Chapitre 2
PDV Okami
Quelques jours plus tard, alors que les cigales chantaient, on suivait Koro à travers la montagne. Le poulpe se plaignait qu'il avait chaud, tout comme quelques élèves qui se demandaient ce qu'on faisait là.
« C'est pour la piscine de l'école, elle se trouve dans le bâtiment principal. Mais ce n'est pas là que nous allons. », expliqua Ritsu depuis le téléphone de Nagisa.
Je me concentrai, couteau en main. Je le lançai, tel un boomerang, et coupai les tentacules de Koro qui servaient de bras. L'arme me revint en main grâce au système d'aimant que j'avais installé avant de venir dans la classe E. Il se constitue en une simple paire de boucles d'oreilles reliée à un dispositif électronique qui attirait l'arme vers les boucles d'oreilles. Le tout était résistant à l'eau, à la chaleur, à l'électricité, au froid et marchait dans un rayon de trois kilomètres. Cela m'avait pris bien trois ans pour mettre ce système au point, et il était sur toutes mes armes désormais, anti-sensei ou non.
« Bien joué Akiko, mais si tu tiens vraiment à me tuer, il faut que tu arrêtes de viser uniquement mes tentacules.
— Un vrai assassin s'adapte toujours professeur Koro, je finirais par trouver la bonne façon de vous tuer.
— Si tu veux, la prochaine fois, on le fait ensemble, me proposa Ritsu depuis mon téléphone.
— Ça marche ! »
Je m'approchai de Nagisa, qui discutait avec Akabane. Ce dernier lui disait qu'il aurait aimé être là pour assister au tour de force du bleu.
« Au fait, Nagisa, je voulais te dire que j'étais fière de ce que tu as fait contre Takaoka. Je ne crois pas te l'avoir dit. Tu as su appliquer à la perfection tout ce que je t'ai appris jusqu'à présent et en utilisant tes propres capacités.
— Mes propres capacités ? Si j'ai pu le battre, c'est uniquement parce que tu m'avais entraîné.
— Comment veux-tu pouvoir tuer Koro si tu penses de cette manière ? Ce n'est pas parce que tu ne les as pas découvert que tu n'as aucun talent. Les événements permettent de forger nos dons et de les découvrir, ne l'oublie pas Nagisa.
— Comment arrives-tu à être si gentille et si... assassin en même temps ?
— Un vrai assassin possède toujours deux faces, un peu comme une pièce de monnaie : une personnalité gentille, qui sert à manipuler ses adversaires, et une personnalité beaucoup plus méchante et meurtrière, qui nous sert à achever et à faire souffrir nos victimes. La personnalité que tu utilises importe peu dans un assassinat, du moment que le résultat est au rendez-vous. Au cours de ma carrière, j'ai dû endosser le rôle de plusieurs filles différentes : séductrice, faible, championne de karaté et j'en passe.
— Séductrice ?
— Oui. Irina m'a appris à l'être pour le bien de mes missions. Je suis moins douée qu'elle, mais j'ai plusieurs autres lames à doubles tranchants contrairement à elle...
— Akiko !
— J'arrive Kayano ! »
Je saluai Nagisa et remontai le rang pour rejoindre Kayano.
« Qu'y a-t-il ?
— Je voulais savoir, c'est quand ton anniversaire ?
— Pourquoi veux-tu le savoir ?
— Aller, dis !
— Je ne vois pas en quoi cela t'aiderait à devenir une meilleure assassin.
— C'est tout ce qui t'intéresse ? Faire de nous de meilleurs assassins ?
— Bien sûr, sinon, autant quitter cette classe tout de suite. »
Elle se tut et ne parla plus jusqu'à la fin du trajet.
« Et voilà, nous sommes arrivés ! Regardez-moi ça ! , fit Koro.
— Waouh !! », s'écrièrent les élèves.
Il avait aménagé une piscine spécialement pour nous, au coeur de la nature.
