Chapitre 14
PDV Akiko
De retour en classe, le lendemain, je grimpai la montagne, guillerette. Cet anniversaire surprise organisé par mes amis m'avaient vraiment fait du bien. Comme cadeau, ils s'étaient tous cotisés pour m'offrir plusieurs livres avec les meilleures recettes de gâteaux, bonbons et pâtisseries de chaque pays du monde. Et en plus, Karma m'avait offert une montre en forme de tête de loup et un livre sur les meilleures recettes du monde incluant du chocolat.
« Alors Akiko, tu sembles bien joyeuse.
— Oui Ritsu. J'ai vraiment des amis incroyables, cette classe est vraiment spéciale. Et c'est bien, dans un sens. J'ai l'impression de pouvoir agir comme j'en ai envie, sans être contrainte par plusieurs paramètres. Je crois que j'ai bien fait d'accepter ce contrat que mon Maître a négocié pour moi, je n'ai jamais été aussi heureuse.
— Alors tant mieux. Tu es devenue un membre indispensable de cette classe, tu fais partie de la famille.
— Et quoi qu'il arrive, je ferais tout pour vous aider. Vous pourrez toujours compter sur moi.
— J'en prend note ! »
Plus tard, à la fin de la journée, Koro partit à Shanghai pour manger, ayant reçu sa paye. Maehara se plaignit qu'on travaillait de plus en plus au second trimestre.
« Tu t'attendais à quoi ? Plus vous monterez dans les classes, et plus ce sera dur. D'autant plus qu'on est les E. Koro nous prépare à un mauvais coup du père Asano, au cas où. Je l'ai jamais senti ce type, fis-je.
— Il veut vraiment qu'on améliore nos notes, ajouta Nagisa.
— Je sais bien, mais j'ai même plus une minute de libre pour essayer de séduire. », gémit le roux.
Nagisa et moi rions légèrement. Il ne changera jamais, mais encore heureux qu'il n'était pas aussi pervers qu'Okajima.
Le bleu regarda Itona et s'approcha de lui. Intriguée, je fis de même.
« Wow ! Un tank télécommandé ? Mais c'est trop cool ! , souris-je.
— Ouais, je veux tuer Koro avec ça. Je n'ai rien à perdre.
— Tu es sûr que ce n'est pas un peu tôt ? , s'inquiéta Nagisa.
— Mais non ! Regarde comme cet engin est perfectionné ! C'est obligé qu'il marche. », rétorquai-je.
Je rejoignis les filles et on alla voir Irina. Nagisa et Kayano avaient préféré annuler les entraînements après les cours tant qu'ils n'étaient pas certains que ma jambe allait mieux. Je devais justement aller au médecin le lendemain, après l'école.
"Dis Akiko, tu es déjà allée à Kyoto ? , voulut savoir Okuda.
- Hmm... non, jamais. Mais j'aimerais beaucoup. Il parait que les bains sont géniaux là-bas, il faudrait peut-être que je prévois un voyage à Kyoto un de ces quatre."
On discuta un moment avec Irina mais on finit par la quitter, les filles voulant aller prendre un thé en ville. Cependant, juste avant de sortir, j'entendis un très léger bruit, comme une voiture électronique qui roulait sur le sol.
« Tiens... »
En sortant, je reconnus le tank d'Itona.
« Ils doivent sûrement tester ses capacités. »
Je sortis mon arme à feu, la vraie, et tirai une balle sur la carrosserie. La balle rebondit.
« Le blindage est nickel Itona, bien joué ! », fis-je avec un clin d'oeil, devant la caméra du tank.
Je rangeai mon arme et courus pour rejoindre Nakamura, Kurahashi et Yada. On commanda nos boissons dans un café avant de s'installer à une table.
« C'est dommage que tu ne sois pas venue dans la classe avant, tu te serais bien amusée à Kyoto, dit Yada.
— Vous y êtes allés ? Trop de chance...
— Et si on demandait au professeur Koro de nous organiser un autre voyage à Kyoto pour les prochaines vacances ? , proposa Kurahashi.
— On a appris plein de choses sur Madame Pouffe ce jour-là. Tu savais qu'elle n'avait que vingt ans ? , ajouta Yada.
