Chapitre deux

Hello ! On se retrouve pour un nouveau chapitre !
En média, un dessin de Bessho, Aí Li Na et de son fiancé 🥰
Je m'excuse par avance s'il y a des petites fautes, je fais un maximum pour vous offrir un récit de qualité, bonne lecture !

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—Ma reine !

Des membres de la garde débarquèrent aussitôt dans nos appartements, rompant ce moment de bonheur. Seul avec ma mère, ma fille et quelques soignants, le visage du soldat en tête de mire était crispé, marqué par l'empressement d'une situation qui nous était encore inconnue. On se regardait avec ma mère sans comprendre ce qui se passait.

—Sa Majesté a demandé à ce qu'on vous mette en sécurité, vite !
—Qu'est-ce que cela veut dire ? Lui demanda-t-elle avec aplomb.

Même si ma mère était une oméga et une femme de petite apparence, elle n'en restait pas moins une reine de caractère. Les sourcils froncés, elle exigea de ces hommes une explication. Sa parole valait autant que celle du roi, surtout en cas de crise.

—Mon fils vient à peine d'accoucher, il n'est pas en état de bouger.

Je serrais ma fille dans mes bras. Les accouchements étaient toujours compliqués pour les omégas. J'étais physiquement épuisé et ma tête n'arrivait plus à réfléchir.

—Le palais a été pris d'assaut.

Mon cœur s'arrêta face à cette annonce. Je rejetais un regard inquiet sur le soldat qui avait toujours les yeux rivés sur ma mère. Le palais ? Mais comment ?

—Comment ?

Ma mère tenta de garder sa voix la plus calme possible. Elle me connaissait suffisamment pour savoir qu'un rien me faisait paniquer.

Ces cris juste avant ? Était-ce des cris de désespoirs qu'on entendait ? Ma mère me jeta un regard à ma fille et moi, puis je hochais la tête. Aí Li Na était notre priorité. Si le palais était en danger alors il était de mon devoir de la protéger en tant que mère. Alors je me levais même si mon corps avait encore du mal à réagir.

—Fuyons par la porte arrière, indiqua l'un des hommes. Nous devons nous rendre dans les jardins.
—Pas sans mon mari.

Si le palais était pris pour cible alors père était en danger. Il n'y avait pas un instant à perdre. Des hommes m'aidaient à me lever dans mon lit et quand l'un d'entre eux voulut me prendre Aí Li Na pour me soulager, je le repoussais gentiment.

Jamais je ne laisserais ma fille entre les mains de quelqu'un d'autre.

***

Sur notre chemin, nous avions croisé les corps sans vie de notre tendre personnel, leurs visages crispés par la peur, leur sang fièrement étalé sur les murs et le sol. Il avait été monstrueusement difficile de ne pas pleurer à cette vue, surtout quand je reconnus certains d'entre eux dont j'étais plus proche. Je versais des larmes silencieuses pour tous ces morts. Ceux qui leur avaient fait ça devait être de véritables monstres.

Et si je croyais avoir vu l'enfer, ce n'était en rien comparable à la scène qui se jouait devant moi. Le choc émotionnel ne m'aida pas à réfléchir clairement. Je ne me souvenais plus de comment je m'étais retrouvé dans cette situation avec ma mère mais notre chemin s'arrêtait ici. On s'était rendu à la salle du trône dans l'espoir de retrouver mon père pour s'enfuir tous les quatre ensemble.

Mais cette salle allait devenir notre tombeau.

Les hommes qui nous avaient protégé jusqu'ici avaient tous étaient tué par d'autres de leurs frères d'armes. Un bain de sang avait éclaté tout autour de nous, remplissant chaque murs de traces de lutte et de sang... laissant derrière une impression de plonger en enfer.

—Père !

Ma voix brisée tenta de l'appeler mais quand il posa ses yeux sur moi, puis sur la femme qu'il aimait, il était trop tard.

Le temps s'arrêta, alourdissant de manière chaotique les battements de mon cœur.

De toute ma vie, je n'oublierai jamais la scène qui suivit.

Celle où d'un coup d'épée on arracha net et précis la tête de mon père adoré. La scène nous figea dans le temps ma mère et moi.

—NOOOOON !!

Le cri déchirant de ma mère m'apparut dans un écho lointain, me ramenant dans une réalité cauchemardesque.

Mon père, un roi que le peuple en Yufei vénérait tant venait d'être exécuté froidement de la main de ses hommes. Et plus particulièrement par Charles. Un homme qui l'avait toujours servi. Je ne pus me retenir d'éclater en sanglots quand sa tête roula jusqu'aux pieds de ma mère qui s'effondra sur les genoux.

—Ce n'est pas...possible...

Mes larmes coulaient le long de mes joues et mes yeux pleuraient la mort de ce père tant aimé. Cet homme qui m'avait lui-même aimé de tout son cœur. Mais ma peine n'était en rien comparable à celle de ma mère. À genoux près de ce qui restait de lui, il m'était impossible de la réconforter.

Je lançais un regard glacial sur celui qui avait osé nous faire ça à ma mère et moi. Je le détestais. Charles Augustin venait de briser notre famille et de tuer son propre roi.

—Allons son Altesse Bessho, ne me regardez pas comme ça.

Si je n'avais pas Aí Li Na à protéger en cet instant, j'aurais pris une épée pour me battre. Charles était un guerrier d'exception contre lequel je ne faisais pas le poids. Alors même si j'étais incapable de me battre, je fixais Charles avec toute la haine que j'éprouvais. Je le détestais, détestais, détestais.

