Chapitre 24 : Suna, la découverte.
⚠️ : Notions sensibles abordées dans ce chapitre ( harcèlement...).
2 jours plus tard.
Je stoppe ma course, et pousse un soupir de soulagement. Je suis enfin arrivée à destination. Suna, le village caché du Sable.
Le soleil me réchauffe le dos, tandis que j'observe les environs. Des maisons faites avec une sorte de sable s'élèvent un peu partout. Ca n'a rien à voir avec Konoha, et ses maisons droites et colorées.
Pourtant, ce chaos me plaît bien.
Et dire que tu déteste le désordre...Mais qui m'a fichu une hôte pareille ?
* Moi aussi je t'aime, Tsuki ! *
Mouais...Je vais faire semblant de te croire.
Je sens une main se poser sur mon épaule, et me retourne vivement, puis me détends presque aussitôt.
- Bonjour, le saluais-je.
- Désolé, je ne voulais pas te faire peur, s'excusa Baki en reculant d'un pas.
- Ce n'est rien, répondis-je. J'ai juste été surprise.
Et habituée à des choses beaucoup moins réjouissantes au contact des êtres humains...
- Je te souhaite donc la bienvenue à Suna, continua-t-il.
- Merci à vous de m'accueillir.
- Nous avons tous intérêt à nous entendre du mieux possible, affirma-t-il. J'imagine que tu dois te demander où tu vas dormir...
- J'avoue que dormir dans le désert ne me tente pas des masses, plaisantais-je.
- Et le Conseil est d'accord avec moi sur le fait que te faire payer l'hôtel pendant une semaine n'est sans doute pas la meilleure des idées, concéda-t-il. Heureusement, quelqu'un s'est proposé pour t'accueillir chez lui.
Oh, non...Dormir chez un inconnu pendant une semaine ne faisait pas parti de mes plans...
- Je pense que tu seras satisfaite du choix de la personne, me rassura-t-il en voyant ma tête.
- On parle de moi ? s'enquit une voix.
Je sursaute, et me tourne un grand sourire aux lèvres. Je connais très bien cette voix...
- On est contente de me voir ? demanda Temari l'air réjouie.
- Pas qu'un peu ! confirmais-je en m'approchant pour la serrer dans mes bras.
- Je vais vous laisser, lança Baki d'une voix amusée.
- Bonne journée, sensei ! fit la jeune blonde. Direction la maison, ajouta-t-elle à mon intention.
Je la suis dans les rues, en discutant de tout et de rien.
- Je n'ai prévenu personne que tu venais, déclara-t-elle. Ils vont être surpris !
- Pas trop, j'espère.
- Non, ne t'inquiètes pas. Tu sais, Gaara dit en permanence que tu lui manques, me confia-t-elle avec un clin d'oeil.
Mes joues passent immédiatement couleur tomate, ce que Temari ne manque pas de remarquer.
- Je plaisante, s'esclaffa-t-elle. Mais, tu es sûre que ça ne fait que 3 mois qu'on ne s'est pas vues ? J'ai l'impression que tu as pris 10 centimètres !
- 5, corrigeais-je. Et j'ai 14 ans depuis la semaine dernière.
- Fais pas trop ta maligne, j'en ai 16, répliqua-t-elle avec une pointe de sarcasme. Et je fais 1 mètre 68, MOI.
- Seulement 3 petits centimètres, alors qu'on deux ans d'écart, remarquais-je en haussant un sourcil. Je risque de te rattraper...
- Moi, peut-être, mais les garçons, bon courage ! s'exclama-t-elle. Kankuro doit faire un bon mètre 75, maintenant, et Gaara, au moins un mètre 70.
- Non, sérieusement ? m'étonnais-je. Génial...Dire que j'étais fière de moi...
- On arrive, me prévint-elle.
Temari s'arrêta devant la porte d'une maison de taille modeste. Elle ouvrit doucement le battant, et rentra dans l'entrée.
- Les gars, descendez, j'ai une surprise ! s'écria-t-elle en direction des escaliers.