— Même qu'elle fête ses vingt-et-un ans dans peu de temps, le dix octobre si ma mémoire est bonne.
— Je me souviens qu'on avait même fait un classement des garçons les plus mignons de la classe, sourit Nakamura.
— Vous n'aviez vraiment que ça à faire ? , pouffai-je légèrement.
— Et sinon, c'est quoi, ton classement à toi ? Nous, on connaît celui des autres filles de la classe, mais comme tu n'étais pas là... », voulut savoir Nakamura.
L'arrivée de nos commandes m'offrit un peu de répit. Je bus une gorgée de mon Friotella pour organiser un peu mes pensées.
« Si on se base uniquement sur le physique, je dirais...
— Karma ? , me coupa Nakamura.
— Euh oui... entre autres, répondis-je en rosissant légèrement.
— Développe, demanda Yada.
— Ben, Isogai est plutôt mignon aussi, et Maehara. Et vous pouvez dire ce que vous voulez sur Nagisa, je le trouve assez mignon aussi. Il a un truc différent des autres, et je ne parle pas de son apparence androgyne. Peut-être que c'est simplement sa gentillesse et son envie d'aider les autres sans arrière-pensée. Cela me fait un peu du bien, après tout ce temps en tant qu'assassin.
— Mais ton préféré ? C'est qui ? Karma ?, insista Nakamura.
— Coudonc, mais qu'est-ce-que tu as ? Tu cherches à tout prix à nous caser ensemble ou quoi ? Karma est mon meilleur ami depuis... depuis un sacré bout de temps en fait, même si on s'est éloignés peu avant le début du collège. »
Elle rit de gêne et je sus que j'avais visé juste. Pourquoi voulait-elle me caser avec lui ?
PDV Nakamura
Zut ! J'allais devoir être un peu plus discrète, elle m'avait déjà percé à jour ! C'était pas pour rien qu'elle était une vraie assassin...
« Mais réponds quand même. », insistai-je de nouveau.
Elle soupira, semblant presque agacée par mon insistance.
« Oui, je préfère Karma. Mais ne vas surtout pas t'imaginer des trucs.
— T'en fais pas. Au fait, ça vous dit qu'on aille dormir chez Akiko ce soir ?
— Hein ? Mais on a cours demain. Et puis, je dois passer chez Karma. On a pris l'habitude de faire nos devoirs ensemble avant de jouer à la console.
— Des fois, je me demande si tu n'es pas la version féminine de Karma, rit Kurahashi.
— Ce serait plus juste de dire le contraire en fait. C'est Karma qui est devenu comme moi, et non l'inverse. »
Mon téléphone vibra. Je le regardai et vis un message du rouge.
« Quand on parle du diable... il me dit qu'il va aider Nagisa avec les maths ce soir, et qu'il doit donc annuler.
— Bah voilà ! T'as plus d'excuses ! », dit Nakamura.
Je répondis à Karma puis, ayant fini nos boissons, on alla chez moi. On monta dans ma chambre et on fit nos devoirs ensemble, avant qu'Irina ne me demande de l'aide pour la cuisine.
« Je vais l'aider, faites comme chez vous. Mais euh... faites attention où vous mettez les mains. »
Je descendis et on fit le repas à deux, avant que je ne mette la table. J'allai ensuite prévenir les filles.
« Mais que s'est-il passé ici ? », m'étonnai-je en voyant mes armes au sol.
Je regardai Nakamura, qui rougit de gêne.
« Tu serais pas un peu du genre à fouiller dans les affaires des gens pour en savoir plus sur eux ?
— Euh si... un peu. Mais à la place, j'ai trouvé toutes tes armes.
— Pas toutes en fait, il y en a une bonne vingtaine encore caché.
— Une vingtaine ?! , cria Yada.
— Mais que peux-tu bien faire de toutes ces armes ? Il y en a d'autres dans la maison ? , demanda Kurahashi.
