Chapitre 18
PDV Akiko
« C'est bien joué de leur part, voilà qu'ils chamboulent quelque peu mes plans. », fit le Dieu de la Mort.
Les élèves soupirèrent de soulagement. Les pauvres, ils croyaient que c'était déjà fini...
« Bon tant pis. On place au plan seize, annonça l'assassin.
— Je sens qu'on va bien s'amuser, ricana Irina.
— Okami, préfères-tu nous suivre ou veiller sur les prisonniers ? , me demanda le Dieu de la Mort.
— Comme vous préférez. Je n'en ai strictement rien à faire, du moment que ce poulpe meurt.
— Bien, alors reste ici. »
Ils partirent tous les deux et mes amis essayèrent de me raisonner, mais je les fis taire d'un regard.
« Désolée les amis... », pensai-je.
Au bout d'un certain temps, le poulpe tomba dans la cage avec les élèves. Il s'assura que tout le monde allait bien avant de me voir.
« Akiko, tu es de mèche avec eux ?
— Je croyais que vous étiez doué en prévoyance ? Vous auriez dû pouvoir le deviner. », crachai-je. « Ne vous fatiguez pas à essayer de détruire les barreaux, ils sont en matière anti-sensei.
— Certes, mais au prix d'efforts considérables, j'ai trouvé la solution pour être immunisé contre ces matériaux. »
Il se mit à lécher les barreaux. Il avait enduit sa langue de sucs gastriques concentrés, il pouvait ainsi dissoudre les barreaux en une demi-journée.
Je tirai une balle anti-sensei devant le poulpe, et il se recula.
« Si tu recommences, le Dieu de la Mort fera sauter tous les colliers explosifs que les élèves ont autour du cou. », souris-je avec sadisme.
Sur ces entrefaits, le Dieu de la Mort arriva avec ma tutrice et Karasuma. Koro promit de ne plus lécher les barreaux.
« Bon, que je vous explique. Cette pièce sera bientôt noyée complètement. Il y a un conduit d'évacuation des eaux usées. A partir de la salle de contrôle, je peux verser à cet étage deux cent mètres cube d'eau à la seconde. La pression sera insoutenable, même pour toi le poulpe.
— Une seconde ! Tu comptes tuer aussi les élèves ?! , l'arrêta Karasuma.
— Evidemment, cela fait partie du plan. Prends-en note Okami. Tu es douée, mais tu es capable de prendre encore plus au dépourvu ton ennemi. Apprend à être aussi discret et malin que moi et tu deviendras l'une des meilleures assassins du monde. Tu as l'étoffe pour prendre ma relève, un jour.
— Irina, Akiko, vous avez accepté en connaissance de cause ?
— Nous sommes des professionnelles, nous privilégions l'efficacité, répondit Irina sans regarder Karasuma.
— Elle n'a fait que suivre tes conseils, Karasuma. C'est bien ce que tu voulais, n'est-ce-pas ? , ajoutai-je avec une voix polaire, qui masquait ma profonde colère.
— C'est vrai que cela fait beaucoup de victimes collatérales, mais c'est notre meilleure chance de sauver la Terre et je n'ai pas l'intention de la laisser passer. »
Je fermai les yeux une très brève seconde, priant intérieurement pour que Karasuma s'oppose à cela. Tant que le Dieu de la Mort et Irina étaient dans cette pièce, je ne pouvais rien faire.
« Voici la position du gouvernement... »
Il frappa le Dieu de la Mort, qui recula.
« Pas question que tu sacrifies ces vingt-sept vies pour sauver la Terre. Je n'hésiterai pas à te neutraliser si tu essaies de les tuer. Te voilà prévenu. »
Karasuma retira sa veste et nous rappela une chose, à Irina et moi : être un professionnel exigeait une remise en question permanente.
Le Dieu de la Mort s'enfuit, pour pouvoir l'attaquer ailleurs. Ayant des armes suspendus sous ses bras, Karasuma le suivit et Koro lui demanda d'allumer son talkie-walkie.
« Ah la la, une vraie tête brûlée. »
Irina retira son collier explosif. Le sien était un faux.
