[CHAPITRE 20] Mauvais match.


Mai apporta un nouveau souffle de vie dans son sillage. Des semaines entières passèrent sans que l'on dénombre la moindre attaque de Mangemorts et la joie reprit peu à peu ses droits au sein même du château. La morosité s'évapora doucement et les conflits entre les maisons se tarirent, du moins, se firent moins présents, mais la finale du tournois de Quidditch raviva néanmoins certaines tensions.

Notamment au sein même des Gryffondor, qui ne supportaient pas l'idée que leur capitaine ne soit pas présent lors du match. En effet, après une énième rébellion contre le professeur Rogue, Harry s'était retrouvé contraint d'abandonner son équipe pour effectuer des heures de retenues. Ginny avait pris sa place en tant qu'attrapeuse, mais en dépit de son talent certain pour ce sport, leurs chances s'avéraient bien moins nombreuses face aux Serpentard.

Et ceux-ci ne perdaient pas une seule occasion de leur rappeler. Ce qui mettait les nerfs des lions à rude épreuve et en même temps, ceux de Hermione. Bien qu'elle souhaitait voir son équipe remporter la victoire, ce qu'elle détestait dans tout ça, c'était la véhémence des propos de ses amis. Surtout ceux de Ron, qui ne se gênait pas de répondre aux sarcasmes de la maison adverse. Elle trouvait ses gamineries complètement futiles et inutiles. Une perte de temps et une fatigue importante face à tout le reste.

—Je ne vois pas en quoi c'est interdit de répondre ! se rebiffait-il à chaque fois qu'elle lui demandait ce que cela lui apporter de répondre aux injures des serpents.

Au bout d'une semaine, elle avait fini par laisser tomber et était passée à autre chose. Pas vraiment par choix. Oh bien sûr, cela ne la dérangeait plus de passer son temps à houspiller après son meilleur ami, sous les rires de Harry et Ginny. Elle se donnait parfois l'impression d'être une mère pour lui, une mère obligée de surveiller constamment les faits et gestes de son enfant.

Mais parce qu'un événement tragique l'y contraignit. Un événement qui opposa Harry à Malefoy avec une telle violence qu'elle en frissonnait encore, plusieurs jours après. Les images qu'elle avait en mémoire revenaient parfois hantées ses nuits et dans ses cauchemars, elle revoyait le sang, coulant à flot, se mêlant d'une façon captivante à l'eau qui remontait des toilettes.

Elle était en train de réviser dans la bibliothèque lorsque la missive de Malefoy s'était brusquement matérialisée sur son devoir de sortilèges -comme la première fois. Délicatement, elle s'était emparée du parchemin et avait rapidement déchiffrer le contenu de la lettre. Ses sourcils s'étaient froncés face à la requête du garçon et il ne lui avait fallu qu'une minute pour rassembler ses affaires et quitter les lieux au pas de course.

Le soir était en train de tomber sur le pays et les premières étoiles commençaient à se dessiner dans le ciel. Sa teinte, un subtil mélange de bleu foncé et de violet, avait étendu son manteau au-dessus d'eux, les englobant d'une apaisante bulle de noirceur. Le son de ses pas résonnait bruyamment contre les murs de l'école alors qu'elle se dépêchait de rejoindre les toilettes de Mimi Geignarde, qui, pour une fois, ne fit preuve d'aucune colère à l'égard de la jeune femme.

—Il est là, se contenta d'indiquer le fantôme lorsque Hermione eut franchit le seuil de la pièce.

En effet, appuyé contre les lavabos qui longeaient tout un pan de mur, se tenait Drago Malefoy. Dos à elle, il fixait le pâle reflet de son visage sur le miroir fissuré face à lui. Hermione retentit un cri de surprise en remarquant la tâche de sang sur sa chemise blanche.

—Malefoy... lâcha-t-elle doucement, en s'arrêtant par prudence à quelques mètres de lui. Malefoy... je suis là.

—Je sais, répondit-il.

