L'arrivée à l'école
Le trajet fut extrêmement silencieux, seul le ronronnement du moteur me maintenait éveillée. Et note pour plus tard, même les vaisseaux futuristes n'ont pas de prises. Il n'y a même pas de hublots.
Durant la première partie du voyage, ils m'ont expliquée ce qu'ils étaient. Des mutants. Des personnes génétiquement évoluées, capables de grandes choses d'après leur dires. Ils avaient entendu parler de moi mais n'arrivaient jamais à me retrouver, à cause de mes nombreux voyages. Ils disent que je suis exceptionnelle mais je reste tout de même un monstre.
De temps en temps, le professeur Xavier me jetait un regard qui se voulait rassurant. Cela aurait pu marcher si l'autre rousse arrêtait de se retourner pour me fixer méchamment. Si elle croit me faire peur c'est raté, elle se fourre le doigt dans l'œil tellement loin que pour se gratter le cul ça sera pratique.
C'est après un certain temps que le jet amorce sa descente, je suppose, au dessus de l'école. Mon estomac commence à se manifester, résonnant dans un bruit infâme dans tout l'habitacle. Cela m'attire évidemment un regard noir de Jean.
Pour me calmer et calmer ce qui me sert de réveil à nourriture, je tape du pied. Avant je me rongeais les ongles mais j'ai vite compris que ce n'était pas la meilleure idée du siècle.
La rampe s'abaisse pour laisser apparaître un terrain de basket. Décidément je ne comprends plus rien. Le petit groupe d'adulte descend et je m'empresse des les suivre. On rejoint un petit chemin de pierre et pendant ce temps là le terrain de basket s'ouvre pour laisser le jet rentrer dans le sol. Impressionnant.
Au faite nous ne sommes pas dans une école mais un véritable château. Je suis sûr qu'il est hanté. Dans tous les cas, il est magnifique. On rejoint l'entrée du château, je marche à l'arrière du groupe prenant le temps d'admirer les couleurs d'automne du paysage qui rendent le décor magique. On gravit les quelques marches en pierre menant à une lourde porte en bois. Les mots me manquent envoyant l'intérieur.
Tout m'a l'air d'époque, du sol au plafond, mais en même ce ne fait pas kitch ou vieillot. Nan vraiment je suis épatée.
Tout le monde se sépare dans les innombrables couloirs traversant cette baraque. Sauf le Professeur qui reste avec moi.
« - Bienvenu dans ton nouveau chez toi Anastasia. J'espère que tu t'y plairas.
- C'est magnifique en tout cas.
-Viens, suis moi je vais te faire visiter. Dit-il en m'incitant à le suivre.
On rejoint pour commencer l'immense cuisine. L'îlot central occupe une bonne partie de la pièce. Elle m'a l'air fonctionnelle et pleine de bouffe. Il en profite pour m'expliquer le fonctionnement de l'école.
- Les élèves prennent leurs repas à des heures fixes, à midi et à dix-neuf heure, mais le reste du temps l'accès est libre. Le repas est préparé à tour de rôle par les plus âgés de nos résidents. Tu en feras partie une fois que tu auras bien intégré le fonctionnement. Voici la salle à manger où nous nous retrouvons pour manger.
Nous débouchons sur une grande salle digne de celle d'un palais avec des vitres donnant sur le jardin qui lui aussi est énorme. Il me montre ensuite le garage, la salle de sport, quelques salles de cours et le jardin d'hiver. Il me guide aux pieds de l'escalier en chêne massif.
- C'est ici que nos chemins se séparent Anastasia. M'annonce-t-il.
- Hein ? Pourquoi ?
Nan mais ça ne va pas dans sa tête, il m'abandonne comme ça sans rien dire !
- J'ai des choses importantes à terminer. Je vais te laisser visiter l'étage seule. M'explique-t-il en me tendant un papier.
- C'est quoi ça ?
Je le déplie et vois un numéro.
- C'est celui de ma chambre ? »
Il hoche la tête et repart silencieusement. Je reste en plan ne sachant pas si j'attends pour monter voir l'étage. Mais je me décide rapidement car un groupe de jeunes tourne dans ma direction, m'ayant repéré. Je grimpe quatre à quatre les marches me faisant juger parles tableaux accrochés au mur. Une fois arrivée en haut je suis soulagée de voir qu'il n'y a personne dans les couloirs.