Des pas rapides se firent aussitôt entendre sur les marches, et Kankuro s'arrêta devant nous.
- Dis-moi que c'est-Aika ? s'étonna-t-il.
- Moins fort ! lui reprocha sa sœur en lui collant une tape sur le front. C'est une surprise !
- Désolé, marmonna-t-il en baissant la voix. Il va te tuer...
- Bonjour à toi aussi, rétorquais-je. Moi ça va, et toi ?
- Pardon, dit-il d'une voix moqueuse. Je suis tellement triste d'avoir offensé ton ego, je ne sais pas si je pourrais m'en remettre.
- Gaara, descends ! ordonna la blonde.
- J'arrive !
Un craquement retentit, et le jeune roux s'approcha de sa famille.
- Qu'est-ce qui se pa..., commença-t-il en s'étirant. Attends...Je crois que je rêve là, ou...Aika ?
- Surprise ? tentais-je.
- Mais, je...Temari, je vais te tuer !
C'est là que je remarque qu'il est torse nu. Super...
N'empêche qu'il est plutôt musc-. Mais à quoi je suis en train de penser ?!
Il redescends quelques secondes plus tard ( avec un tee-shirt ).
( Intervention de l'auteur : j'ai passé 20 MINUTES à chercher un truc pas trop moche ಥ-ಥ...)
- Désolé, s'excusa-t-il en se passant une main dans les cheveux. Ma sœur a la mauvaise habitude de ne PAS prévenir qu'on a de la visite, termina-t-il en jetant un regard assassin à la concernée.
- Moi aussi je t'aime, frérot, le taquina-t-elle.
Il lâcha un soupir désespéré.
- Que nous vaut l'honneur de ta visite ? demanda-t-il.
- Mission, fis-je. Histoire de s'assurer qu'on ne risque pas une autre guerre, même si franchement ça m'étonnerais. Mais je ne vais pas me plaindre, je suis payée pour passer une semaine ici.
- Oh...Bah, j'imagine que c'est mieux de ne pas prendre de risques, admit-il.
- Au fait, vous avez une idée de quand sera nommé le prochain Kazekage ? questionnais-je.
- Absolument aucune, se désespéra Kankuro. Pour l'instant, le conseil n'a pas vraiment d'idée. J'en ai bien une, moi...
- On en a déjà discuté, tu sais très bien qu'il n'y a aucune chance pour que ça arrive, le coupa Gaara.
- On en reparlera...
- Bref, Aika, tu vas dormir dans la chambre de Gaara, l'interrompit Temari. Vu qu'il ne dors pas...
AH. Bah, ok. Je m'attendais pas à ça, mais ok.
- Euh...oui ? D'accord, ça me va, approuvais-je en m'efforçant de ne pas montrer mon trouble.
- Je ne comprends toujours pas pourquoi on la force à dormir dans ma chambre de 3 mètres carrés, alors qu'on a un canapé immense, fit-il remarquer.
- On va pas la faire dormir sur un canapé, voyons, c'est notre invitée, fit Temari d'une voix narquoise.
- Temari..., commençais-je d'une voix menaçante. Je sais ce que tu fais...
- Je ne vois pas de quoi tu parles, répondit-elle innocemment.
Je lève les yeux au ciel.
- Bon, je comprends que dalle, mais comme apparemment tu dors dans ma chambre, s'interposa le jeune roux, viens au moins poser tes affaires.
- Je te suis.
Je grimpe les escaliers à la suite de mon ami, en jetant un dernier regard noir à sa sœur.
Il s'approcha de la porte du fond, et ouvrit le battant sur une petite chambre, contenant un lit, une armoire et un bureau.
- Installe-toi, fais comme chez toi, me lança-t-il. Quand tu auras fini, on partira visiter la ville, si ça te va.
- Ça me va, dis-je en inclinant la tête. Oh, et, Gaara...Tu m'as manqué.
Il écarquilla les yeux, puis un grand sourire prit place sur ses lèvres.
- Toi aussi, tu m'as manqué, avoua-t-il.