— Il y en a dans toute la maison. Au total, il doit bien y en avoir cinq cents dans toute la maison, peut-être plus. Et un assassin se doit d'être toujours prêt en n'importe quelle occasion. Allons manger. »
Après le dîner, je prêtai des pyjamas à mes amis et je leur installai des matelas dans ma chambre. Nakamura essaya de me soutirer des infos sur mes sentiments pour Karma, mais un regard noir et un rappel muet du nombre d'armes dans ma chambre la contraint à abandonner ce sujet.
Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil malgré les fous rires qui s'étaient étendues tard dans la soirée, on rejoignit l'école. On croisa Kataoka et on se rendit en classe.
« ... on regardera sous les jupes de toutes les filles ! », sourit Okajima.
Aussitôt, je dégainai mes couteaux, prête à les utiliser. Les garçons étaient vraiment des pervers !
« C'est les sous-vêtements de qui que tu veux observer pervers ?! », fit Kataoka en posant la main sur son épaule.
Il sursauta et cria. Je lançai aussitôt mes couteaux, et il se cacha sous la table.
« On a tout entendu, bande de porcs. Et dire que vous avez été les premiers à accuser Koro d'être le voleur de soutifs... , ajoutai-je.
— Qui a eu cette idée brillante ? Itona, ce n'est pas toi quand même ? , demanda Yada.
— C'est Okajima. », répondit Itona.
Ce dernier nous dit que ce n'était pas ce qu'on croyait. Ritsu démarra alors et nous dit bonjour joyeusement. Elle annonça à Okajima qu'elle avait son programme de retouche pour corriger des photos prises avec un objectif fisheye et lui demanda s'il en avait besoin maintenant. Grillé.
Toutes les filles grognèrent de rage, mais je devais être celle qui devait faire le plus peur.
« N'oubliez pas que rien ne m'empêche de vous torturer, du moment que je ne cherche pas à vous tuer !", menaçai-je. "Je me tiendrai à carreaux si j'étais toi. »
Okajima tenta de se défendre en disant qu'il n'était pas tout seul mais les autres garçons nièrent en bloc. De toute manière, on savait très bien qu'ils étaient tous de mèche.
« Je savais que ce n'était pas une bonne idée... , marmonna Nagisa.
— Tu étais de mèche Nagisa ? Cela m'étonne de toi...
— Non non ! Je restai juste là pour être sûr qu'Itona s'intégrait bien, je m'inquiétais pour lui, me rassura-t-il.
— T'es toujours embarqué dans des trucs pas possibles juste parce que tu t'inquiètes pour les autres mon petit Nagisa. Comment se sont passés les cours de maths avec Karma ?
— Très bien, il m'a aidé à comprendre un point que je n'avais pas bien compris.
— Tant mieux alors. »
Karma arriva alors, demandant ce qu'il se passait.
« Je m'apprêtais à offrir une belle punition aux garçons de la classe, tu veux te joindre à moi ? , proposai-je.
— Cela dépend, ils ont fait quoi encore ?
— Ils ont voulu utiliser le tank d'Itona pour regarder sous les jupes des filles !! , répondit Nakamura, outrée.
— Comptez sur moi ! », répondit Karma aussitôt.
Les autres filles réprimandaient avec fureur les garçons, qui semblaient s'en ficher un peu.
Itona s'avança alors et demanda à Kara s'il connaissait un coin sympa où aller, car il voulait sécher.
« Viens, je vais te montrer. Akiko, tu viens avec nous ?
— J'arrive. La vengeance est un plat qui se mange froid les garçons, n'oubliez pas. A plus ! », les saluai-je après avoir rangé mes couteaux.
Ils traitèrent Itona de lâcheur mais il n'en avait que faire. On passa la journée à s'éclater dehors et on la termina en beauté par un match de jeux vidéos sur la console de Karma. Même s'ils s'étaient alliés pour me dégommer, j'étais plus forte qu'eux.
De retour en classe, le lendemain, je songeai à tout ce que j'avais gagné en devenant élève dans cette école. Moi qui n'avais connu que la solitude et l'indépendance depuis mes dix ans, dans cette classe, j'étais plus qu'entourée, je m'étais fait des amis plus ou moins proches selon les personnes, et j'apprenais à travailler en groupe, à dépendre un peu des autres.
