Les ennuis vol.1

Nous entrons et des piaffements joyeux nous accueillent. On se dirige vers la montagne de muscle qu'est Damoclès. Lucy n'ose plus bouger devant lui, elle tend la main hésitante. L'étalon renifle bruyamment sa main et pose le bout de son naseau dessus.

Elle me regarde un sourire taquin aux lèvres.

-Il a l'air de bien m'aimer

_T'as l'habitude des chevaux? M'enquis-je curieuse.

-Pas tellement non. Les autres animaux domestiques oui, mais pas eux. Ils ont un esprit très complexe.

_Je te l'accorde- Attends quoi ?

Ma brosse est restée en suspens au dessus du dos de Damoclès.

- Mon pouvoir est de « parler » aux animaux. Rigole-t-elle doucement. Je m'insère dans leurs esprits et leur insuffle mes pensées, des paroles, et ils sont capables de me répondre si ils le souhaitent.

Je bois ses parents en continuant de m'occuper de la bête.

Comment tu peux boire des paroles ?

C'est une métaphore Jean-Louis...

Aaaaah tu vois ça sert à ça le bac de français.

Damocles semble tout aussi à l'écoute de ce que dit Lucy. Comme si elle lui parlait en même temps.

-Plus les animaux sont gros, plus briser les barrières psychiques est complexe. L'âge y joue beaucoup aussi. Ce n'est pas aussi utile que ta mutation mais bon... Je suis née comme ça.

_C'est quand même cool de savoir faire ça. Tu peux savoir quand ils vont mal, tu peux te taper tes meilleures discussions avec eux et surtout ils peuvent te protéger ! M'excite-je en imaginant mille et une chose à faire.

-Si tu le dis. Conclut elle en haussant les épaules. On va lui faire quoi ?

Des choses sales.

Putain mais on est pas zoophile Jean Louis !

_Sauvez moi je vous en supplie...

Son regard se tourne vers moi l'air ahuri.

-Te sauver de quoi ? Mais de quoi tu parles ?

Oups.

Oups.

_Euh... Je parlais du cours de maths qui arrive bientôt !

-Ah... D'accord. Élude-t-elle peu convaincue de ma réponse, un regard suspicieux braqué sur moi.

Le silence s'immisce entre nous tandis que je sors le cheval. On va sur l'herbe derrière le bâtiment à l'abri de ce vent d'automne. La discussion c'est petit à petit réinstallée, remplaçant le silence aussi froid que la brise.

On a discuté de nos origines, de la où l'on venez. Du moins j'ai surtout parlé de moi. Lucy a une histoire « classique » j'ai envie de dire.

Du genre ?

Du genre: une enfance normale jusqu'au moment où elle a commencé à parler à son chien. Ses parents ont cru à de la schizophrénie infantile. Mais ils se sont rendus compte que Biscuit la fixait est semblait lui répondre.

Un beau jour le professeur a frappé à leur porte et ils ont de suite compris ce qu'elle était.

-Je sais qu'ils ont peur de mes capacités mais je ne peux pas leur en vouloir... Je me sens bien ici, j'ai réappris à me connaitre. Je reviendrais près d'eux lorsqu'ils seront prêts.

_A ta place je leur en voudrais à mort. Abandonner son enfant comme ça car il est unique et effrayé ? J'appelle pas ça de l'amour.

Est-ce qu'on sent le dédain dans ma voix ?

Oui. Mais toi ce n'est pas volontaire ton abandon.

Mouais...

-Tu sais... D'après ce que tu me racontes je n'ai pas l'impression que tes parents t'aient abandonnée de leur plein gré.

peine j'ai rallonger la longe Monsieur Damoclès a décider de faire le fou. Et vas-y qu'il tire et qu'il vient mordiller les habits pour faire chier le monde.

WESH MICHEL C'EST PAS TOI QUI LES A PAYÉS!

T'ES PAS OBLIGER DE HURLER NON PLUS! Merci.

Oups!

C'est un vrai bébé lui, mais avec une tête d'amour. Par contre sa commence a m'agacer, j'ai beau tirer mais rien a faire.

Bah détache le?

...Et mais t'es pas bien dans ta tête? Qui est au passage la mienne. Tu veux que je mette 40 ans a le récupérer?

Ah oui pas bête.

