Chapitre huit

Pour ce 1er janvier 2025, nouveau chapitre !

On se retrouve avec le POV de Bessho parce qu'il a un roi à rencontrer quand même !

Nouveau dessin de notre prince Oméga 💚

Bonne lecture et bonne année à vous 💕

◇◇◇◇◇

J'avais eu deux jours pour m'imaginer ce roi dont je n'arrêtais pas d'entendre le nom. Deux jours où il m'apparaissait sous les traits d'un homme d'âge mûr, adulte avec un visage strict. Une silhouette majestueuse qui dominait son espace. Inconsciemment, je l'avais imaginé sous les traits de Siegfried.

Mais le Noam Adil Malik face à moi était bien différent. Ce roi qu'on me demandait de tuer était en réalité un alpha apparaissant sous les traits d'un jeune homme à peine plus grand que moi en taille qui devait avoir... vingt ans ? Ma nature d'Oméga réagissait à la sienne, celle d'un Alpha dominant en dépit de son jeune âge et de son apparence.

Malgré une apparence encore juvénile, je devinais une carrure puissante et massive sous ses vêtements.

– J'espère que le voyage ne t'a pas trop épuisé. La chaleur peut vite surprendre mais une fois qu'on s'habitue au climat, il fait très bon de vivre en Humeyra.

Sa voix résonnait grave et profonde  entre les murs de la pièce.  Chaque mot qui passait ses lèvres avaient quelque chose de captivant.

–Je suis Noam, le seizième roi de la lignée Adil Malik, je suis ravi de pouvoir te compter parmi nous.

Ses traits ciselés me rappelaient ceux d'une sculpture avec sa mâchoire dessinée et ses yeux dorés qui brillaient comme la lueur des flammes sous une lumière tamisée. 

Je ne m'attendais pas à découvrir un jeune  roi si jeune. Noam avait des traits fins mais appuyés. Si sa beauté différée de celle de Siegfried, je devais reconnaitre que regarder Noam me chamboulait. Mon Oméga s'agitait en moi, cognait contre mon cœur comme le ferait un poing serré sur une porte fermée. Le regard si intense de Noam semblait sonder mon âme comme s'il pouvait voir chaque pensée, lire chacun de mes secrets. Pourtant, il n'y avait ni froideur, ni dureté dans ses yeux. Juste une curiosité brûlante, presque sauvage.

Est-ce que lui aussi réagissait intérieurement à ma présence ?

Noam me regardait comme un lion prêt à bondir sur sa proie.

 
Alors qu'on faisait quasiment la même taille, je me sentais minuscule face à la présence écrasante de l'Alpha. Noam était comme une tempête de sable : puissant et inévitable, mais énigmatiquement beau. Il ressemblait à un désert : immense par sa présence, intimidant par son regard mais fascinant dans son entièreté. Je ne me souvenais pas avoir ressenti ça un jour pour un autre.

Pas même pour Siegfried.

Ses cheveux mi longs légèrement ondulés qui lui retombaient de chaque côté du visage encadraient parfaitement sa mâchoire dessinée. Son long nez ornait joliment son visage avec ses yeux tirés en amandes. Noam possédait un regard remplit d'éclats qui me rappelait un océan d'étoiles.

Sa tenue bien qu'elle rappelait celle des Lions du Sable, était différente afin de se distinguer de son armée.

–Nasser va te montrer tes appartements, m'indiqua-t-il. Nous aurons l'occasion de faire plus ample connaissance, Jade.

Il insista sur « mon prénom » mais je n'y prêtais pas attention avec l'épuisement. Le roi me salua respectueusement sans me lâcher du regard, un sourire franc dessiné sur ses lèvres. Puis, d'un geste délicat, il s'empara de ma main pour m'offrir un baiser. Surpris par son geste, mes yeux s'ouvrirent en grand parce que ses lèvres sur ma peau étaient brûlantes.

Il avait beau faire chaud en Humeyra, sa bouche contre moi l'était encore plus.

–À bientôt, fit-il en lâchant ma main après l'avoir caressée une dernière fois.

Puis, Noam me tourna le dos, laissant sa cape longer son dos d'un côté. Nasser salua son souverain avant de me faire signe de le suivre. 

Nous reprîmes une série de couloirs qui donnait sur la cour intérieure. Le harem était situé dans une aile isolée du palais, protégée par les Lions du Sable eux-mêmes. Seul le roi y avait accès en dehors des gardes chargés de la protection des membres.

–Le harem n'est pas uniquement un lieu privé pour les membres et le roi. C'est aussi un lieu de communion et d'éducation.

J'écoutais attentivement les explications de Nasser. L'Alpha m'apprit qu'on y comptait une dizaine de membres et qu'en plus d'être aux côtés du roi, les omégas pratiquaient diverses activités. Cet endroit ressemblait à un véritable sanctuaire, baigné par les parfums envoûtants des hautes plantes.

Nasser me montra le patio central, le cœur même du harem, un espace de liberté pour les omégas qui y habitaient.

Ici, personne ne viendrait leur couper la tête.

