un nouveau sort, qui ne serait pas de magie bleue cette fois. Mais sans l'aide de Gaund ce n'était plus pareil, elle comptait beaucoup sur son professeur.

Solis avait récupéré un sort de divination basique trouvé dans un livre, ça impressionnera personne, elle passera inaperçu. La seul chose dont elle avait peur, c'était de faire éclater son sort de magie bleue. Depuis qu'elle l'utilisait plus régulièrement, une lueur bleuté s'installait dans tout ses sorts.

- Levis Scorpus !

Autour d'elle un fin nuage se créé pour rendre la visibilité atténué.

- Solis ! Tu as besoin d'aide pour ton sors ?

C'était Emina qui débarquait de nul part. Solis souffla en la voyant, son amie était très gentille mais à l'approche des examens c'était épuisant de la voir tout réussir.

- Non merci Emi ! s'exclame t-elle de loin avant de se remettre en position.

- Tu as dû prendre du retard, c'est pour ça que ce n'est pas encore aboutit, répondit Emina en l'ignorant

Solis la regarda de travers, bien que c'était un sort basique, elle était fière d'avoir pu faire apparaitre ce nuage.

- Montre moi ton sort.

Solis lui tendit, un peu exaspérée, un mot avec écrit le plus fidèlement possible la même typographique que sur le vrai.

- Ok, moi j'ai déjà bien réussi, j'ai eu 43 sur 50 à ma dernière éval en divination, j'ai la meilleure moyenne de la classe ! Donc si besoin n'hésite pas.

- Pas de soucis, merci, répondit Solis de façon neutre.

— C'est triste pour le professeur Gaund, c'était quelqu'un de bien. C'était certain que Moutier n'était qu'un conspirateurs.

Solis resta statique et regardait au loin les champs de blé bercés par le vent. Le gouvernement avait fait croire que Gaund était mort, et ils avaient bien vu George Moutier essayer de le sauver. Maintenant le directeur devait rester caché à la résistance comme Evie.

Solis ne savait pas quoi répondre. Heureusement Emina prit son air songeur comme de la tristesse et changea de sujet.

- Tu penses aller où l'année prochaine ?

Solis réfléchit, elle n'avait même pas eu le temps de penser si elle continuait ici ou dans une école spécialisée. Elle aimerait tellement aller à Divion, c'est là où voudrait aussi aller Emina, mais c'est très dur d'entrée. Et puis il lui restait toujours cette question, qu'allait-il se passer dans les prochains jour ? Elle espérait qu'ils puissent faire quelque chose avant la fin des grandes vacances. Mais ça Emina n'était pas au courant.

- À Divion tu le sais bien, sinon je resterai ici, sourit Solis.

Emina acquiesça et repartit un sourire au lèvres. Son amie était trop innocente pour se douter de ce qui ce tramait.

Solis allait repartir dans son entraînement quand elle fut encore une fois coupé.

- Lis !

L'elfe sursauta, il n'y avait que Mat qui l'appelait comme ça. Mais ce n'était pas lui qu'elle vu au bout de son jardin, c'était Louino. Le jeune garçon se rapprocha d'elle et lui dit presque en chuchotant.

- Ils te surveillent de partout, mais ils ont l'air satisfaits de te voir faire un sors si basique pour l'examen, ça m'étonnerait pas qu'ils te le donne gratos, sous condition que tu fasses autre chose que la divination, chuchote t-il avant de se mettre à parler fort. Je suis d'accord avec toi Solis ! Allons goûter au gâteau de ta mère !

Solis ne pu s'empêcher de jeter un coup d'œil au dessus de son épaule. Depuis tout à l'heure on l'observait ? C'était flippant.
Solis emmena Louino dans sa chambre. Une fois installés, Louise leur apporta effectivement une par de gâteau avant de les laisser tranquils.

- Tu vas faire ce sors à l'examen ?

- Oui, répondit Solis en croquant dans son gâteau au chocolat.

- Avec Moutier on pensait que tu pourrais faire de la magie bleue ça conviencra tout le monde.

- On en a déjà parlé, je ne ferais pas une telle chose, j'ai pas envie d'avoir de problèmes. Enfin, on va en avoir, mais je veux pas directement provoquer la colère de Karkson. Je ne marche pas seule, on marche tous ensemble ou rien.

- Il te fait si peur que ça ? Solis ? s'inquiéta son ami.

- Tu ne l'a jamais vu en vrai, il est flippant. Et puis, il s'intéresse particulièrement à moi, je préfère faire mine basse. Bientôt tout ça ce sera fini, expliqua la jeune étudiante.

