[Bonus «et si...»]
Note de l'auteur : En mars 2024, cela a fait cinq ans que j'ai fini d'écrire cette histoire. Dire que ça m'a fait un choc n'est pas peu dire, car j'ai encore l'impression que c'était hier que je mettais le point final à cette fanfiction qui a pris, à l'époque, tant de place dans ma vie.
Et me voilà ici, cinq ans plus tard, avec une idée en tête.
Une idée que j'ai tenté d'approfondir l'an passé, mais je n'ai pas eu la force.
Hors, maintenant, je sais.
Je sais ce que je veux faire et peut-être, oui peut-être que la boucle sera enfin bouclée.
... qui sait ?
Ce bonus supplémentaire n'est pas une réécriture, mais plutôt un bref résumé d'une fin alternative que je n'ai pas le courage d'écrire, car finalement, j'aime cette histoire comme elle est. Mais j'avais à cœur à vous partager ça.
―Drago ?
Ron se tourna vers elle et lui jeta un regard indécis.
―Pardon ? demanda-t-il.
Hermione ne lui accorda qu'un petit regard avant de se tourner vers l'endroit où elle venait d'entrevoir le blond. Mais celui-ci avait disparu. Hors, elle jurerait qu'elle venait de le voir.
―Hermione ? l'appela Ron.
La jeune femme observa de longues secondes le couloir dans lequel elle avait aperçu l'ancien Serpentard, prête à aller le rejoindre, mais la main de son ami l'en empêcha.
―Viens, Harry a besoin de nous, souffla le rouquin.
Hermione jeta un dernier regard dans le couloir, dans l'espoir de voir Drago apparaître mais personne ne vint alors elle rejoignit la Grande Salle.
Elle rejoignit la Grande Salle où Harry les attendait.
Où Fred et les autres membres de la famille Weasley les attendaient.
Où un tout nouveau destin venait de se dessiner.
Et à l'aube, lorsque les premiers rayons du soleil frappèrent les vitraux encore intacts de la Grande Salle, le bien avait triomphé. Harry avait tué Voldemort, mettant un terme à un règne de terreur qui avait bien trop duré. Qui avait fait bien trop de victimes, comme en attestaient le nombre de draps blancs qui s'étalaient au sol, derrière un paravent, installé là par les soignants de Ste Mangouste qui avaient fini par rejoindre les combattants.
Beaucoup de sorciers étaient partis.
Mais Hermione avait tenu à rester.
A prêter main forte.
Evidemment, Fred en avait fait autant, incapable de se séparer d'elle après tous ces mois passés loin l'un de l'autre. A présent, ils ne désiraient qu'une seule chose : être ensemble, et vivre heureux.
Pour longtemps.
Et Fred tenait à réaliser ce souhait le plus vite possible.
Chaque fibre de son corps savait qu'Hermione était la bonne, qu'elle était son âme-sœur.
La femme qui lui était destinée, celle avec laquelle il passerait le restant de son existence.
Alors, quelques semaines après la bataille, une fois enveloppés par la pénombre de la chambre de la jeune femme, au Terrier, après qu'elle eut achevé de lire la lettre qu'elle avait écrite durant ses mois d'errance à travers le pays pour que le bien l'emporte, Fred ne put résister à l'envie de sortir le petit écrin qu'il cachait dans sa cape depuis longtemps.
Les yeux d'Hermione s'embuèrent lorsqu'il ouvrit la boîte et qu'elle remarqua la bague en forme de croissant de lune qui patientait à l'intérieur.
―Hermione Jean Granger, me ferais-tu l'honneur de devenir ma femme ? demanda-t-il.
Elle releva un regard larmoyant vers lui et le cœur du jeune homme manqua un battement.
Les mots qu'elle prononça par la suite le firent chavirer.
―Oui, Fred, je veux t'épouser.
Les doigts tremblants, il retira le bijou de son écrin et le glissa délicatement au doigt d'Hermione...
―Je vous déclare mari et femme, fit le mage marieur.
Les convives applaudirent à tout rompre alors que les nouveaux mariés leur faisaient face, les yeux brillants, les joues ruisselantes de larmes.