« La piscine du bâtiment principal ne pourra jamais rivaliser avec ça ! C'est un vrai petit bijou ! , dis-je.
— Pour une fois, je suis bien d'accord avec toi. », sourit Akabane.
Je ne répondis pas. J'avais hâte que les examens arrivent pour donner une leçon à la classe A. Certains élèves m'avaient beaucoup parlé d'eux et de la politique de l'école. J'avais envie de leur montrer ce qu'il arrivait à ceux qui rivalisaient avec une assassin.
Tous les élèves enlevèrent leurs vestes, étant en maillot en dessous, et certains se jetèrent dans la piscine.
Quelques uns faisaient des longueurs, d'autres faisaient des renvois en cuillère dans l'eau. Kayano était sur une bouée et semblait gênée. Okajima s'amusait à prendre des photos, ce qui gênait encore plus la verte.
Je nageai, tel un requin, vers lui et donnai un grand coup de pied par en-dessous, envoyant voltiger l'appareil sur le bord de la piscine.
« Hey ! »
Je ris et entendis Nakamura plaisanter sur le fait que Nagisa était un garçon en réalité. Je levai les yeux au ciel. Cette fille ne cessait de faire des remarques de ce genre, c'était plutôt déplacé.
Koro émit un bruit avec son sifflet et dit que Kimura ne devait pas courir autour de la piscine car il pourrait se faire mal en tombant et interdit à deux filles de la classe de ne plus mettre la tête sous l'eau afin qu'elles ne se noient pas en faisant de l'apnée, et ainsi de suite. Il était vraiment à cheval sur les règles, trop pour être honnête.
Je sortis mon couteau, qui était caché dans mon maillot, et le lançai pour faire taire le poulpe. Il rattrapa mon arme sans difficulté, dans un mouchoir. Je ne l'avais pas lancé assez fort, dans le cas où un élève sortirait de l'eau dans la trajectoire du poignard.
« Tu peux faire mieux Akiko, voyons.
— Vous voulez sérieusement que je tue un élève ? Si je l'avais lancé plus fort, un élève aurait eu un oeil en moins s'il était sorti de l'eau en plein dans la trajectoire du couteau.
— Euh... je... j'ai dit, pas de couteau dans l'eau !! »
Je tendis la main et l'arme revint vers moi. Je la mis à nouveau dans mon maillot.
« Je devrais sérieusement mettre au point un neurotransmetteur pour contrôler la trajectoire de mes armes à distance.
— Un quoi ? , demanda Isogai.
— Un neurotransmetteur. Pour faire simple, cela permet de contrôler par la pensée les objets qui y sont connectés. Je suis en train d'en fabriquer un mais il n'est pas encore opérationnel. Couplé à mon système d'aimant, je pourrais contrôler chaque déplacement de mes armes, au lieu de seulement les faire revenir dans mes mains.
— C'est donc comme ça que tes armes te reviennent toujours en main, comprit Kataoka.
— Tout à fait. Je ne suis pas magicienne non plus, je n'aurais pas pu le faire dans ce système. »
Kurahashi tenta d'arroser Koro mais il tressaillit et cria. Karma se mit alors à secouer la chaise sur laquelle était assise Koro, par pur sadisme. J'avoue que j'aurais sûrement fait cela aussi. Le professeur se défendit et dit qu'il ne fallait surtout pas croire que l'eau faisait gonfler ses tentacules et l'immobilisait.
« Ouais, vous ne savez pas nager en fait. », rétorquai-je.
On continua à le charrier un moment, avant de continuer à s'amuser.
Le lendemain, Terasaka s'énerva contre ses potes, parce qu'ils parlaient gaiement avec Koro. Il détruisit la moto que le poulpe avait répliqué et le fit pleurer, et tous dirent au collégien que ce qu'il venait de faire n'était pas cool du tout.