Karma cliqua des doigts devant moi et m'invita à rejoindre Kimura et les autres, qui parlaient de la signification de leur prénom. Il compatit en disant que porter des noms comme les leurs ne devaient pas être facile à vivre. Lui, il aimait bien son prénom.
« Oui moi aussi. », approuvai-je. « Mais en même temps, mon prénom est assez courant au Japon. Heureusement que je compense avec le reste. J'aurais préféré avoir un prénom plus original.
— J'admet que Karma est un prénom original, mais parfois le goût pour la bizarrerie se transmet génétiquement, sourit-il.
— Ah, c'est pour ça que tu aimes ce prénom alors. Remarque, même quand je t'ai rencontré, tu étais plutôt bizarre, même si c'était dans un autre registre.
— Je te retourne le compliment. »
Koro arriva alors, et dit que lui non plus n'était pas pas content car, même si son prénom lui plaisait (c'était Kayano qui l'avait trouvé), deux personnes refusaient de l'appeler ainsi. C'étaient les deux professeurs, Karasuma et Irina.
Irina les défendit en disant que c'était parce qu'ils étaient des adultes et que ce serait ridicule de l'appeler professeur Koro.
« Même Akiko a assez de respect pour moi pour m'appeler Koro quand elle est de bonne humeur.
— Je dirais plus que c'est de la politesse, sale poulpe ! », plaisantai-je en tirant la langue
Il ne prit pas ma plaisanterie au sérieux et rit un peu. Yada proposa alors qu'on s'appelle par des noms de code.
« Ce serait comme les assassins qu'on a croisé sur l'île, ou Akiko qui voulait qu'on l'appelle par son pseudo au début. Ce serait classe de faire comme les assassins, se justifia-t-elle.
— Excellente idée. Voilà comment on va faire : vous allez tous proposer des noms de code pour vos camarades et vous mettrez les papiers dans cette urne. Je tirerai ensuite au sort pour vos attribuer vos noms.
— Même moi ? Je veux dire, j'ai déjà un nom de code.
— Ton nom de code d'assassin n'est valable qu'en tant qu'assassin, pas en tant qu'élève de la classe E.
— Ce n'est pas un peu la même chose ?
— Eh bien non. Okami ne sert qu'envers les assassins professionnels et éventuellement tes futures victimes. Or, ici, plus personne ne t'appelle comme ça depuis un petit bout de temps. Il te faut donc un nom de code que les élèves pourront utiliser.
— Je n'avais pas vraiment fait attention... bon pourquoi pas, cela peut être drôle. »
Chacun commença à écrire et Koro nous interdit de nous appeler par nos vrais prénoms pour le reste de la journée.
Un peu plus tard, à un entraînement, nous commencions à nous appeler par nos noms de code. En voici la liste :
Sugino -> Dingue de baseball
Sugaya -> Perche artiste
Isogai -> Délégué fauché
Hayami -> Sniper lunatique
Karasuma -> Rigoriste
Maehara -> Don Juan de mes deux
Kurahashi -> Lucane permanenté
Kanzaki -> Experte Kanzaki
Mimura -> Vidéaste à tête de champi
Yoshida -> Marbre de baseball
Muramatsu -> Loofah
Itona -> Fan de modélisme
Terasaka -> Pseudo-Takaoka
Okuda -> Empoisonneuse à lunettes
Kayano -> Éternelle planche à pain (la pauvre, j'ai de la peine)
Kataoka -> Noble sermon
Nakamura -> Bilingue
Nagisa -> Troisième sexe (ouais, j'ai un peu de peine pour lui aussi)
Fuwa -> Mangavorace
Okajima -> Phase terminale de la Perversion (plutôt bien trouvé pour lui !)
Chiba -> Héros de jeux de charme
Kimura -> Justice
Yada -> Queue de cheval & Nibards
Okano -> Super Macaque
Takebayashi -> Binoclard (artificier)
Hara -> La mère de Kunugigaoka
Ritsu -> Boîte charmante
Hazama -> Ténèbres de la classe E
Karma -> Démon canon (je sais vraiment pas pourquoi j'ai écris ça sur ce papier...)
Akiko (moi) -> Déesse sexy de l'assassinat (j'aimerais bien savoir qui à écrit ça...)