Il hésita un bref instant, puis s'approcha, et déposa doucement ses lèvres sur ma joue, avant de s'écarter.
- Bon, va t'installer...
( Intervention de l'auteur : ⚠️âmes sensibles, je vous conseille de sauter ce passage...)
J'entre dans la chambre, et me laisse glisser contre la porte. J'attrape mes manches, et les relèves, pour découvrir de fines striures écarlates.
Une larme s'échappe de mes yeux, et roule lentement jusqu'à mon menton.
Des dizaines de souvenirs m'assaillent, comme autant d'aiguilles qui viennent, une à une, se planter dans mon coeur.
Il ne pouvait pas savoir. Bien sûr qu'il ne pouvait pas savoir qu'une seconde, un baiser, pouvait provoquer ça.
Je sens de nouveau les coups, les insultes et les regards.
Mais ce n'est pas sa faute.
Il ne pouvait pas savoir que maintenant, ma vie est un véritable enfer.
10 minutes plus tard
Je descends les marches, tout en camouflant du mieux que je peux les émotions qui me traverse.
Je ne suis pas franchement douée pour me conduire en ninja ordinaire, mais déguiser mes sentiments ne me posent aucun problème.
Allez savoir pourquoi.
Je m'arrête à côté de la fratrie du sable, et jette un coup d'œil à Gaara pour m'assurer qu'il n'ait rien entendu.
Il a l'air normal. Tant mieux, lui parler de ça ne faisait pas parti de ce que je comptais faire ici.
- Prête ? interrogea Temari. Tu vas découvrir la merveilleuse ville de Suna !
- T'aurais pas dû être ninja, mais guide touristique, la narguais-je. T'as tout à fait le profil pour ça...
- Ah ah, très drôle. Et Kankuro aurait dû être fabricant de jouets, je suppose ?
- Eh ! s'insurgea le grand brun. Mes marionnettes ne sont pas des jouets, ce sont des outils de combat !
- Mon dieu, mais il n'y a donc qu'une seule personne avec le sens de l'humour, dans cette famille ? plaisantais-je.
Gaara éclata de rire devant l'air perdu de son frère.
- Ah, non, ça fait deux, constatais-je. C'est juste Kankuro qui ne comprends pas le second degré !
- J'imagine que je n'ai pas le droit de la frapper, marmonna le marionnettiste en me lançant un regard froid.
- Exactement, confirma la blonde en s'interposant. Allez, on y va !
Sur ces mots, elle se retourna, et ouvrit la porte d'un geste théâtral. Le soleil inonda l'entrée, et le bruit de la rue résonna dans la maison.
- Tu vas goûter à la vie la plus douce au monde, ajouta-t-elle avec un clin d'œil.
- On dirait que tu veux me convaincre de rester, fis-je remarquer.
- Non, c'est pas mon genre...Allez, viens !
Je sors à mon tour, et plisse les yeux devant la lumière éclatante du soleil de l'après-midi. Il fait beaucoup plus chaud qu'à Konoha, ici, mais c'est plutôt agréable.
Le jeune roux sortit à son tour, et écarquilla les yeux devant ma tête.
- Eh, bah alors, on a pas l'habitude de sentir tant de chaleur ? me taquina-t-il.
Pour toute réponse, je vérifie autour de moi que personne ne regarde, et fais jaillir une flamme au bout de mon index.
- Tu disais ? demandais-je d'un air innocent devant sa mine étonnée.
- J'avais oublié ce détail, admit-il. Tu vas détester la nuit, par contre. Il fait TRĖS froid, précisa-t-il.
- Je suis une bouillote ambulante. C'est pas un problème.
- Allez, venez tous les deux ! nous appela Kankuro. C'est pas le moment de taper la discute !
Je me tourne vers les deux ainés, et prends appui sur ma jambe droite.
- Le dernier arrivé..., lançais-je à mon ami en m'élançant.
J'entends presque aussitôt un bruit de pas derrière moi, et tourne la tête par-dessus mon épaule pour apercevoir Gaara à quelques mètres de moi.
