Chapitre 33 : Je suis là.

( Plusieurs références à des livres sont cachées ;) )

Je fixe le plafond immaculé de l'hôpital, assise à côté de Gaara, passant des examens médicaux, histoire de s'assurer qu'il est bel et bien en vie.

Le Kazekage soupira exagérément à plusieurs reprises, Tsunade prenant un malin plaisir à l'ignorer.

- Pourquoi dois-je..., commença-t-il encore.

- Pour la dernière fois, la technique de résurrection utilisée par Grand-mère Chiyo a permis de vous ramener à la vie, mais elle n'a en rien effacé les dommages infligés à votre corps. Maintenant, si vous cessiez de vous plaindre, ça irai bien plus vite.

Le roux marmonna quelque chose à propos des Hokages paranoïaques, ce qui lui valu un regard noir de Tsunade.

Un sourire m'échappa. Ils ont beau être parmi les ninjas les plus hauts placés que je connaisse, ils se comportent comme de vrais gamins.

- Vitesse cardiaque ? demanda Shizune. Pour le dossier.

- 96 battements par minute. Un peu élevé, mais ça reste relativement stable.

- Taille du patient ?

- Un mètre 72.

- Poids ?

- 50 kilos.

- Séquelles physiques ?

La ninja médecin examina plus en détail le torse nu du ninja, avant de déclarer qu'il souffrait seulement de quelques bleus et égratignures - plus d'une fêlure de deux côtes à l'endroit où Deidara s'était assis - ce qui était plutôt une bonne nouvelle.

- Séquelles mentales ? demanda l'assistante en reportant les paroles de l'Hokage dans le dossier médical.

La Senju jeta un coup d'œil à Gaara, l'air hésitant.

- Rien, soupira-t-il. Tout va très bien.

Il se massa les tempes, une fatigue profonde visible sur le visage.

- J'en ai juste assez de toutes ces questions.

- Sensation de perte, épuisement mental, stress, énonça Tsunade sans même le regarder. Avec une pointe d'agacement que je ne comprends pas...

Shizune nota tout, réprimant un sourire.

Gaara, quand à lui, avait l'air outré.

- Je...

- ...Vient d'être capturé, torturé et tué par une organisation criminelle comprenant certains des plus puissants ninjas de ce monde. Avant d'être ressuscité, rappela le médecin. Ça fait beaucoup. Peu de personnes seraient aussi calmes que vous. La plupart auraient fait une surcharge mentale. Je suis surprise que vous ne soyez pas roulé en boule sous la couverture, à vrai dire.

Il me lança un coup d'œil discret.

- Je dois être fort, je ne peux pas juste m'écrouler.

- Certes, cependant, il va falloir une bonne semaine de repos pour que vous puissiez de nouveau reprendre votre poste. Et inutile de protester, ajouta-t-elle devant la grimace qu'affichait le roux. À moins que vous préfériez rester ici pendant sept jours ?

Un rire lui échappa devant l'espoir visible du Kazekage.

- Vous n'êtes pas en prison non plus. Vous pouvez séjourner où vous le souhaitez...Même si j'ai déjà une idée de l'endroit où vous allez dormir.

Elle nous lança un clin d'œil entendu, ce qui eu pour effet de faire chauffer mes joues et de rendre Gaara aussi rouge que ses cheveux. Heureusement que Shizune a quitté la pièce.

- Bon, maintenant que je vous ai mit bien mal à l'aise, on va terminer les derniers examens. Aika, je te suggère de rentrer chez toi, à mon avis tu ne seras pas seule très longtemps...

Nouveau regard plein de sous-entendus, nouvelles rougeurs sur nos joues.

- Vous adorez me mettre mal à l'aise, hein ? soupirais-je.

- C'est un de mes passes-temps favoris, confirma-t-elle. Même si Kakashi ne s'en tire pas si mal d'après ce que j'ai compris.

- Effectivement, il est deuxième. Je vous laisse deviner qui est devant...

- Gaara ?

 - Pourquoi moi ? se récria-t-il. Je ne suis pas malaisant.

- Tu es son petit ami, c'est la même chose.