Nous étions séparés dans la forêt. J'étais avec Okuda et... non, je veux dire, Empoisonneuse à lunettes et Eternelle planche à pain, mais pas située au même endroit qu'elles. J'étais dans les arbres, guettant l'aura de Rigoriste pour intervenir, fusil en main. Les garçons essayaient d'encercler Rigoriste, en vain. Il était rapide et fort, et malin aussi. En plus, certains n'étaient pas forcément prêts à tirer, alors que Rigoriste leur avait déjà dit plusieurs fois de toujours l'être.
Il s'adressait à Pseudo-Takaoka quand il repéra mes deux camarades.
« Zut, Rigoriste nous a vu ! A vous de jouer, Noble sermon et Déesse sexy de l'assassinat ! , cria Eternelle planche à pain.
— Sérieux, je vais le descendre celui qui a choisi ce pseudo... », marmonnai-je.
Pendant que Noble sermon donnait des ordres à Troisième sexe et Bilingue, je visai Rigoriste. Les trois le mitraillèrent et il les évita, mais cela me laissa une brève fenêtre de tir, que j'utilisai sans hésiter. J'appuyai sur la détente. Même si cela ne réussissait pas, Héros de jeux de charme et Justice étaient dans le coin. Je n'étais pas certaine de mon tir, l'angle n'était pas idéal. Pourtant, je réussis à l'atteindre juste au-dessus du poumon droit. Avec un peu de patience, j'aurais pu le finir toute seule mais nous étions une équipe. Mes coéquipiers allaient l'achever.
« Bien joué Déesse sexy de l'assassinat, mais tu peux mieux faire !! »
Héros de jeux de charme tira, mais Rigoriste eut le temps de l'arrêter avec une planche de bois, avant de lui dire de toujours partir du principe que sa cible était sur ses gardes. Il nous l'avait dit plusieurs fois, et c'est justement pour ça que le meilleure sniper homme de la classe avait fait exprès de le rater, lui faisant croire qu'il n'avait pas fait les choses comme il faut.
Justice sauta de l'arbre, deux pistolets en main, et tira avant même que Rigoriste ne puisse réagir.
De retour en classe, Koro nous demanda comment s'était passé cette première heure avec nos noms de code. Tout le monde avait complètement la honte, sauf Démon canon qui était plutôt content.
« Eh, Déesse sexy de l'assassinat, tu devrais être contente toi aussi ! C'est super vendeur ton nouveau pseudo, me dit le rouge.
— Cela dépend. Déesse de l'assassinat tout court, cela aurait été mieux. Mais pourquoi rajouter « sexy » ? Je suis sûre que c'est un gars qui a fait le coup. Y'a que les gars pour avoir des idées aussi idiotes pour un nom de code.
— Je pourrais dire la même chose de la personne qui a eu « Démon canon » comme idée de pseudo pour moi. Je me demande qui c'est, sérieusement. », réfléchit-il.
Je rougis et enfouis ma tête dans mes bras.
« Je crois que je suis plutôt contente d'avoir choisi Okami comme pseudo d'assassin, en fait. », marmonnai-je.
Koro expliqua alors que Justice avait gardé son prénom car il savait qu'il jouerait un rôle clé dans le programme d'EPS du jour, et que donc son prénom serait approprié à la situation. Le poulpe nous montra la cible où avait tiré Justice et je devais dire qu'il avait magnifiquement porté le coup de grâce, alors Koro lui proposa de garder son prénom jusqu'à ce que la question de son assassinat soit réglé au moins.
Il nous donna alors son pseudo : Prince impérial de la destinée à la bourrasque éternelle. Tous le monde se leva et tenta de lui tirer dessus. Je visai patiemment avec mon arme et appuyai sur la gâchette plusieurs fois dans plusieurs directions. Je fis ainsi sauter les tentacules qui servaient de jambe à ce poulpe.
« J'ai une meilleure idée ! Et pourquoi pas : Crétin de poulpe lubrique et dégonflé ? », proposai-je, approuvée par la classe.
On continua à lui tirer dessus, malgré le fait qu'il se régénérait. Ainsi, à la fin de la journée, toutes les régénérations lui avaient coûté pas mal d'énergie. On commença à sortir de la classe, certains disant que c'était plutôt drôle au final.