Des larmes de bonheur.
De joie.
Un sentiment auquel ils avaient encore du mal à s'habituer, même une année après la bataille. Mais celui-ci se frayait de nouveau un chemin dans la vie des sorciers, reprenant peu à peu ses droits dans chaque recoin de la communauté sorcière. Poudlard avait réouvert ses portes en septembre dernier, le ministère de la Magie avait été nettoyé de tous les partisans du mal, la vie reprenait peu à peu son cours.
Et Hermione savourait cet instant.
Celui qu'elle avait attendu si longtemps après la demande de Fred.
Celui qu'ils avaient partagé avec leurs proches dès le lendemain.
Arthur et Molly leur avaient souhaité tous leurs vœux de bonheur, comblés.
George les avait félicités avec sa délicatesse légendaire, mais si heureux pour eux.
Le mariage avait sonné comme une promesse.
Celle de pouvoir enfin penser à un futur en paix, sans cette peur constante de perdre les êtres chers qu'ils avaient ressentie durant ce qui était maintenant appelé l'année des Ténèbres.
―Je t'aime, souffla Fred alors qu'ils profitaient de la piste de danse.
Le soleil se couchait doucement à l'horizon et certains convives observaient ce spectacle avec ravissement.
Le souvenir des parents Granger planait sous le chapiteau et Hermione espérait sincèrement que, de là où ils étaient, ils pouvaient partager son bonheur.
―Je vous aime aussi, Monsieur Weasley, sourit-elle en se hissant sur la point des pieds pour embrasser son mari.
Après le mariage, ils décidèrent de quitter le petit appartement au-dessus de la boutique pour s'installer dans une petite chaumière proche de la forêt.
Hermione entra au ministère, au service de Régulation des créatures magiques, bien décidée à mettre un grand coup de pied dans cette fourmilière corrompue et mal gérée.
Fred et George rénovèrent la boutique, décidèrent d'en ouvrir une deuxième à Pré-au-Lard et durant les cinq années qui suivirent, ils profitèrent de cette nouvelle vie à deux...
―Je suis enceinte, souffla Hermione.
Fred releva la tête du journal qu'il était en train de feuilleter en ce dimanche matin ensoleillé.
Sa femme l'observait d'un air malicieux, le visage à demi caché par sa tasse de thé à la camomille.
―Pardon ? fit-il en écarquillant des yeux. Tu peux répéter ?
―Je suis enceinte, sourit-elle. Nous allons avoir un bébé, Fred.
―Tu... tu... tu es sûre ? bafouilla-t-il.
Hermione acquiesça.
Le journal s'échoua sur l'assiette d'œufs brouillés qu'il n'avait pas encore touchés.
Un bébé ! Ils allaient avoir un bébé ! Il allait devenir père !
Il sentit la joie l'envahir.
Le bonheur.
L'extase.
Et un sentiment qu'il n'avait encore jamais éprouvé.
Un sentiment que Bill et George avaient du ressentir avant lui.
Un sentiment que seul un père peut éprouver.
Un sentiment qui ne fit que s'intensifier au fil des mois, à mesure que le ventre d'Hermione devenait de plus en plus proéminent.
Un sentiment sans lequel il devint incapable de vivre à la seconde où les cris de son fils retentirent dans la salle de naissance.
Milo Arthur Weasley vint au monde un dimanche matin d'été.
Rose Molly Weasley naquit trois ans plus tard, durant une nuit particulièrement neigeuse.
Et Ely George Weasley acheva de les combler de bonheur une année après...
―Victoire a été envoyée à Serdaigle ! annonça Fred en rentrant du travail.
Les enfants dînaient tranquillement dans la cuisine lorsqu'il débarqua.
Hermione esquissa un sourire en songeant à la joie que devait éprouver sa belle-sœur en cet instant.
Beaucoup avait parié que la petite fille finirait à Gryffondor, comme la digne Weasley qu'elle était, mais visiblement, le destin en avait décidé autrement.
―Trop bien ! dit Rose, du haut de ses sept ans. J'espère que je pourrais aller avec elle !