J'y découvrais une fontaine imposante en marbre blanc où l'eau coulait en continu. Oh, je retrouvais les mêmes orangers que dans la cour intérieure accompagnés de magnifiques rosiers. Le mélange d'odeur me redonnait un peu de baume au cœur.

Je devais m'accrocher et tenir bon pour Aí Li Na.

D'après Nasser, chaque appartement était décoré de tapisseries en soie, de coussins brodés et de meubles finement sculptés. Chaque chambre disposait d'une large baie vitrée ouvrant sur une partie des jardins réservés aux amants du roi. Les omégas devaient respecter ces lieux en plus des appartements privés des autres membres. Ces jardins verdoyants étaient protégés des regards indiscrets et d'après Nasser, il était rare d'y rencontrer le roi en personne. Sa Majesté Adil Malik tenait absolument à ce que ses omégas se sentent en paix ici alors il s'assurait à ce que chacun dispose de son intimité.

–Voici votre nouvelle chambre.

La chambre était exactement comme je imaginais.

Elle était magnifique.

Je disposais d'une pièce spacieuse avec un haut plafond orné de peintures. Les lanternes en cuivre suspendues contre les murs projetaient des milliers de reflets lumineux sur l'ensemble de la chambre. J'avais la chance d'avoir un immense lit à baldaquin, entouré de voilages légers en soie roses, brodés d'or. La tête du lit forte imposante était sculptée dans un bois sombre aux arabesques détaillées et autres formes florales. Je disposais de meubles finement raffinés et d'une coiffeuse en bois de cèdre. En ouvrant les penderies par curiosité, je découvris de magnifiques vêtements mis à ma disposition. J'osais à peine poser mes yeux sur les fins tissus. Il y avait des voilages tout en transparence, de gros anneaux qui servaient sûrement de colliers, de joncs ou encore de chevillières. C'était absolument magnifique. Je n'étais pas digne de porter de tels habits.
Pas alors que j'avais ce corps.

–Derrière ce paravent, il y a une salle d'eau.

La voix de Nasser me sortit de ma contemplation.

Un bon bain ne me ferait certainement pas de mal. Bien au contraire. Si j'avais pu me laver après ma sortie de prison, j'avais encore l'impression de sentir la saleté, le sang séché et le sel de mes propres larmes.

Nasser me quitta une fois que je fus certain d'être bien installé. Moi aussi, j'eus le droit à une révérence respectueuse de sa part.

Pour la première fois depuis le massacre de Yufei, je pouvais prendre du temps pour moi. J'ignorais si je parviendrais réellement à accomplir ce qu'on attendait de moi, ni même si je reverrais un jour Aí Li Na, mais j'avais pu emporter d'elle une petite paire de chaussons que ma mère lui avait tricotée. Ma fille avait déjà un mois alors ses petits pieds ne rentraient plus dedans... je me sentais sur le point de pleurer en sentant son absence.

Non, je ne devais pas craquer maintenant.

Aí Li Na avait besoin d'une mère forte, pas pleurnicharde. Je trouverais un moyen de la libérer de son père et d'honorer la mémoire des miens. Pour l'heure, le soleil semblait se coucher doucement et j'avais besoin d'un bon bain. Je soupirais, las. Puis, je vins porter une main à mes cheveux pour défaire mes nattes complexes. Chaque longue mèche retombait sur mon corps en une cascade de vagues ondulées. Un bain avait été spécialement coulé pour préparer mon arrivée alors je n'avais plus qu'à retirer mes vêtements pour pouvoir me submerger dans les eaux chaudes.

Cependant, je passais devant l'un des grands miroirs de la salle des eaux et pour la première fois depuis un mois, je me redécouvrais. Le maquillage ne parvenait pas à masquer complètement ma fatigue sur mon visage. J'avais de vilaines poches sous les yeux. J'étais plus maigre aussi et affaibli... mais ce qui me déchira réellement dans cette vision était la vue de mon ventre qui portait sur sa peau détendue ces horribles vergetures.

Ce que je pouvais détester cette image de moi-même.

J'étais comme Siegfried me l'avait dit : laid.

J'immergeais mon corps dans les eaux pour me cacher de mon propre regard afin de ne pas pleurer. La sensation brulante des eaux sur ma peau fut très agréable même si certaines douleurs liées à mes blessures se réveillaient. Mais cela n'avait pas d'importance. Je pouvais me détendre un peu et redevenir simplement « Bessho » sans avoir à penser à toute cette histoire.

Demain je réfléchirai à ce que je pourrais mettre en place mais d'abord, j'allais devoir m'adapter à mon nouvel environnement et approcher le roi, apprendre à le connaître et comprendre comment fonctionnait son harem.

D'après Siegfried, j'avais carte blanche.

◇◇◇◇◇

On se retrouve samedi pour le prochain chapitre 💜

N'hésite pas à cliquer que la petite étoile pour me soutenir et en commentaire à me dire si tu adores mon histoire ! 😊

Tiktok : Madame Boys Love
Instagram : Les_bl_de_shana

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top