Pff. Au pire je vais chercher ce qu'il faut pour le longer et il va moins faire le malin. Je me tourne vers Lucy, qui est restée un peu à l'écart de cette folie ambulante.

_Tient Lulu, tu vas en maths?

Elle parut étonnée que je pose la question. Ou du surnom que j'ai utilisé.

Tu m'étonnes...

-Euh oui pourquoi?

_Parce que moi non. Sa te dérangerais de me le tenir trente seconde? Faut que j'ailles chercher un truc, merci!

Et sans même lui laisser le temps de répondre, je lui ai déjà fourrer la longe dans les mains et partis en courant dans la sellerie. Je reviens près d'elle trente secondes plus tard et rigole en voyant sa tête de désespérée me regarder avec des yeux suppliants. Le poulain a une lueur amusée dans les yeux.

Trop meugnon!

-S'il te plait viens me sauver! Il veut me manger!

_Mais non! Il va pas te manger.

Un sourire sadique apparaît sur mon visage. Le poulain s'arrête de bouger et me fixe de ses yeux vairons. Il a vu ce que je tenais derrière moi.

Et tant mieux! Il va moins s'amuser.

Je reprends la longe des mains de Lucy qui souffle de soulagement.

Elle n'a vraiment pas l'habitude d'eux.

Bravo Sherlock...

-Bon je dois te laisser, je vais en maths. Je dois dire quoi pour ton absence?

_Bah dis que je m'en bats clairement les cou*lles!

Elle rigole devant mon air sérieux et me répond.

-Ouais mais c'est le professeur Xavier pourtant qui fais le cours.

_Ouais mais c'est des maths! Et vus que c'est sensé être une école de surdoués, je prends pas de risque en n'y allant pas. De toute façon autant que je ne sois pas là je m'endormirai sur ma table. Donc autant relativisé mon temps.

-Euh si tu le dis. Bon bah je vais y aller! À toute à l'heure.

_Ouais à tout'.

Elle tourne les talons en direction du bâtiment. Je me mets face à Damoclès, qui a arrêter de bouger. Il tente de me faire ses yeux tous mignons mais non sa ne marche pas. Je l'attache quand même à une longe plus longue. Genre beaucoup plus longue et commence à le faire tourner autour de moi. Je l'encadre de la chambrière et le fais travailler.

Il aime pas trop ça, on dirait?

Je sais mais il faut qu'il travaille sinon je vais vite finir par terre moi.

Tu veux le monter? Et mais t'es maboule!

D'une je te permets pas et de deux oui. Il a un bon potentiel et sa va m'occuper lors des cours de maths par exemple.

C'est toi la patronne.

Encore heureux.

Pdv Lucy
Alors comment expliquer au professeur Xavier la situation? J'attends dans le fond du rang en espérant que les filles ne me voient pas. Ouf. On entre enfin. Je crois que j'aurais mieux fais d'écouter Ana'. Le cours et chiant au possible! On veut m'achever c'est ça? Finalement je pense ne pas aimer les maths. La de l'heure arriva lentement. Le professeur Xavier fit sortir tout le monde sauf moi.

-Bonjour Lucy. Ou est passé Anastasia?

_Alors comment vous expliquer...

-Dis. Je comprendrais.

_Euh bah très bien. Alors elle a dit, je cite: « je m'en bats clairement les cou*lles! »

J'appréhende la réaction du directeur mais contre toute attente il rigole. Je ne comprends pas?

_Pourquoi irez-vous?

-Elle ressemble tellement à ses parents, c'est impressionnant. Sais tu où est elle actuellement?

_Elle est au niveau de l'écurie. Mais ses parents sont morts?!

Il me répondit d'un sourire énigmatique avant de me congédier. Je sors de la pièce et regarde l'heure: 10:02. J'ai le temps d'aller poser mes affaires dans ma chambre et me changer. Tout en montant les escaliers, je m'interroge sur le fais de la présence ou non de la rousse au sport. Bon on verra bien. Je redescends après avoir mis ma tenue. Je m'apprêtais à pousser la lourde porte en bois quand soudain deux voix me figèrent sur place.

-Alors comme ça, on se fait jolie pour nous piquer Peter?

-Alors comme ça, tu n'as plus ta p*te de garde du corps?

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