Troisième sexe fit remarquer que cela faisait bizarre de faire cours en utilisant des noms de codes, parce qu'il fallait se souvenir de ne pas utiliser les vrais noms. Fan de modélisme se demandait ce que cela voulait dire, ce pseudo ridicule, approuvée par Eternelle planche à pain qui voulait bien savoir qui avait eu cette idée. Je vis du coin de l'oeil Loofah partir en sifflotant innocemment. Bon, ben c'est lui. La bande de Pseudo-Takaoka s'en alla avec Fan de modélisme.
« Alors c'est officiel, il fait partie de sa bande ? , demanda le rouge.
— On dirait, Démon canon ! , dis-je avec un clin d'oeil.
— Sérieux, c'est qui qui a choisi vos noms à tout les deux ? Vous êtes bien les seuls à avoir un nom de code qui correspond à ce qui vous correspondent, fit la verte.
— Parce que tu trouves que Déesse sexy de l'assassinat me correspond ?
— Eh bien, Déesse de l'assassinat, c'est sûr. Et puis, le « sexy » peut avoir sa place aussi, si on pense à ta tenue d'anniversaire. », tenta le bleu, hésitant.
Je rougis furieusement. Tout ça parce que j'avais voulu faire plaisir à Irina. Je sentais encore la chaleur des doigts de Karma sur ma peau...
« Bon, si cela peut te détendre Akiko, c'est moi qui ais écrit ce pseudo. », me sourit Karma. « Alors détend-toi.
— Oh... bah... si c'est toi, ça va alors, rougis-je.
— Et pour Karma à votre avis, qui a choisi ? », interrogea Nagisa.
Je devins aussi rouge que les cheveux de Karma et me cachai le visage avec mes mains. Sérieusement, qu'est-ce-qui m'était passé par la tête ?!
« Bah alors Akiko, tu as quelque chose à nous dire ? , me nargua Karma, ayant remarqué ma gêne.
— Idiot ! J'aurais dû mettre Démon idiot, cela aurait été plus juste ! , marmonnai-je avant de rougir encore plus en comprenant que je venais de me vendre toute seule.
— T'es vraiment marrante quand tu veux Akiko. Tout le monde sait que Karma est plutôt beau gosse, il fait partie du top trois de toutes les filles de la classe. », me rassura Kayano.
Reconnaissante, je lui souris et on finit par quitter la classe.
« Au fait, cela m'a étonné que tu rates Karasuma à l'entraînement. Tu es pas censée être la meilleure de la classe ? , me demanda Nagisa.
— J'ai fait exprès. L'angle de tir n'était pas idéal et je savais que les autres pouvaient l'avoir, donc je n'ai pas hésité à tirer. En conditions réelles, j'aurais fait preuve de plus de patience.
— Donc tu as délibérément tirer en sachant que tu allais sûrement rater Karasuma ? , s'étonna Kayano.
— Oui, pourquoi ?
— C'est vrai que tu t'imposes de moins en moins, tu nous laisses prendre les devants et tu n'agis que comme allié ou soutien. Au tout début, tu prenais le devant de la scène et là, tu te mets de plus en plus en retrait j'ai l'impression, réfléchit Nagisa.
— Je développe juste un esprit de groupe, mais si vous préférez que j'agisse comme avant...
— Non, c'est juste que c'est étonnant en fait, avoua la verte.
— En même temps, c'est Akiko. Elle arrive toujours à nous surprendre, n'est-ce-pas « Déesse sexy de l'assassinat » ? , me taquina Karma.
- La ferme Akabane ! », dis-je en lui tirant la langue.
Il se mit à me poursuivre et je courrai pour lui échapper. On salua Nagisa et Kayano avant de disparaître de leur champ de vision. On courut jusque chez le rouge et il ne put me rattraper avant ce moment-là.
« Eh bien, tu es rapide et endurante, même si on ne dirait pas.
-— Ne jamais sous-estimer la personne qu'on a en face de soi. Allons faire nos devoirs avant que je ne t'écrase aux jeux vidéos. »
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