« Il pense beaucoup à l'image que les élèves ont de lui j'ai l'impression...
— Affirmatif. Il est très centré sur les apparences en ce qui le concerne. », me répondit Ritsu.
Terasaka annonça qu'il en avait marre de nous voir ramper près de Koro comme des insectes.
« Ramper, ramper... c'est vite dit. Je veux juste le tuer moi. Et tant pis si je dois jouer le rôle de l'élève surdouée qui aime son prof. » pensai-je.
Il balança un insecticide dans la classe et continua à s'énerver.
« Eh ben, t'as l'air en rogne dis-moi, Terasaka, fis-je, moqueuse.
— C'est vrai, qu'est-ce-qui t'arrive ? Si vraiment il t'énerve tant que ça, t'as qu'à le buter. C'est une occasion en or, profites-en. Ici, c'est autorisé, continua Akabane sur le même ton que moi.
— Il n'arrivera pas à le tuer, c'est un incapable, comme le reste de sa petite bande ridicule ! Si vraiment il y arrive, je jure d'équiper toute la classe en système d'aimant pour leurs armes. »
Il s'énerva et voulut nous frapper, mais le rouge lui mit la main sur la bouche.
« Ce n'est pas comme ça que ça marche. Si tu as réellement envie de te battre, je te conseillerai de frapper avant de parler. », conseilla Akabane.
J'en profitai pour mettre Terasaka à terre avec un coup de pied retourné sauté direct, suivi d'un coup de pied en marteau.
« Et si tu veux te battre, je te conseille de ne jamais baisser ta garde, Terasaka ! », ajoutai-je d'un air supérieur.
Il se releva et partit en claquant la porte. Maehara demanda quel était son problème et Koro réfléchit.
« Au fait Akiko, ton contrat stipule que tu n'as pas le droit de faire du mal aux élèves. », me rappela Kayano. « Comment tu vas faire ?
— Mon contrat stipule que je n'ai pas le droit de vous tuer, ni de tenter de vous tuer, pas que je ne pouvais pas vous frapper, rétorquai-je.
— Tu joues souvent avec la limite des règles ? , voulut savoir Kayano.
— Toujours ! », répondis-je en faisant sauter mon couteau dans ma main. « C'est ce qui me permet de m'en sortir avec les lois et les règles de chaque lieu que je fréquente. C'est plutôt pratique pour manipuler le système à ma guise. Le professeur Koro le fait aussi. Karasuma m'a dit que comme il ne pouvait faire de mal physiquement aux élèves, il les ridiculisait devant toute la classe quand ils dépassaient les bornes, comme Karma lors de son premier jour dans cette classe.
— Mais comment tu sais tous ça ? Que sais-tu d'autres encore sur notre classe ? , s'étonna Nakamura.
— On se calme, je me suis juste renseignée sur les pratiques des adultes au sein de cette école. Et croyez-moi que je vais me faire un plaisir d'écraser le système du proviseur Asano aux prochains examens ! », dis-je, des cornes de diable poussant sur ma tête.
Le lendemain, à la pause déjeuner, Irina demanda pourquoi Koro pleurait sans arrêt de cette manière. Il lui répondit que c'était son nez qui coulait et qu'on croyait qu'il pleurait parce que ses yeux étaient juste à côté de ses narines. Il se sentait patraque depuis la veille.
« Qu'est-ce-qu'il y avait dans cette bombe d'insecticide ? », me demandai-je.
Terasaka entra et Koro l'aspergea de mucus en lui parlant. Il s'essuya avec la cravate du prof et le provoqua, lui demandant de venir à la piscine après les cours. Il nous demanda, imposa presque, qu'on l'aide dans cet assassinat.