Le coeur de Solis se serra, elle comptait sur les autres pour mener la révolution eux même. Si elle avait le courage pour propager la vérité, elle n'en avait plus pour se battre directement. Et pourtant, elle était enfin dans la situation dont elle rêvait il y a plusieurs mois. Et à présent, elle ne rêvait plus de la même façon. Comme si elle voulait que tout s'arrange d'un claquement doigt.

- Il s'intéresse à toi parce que tu pratique la magie Divine, et il en sait plus pour la tâche de naissance ? demanda Louino en fronçant les sourcils.

- Rien d'autre Louino, j'ai voyagé dans le temps et j'ai appris la magie divine là bas. Et me revoilà, c'est normal qu'il me surveille.

- Oui mais il te laisse toujours en vie...
Louino soupira, il devinait bien que son amie lui cachait des choses mais il laissa tomber pour le moment.
- Et tu ne veux pas s'avoir qui sont tes vrais parents ?

- Je sais pas... J'aimerai je crois, mais si même Karkson ne semble pas s'avoir, comment veux tu que je sache ?

- Déjà parler à tes parents ? Ce serait bien.

Solis leva les yeux vers Louino, ça fait une semaine qu'elle devait leur parler mais elle rejetait ce moment au lendemain chaque jour.

- Vas s'y maintenant, je t'attends ici.

Solis se leva doucement, respira profondément et fit un signe de soldat à Louino en rigolant nerveusement. Il avait raison, ça ne pouvait pas durer. Chaque fois qu'elle voyait ses parents elle se sentait mal. Il fallait mettre les choses au clair.

En bas se mère finissait de ranger la cuisine avec son petit frère, son père travaillait sur un bureau. Louino descendit et fit signe à Jacob de venir jouer avec lui dehors.

- Maman ?

Louise se tourna exaspérée vers sa fille.

- Attend Solis, je dois nettoyer la cuisine !

- Maman je dois te parler, réaffirma le jeune elfe.

- Tu vois bien que c'est pas le moment ma chérie.

- C'est grave ? Le conseil ? Tes souvenirs ? demanda son père inquiet en se tournant sur sa chaise.

- Non, les papier d'adoptions.

Louise laissa tomber l'assiette qu'elle avait dans sa main, son père se leva précipitamment.

- De quoi tu parles ?

Solis sortit les papiers de sa poche et les tendit à sa mère.
- On m'a donné ça, vous m'avez adopté ? demande t-elle les mains moites.

- Mon dieu je savais que le gouvernement allait lui dire ! Ils nous ont posé tellement de questions, marmonna son père en se passant une mains sur le visage.

Louise lui fit un regard noir et accompagna sa fille sur le canapé.

- Solis, ton père et moi t'aimons de tout notre cœur, sache le.

- Racontez moi, insista Solis.

Ses deux parents se regardèrent incertains.

- On était jeune marié, commença son père, quand on t'a trouvé un soir au bord d'un arbre.

- Tu étais dans un petit panier, bien emmitouflée. Il y avait un petit mot. Ton prénom et ta date de naissance, continua sa mère.

Solis ouvrit puis referma la bouche. Ils l'avaient trouvé au bord d'un arbre ? Ses parents biologiques l'avaient abandonnés au bord d'un arbre ?

- Je peux voir ce mot ?

Louise se leva tremblantes, tira un tiroir fermé à clef et y sortit le lettre jauni par le temps.
C'était un simple mot

«Elle s'appelle Solis, elle est née le 17 mai, elle a 1 ans. Prenez soin d'elle comme votre propre fille.»

Solis replia le petit mot les mains tremblantes. Sa mère vient la serrer dans les bras, mais rien n'y faisait Solis avait le regard bloqué dans le vide. Elle avait comme un air de déjà vu sur cette écriture.

- Pourquoi ne m'avoir rien dit ? murmura t-elle.

- Au début on voulait faire croire au gouvernement que tu venais de nous, pour éviter les question. Personne ne sais vraiment qui t'a déposé, on ne l'a jamais retrouvé. Mais ils ont très vite découvert la supercherie et nous avons étaient obligés de faire des papiers d'adoption, répondit Louise.

— Alors nous avons conclu que nous ne te dirons jamais, c'était plus simple, finit son père.

Louise se pencha vers sa fille et la prit dans ses bras en poussant quelque sanglots.

- Bientôt tout ça ce sera fini, laisse glisser Solis, souriant à son père dans le dos de sa mère.

***

La semaine était passée, encore une fois trop vite. Après la discussion qu'elle avait eu avec ses parents elle se sentait libéré. Ils avaient conclu que tout resteraient comme avant. C'était eux qui l'avaient élevés, par quelqu'un d'autre.

Mais aujourd'hui Solis était encore plus tourmentait que d'habitude. Elle faisait les cent pas dans la cabane de la résistance. Là-bas il y avait du monde.  Dans un coin les elfes faisaient des discours, racontaient avec enthousiasme quelle partie du monde ils allaient visiter. S'imaginer à quoi ils pourraient ressembler.