Le ton de sa voix n'était pas froid. Ni sarcastique. Il était brisé, tremblant et emplit d'un désespoir que la Gryffondor ne lui avait encore jamais connu. Une angoisse sourde d'empara de son être tout entier et prudemment, elle déposa son sac à même le sol, avant de franchir peu à peu la distance qui la séparait du garçon.

Levant lentement la main, comme de peur qu'il prenne son geste pour un signe d'agression, elle la déposa sur l'épaule de Drago. S'il fut surpris, il n'en montra rien et se contenta de l'observer à travers le miroir devant lui. Alors, Hermione remarqua les larmes sur ses joues. Et la surprise succéda à l'angoisse.

Drago Malefoy était en train de pleurer.

Devant elle.

—Dis-moi... chuchota-t-elle.

De longues secondes durant, elle crut qu'il n'allait pas lui répondre, lui expliquer la source de ce mal qui l'habitait. Après tout, qui était-elle pour qu'il se confie si intimement à elle ? Ils avaient beau avoir dépasser un certain stade dans leur relation conflictuelle, elle n'en restait pas moins une Sang-de-Bourbe à ses yeux. Même s'il prétendait à présent que la pureté du sang n'avait plus aucune valeur pour lui, Hermione se prenait parfois à douter. Les choses avaient changé si rapidement entre eux qu'elle se demandait encore comment ils avaient fait pour en arriver là. Une seule soirée en haut de la Tour d'Astronomie avait-elle vraiment suffit ?

Difficile à croire. Et pourtant.

—Je... il... je suis retourné au manoir, commença Drago en baissant la tête. Personne ne le savait mais... il voulait me voir. Alors, j'y suis allé... mais... il disait que j'étais trop long, que je mettais trop de temps à accomplir ma mission... Il a voulu me donner une bonne leçon... il a dit que c'était pour me motiver à aller plus vite, alors ils l'ont... il l'a... il a torturé ma mère... il lui a jeté des sortilèges de magie noire... et elle hurlait... Granger, elle hurlait si fort... j'ai cru mourir... tant de fois... je... je...

—Tout va bien, Malefoy... souffla-t-elle en serrant doucement son épaule. Tout va bien...

—J'ai cru qu'il allait la tuer... et elle hurlait si fort... putain de merde...

—Je suis désolée, Drago. Je suis sincèrement désolée.

Lentement, il releva la tête et lui fit face. Son masque de froideur avait laissé place à la sourde souffrance qui vivait en lui depuis de nombreux mois maintenant. Il en avait assez de se cacher, de se protéger derrière la façade du perfide Serpentard. Il avait beau avoir des mauvais côtés, l'idée que quelqu'un fasse du mal à sa mère, lui donnait la nausée. L'idée qu'elle soit torturée pour son incapacité le mettait hors de lui. Le déchirait de l'intérieur.

Et en cet instant, il ne se souciait guère que cette fille de moldus le voit dans un tel moment de faiblesse. Il lui avait dévoilé tant de facettes de sa personne qu'il savait ne plus avoir besoin de jouer la comédie devant elle. Granger était perspicace. Granger était intelligente. Granger avait ce don de voir bien au de-là des apparences.

Granger était devenue sa seule amie. Sa confidente.

Hermione était devenue son unique espoir de sortir sa mère des ténèbres.

—Promets-moi que, quoi qu'il m'arrive, tu tiendras ta promesse, dit-il. Promets-le moi, Granger. Que tu feras tout pour la sauver. Sauve-la, je t'en supplie.

—Je te le promets, assura Hermione. Je te le jure, Drago.

—Merci...

Doucement, comme s'il craignait de lui faire mal, le Serpentard s'empara de la main de la jeune femme et profita de la faible chaleur qui se dégageait de ce contact.

Il était la glace. Il avait érigé une barrière aussi haute que Poudlard tout autour de son cœur pour empêcher les bons sentiments de s'immiscer dans sa vie et semer le trouble en lui.

Elle était le feu. Elle était la chaleur des flammes, elle était cette main tendue dans le noir, elle était porteuse d'un espoir insoupçonné. Elle était le pic qui viendrait peu à peu détruire cette muraille qui le tenait enfermé. Elle était tout ce qu'il n'avait pas la chance d'avoir.