Le Kazekage fixe le sol comme si il espérait disparaître, l'air plus gêné que jamais.

- Oh, vous voulez qu'on parle de vous et Jiraya-sama ? demandais-je innocemment. Je suis sûre qu'on pourrait dire beaucoup de choses...

- Sors d'ici avant que je t'envoie en mission pour un mois ! s'écria-t-elle.

Un large sourire sur le visage, je m'empresse de quitter la pièce avant de mourir sous le regard furibond de l'Hokage.

La dame de la réception me salue tandis que je traverse l'entrée.

( Intervention de l'auteur : ceux qui se souviennent d'elle, franchement respect xD).

- Mademoiselle Uchiwa ! Comment va votre ami ?

Je m'arrête, décontenancée.

- Il va...bien. Excusez-moi, mais qui êtes-vous ? 

- Vous ne vous souvenez pas de moi ? s'enquit-elle en penchant la tête sur le côté.

Je fouille mes souvenirs, essayant de retrouver le moment où j'ai pu la rencontrer. Jusqu'à tomber sur le déclic.

- Oh, laissais-je échapper. Vous êtes...vous êtes celle qui m'a ausculté le jour où je me suis blessée. Avant l'examen Chunin.

Elle laissa apparaître un sourire éclatant.

- Oui, c'est bien ça. Je suis heureuse de voir que vous vous souvenez de moi.

- C'est normal. Encore merci...Passez une bonne soirée.

- Vous aussi !

Je sors dans la rue, respirant à pleins poumons l'air frais du soir, après des heures passées dans l'environnement aseptisé de l'hôpital.

Tout en marchant vers mon appartement, je réfléchis. J'observe. J'écoute.

Tous les gens qui marchent, insouciants, dans les rues...Combien veulent me voir morte ? Combien pensent que je suis une traître, une espionne pour le compte d'Orochimaru ?

Combien savent que Gaara a failli mourir, encore une fois ?

Sans doute une poignée de personnes.

Mais que représente-t-il pour eux, qui le connaissent à peine ? Pour presque tout le monde, il est simplement le Kazekage. 

Un ninja de plus, prêt à se sacrifier pour son village.

Nous sommes si peu, à savoir qui il est. Qui se cache derrière le masque du chef impassible.

Je suis la seule à savoir à quel point il est perdu, brisé.

J'émerge de mes réflexions en arrivant devant chez moi. Je déverrouille la porte, et entre dans la pièce.

Rien n'a bougé.

Je ne sais pas à quoi je m'attendais. Sasuke, revenu pour moi ? Itachi, me provoquant en combat, une fois encore ?

Peu importe.

Je secoue la tête, et allume la lumière.

Le rayon illumine la pièce, faisant apparaître la fine couche de poussière qui s'est déposée sur les rares photos que je possède.

Je tends la main vers les cadres pour les nettoyer, quand un reflet attire mon attention.

( Intervention de l'auteur : voilà le fanart promis :3. N'est-elle pas magnifique ? AoiNaraa)

Cette photo...elle a été prise un jour de cerisiers en fleurs. Gaara a emporté l'autre moitié, pour pouvoir la reconstituer.

Une vague de nostalgie me submerge, si violente que je vacille.

Cette époque est révolue, maintenant. L'Akatsuki est à la poursuite des Jinchûriki. Ni Gaara, ni Naruto, ni même moi, ne sommes en sécurité.

Je ne sais pas si nous pourrons de nouveau prendre une photo comme ça, après les récents événements.

Parce qu'un de nous deux risque bel et bien de ne pas survivre aux prochaines années.

Je baisse les yeux sur mes mains, et m'aperçoit qu'elles tremblent.

 Qu'est-ce qui se passe ?

Le choc. Tu relâches toutes les émotions emmagasinées. C'est normal, Aika. Va t'allonger.

La voix de Tsuki est si autoritaire que je préfère ne pas protester. J'entre dans ma chambre et m'allonge sur mon lit, les yeux fermés.

Peu à peu, je sens les battements de mon cœur ralentir, les tremblements de mes mains se stabiliser. 

Je respire mieux.

