3 juin 2020

Gaby, Gaby, ma petite Gaby...

J'ai compris le message : qui te cherche te trouve. Sérieusement, c'est quoi cette fermeture de 10 kilomètres ? J'imagine que je l'ai bien cherché, quand même. Rahlala, je t'imagine rouler des yeux en lisant cette lettre, et je sais ce que tu te dis (peut-être). Oui, j'ai toujours un truc à redire, et non, je ne laisserai jamais rien passer.

Bon, revenons à nos moutons octopodes. Tu es un soleil, ça c'est clair. Tes lettres et même ton écriture sentent l'été. Quand à moi, je ne sais pas. J'aurai pu dire que je suis une personne lunaire, mais c'est trop prévisible, la faute à mon prénom. Donc, je suis une fille-fleur. J'apparais. Je reste un peu, le temps de diffuser quelques sourires. Et je disparais.

D'ailleurs, à ton avis, c'est parce que je rêve que je m'appelle Lune ? Parce que j'ai beau chercher, c'est un drôle de prénom, quand même. Mais j'aime bien "Gabrielle", c'est des jolies sonorités. Si tu avais des enfants, comment tu les appellerais ?
Je ne sais pas si je veux des enfants. Je veux dire, si le monde est déjà surpeuplé, à quoi bon en rajouter ? Puis il y a tellement d'enfants qui ne sont pas aimés, qui n'ont pas de famille. Mais si j'avais une fille, je l'appellerais Cassiopea.

Au contraire, j'aime la nuit. Le jour, tout est trop beau, trop parfait, trop brillant. La nuit, c'est les imperfections, et dieu sait que j'aime l'imperfection. Et puis la nuit, c'est doux, c'est calme, c'est vide. La nuit, il n'y a personne pour t'écouter pleurer. Personne ne t'entend crier.

Et, une dernière question : est-ce que tu trouves que les nuages, c'est fade ?

À bientôt, petite Gaby,
Lune, du haut de son étoile

PS: je sais que tu aimerai être adulte, mais "petite Gaby", ça sonne bien.
Et puis, franchement, tu croyais que j'allais résister à une chance de te taquiner ?