« Karasuma est un excellent combattant, mais le Dieu de la Mort est un cran au-dessus. La preuve : il a réussi à capturer le poulpe sans difficulté. ... Compris. »
Elle s'en alla et je sus que le Dieu de la Mort l'avait envoyé tuer Karasuma. J'attendis qu'elle soit partie pour me placer dans un angle mort, car l'endroit avait plusieurs caméras, et brancher l'appareil que j'avais conçu sur mon portable. L'image de Ritsu apparut et elle me fit un signe de tête. La seconde d'après, les caméras diffusaient de fausses images sur l'écran du Dieu de la Mort. Puisqu'il était occupé avec Karasuma, j'avais quelques minutes devant moi. Je débranchai ensuite le petit appareil. Je m'approchai rapidement de la cage et le tendis à Nagisa.
« Branche-le sur ton téléphone. Cela permettra à Ritsu d'échapper au hacking du Dieu de la Mort, mais uniquement sur cet appareil.
— Akiko ? , murmura Nagisa.
— Tu n'es pas de son côté ? , demanda Kayano.
— Bien sûr que non. Je n'ai accepté que pour veiller sur Irina. Je ne savais pas ce que cet assassin préparait, mais je savais qu'il empêcherait Ritsu d'agir, alors j'ai mis au point un appareil pour qu'elle puisse vous aider si jamais vous en aviez besoin. Elle pourra désactiver les colliers explosifs le temps que vous les enleviez. Voici la clé pour les retirer. », dis-je en leur tendant une petite clé en métal.
Je déposai mon téléphone et commençai à charger des armes à feu, dont des fusils.
« J'ai dit que je serai là en cas de besoin, et c'est ce que je fais. Loin de moi l'idée de vous épargner Koro, mais je préfère vous descendre moi-même. Soyez tous très prudents, ne prenez aucun risque inconsidéré. J'ai beau vous considérer comme des pros, vous ne tiendriez pas deux secondes face à lui.
— Et toi alors ? , m'interrogea Karma.
— C'est lui qui a dit que j'avais l'étoffe pour prendre sa relève. Autant le détrôner maintenant. Je vais aider Karasuma, et descendre ce Dieu de la Mort. Personne n'est infaillible, pas même lui. Et je ne le laisserai s'en prendre à personne, que ce soit vous, Irina ou Karasuma. »
Je sortis alors de la pièce en toute discrétion. Je rejoignis le hall où était le Dieu de la Mort, d'après Ritsu, que j'avais téléchargé sur ma montre connectée et qui était protégée du hacking dessus. Je me mis discrètement en hauteur, avec une vue imprenable sur ce qu'il se passait en-dessous. En silence, je plaçai le fusil, prête à tirer.
Après quelques secondes de dialogue entre les deux, une balle cogna contre le poteau derrière Karasuma. Irina avait essayé de le descendre de dos et dit que la prochaine fois, elle ne le louperait pas.
Karasuma lui demanda de lâcher son arme, sinon elle mourait. Mais elle était préparée à ça depuis longtemps, sauf que seuls les assassins comme le Dieu de la Mort et moi pouvions le comprendre. Pour mieux la manipuler, l'assassin n'avait pas hésité à lui dévoiler son passé.
Il était né dans un bidonville où régnait la terreur, dans un monde d'incertitude où la vie ne valait pas chère. On ne pouvait compter que sur l'argent ou son talent pour survivre.
« C'est pour ça que je suis sûr que tu comprendras mon geste Irina. »
Il appuya sur un bouton et l'étage d'au-dessus s'effondra. L'angle n'était pas bon, mais je devais quand même tirer. Je décidai donc d'orienter mon arme de façon à faire ricocher la balle sur un poteau et qu'elle atteigne sa cible de cette façon. J'appuyai sur la détente et le Dieu de la Mort se prit la balle dans le bras. J'aurais aimé viser la tête, mais je n'avais pas pour habitude de tirer de cette manière.
Je me laissai ensuite tomber sur les débris pendant que le Dieu de la Mort annonça qu'il s'était servi d'Irina.
« Alors, on se rebelle Okami ?
— Non, pas vraiment. Je reste fidèle aux valeurs et aux personnes que je défend. »
Il essaya de me tirer dessus mais j'évitai facilement la balle. J'avais développé ma botte secrète de sorte à pouvoir l'utiliser comme un sonar, de la même manière que les dauphins.