* Merci...*

C'est normal. Va pas nous faire une crise cardiaque, espèce de débile.

* Toujours aussi sympathique à ce que je vois...*

Le rire grave et profond du démon me détend un peu.

* Je ne veux pas te perdre...*

Tu ne me perdras pas. Je te le promets, Aika, tu as ma parole. Je resterai à tes côtés, quoi qu'il advienne.

* Merci, Tsuki. Merci beaucoup. *

Je me laisse envahir par le soulagement que j'éprouve en cet instant. Je me calme pour de bon, tous mes muscles enfin détendus.

Je n'ai pas fait de pause depuis plusieurs jours, et je me rends compte seulement maintenant combien j'en avais besoin.

Des coups timides frappés à ma porte me dégrise d'un coup.

Je descends les escaliers et ouvre la porte, pour me retrouver face à Gaara.

- Salut, murmure-t-il après quelques secondes de silence.

- Salut, répondis-je aussi posément que possible.

Nous nous dévisageons sans parler. Avant, il serait entré sans hésiter. Mais quelque chose a changé.

- Entre, finis-je par dire après quelques instants d'un silence quasi insoutenable.

Il franchit doucement le seuil, presque craintivement, et enlève sa veste pour la déposer sur le canapé.

Puis, il se tourne vers moi, et ses yeux rencontrent les miens. Prunelles d'un vert d'eau éblouissant contre pupilles d'onyx sans fin.

- Qu'est-ce qu'il y a ? chuchote-t-il sans détourner le regard. Qu'est-ce qui se passe ?

- Rien. Tout va bien.

- Ne me ment pas, s'il te plaît.

Je romps le contact en première, parce que je ne peux pas supporter de voir toute la tristesse qui passe dans ses yeux.

- Et si je te disais qu'il y a quelque chose ? soufflais-je. Et si je te disais que je suis terrifiée ?

Il s'approche d'un pas, tout en conservant une certaine distance entre nous. J'ai l'impression qu'un gouffre nous sépare.

- Terrifiée par quoi...?

Je prends une inspiration tremblante.

- Par tout. Par l'Akatsuki. Par mon frère. Par ce monde. 

Je marque une pause.

- Par la mort, parce que personne ne reste éternellement ici. À peine arrivés, c'est déjà l'heure de dégager, et tout est fini. Et ça me fait peur. Parce que je ne veux pas te perdre. Tu es tout ce qui me reste, à présent.

Il hésite, tergiverse, puis parcoure la distance qui nous sépare en quelques pas et m'enlace dans ses bras. Je ne m'étais pas rendue compte à quel point il avait grandit.

- Tout ira bien, d'accord ?

- Non ça n'ira pas. Tu étais mort, Gaara ! 

Il m'attrape le menton d'une main douce, levant délicatement mon visage pour que je le regarde.

- Mais je suis là, maintenant, fit-il. Je suis vivant, je vais bien, et je suis là, avec toi. C'est tout ce qui compte.

Il s'approche un peu plus près de mon visage, de sorte que je sente son souffle sur ma joue.

- Je t'aime, Aika Uchiwa, même si l'amour n'est qu'un cri dans le vide, que l'oubli est inévitable et que nous sommes tous condamnés, je sais qu'un jour on disparaîtra et je suis amoureux de toi.

Il ne me laisse pas le temps de répondre, et m'embrasse doucement. 

Je n'ai plus aucune envie de répliquer. 

Je veux juste rester là, contre lui, à respirer son parfum de soleil et me réveiller chaque jour à ses côtés parce que la vie est trop courte pour que je laisse tout ça passer.

Alors je laisse notre baiser s'intensifier jusqu'à la limite du raisonnable.

Il se détache lentement de moi.

- Tu...

- La vie est courte. Autant la passer le plus intensément possible...non ?

Un demi-sourire apparaît sur ses lèvres.

La vie est courte. Romps les règles. Pardonne rapidement. Embrasse lentement. Aime sincèrement.

Je crois que je peux suivre cette citation.

- Oui, répond-il simplement.

Alors je replonge sur ses lèvres, savourant chaque seconde comme si c'était la dernière.

Parce que c'est peut-être le cas. 