—Vous n'êtes qu'un monstre !
—Oooh, comme j'ai peur, votre Altesse.

Je me fichais bien qu'il se moque de moi.

—Je ne suis pas « votre » Altesse.
—En effet, me répondit Charles avec un sourire presque trop affectueux.

Que pouvions nous faire face à ces hommes armés et alphas ? J'avais Aí Li Na dans les bras et l'idée que du mal lui soit fait me terrorisait. Maintenant que le roi venait de mourir, ils n'avaient plus aucune raison de nous épargner.

À part mes piètres prières, il ne me restait plus rien.

—Apportez moi la reine, ordonna ensuite Charles.

Quand un homme placé sous son commandement s'exécuta pour lui présenter ma mère, une lame placée sous ma gorge m'empêcha d'effectuer tout mouvement.

—Je resterais calme à ta place si tu ne veux pas finir comme ton père, m'indiqua l'Alpha dans mon dos.

Charles nous lança un rapide regard avant de s'approcher de ma mère, à genoux.

—Tu nous a trahi ! S'injuria sa reine.

Charles porta un regard froid sur sa reine dont il était pourtant si proche. Je ne pouvais pas croire qu'il ait pris la vie de mon père et encore moins m'avouer qu'il prendrait la sienne à son tour. Pas, alors qu'il avait toujours veillé sur ma famille et prit le thé avec ma mère encore tout à l'heure.

—N'ayez crainte ma reine, vous allez rejoindre votre bien aimé.

Il empoigna fermement ma mère par les cheveux d'un geste qui dégagea son cou.

—Pourquoi faites-vous cela ? Demanda d'elle d'une voix à peine audible, se sachant condamnée. Je croyais que nous étions amis.
—« Amis » répéta Charles.

Charles fixa longuement ma mère tout en maintenant sa dominance sur elle. Il sembla jauger sa question et réfléchir à une réponse.

—Yufei a besoin de gens forts, lui dit-il, et ce n'est pas avec un tel souverain que nous dominerons sur les autres royaumes, lui révéla Charles.

Ma mère leva un regard absent d'émotion sur lui afin de lui adresser une ultime prière.

—S'il vous plaît... ne... ne leur faites pas de mal...

Ma mère priait une dernière fois pour ma fille et moi. Charles ne dit rien, attendit un froid instant avant de lui porter un geste fatal. L'homme qui me retenait prisonnier me força à regarder son exécution. La peur m'empêcha de bouger et de crier. Cependant quand je vis la lame passer sur la gorge de ma mère et sa tête rouler à son tour par terre aux pieds de Charles, mon monde s'effondra. Toutes les larmes du monde ne suffiraient pas à exprimer le désespoir qui m'habitait devant cet acte de barbarie. J'aurais beau me planter des clous dans les yeux, rien ne pourrait effacer cette nuit. La mort de notre personnel de maison, ce sang et à présent l'exécution de mes parents viendraient hanter les nuits.

J'étais condamné à faire des cauchemars.

Que pouvais-je faire pour mettre ma fille en sécurité afin de la protéger ? Je savais que j'étais le prochain sur la liste mais si je pouvais encore la sauver alors j'étais prêt à mourir pour elle.

À mon tour, on m'obligea à avancer sous la menace d'une arme dans mon dos, juste à côté des corps sans vie de mes parents. J'ignorais ce qu'était le pire entre leur mort où le fait de voir leur corps sans tête à mes pieds. On ne leur avait pas accordé le droit de mourir dignement. Il n'y avait à mon sens, pas pire mort que celle d'être exécuté aussi froidement.

Quand je me mis à genoux sous la peur, Charles arriva à ma hauteur pour m'arracher ma fille des bras.

—Non ! Ne... ne lui faites pas de mal, ne... !

Il me donna un grand coup à la tête pour me faire taire. Le geste fut si fort que je me retrouvais le corps contre le sol à tenter de me relever pour récupérer ma fille. Mes yeux restaient rivés sur la petite silhouette d'Aí Li Na qui pleurait. Ma fille pleurait et on m'empêchait de pouvoir être à ses côtés pour la réconforter. À terre, j'adressais mes dernières prières pour elle, pour qu'elle soit au moins heureuse avant de rediriger mon attention sur la lame au dessus de ma tête.

Charles avait confié ma fille à un autre de ses hommes pour lui-même venir mettre un terme à ma petite existence. Une main dans mes cheveux pour tirer violemment ma tête en arrière, il exposa ma nuque vierge de toute trace d'appartenance.

—Quel gâchis prince Bessho, vous qui étiez si beau.
—A...allez au diable !

Il n'y avait pas de paradis pour les gens comme lui et l'entendre prononcer mon nom suffit à réveiller en moi un dernier sentiment de rébellion. Sans vraiment me sentir réagir, je lui crachais à la figure.

Par rapport à ce qu'il avait fait aux miens, ce n'était rien mais je ne voulais pas mourir sans même pouvoir me défendre une dernière fois. Charles se mit à rire et à resserrer sa poigne encore plus violemment sur mes cheveux pour m'arracher un cri. Il se délecta de ma souffrance à travers ces rires affreux qui osaient passer la barrière de ses lèvres.

—Ça suffit.

Un lourd silence s'abattît. Je reconnus malgré toute l'agitation dans ma tête la voix qui venait de faire irruption.

Il s'agissait de celle de Siegfried, mon fiancé.

Il... il allait me sauver.

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