Les élèves protestèrent, disant qu'il ne les avait jamais aidé avant et que maintenant il faisait le coq et leur donnait des ordres, ce à quoi Terasaka répondit qu'il n'avait pas besoin de nous, et il partit. Tous refusèrent de participer à son plan mais Koro voulut qu'on l'aide, ravi que le collégien décide enfin de le tuer et souhaitant qu'on se réconcilie avec lui. Sa tête se liquéfia pour devenir du mucus.
« Berk, c'est répugnant ! », grimaçai-je.
Plus tard, à la piscine, Terasaka nous donnait des ordres alors que nous étions dans l'eau, arme en main. Seul le rouge avait bravé la demande de Koro et n'était pas venu. Takebayashi émit des doutes sur la légitimité de Terasaka à nous donner des ordres, mais il fut violemment poussé dans la piscine par ce dernier. Kimura fit remarquer que c'était un vrai tyran.
« Il a de la chance que je ne puisse tuer aucun élève, sinon il serait déjà mort. », marmonnai-je, détestant devoir obéir à quelqu'un qui n'avait aucune légitimité à ce niveau.
Terasaka était trop idiot pour monter un plan tout seul, et il semblait presque réciter un texte écrit par quelqu'un d'autre.
« Reste sur tes gardes Okami, un ennemi beaucoup plus important va sûrement faire place au moment où Koro s'y attendra le moins. »
Koro arriva et comprit le plan de Terasaka, qui était de le mettre à l'eau pour que tous le poignarde. Il lui demanda alors comment il comptait le mettre dans l'eau, ajoutant que le pistolet que le collégien tenait ne le ferait pas bouger d'un pouce.
Quand Terasaka appuya sur la gâchette, il eut une explosion qui détruisit le barrage et le courant nous emporta. J'activai mon bracelet, je le portai toujours en raison de son utilité, et une corde munie d'un grappin en sortit, s'accrochant à une branche d'arbre. Ravalant lentement la corde, le bracelet me remonta.
Terasaka s'était figé, comme s'il ne s'y attendait pas. Koro se mit aussitôt à l'eau pour les repêcher un à un avec ses tentacules. Décidant de l'aider, j'accrochai plus fermement le grappin sur l'arbre et me jetai dans le vide, déroulant à vitesse grand V la corde, et mis en sécurité des élèves en mode Tarzan. Une fois le dernier mit en sécurité, un tentacule bleuté le tira en bas de la falaise. Je décrochai mon grappin et le fis rentrer dans mon bijou.
« Je ne sais pas ce que c'était, mais je parie que ce sont les initiateurs de ce plan ridicule. Je savais que Terasaka n'était qu'un pion sur leur échiquier, il est trop idiot pour monter un plan tout seul. C'était quoi ce tentacule ? , demandai-je, alors qu'on dévalait la falaise pour rejoindre Koro.
— Itona. C'est un assassin avec des tentacules, chargé de tuer Koro. Il fait partie de la classe et était initialement le partenaire de Ritsu, sauf que comme il était bien plus doué qu'elle, elle a failli être mise au placard. Il est parti dès le premier jour, parce qu'il n'était pas prêt pour être dans une classe. Il s'était énervé après sa défaite contre Koro. C'est son tuteur, le mec en blanc, qui s'occupe de lui. », m'expliqua brièvement Nakamura.
On atteignit la zone de combat. Koro était ralenti à cause de l'eau dans ses tentacules et Itona utilisait les siennes sans relâche pour le toucher. Akabane nous avait rejoint avec Terasaka.
« Je comprends mieux l'effet de cet insecticide, marmonnai-je, les yeux rivés sur le combat.
— Que veux-tu dire ? , interrogea Isogai.
— D'après le gouvernement, Koro peut s'enduire de mucus pour se protéger. S'il l'avait fait, il ne serait pas aussi affaibli.
— Mais pourquoi il ne l'a pas fait ?