Solis se préparait à faire un discours, pour expliquer ce qu'elle savait. Louino lui avait assuré que tout ceux qui étaient là avaient la même motivation qu'eux. En les voyant Solis le croyait, mais ça lui faisait tout de même peur. Il pouvait s'y cacher un membre du gouvernement, un espion, quelqu'un qui serait en désaccord...

— Ne t'inquiètes pas Lis, ils ont tous signer un papier, expliqua Louino.

Solis fit la grimace.
— Un papier ? Sérieusement ?

Louino leva les yeux au ciel.
— Un papier qui garantira notre secret, toutes les personnes figurant sur cette liste et donc dans cette salle, sont soumis à un sort qui les empêche de révéler le secret de nos réunions. C'est Moutier qui l'a fait.

Solis remercia Louino, mais son coeur battait encore fort. Ce n'était pas la première fois qu'elle devrait monter sur une estrade pour dire la vérité, mais dans la capitale du nord, ce n'était pas elle qui avait parlé. Et puis, ça avait mal tourné au début.

Solis vit Moutier monter sur une estrade et réclamer attention de tout le monde. L'adolescente n'entendit pas ce qu'il disait, le son autour d'elle était sourd.

— Solis Lisblum !

L'elfe sortit de sa trans en entendant son nom. Elle monta à son tour sur l'estrade et Moutier lui mit une main dans le dos pour l'encourager.

Solis vit des hommes et des femmes de tout âge. Il y avait même beaucoup d'elfes de son école. Et au fond de la salle, elle remarqua Elesia, Radja et Lolima. Ses amies avaient dû être embauchées par Louino. Ça rendait Solis fière, mais ça la terrifiait aussi. Si jamais ils se faisaient prendre... Elle tourna le regard vers Evie, Xelio et El assis à une table. À sa droite Louino et Moutier la regardait fièrement. Solis remarqua même qu'on faisait descendre le professeur Gaund de l'étage et qu'on l'assit sur une chaise.

Son professeur avait des bandages au niveau du ventre et le teint particulièrement blanc, mes ses yeux brillaient. Solis savait qu'elle était jeune, mais que c'était maintenant qu'elle pouvait faire changer les choses et qu'elle le devait pas laisser passer sa chance. Beaucoup de personnes comptaient sur elle.

— Bonjour à toutes et à tous, je suis Solis Lisblum. En venant ici j'ai remarqué que beaucoup m'aviez chercher, essayer de comprendre où j'étais. J'aimerais tout d'abord vous remercier pour cela, ça m'a fait chaud au coeur. Je n'ignore pas que vous voulez tout comme moi, être libérer de ce gouvernement et comprendre d'où vienne ces ombres qui tuent vos familles, vos amis. Comment nous en sommes arrivés là et comment remettre les choses en ordre. Vous ouvrir au monde et avoir votre plein potentiel en magie. Car c'est vrai, vous n'utilisez pas toute l'énergie que vous avez en vous. J'ai vécu une grande aventure. Sens savoir comment, j'ai voyagé dans le temps.

Des chuchotements se firent entendre dans l'assemblée. Solis se tourna vers Moutier qui lui fit signe de continuer.

— Je suis arrivé en 378, j'y suis restée une année. À l'époque il existait des elfes qui pratiquaient la magie Divine. On les appelaient des sorciers, et on les a chassé. La magie Divine manie ce que tout le monde connaît par le nom de la magie bleue, cette aura qui nous nourrit tous. Elle est nécessaire à la vie, à la nature autour de nous et nous protège de ces créatures. Mais comme plus personne ne pratiquait cette magie, celle-ci a disparue et a laisser les monstres rentrer. Dans le passé il y a eu une guerre, entre le pays du sud, et celui du nord, pour combattre ces monstres. Mais sans magie bleue c'était peine perdue. Heureusement, le groupe de combattants que j'avais intégré à réussi à faire entendre raison aux conseils et a rétablir la vérité. Il me serait trop long de raconter tout en détail, mais nous étions sur le point de signer un traité de paix quand j'ai pu retourner chez moi. J'en suis alors au même niveau que vous, pourquoi finalement notre pays s'est renfermé sur lui-même et nous à mener au pouvoir de L'emique, je n'en sais rien. Il nous manque vingt ans d'histoire que nous ne connaissons pas. Mais maintenant c'est à nous de regarder de l'avant et de libérer notre pays de la main de fer de Kerkson !

Solis fit une pause. Elle ne pourrait plus revenir en arrière maintenant. Elle avait parlé d'un voix clair et forte, elle même était étonnée. Elle se sentait fière, ses yeux devinrent convaincant et un sourire apparut sur ses lèvres. Tous les elfes l'écoutaient.