« Comment...
— Moi aussi, j'ai mes bottes secrètes, Dieu de la Mort.
— Akiko, tu vas bien ?
— Oui Karasuma. Occupe-toi d'Irina, assure-toi qu'elle va bien. »
Sans attendre de réponse, je poursuivis le Dieu de la Mort, qui s'était enfui. Je le suivis jusqu'à la salle de contrôle où, quand il ne vit plus personne sur les caméras, il fit exploser les colliers explosifs avant de se rendre compte que mes amis les avaient enlevé.
« Alors tu les as aidé à s'enfuir ?
— Pas vraiment. Je leur ai juste donné le nécessaire pour qu'ils s'en sortent tout seuls. Ils ont plus de ressources que ce que vous croyez. »
Un combat s'engagea alors. Je l'avais beaucoup observé ces derniers jours, dans sa façon de bouger quand il m'aidait à améliorer mes attaques. Je pouvais ainsi plus ou moins prévoir sa façon d'agir et, en utilisant ma technique en mode sonar, je pouvais éviter chacune de ses attaques, les yeux fermés. Cependant, même si j'évitais toutes ses attaques, il en faisait de même pour moi.
« Grave erreur Okami. Tu ne peux pas me toucher, je suis le meilleur assassin du monde, l'aurais-tu oublié ? »
Il me fit reculer jusqu'au hall et réussit à me donner un coup qui me mit au sol. Il alla ensuite vers Irina.
« C'est ça, repose-toi un instant. Je vais revenir à la charge. », pensai-je.
Karasuma arriva par derrière et souleva le Dieu de la Mort, avant de se laisser basculer dans le vide. Je me relevai rapidement et courus.
« Akiko !
— T'en fais pas Irina ! », la rassurai-je avant de sauter à mon tour.
J'atterris dans l'eau et je vis Karasuma et le Dieu de la Mort face à face.
« Un coup de main Karasuma ?
— Décidément, je n'arriverai jamais à te cerner Akiko. De quel côté es-tu ?
— Dans celui où j'ai toujours été... »
Je m'élançai et donnai un coup de pied au Dieu de la Mort après avoir sauté, car il était encore hébété.
« ... dans le mien !! »
Le Dieu de la Mort retira alors son... visage ?? Puis il se releva.
« Tu n'y vas pas de main morte quand tu veux Okami, mais c'est encore insuffisant.
— Qu'as-tu fait ? , demanda Karasuma.
— Je me suis arraché la peau du visage. Elle me gênait et cela m'a permis de maîtriser l'art du déguisement comme personne. Et maintenant, je vais faire de même avec vous !! »
Il s'élança et sembla se préoccuper uniquement de Karasuma.
« Je déteste les gens qui me croient trop faible pour représenter une menace sérieuse... », pensai-je
Karasuma le força à se battre au corps à corps, mais il ne devait pas s'éterniser. Quant à moi, je m'étais cachée pour mieux observer le Dieu de la Mort. Sa manière de bouger était beaucoup plus agressive que lorsqu'il m'aidait ces derniers jours.
« Il ne voulait pas que je le surpasse trop vite et que je le tue, alors il a fait en sorte de rendre sa manière d'attaquer moins violente avec moi. »
Il révéla alors qu'il avait inventé de toutes pièces cette jeunesse tragique, pour mieux manipuler Irina. Cependant, son père avait été liquidé par un tueur à gages. Sa mort ne l'avait pas vraiment attristée, mais en voyant l'assassin tuer son père d'un geste si pur et maîtrisé, il avait voulu faire la même chose.
« L'assassinat est un art qui fait appel à de multiples talents. Et moi, je suis au sommet de mon art. »
Il pointa les doigts sur Karasuma, comme s'il allait lui tirer dessus. Et c'est ce qu'il fit. Une balle sortit de son doigt et se logea dans la poitrine de Karasuma. C'était un simple calibre dix, mais il avait visé de sorte à trouer l'aorte.
Du sang gicla de Karasuma et il tomba au sol. Il s'avança vers notre prof et lui dit qu'il espérait qu'il appréciait son chef d'oeuvre, qu'il était le seul à savoir faire ça.