Mais c'est ce qui fait la beauté de l'être humain, il est éphémère.

Et tandis que les vêtements tombent en même temps que les remparts, aucune crainte ne subsiste.

Aucune angoisse ne peut résister, quand de tels yeux vous regardent comme si vous étiez la chose la plus précieuse de l'univers.

*

Avant, je pensais que quand on tombait amoureux, on atterrissait quelque part au hasard et qu'on n'avait plus qu'à faire avec. C'était peut-être vrai au début, mais ce n'est certainement pas ce qu'on vit là, maintenant.

Je suis tombée amoureuse de lui. Mais je ne reste pas avec lui par défaut, juste parce qu'il est là et qu'il n'y a personne d'autre. Je reste avec lui parce que je le choisit, chaque jour où on se dispute, où on se ment, où on se déçoit. Je le choisis chaque jour, et il me choisit aussi.

*

𝓐 𝓼𝓾𝓲𝓿𝓻𝓮...

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Alors !

Déjà désolée de mon absence ( la maladie de la flemme m'a rattrapée 🥲), mais je suis de retour !

Deuxièmement, bravo à ceux qui ont trouvé les références, mais sinon :

- À peine arrivés, c'est déjà l'heure de dégager —> Phobos de Victor Dixen, Tome 1.

- Même si l'amour n'est qu'un cri dans le vide, que l'oubli est inévitable et que nous sommes tous condamnés, je sais qu'un jour on disparaîtra et je suis amoureux de toi. —> Nos étoiles contraires, John Green.

- La vie est courte. Romps les règles. Pardonne rapidement. Embrasse lentement. Aime sincèrement. —> Mark Twain, Phobos de Victor Dixen, Tome 1.

- Aucune angoisse ne peut résister, quand de tels yeux vous regardent comme si vous étiez la chose la plus précieuse de l'univers. —> Phobos de Victor Dixen, Tome 2. ( Oui, j'adore ce livre x)).

- Avant, je pensais que quand on tombait amoureux, on atterrissait quelque part au hasard et qu'on n'avait plus qu'à faire avec. C'était peut-être vrai au début, mais ce n'est certainement pas ce qu'on vit là, maintenant. Je suis tombée amoureuse de lui. Mais je ne reste pas avec lui par défaut, juste parce qu'il est là et qu'il n'y a personne d'autre. Je reste avec lui parce que je le choisit, chaque jour où on se dispute, où on se ment, où on se déçoit. Je le choisis chaque jour, et il me choisit aussi. —> Divergente, Veronica Roth, Tome 3.

Je précise que j'ai légèrement modifié les citations.

( J'écris pas de lemon au passage, mais je voulais tester d'inclure une scène assez explicite en douceur).

Et enfin, troisièmement : cette fanfiction touche malheureusement à sa fin, il doit rester environ 4 chapitres...😭

J'ai pas envie de les abandonner, mes bébés. 

À savoir que je referai sans doute un Aika x Gaara, mais dans le monde réel cette fois.

Mais bref. Je ne voulais pas vous parler de ça.

Il y a deux chapitres, je vous ai demandé ce que vous préfériez entre une histoire sur Denki ou sur Rengoku...

Disons que les plans ont légèrement changés 🙃.

Bon, inutile de vous faire poireauter plus longtemps, la prochaine fanfic sera donc sur un personnage appartenant à natsumecheetadragon...

J'ai nommé...

Roulements de tambours 🥁

Tora !

Pour ceux qui veulent plus d'infos sur l'Oc, voici le lien de sa présentation :

https://www.wattpad.com/1345968183-artbook-spécial-mha-bnha-tora-17-ans

( Vous pouvez aller voir tout l'artbook, c'est une pure dinguerie, au tradi en plus >¥> )

⚠️Attention !⚠️

Je précise bien que le personnage ne m'appartient PAS. Il est seulement « prêté ».

Ce sera un xOc avec l'un de mes persos du coup.

Je vous invite à lire un peu toutes les présentations à partir de celle de Tora, ce sera beaucoup plus simple pour comprendre l'histoire.

Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée, et à bientôt !

( Mes petits ninjas ).

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