Je m'arrête en dérapant à côté des deux autres, et m'écarte juste à temps pour éviter d'être percutée par monsieur kanji, ( mon dieu, ça fait tellement longtemps ! Le retour de monsieur kanji !!! 🥳) qui tombe par terre avec un bruit sourd.
- J'ai gagné, fis-je en me penchant au dessus de lui avec un sourire en coin.
- T'as triché, répliqua-t-il sur le même ton en se relevant d'un bond. Je veux ma revanche.
- C'est pas le moment. On a une ville à visiter, dis-je en lui ébouriffant les cheveux.
Il écarta ma main d'un air boudeur, et se tourna vers son frère et sa sœur, qui étaient littéralement pliés de rire.
- Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle, marmonna-t-il.
- Ta tête, rétorqua Temari en essuyant une larme au coin de son œil.
- On peut avancer ? soupira-t-il. On est là pour montrer Suna à Aika.
- Qui vient de te battre à la course, le nargua son frère.
- Si je citais toutes les fois où tu t'es pris un karma par une fille, ce serait vraiment très long, répliqua-t-il. Donc, la ferme.
- Stop, on s'arrête là, les coupa leur sœur. On y va !
Je me retourne, et suis Temari, en admirant chaque détail de la ville.
Nous croisons des gens, qui nous regardent de loin. Mais ce sont simplement des regards curieux, ou légèrement apeurés. Rarement haineux.
Je sais que pour une fois, ils ne me sont pas destinés. Alors, je m'approche de Gaara et lui murmure quelque chose à l'oreille :
- Redresse ta tête. Montre-leur qui tu es vraiment. Laisse-les voir tes yeux, qu'ils voient que tu ne mens pas.
Il incline la tête, surpris.
- Pourquoi...Tu es vraiment pleine de surprises, constata-t-il sur le même ton.
Il m'écouta quand même, et leva le menton.
Je laisse un sourire se glisser sur mes lèvres.
J'avais oublié ce que ça faisait, de pouvoir sortir dans la rue, comme ça.
Juste en paix.
5 jours plus tard
* On est enfin rentrés...*
Nous avons passé des heures à nous entraîner, puis nous sommes allés nous baigner dans une petite oasis à côté du village.
Je peux enfin me poser.
Je suis assise sur le toit de la maison de la fratrie, en train de regarder l'horizon, et, accessoirement, d'admirer le soleil qui se couche.
Je n'ai pas envie de rentrer à Konoha, mais je repars dans deux jours.
- Salut, lança une voix juste derrière moi.
- Salut, répondis-je à mon meilleur ami.
Il s'assit près de moi, et tourna la tête pour me regarder.
- C'est une jolie vue, finis-je par dire.
- Très, admit-il en regardant le soleil couchant du coin de l'œil. C'est drôle, cette situation me rappelle quelque chose.
Un sourire nostalgique passe sur mes lèvres, et je me rappelle de ce soir-là. Il y a une chose qui n'a pas changée depuis cette nuit.
Je crois que je suis toujours amoureuse de Gaara du Désert.
- Aika...J'ai quelque chose à te dire. Enfin, c'est plus à te chanter.
- Tu chantes, toi ? questionnais-je étonnée.
- Parfois, fit-il, mais c'est juste que c'est souvent plus facile de dire quelque chose avec une chanson...
- Je comprends ce que tu veux dire, souris-je.
Je crois que j'aurais craquée depuis longtemps, si je ne pouvais pas m'évader avec de la musique.
- Bon, alors...En fait,...Voilà ce que j'ai à te dire, murmura-t-il.
-----------------------------------------
Fiiin du chapitre !
Je suis désolée, il n'est pas très joyeux. J'ai l'impression que mes états d'esprits se reflètent un peu dans ce que j'écris...
Promis, le prochain sera plus joyeux !
On a aussi atteint les 3k !!!
Un grand merci à tous, franchement, je n'espérais pas tant !
Bisous, mes petits ninjas !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top