— Parce que cet insecticide a vidé toutes ses réserves. Il est piégé Nakamura ! En plus, il ne peut utilisé toutes ses capacités car il protège encore des élèves. »
Rapidement, je tendis la main et un de mes couteaux en acier sortit de mon sac situé dans la classe pour venir dans ma main. Je le mis sous la gorge de Terasaka, alors qu'il traitait Hara de baleine et qu'il expliquait qu'il s'était fait avoir.
« T'as intérêt à trouver une solution pour arranger les choses, sombre idiot ! Mon contrat stipule que je n'ai pas le droit de tuer ou de tenter de tuer un élève, mais rien ne m'empêchera de te faire atrocement souffrir ! », menaçai-je.
Hara était accrochée à une branche, qui menaçait de se casser sous son poids et d'autres élèves étaient accrochés aux parois de la falaise.
« Je sais. Les sans-cerveaux comme moi se font continuellement manipuler par les intellos. Ils ont tout manigancé dans mon dos. Mais je tiens à choisir qui me manipulera. J'en ai plus qu'assez de ces types, je ne veux pas qu'ils empochent la récompense ! »
Toujours le couteau en main, je m'éloignai pour le laisser agir. Il s'approcha de Karma et lui dit qu'il voulait que ce soit lui qui le manipule. Il lui demanda de se creuser la cervelle, lui qui était si malin, pour trouver un plan génial qu'il exécuterait à la perfection pour sauver les autres élèves. Karma accepta et d'un coup, déboutonna la chemise de Terasaka, précisant que c'était très dangereux, ce qui ne dérangea pas Terasaka.
Il se mit à l'eau et provoqua Itona, retirant sa chemise, malgré les protestations de Koro.
« Intelligent », murmurai-je, ayant compris le plan du rouge.
Nagisa s'inquiéta mais Akabane le rassura, lui disant que l'objectif de Shiro, sûrement l'homme en blanc, n'était pas de nous tuer mais de nous garder en vie pour déconcentrer le poulpe. Même si Hara était en danger, Itona ne s'en prendrait pas à elle.
« C'est moi qui ait dit à Terasaka d'y aller. Il doit choper l'un de ses tentacules. De toute façon, Itona ne cherchera pas à le tuer mais tout au plus à l'assommer. », expliqua le rouge, Terasaka se prenant un violent coup dans le ventre.
Sous l'ordre de Shiro, Itona tenta de l'attaquer de nouveau mais il se mit à éternuer. Akabane dit alors que Terasaka portait la même chemise que la veille, ce qui signifiait qu'elle était toujours imprégnée de la substance qu'il avait pulvérisé dans la classe. Cette substance aurait forcément un effet sur Itona en raison de ses tentacules. Je rangeai mon couteau en métal pour dégainer mes armes anti-sensei. Je n'allais pas rester sans rien faire.
Itona baissa sa garde un instant, ce qui permit à Koro de sauver Hara. Le tentacule touché par la chemise se liquéfia lentement. Tout s'était passé comme prévu, selon le plan d'Akabane. D'un mouvement du doigt, il ordonna à certains se jeter à l'eau, ce qu'ils firent. Mais pas moi. Je préférai prendre notre ennemi par surprise depuis les hauteurs, avec mes armes. Je me cachai donc dans les arbres, prête à tirer, après avoir fait venir mon pistolet grâce au système d'aimant.
Hoshida et Muramatsu firent une bombe à la demande de Terasaka. Itona avait les mêmes points faibles que Koro et selon Akabane, on devait lui faire subir le même traitement qu'au poulpe.
Il baissa son pouce vers le bas et les autres élèves se jetèrent à l'eau. Ils éclaboussèrent tous Itona, dont les tentacules se retrouvèrent rapidement saturées d'eau. Il venait de perdre l'avantage, ce qui fit rager Shiro. Comme il avait failli les tuer, que les élèves ne voulaient pas qu'il empoche la récompense et que Terasaka s'était pris un sacré coup, le rouge annonça qu'on allait continuer à jouer dans l'eau un moment, les élèves prêts à continuer à l'asperger d'eau. Il était encerclé et il écarquilla les yeux.