Dans le fond, ils étaient identiques. Mais la vie avait décidé de les placer sur des chemins différents. Pour les tester, les mettre à l'épreuve. Et, alors qu'il continuait de la fixer avec espérance, Hermione réalisa qu'il n'aurait pas pu en être autrement. Elle et Drago auraient fini par s'entendre au bout d'un moment, mais la guerre avait précipité les choses.

Précipitant également la fin de l'un d'entre eux.

—Éloigne-toi d'elle, Malefoy !

Hermione sursauta en poussant une exclamation de surprise et se retourna vivement vers le nouvel arrivant, sans se rendre compte que le Serpentard s'était légèrement placé devant elle, pour former une sorte de rempart de protection.

Harry, baguette pointée vers le blond dans une main et carte du Maraudeurs dans l'autre, avait le regard rivé sur son pire ennemi. Un regard emplit d'une haine qui fit frissonner Hermione. Une haine qu'elle ne voyait que peu souvent dans ses prunelles mais qui lui rappelait étrangement celle qui animait Voldemort. Et en cet instant, la ressemblance entre les deux sorciers parut plus évidente.

Comme si Harry était Voldemort.

Comme si Voldemort était Harry.

—Je t'ai dis de dégager ! répéta-t-il avec colère. Lâche-la, sale fouine !

—Harry, calme-toi... dit-elle en contournant Malefoy. Tout va bien, je vais bien. Regarde... regarde !

Elle leva prudemment les mains, en signe d'apaisement et le regard de son meilleur ami s'arrêta un quart de seconde sur elle, mais un mouvement du Serpentard l'éloigna d'elle.

—Recule, Malefoy, souffla-t-elle sans lâcher l'Élu du regard. Et toi, Harry, baisse cette baguette.

—Est-ce qu'il t'a fait du mal ? s'exclama le brun.

—Quoi ? Non, non ! Bien sûr que non ! répondit Hermione. Harry, pourquoi...

—Alors explique-moi pourquoi tu as pleuré ! C'est lui, hein ? C'est toi, sale fouine ?

Il fit quelques pas vers eux, obligeant la jeune femme à reculer pour venir percuter le torse de Malefoy.

—Pour qui tu me prends, Potter ? répliqua-t-il froidement. Tu crois que j'oserais m'en prendre à une personne sans défense ? Une fille, en plus ?

—Ne la touche pas ! hurla Harry en brandissant de nouveau sa baguette.

—Harry...

—Non, Hermione, ça ne te regarde pas ! la coupa-t-il. Je veux que tu t'en ailles d'ici. C'est entre lui et moi.

—Harry, je t'en prie...

—Sors, Granger, souffla doucement Drago au creux de son oreille. Mets-toi à l'abri. Je ne pourrai pas nous protéger tous les deux.

—Ne la touche pas, j'ai dis !

Prise entre deux feux, Hermione ne savait pas quoi faire. Devait-elle rester et essayer d'arranger les choses ? Ou bien suivre les conseils de Malefoy et s'en aller d'ici, pour aller chercher de l'aide ? Le choix était difficile, car elle se doutait que, quoi qu'il se passe, Harry finirait par retrouver sa lucidité et s'en voudrait si un malheur survenait. Et elle ne voulait pas le laisser affronter cette nouvelle épreuve tout seul. Il avait déjà assez de fardeaux sur les épaules, elle ne voulait pas en ajouter un de plus.

—Non, fit-elle en se redressant. Je ne partirai pas d'ici. Pas tant que tu te seras pas calmé, Harry. Regarde-toi... qu'est-ce que tu as ?

—Désolé, entendit-elle.

Brusquement, un voile noir recouvra ses yeux et elle poussa une exclamation de surprise en sentant son corps se soulever de terre. Elle tenta de battre des jambes, en vain. Qui que ce soit, il refusait de la lâcher. Pas tant qu'elle ne serait pas en sécurité. Elle se sentit flotter dans les airs et compris qu'un des deux l'avait ensorcelé pour l'éloigner d'un éventuel combat.