―Tu as encore le temps avant de savoir, ma chérie, fit Hermione.
―J'ai hâte d'aller à Poudlard, lança Milo. Moi, je serai un Gryffondor, comme papa et maman !
Fred sourit, avant d'ébouriffer les mèches rousses de son fils.
Des trois enfants, Milo était celui qui lui ressemblait le plus physiquement, bien que lui et Rose aient hérité de la sagesse de leur mère.
Heureusement, la petite Ely était leur portrait craché à lui et George. Encore plus malicieuse qu'eux ne l'étaient à son âge, au grand désespoir de sa mère.
Et Milo avait vu juste.
Le septembre suivant, le Choixpeau l'envoya chez les lions, où il rejoignit son cousin, James Sirius Potter.
Le petit Hugo Weasley, fils de Ron et Lavande, les rejoignit l'année suivante.
Rose arriva ensuite à Serdaigle alors que Cassiopée, la fille de George et Luna rejoignait Poufsouffle.
Albus Severus Potter arriva à Serpentard et l'année d'après Lily Luna Potter et Ely débarquèrent à Gryffondor.
Les enfants grandirent.
Hermione fut nommée cheffe du département de Régulation des créatures magiques.
Harry devint chef des Aurors.
Arthur finit par prendre sa retraite, bien décidé à profiter de ses petits-enfants, dont le nombre ne cessait de croître d'année en année.
Quinze ans plus tard, la bataille de Poudlard n'était qu'un vieux souvenir.
Drago Malefoy avait été gracié et travaillait désormais auprès d'Hermione, avec laquelle il noua une amitié sincère.
Si Ron et Harry avaient eu du mal à comprendre comment elle avait réussi à pardonner leur ancien ennemi, Fred lui, comprit.
Et il l'accepta.
Car il savait qu'Hermione l'aimait.
Qu'elle l'aimerait jusqu'à la fin.
Et elle l'aima aussi intensément que brillaient les étoiles.
Comme elle l'avait promis.
Elle l'aima passionnément.
Et il l'aima tout aussi fort, s'émerveillant chaque jour d'avoir une femme aussi belle, altruiste, généreuse et intelligente qu'elle pour épouse.
Ils participèrent à la rénovation de leur monde.
Reçurent un ordre de Merlin.
Ils se disputèrent.
Ils s'aimèrent encore plus fort.
Ils se promirent de toujours être là l'un pour l'autre, dans les bons comme les mauvais.
Ils furent un soutien indéfectible pour les enfants.
Milo devint Auror.
Rose entra comme guérisseuse à Ste Mangouste.
Et Ely prit la relève de son père à la boutique quand Fred fut trop âgé pour gérer un tel commerce.
Ils eurent quelques larmes au mariage de chacun de leurs enfants.
Ils restèrent soudés quand Molly puis Arthur, quelques années plus tard, les quittèrent.
Et puis un jour ce fut Bill.
Puis Percy.
Harry fut gravement blessé lors de l'une de ses missions.
Ginny le pleura longtemps après son départ.
Charlie et Ron partirent la même année.
―Tu me manques, mon amour, souffla Hermione en caressant la tombe de son mari.
Fred était mort quelques semaines auparavant, emporté par une maladie qui avait eu raison de ses poumons déjà fragiles.
George l'avait suivi de peu, terrassé par la perte de la moitié de son cœur.
Hermione s'efforça de tenir bon encore quelques années.
Jusqu'à la naissance de sa dernière petite-fille.
Et ce fut dans les bras de son fils qu'elle rejoignit les êtres qu'elle aimait le plus au monde.
Ginny surveilla les générations qui les avaient suivies pendant encore quelques années avant qu'ils ne soient à nouveau tous réunis au paradis, heureux de savoir que leur souvenir perdurerait à travers leurs enfants et tous ces petits sorciers qui naîtraient après eux.
Ils s'étaient battus toute leur vie pour les préserver du mal.
Et ils avaient réussi.
Désormais, le monde vivait en paix.
Et Hermione et Fred seraient réunis.
A tout jamais.
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