Je visai l'élève aux tentacules, prête à tirer, la langue légèrement sortie comme à chaque fois que je visais au pistolet. J'appuyai trois fois sur la gâchette, tirant trois balles anti-sensei, en visant des directions légèrement différentes. Les trois balles firent exploser les trois tentacules d'Itona. Shiro décida alors de partir, étant au pied du mur. Enragé, Itona le suivit, ayant fait rentrer ses tentacules explosés. Je descendis alors de mon perchoir.
« Jolis tirs Akiko, tu es manifestement aussi douée au couteau qu'au pistolet, me félicita Koro.
— La prochaine fois, c'est vous qui serez la cible de mes balles, professeur Koro ! », répliquai-je en faisant semblant de lui tirer dessus avec mes doigts.
Il rit et des bandes vertes se dessinèrent sur son visage.
« C'est ça, continue de me sous-estimer, cela n'en sera que plus simple de te tuer. », songeai-je.
Koro remercia tout le monde pour l'aide apportée et Hara s'énerva contre Terasaka pour l'avoir traité de baleine. Il tenta de se justifier et je pointai mon couteau en métal sous sa gorge.
« La prochaine fois que tu nous fais un coup pareil, je ne te garantis pas que tu auras encore tes poings pour continuer à te battre Terasaka ! », menaçai-je avec un calme terrifiant avant de ranger mon couteau une fois qu'il eut hoché la tête, effrayé.
Akabane le charia à cause de son manque de délicatesse qui expliquait pourquoi il se faisait toujours mener par le bout du nez, le prenant de haut. Terasaka le jeta alors à l'eau et je me hissai avec agilité sur le rocher où était le rouge quelques secondes auparavant. Je n'étais pas une grande fan de jeux aquatiques, ce n'était qu'une perte de temps.
Tous s'amusèrent à éclabousser Akabane, après que Kataoka et Nakamura aient dit qu'elles trouvaient aussi que c'était une feignasse et qu'il n'était là que pour faire le beau. Assise sur le rocher, couteau métallique et pistolet à leur place, je n'avais comme arme plus que le couteau anti-sensei dans mon maillot. C'était drôle de voir Akabane être pris d'assaut et ne pouvant se défendre face à tout le monde. Il avait beau prendre tout le monde de haut, il était toujours aussi faible qu'avant, peu importe l'image qu'il essayait de donner.
« Tu ne peux pas me duper Akabane, je sais très bien que l'image que tu montres n'est qu'une façade de ce que tu es réellement. Contrairement à moi, tu ne peux t'en sortir que lors d'un duel. A un contre le reste de la classe, tu ne t'en sors pas. Toute ton expérience des combats n'y changera rien... , pensai-je.
— Hé, Akiko ! Viens-nous donner un coup de main ! , m'interpella Hara.
— Si c'est pour donner une leçon à Akabane, je peux bien faire un effort ! »
Je me levai et me jetai dans l'eau pour l'attaquer avec les autres. D'un coup circulaire, je lui fauchai les jambes et le fis tomber dans l'eau. Tous profitèrent de l'occasion pour s'en prendre à lui de plus belle.
« Ceci n'est qu'un avant-goût de ce que je te ferais subir, prépare-toi... »
---
Et voilà un nouveau chapitre ! Etant donné que je viens de terminer d'écrire la fin de cette histoire (elle comptera 34 chapitres), je devrais normalement publier assez régulièrement.
Ah oui ! Et je vais ouvrir une FAQ sur cette histoire, une fois le dernier chapitre en ligne. Vous pourrez poser toutes vos questions, que ce soit à moi ou à des personnages, alors si des questions vous viennent à l'esprit et que l'histoire n'y apporte pas de réponse, vous pourrez savoir.
Je crois que c'est tout. Voilà voilà.
Biz,
Angel
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