Je serrai mon collier porte-bonheur dans ma main, inspirai profondément et lançai mon armée de couteaux, lui ordonnant d'attaquer le Dieu de la Mort. Cela fit suffisamment diversion pour que je puisse m'interposer devant Karasuma.
« Je vais t'achever, cette fois, Okami.
— C'est étrange, c'est exactement ce que j'allais dire ! »
Avec un sourire en coin, je commençai à attaquer avec une ardeur et une violence complètement nouvelles pour moi. Le Dieu de la Mort esquiva plusieurs fois, mais je vis qu'il avait de plus en plus de mal à le faire, alors je chargeai mes couteaux de le distraire.
Je le ruai de coups, sautant, esquivant, me propulsant sur les murs, dansant presque, mais je savais que ce n'était pas suffisant. Le meilleur moyen de porter le coup de grâce était de lui faire croire que j'étais en état de faiblesse et qu'il pouvait m'achever.
Je fis mine d'être essoufflée et le laissai me porter un coup qui me mit au sol. Je baissai la tête et attendis qu'il approche. Je me préparai et commençai à produire un son pour que ses longueurs d'onde de conscience atteignent des pics vertigineux. Quand il fut à une trentaine de centimètres de moi, je me relevai à la vitesse de l'éclair et claquai des mains de toutes mes forces, afin de paralyser ses nerfs. Il s'écroula au sol, à genoux, et je fis mon coup de pied-toupie (c'est comme ça que j'ai appelé la technique que Karasuma m'avait apprise) pour le mettre définitivement au sol.
« Et maintenant, le coup de grâce ! »
Je produis un son pour qu'il reste paralysé et je l'assommai avec le canon d'une de mes armes, en le frappant très fort sur la tête. Je lui tirai ensuite quelques balles dans les bras et les jambes, pour être sûre qu'il ne bouge pas s'il venait à se réveiller.
« Bien joué Akiko. »
Je pris une grande goulée d'air parce que, mine de rien, toute cette bataille avait été épuisante. Karasuma me rejoignit et me montra un tentacule de Koro d'où sortait de la sauce tomate. Il avait piégé le Dieu de la Mort.
Malgré tout, le Dieu de la Mort se réveilla et se releva difficilement, sans pour autant se lever.
« Vous m'avez berné... tous les deux !!
— Tu as beau avoir de multiples talents, tu n'arriveras jamais à la cheville de mes élèves et d'Akiko. Tu as osé t'en prendre à eux et à Irina, alors tu vas payer. Akiko ?
— Je t'en pris. Soit tu te charges de son cas, soit je le tue dans d'atroces souffrances. Et je n'hésiterai pas car beaucoup de gens se porteront bien mieux sans lui.
— Ok. »
Karasuma lui asséna un violent coup de poing dans le visage, l'assommant définitivement. Un peu plus tard, on se réunit tous après avoir libéré les élèves. Le cors du Dieu de la Mort était à nos pieds.
« C'était un excellent assassin, mais il était trop sûr de lui.
— La personne qui lui a tout enseigné était un imbécile. Il aurait dû mettre ses talents au service du bien. »
Je discernai une once de culpabilité dans la voix de Koro. Tiens ?
Karasuma répondit que le monde dans lequel on grandissait déterminait dans quel camp on serait. Il me fit signe de la tête et je tirai une balle dans la tête du Dieu de la Mort, pour être certaine qu'il était bien mort.
« Bien dit Karasuma, n'est-ce-pas Irina ? », fit le poulpe.
On se retourna et je vis Irina qui essayait de s'enfuir. Je soupirai.
« Irina, reste s'il te plaît. Au moins le temps qu'on discute.
— Non je...
— Si tu ne viens pas de toi-même, je te ferai venir par la force ! »
Elle soupira mais nous rejoignit quand même. Yoshida et Muramatsu lui attrapèrent les bras, au cas où elle voudrait partir à l'improviste. Elle se mit à crier que les garçons pouvaient faire ce qu'ils voulaient d'elle pendant que les filles la jalousaient à cause de sa beauté.