— Kerkson utilise seul cette magie et condamne notre pays, voir le monde. Il a vu notre capitale de noyer et pourtant il n'a rien fait. Comme je le disais, nous sommes tous capable d'utiliser cette magie. Et chacun semble avoir sa spécialité. Moi je peux voyager dans le temps, tout comme Alphred qui est mort récemment et que beaucoup connaissaient. Il y a les elfes de l'esprit comme Evie, de l'atmosphère, de la terre, et les guérisseurs. Et je pense qu'il y a encore beaucoup de choses à découvrir quand nous serons enfin libres. C'est pour cela que nous avons besoin de vous. Dans le passé il existait un refuge qui réunissait des familles entières, prêtent à apprendre à utliser la magie bleue. Et j'ai vu de mes propres yeux, la facilité qu'avaient les enfants à la maîtriser. Parce qu'elle fait partit de nous ! Et aujourd'hui j'ai l'impression de revoir cette résistance de nos ancêtres revivre avec vous.

Solis se tut une nouvelle fois pour laisser les elfes digérer ce qu'elle venait de dire. Et bientôt des centaines de mains l'applaudir et crièrent leur motivation. Moutier monta sur l'estrade aux côtés de Solis et la félicita.

— Tu ne m'avais pas dit que tu avais un don pour faire des discours !

Solis n'en revenait toujours pas et eu du mal à lui répondre. Elle savoura quelque instant son moment de gloire avant de descendre de l'estrade et prit le professeur Gaund dans ses bras.

— Maintenant, concentre toi sur tes examens, dit Gaund. Et impressionne les tous.

Solis baissa le regard.
— Je ne pourrais pas, Kerkson me fait peur, chuchota t-elle.

Elle avait du mal à se l'avouer elle-même. Qu'elle avait peur.

- Solis ! s'exclama le directeur de l'école à son adresse.

Solis reprit un peu d'entrain et  rejoint la table où était réuni Elesia, Lolima et Radja.
- Regarde qui j'ai ramené ! s'extasia Elesia.

Solis sourit en voyant Radja et Lolima.
Elle accouru pour les prendre dans ses bras.

— Oui je vous ai vu, merci d'être là.

- On est arrivé y'a quatre jours dans la résistance, expliqua Lolima, c'est Elesia et monsieur Moutier qui nous ont amenés.

- Alors Solis, explique nous comment c'est le nord ! s'exclama Radja.

Solis fit un sourire.
- Magnifique ! Leur maison, toute leur ville même, se situe dans les arbres !

Les yeux des ses amis s'ouvrirent en grand.

- Et le princesse Eléonore était vraiment génial. Je me demande ce que ce pays est devenu aujourd'hui, expliqua Solis.

- Magnifique la princesse ! dit alors Madame de Foucio en venant vers eux, j'ai un cadre légué de ma famille avec une photo d'elle et du prince Léon.

- J'ai embauché tous les profs de l'école ! chuchota Moutier

- Tu la connaissait Solis ? demanda sa professeur en ignorant les babillages de son supérieur.

- Oui, c'était une amie, sourit la jeune fille

- Wo ! S'exclame Lolima, j'aimerai beaucoup rencontrer une princesse moi.

Louino débarqua à leurs côtés.
— Petit changement de programme, on fait la révolution dès aujourd'hui. On a trop attendu.

Monsieur Moutier regardait la foule et se tourna songeur vers ses élèves.
— On est beaucoup mais pas assez. On embauche aujourd'hui mais on ne fait rien d'autre Louino. C'est trop risqué.

Soudain on appela au silence dans la salle.
- L'heure est bientôt arrivé de reprendre notre liberté ! s'exclama Xelio.

— On tue l'Emique aujourd'hui ! reprit El.

- OUAIS ! Crièrent tous les résistants en coeur.

Solis s'écarta un peu en arrière et rejoint Evie.
— Dit leur que c'est trop tôt, pas maintenant !

— Je ne peux pas, c'est aujourd'hui où jamais, fais leur confiance ! s'exclama Evie. Ça fait trop longtemps que nous sommes bloqués ici nous, laisse faire les adultes maintenant.

— Non, c'est trop tôt j'ai dit, dit Moutier.

Mais personne ne l'écoutait, tout le monde étaient déjà en furie.

Solis était consternée. Mais n'était-ce pas ce qu'elle voulait ? Elle avait réussi à les convaincre.

Elle  leva le bras, la main vers le ciel. C'est ce qu'elle connaissait de mieux pour se soutenir avant une bataille. À côté d'elle, ses amis firent de même, suivit de tous les elfes présents dans la pièce, sauf Moutier qui voyait la situation d'un mauvais oeil.

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