Et elle comprit qu'il s'agissait de Malefoy lorsqu'elle perçut un cri de colère montant de son meilleur ami. Aussi vite qu'elle s'était envolée, le sort se rompit et elle percuta violemment le sol trempé. Un deuxième cri retentit, suivi d'une explosion qui s'entendit dans toute la pièce. De l'eau gicla, et aveugle, elle tenta de se mettre à l'abris, en dépit de la douleur qu'elle ressentait au niveau de son dos.

Protego ! cria Malefoy.

Stupéfix ! répliqua Harry.

Aguamenti !

Sectumsempra !

Une baguette qui tombe au sol.

Un murmure de douleur.

Un corps qui percute le sol.

Puis le silence se fit tout autour d'elle. Surprise, elle releva la tête vers la source du bruit et appela tour à tour le Gryffondor et le Serpentard mais aucun des deux ne répondit. Elle sentit son cœur se mettre à battre de plus en plus fort au creux de sa poitrine, lui arrachant à son tour un gémissement de douleur.

—Harry ? Harry, je t'en prie, réponds-moi ! Harry ? HARRY !

Un souffle d'air caressa son visage, quelques secondes avant que la voix du professeur Rogue ne retentisse à ses oreilles.

—Dehors, Potter, cracha-t-il avant de se mettre à murmurer toutes sortes d'incantations.

McGonagall arriva à son tour et libéra Hermione du sortilège qui la retenait prisonnière des ténèbres. Son regard s'embua lorsqu'elle remarqua le corps immobile et terriblement blanc du Serpentard allongé sur le sol, recouvert de plaies béantes desquelles s'échappait son sang sans discontinu...

[...]

—Hermione ?

La jeune femme sursauta et détacha son regard de l'âtre de cheminée vide, pour le poser sur le visage inquiet de sa meilleure amie. D'un sourire, elle la rassura et lui présenta la place vide à ses côtés. Ginny l'accepta et la plus âgée remarqua alors la tenue de Quidditch de son amie. Le dernier match de l'année aurait lieu dans quelques minutes, et Ginny, en qualité de capitaine remplaçante, aurait la lourde responsabilité de motiver son équipe avant le lancement de la rencontre.

—Ça va ? lui demanda gentiment Hermione.

—Si on veut, répondit la rouquine en haussant des épaules. J'ai beau réfléchir, je crois que je ne me suis jamais senti aussi stressée avant un match. Tu crois qu'on a des chances de gagner sans Harry ?

—Bien sûr, sourit la Préfète. Tu es très talentueuse et tu as une bonne équipe. Je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas bien se passer.

—Parce que notre meilleur attrapeur est sur le banc de touche ? suggéra Ginny avant de soupirer : Optimiste n'est décidément pas mon deuxième prénom.

—Ne t'en fais, je suis sûre que tout va très bien se passer, la rassura son amie. Je crois en toi.

—Merci. Dis, tu as parlé avec Harry un peu, après ce qu'il s'est passé ?

Ce fut autour de Hermione de soupirer et de détourner la tête. Elle savait parfaitement à quoi son amie faisait allusion. Elle était en train d'y songer à son arrivée, essayant encore de comprendre les motivations de son meilleur ami. Pourquoi il avait agit ainsi. Pourquoi il s'était soudainement retourner contre Malefoy. Et pourquoi d'une façon aussi violente.

Et quel était ce sortilège dont il avait fait usage ?

Hermione avait beau réfléchir, elle n'avait jamais lu cette incantation nulle part, et pourtant, la plupart des livres de la bibliothèque n'avait aucun secret pour elle. Mais ce sortilège lui était totalement inconnu. Harry avait expliqué l'avoir découvert dans son manuel de Potions, celui-ci sur lequel étaient inscrites d'étranges annotations manuscrites et qu'il l'avait utilisé sans savoir que c'était de la magie noire.

Une magie noire qui avait bien failli coûter la vie à Drago, qui se reposait depuis une semaine à l'infirmerie, sous la surveillance constante de Mrs Pomfresh. D'après le professeur Dumbledore, ses jours n'étaient pas en danger, mais il avait eu beaucoup de chance que le professeur Rogue se trouve dans les parages au même instant, puisque celui-ci avait réussi à arrêter les diverses hémorragies dans le corps du Serpentard.