Terasaka la coupa et lui demanda de revenir à l'école, parce qu'ils ne voulaient pas la voir disparaître pendant des jours. Les filles renchérirent car Irina ne leur avait pas tout raconté sur le fait qu'elle avait séduit un prince arabe avant qu'une guerre n'éclate.
« Comment pourrais-je vous faire cours alors que j'étais d'accord pour qu'il vous tue ?
— Où est le problème ? Vous n'avez pas hésité à prendre une décision extrême. Cela fait partie des choses que vous nous avez enseigné, rétorqua Takebayashi.
— Si vous êtes là, c'est parce que vous êtes l'un des meilleurs assassins du monde. On ne va pas laisser passer l'occasion d'apprendre les ficelles du métier avec vous, ajouta Nakamura.
— Ils ont raison. », approuva Karasuma.
Il lui donna la rose qu'il avait récupéré du Dieu de la Mort et lui demanda si cela suffisait pour son anniversaire. Elle le remercia gentiment, en souriant doucement. C'était peut-être le début d'une grande histoire d'amour.
Je rejoignis Irina, qui rayonnait d'amour et qui était présentement au pays des licornes. On sortit de l'endroit toutes les deux et on commença à faire route vers notre maison, ayant récupéré nos affaires après avoir libéré mes camarades de classe.
Cependant, je m'arrêtai contre une voiture. Encore une fois, maintenant que l'adrénaline, ma rage de les protéger, était redescendue, j'étais épuisée aussi bien moralement que physiquement.
« Akiko... », s'inquiéta Irina en revenant sur ses pas pour me rejoindre.
Je forçai un sourire pour la rassurer.
« J'ai juste besoin de me reposer une minute.
— Akiko, arrêtes de mentir. Je vois bien que tu es épuisée à cause de ton combat contre le Dieu de la Mort.
— Peut-être, mais cela en valait la peine. J'ai tué le meilleur assassin du monde... avec l'aide de Karasuma, mais tout de même. Cela représente beaucoup pour moi.
— Même sans l'aide de Karasuma, tu aurais pu le vaincre. En tout cas, je voulais te remercier d'être restée à mes côtés ces derniers jours, même si tu étais restée dans le camp de tes camarades.
— Je voulais veiller sur toi, m'assurer qu'il ne te fasse pas de mal. Tu étais en colère et il a facilement réussi à te manipuler. Je n'avais pas le choix, je voulais absolument pouvoir veiller sur toi le temps que tu reprennes tes esprits. »
Elle m'embrassa la tempe et une douce chaleur me réchauffa le coeur. Elle était vraiment géniale.
« Tiens, cela devrait t'aider à te sentir mieux. »
Je levai les yeux et vis Nagisa qui me tendait une barre de chocolat. Je hochai la tête pour le remercier et mangeai la barre qu'il avait eu la gentillesse d'ouvrir.
« Comment tu te sens ? , demanda Karma.
— Epuisée, mais ce n'est pas étonnant.
— Mais jamais tu n'as combattu comme ça. Que s'est-il passé ? , m'interrogea Irina.
— C'est dans ce genre de moment que les personnes qui veulent à tout prix protéger les autres, comme Akiko, révèlent tout leur potentiel. », intervint Koro. « La volonté de protéger ses camarades était si forte qu'elle lui a permis d'exploiter tout le potentiel d'assassin qu'elle a. Tu peux être fière de toi, vous pouvez tous être fiers d'elle. Tuer le meilleur des assassins, ce n'est pas rien. Tu serais capable de te faire appeler Déesse de la Mort tout de suite, si tel était ton désir. Mais rentrons. Nous avons tous besoin de repos et nous nous reverrons demain, en cours.
— Donc, je peux continuer à venir ? Je pensais que vous me détestiez, dans un sens...
— Ecoute, même si tu nous prenais de haut au début, et que c'est encore le cas de temps en temps, je reconnais que tu as changé et que tu as contribué à nous permettre de nous améliorer. On ne peut pas se passer d'un si bon élément dans notre classe, marmonna Terasaka.
— Ni d'une si bonne amie, me sourit Nakamura.
— On serait ravis que Madame Pouffe et toi reveniez en classe. »
Je souris et hochai la tête. J'avais vraiment de la chance des les avoir dans ma vie.
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