Alors, j'ai trouvé pleins de choses, du style des bureaux et autres, mais tout sauf ma chambre... Mais alors j'ai fais je ne sais combien de couloirs sans la trouver. Jusqu'au moment où je trouve enfin le numéro 69.
Avant même que ma main se pose sur la poignée, la porte s'ouvre comme un coup de vent. Surprise, je ne ne remarque pas tout de suite qu'un ado de mon âge, se tient dans l'encadrement. J'arrive même à sourire en voyant une tête aux cheveux d'argent et au sourire malicieux m'analyser de haut en bas.
Pervers...
« -Alors comme ça c'est toi la nouvelle ? Enchanté, je suis Peter Maximoff. Se présente-t-il en me tendant la main.
- Euh ouais c'est bien moi... Anastasia.
Je sers sa main, et pour la deuxième fois de la journée je me demande si je dois être confiante ou pas.
- T'as un nom de famille ?
- Non. Je ne connais pas mes parents.
Sa mine se décompose en seulement une fraction de seconde.
Ah bah bravo c'est malin.
J'essaie tant bien que mal de le rassurer.
- Ho non ne t'en fais pas ce n'est rien. J'ai l'habitude.
- Ah euh, je suis désolé... Je n'ai pas non plus une bonne situation familiale on va dire.
Il change subitement de sujet pour combler le malaise qui s'était instauré entre nous.
- Ça te dis de voir la chambre ? Bon elle n'est pas très grande mais on devrait tenir à deux.
Je n'ai pas le temps de lui répondre qu'il m'agrippe la manche pour me tirer à l'intérieur, me faisant déjà visiter les deux seules pièces qu'on va partager. Il y a deux lits, deux armoires et une salle de bain.
-Tu feras attention il n'y a pas beaucoup d'eau chaude dans les douches, c'est souvent la guerre pour en avoir ne serait-ce que cinq minutes. Ça te dis qu'on parle un peu avant d'aller manger ?
- Ah d'accord, merci je ferai attention et ouais pourquoi pas, mais attend... Il est quelle heure ?
Je balance mon sac sur mon lit et fouille pour trouver mon câble. Je pars en exploration pour trouver une prise et le brancher. Une fois la quête finie, car oui aller sous un lit c'est dur, j'attends un peu qu'il se rallume.
Bientôt l'heure de mangeeeeeer.
Il est midi moins le quart.
- C'est pour ça que je crève la dalle... Bref, depuis quand tu es là toi ?
Il m'apprend qu'il est ici depuis qu'il est petit à cause de sa super vitesse, que son père c'est un super vilain. C'est surtout lui qui fait la conversation, je ne suis de base pas bavarde mais encore moins avec des inconnus.
Il est plus si inconnu mais bon...
Nous avons beaucoup parler de la vie dans ce qu'ils appellent l'institut. On s'est mis à l'aise dans son lit pour en parler.
- Il y a plusieurs règles, qu'il vaut mieux respecter si tu veux mon avis.
- Ah ouais ? Par exemple ?
- Pour commencer : interdiction formelle d'aller au sous sol, il ne faut pas sortir de nuit, ne pas boire d'alcool en étant non-encadré, ne surtout pas répondre à Logan sauf si tu veux mourir. Ce sont les règles les plus importantes je dirais.
-Il y a des punitions sinon ? C'est pas que j'ai l'habitude de désobéir à chacune des règles énoncées mais en faite si... Bah qu'est ce qu'il y a ? Tu t'étouffes ? Eh crèves pas !
-Humpf...Ça va, ça va ouais... Arf...
Je m'approche de Peter alors qu'il est pris d'une violente quinte de toux. Il a du avaler sa salive travers.
T'es sur qu'il a pas avaler autre chose ?
C'est à mon tour de manquer d'avaler de travers. Sa toux finit par se calmer.
- T'es sûre que ça va Peter ?
- Ouais tranquille, tu m'as juste surprise.
- Hein? Je t'ai surprise ? Comment ça ?
Il me regarde, l'air plutôt rieur, et je ne vois toujours pas ce qu'il y a de marrant dans ce que j'ai dis.
- Tu verras si tu croisera Logan ou Jean dans les couloirs la nuit, pourquoi vaut mieux obéir. Ricane-t-il. Sinon, ça te dis on descend manger ? On est en retard. »
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