—On s'est expliqué, oui, acquiesça-t-elle. Il s'est excusé et m'a promis de jeter le livre. J'espère qu'il le fera.

—Tu crois qu'il voulait vraiment faire du mal à Malefoy où il y avait autre chose ? questionna Ginny.

—Je ne sais pas, avoua-t-elle en se souvenant qu'elle lui avait trouvé une malsaine ressemblance avec Voldemort. J'espère qu'il n'y a rien d'autre, sinon, il aura de pires ennuis que des retenues jusqu'à la fin de l'année.

—Tu penses que ça pourrait avoir un rapport avec son lien psychique avec... Tu-Sais-Qui ?

Hermione se contenta de plonger son regard dans celui de sa meilleure amie, sans prendre la peine de répondre. Ginny comprit et soupira avant de se lever. Le match n'allait plus tarder à commencer et il fallait qu'elle rejoigne ses joueurs dans les vestiaires.

Les deux jeunes femmes rejoignirent le terrain de Quidditch où de nombreux élèves patientaient déjà et monta dans les gradins de sa maison. Neville et Luna s'y trouvaient et un sourire éclaira le visage de la Préfète en remarquant le visage de lion sur la tête de son amie.

Une amie blonde.

Une amie de Serdaigle.

Une amie qui tenait une petite boîte violette portant le sceau de la boutique des jumeaux entre ses mains.

Une amie qui...

Hermione sentit ses yeux s'écarquiller et sa bouche s'ouvrir légèrement en se souvenant des propos de Fred à l'égard de la nouvelle petite-amie de George. Une petite-amie qu'il prenait bien soin de cacher car, d'après ce qu'il avait osé leur dire, elle n'était pas inconnu au bataillon. C'était une personne que tous les enfants Weasley et affiliés connaissaient.

Et Luna était la seule élève blonde de Serdaigle qu'ils connaissaient si bien.

—Bonjour, Hermione, lança-t-elle en remarquant la Gryffondor, debout près d'eux. Tu vas bien ? On dirait presque que tu viens de voir un Joncheruine.

George et Luna.

Luna et George.

Vraiment ? songea-t-elle.

—Hermione ? demanda Neville lorsqu'il fut évident qu'elle ne répondrait pas à la question de Luna. Hermione, ça va ?

—Hein ? fit-elle en secouant la tête.

—Tu es sûre que ça va ? s'inquiéta le garçon. Tu as l'air... bizarre.

—Bizarre ? Euh... non, non, ça va... tout va bien.

—Tu devrais t'asseoir, lui conseilla Luna avec un sourire extatique. Le match va bientôt commencer.

En effet, à peine cinq minutes plus tard, les joueurs des deux équipes faisaient leur entrée sur le terrain. L'absence de Harry Potter et de Drago Malefoy se remarqua aussitôt et plusieurs élèves se mirent à chuchoter avec leurs voisins, spéculant sur le manque des deux meilleurs joueurs de l'école. Mais le coup de sifflet de départ de Mrs Bibine capta aussitôt leur attention et des exclamations de joie montèrent de toute part dans les gradins.

Le match fut long et éreintant. Il fut rempli de suspens, de coups bas. De fautes, de points. De cris de joie pour les Gryffondor. De cris dédaigneux des Serpentard. Il y eut des sifflements, des souffles retenus, des embrassades, des sourires. Des joueurs rouge et or, vert et argent virevoltant à une vitesse folle sur leur balai. Des réprimandes de la part de Mrs Bibine. Des coups de sifflet furieux. Des altercations entre les joueurs, des blessures, et même du sang.

Pourtant, ce fut Gryffondor qui l'emporta. Et ce fut une Ginny triomphante qui rapporta la coupe dans la tour de leur maison, où on pressentait déjà une soirée de fête. Ce fut un Harry Potter euphorique qui les retrouva. Ce fut dans ses bras que la rouquine se jeta.

Et ce fut sur ses lèvres que l'Élu déposa un tendre baiser.


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