Free Day

Les années avaient passées, Rin et Haru étaient désormais des adultes, bien que jeunes, et indépendants. Le mauve avait réussi à atteindre son rêve (alias celui de son père), soit, il était devenu un excellent nageur tandis que de son côté le bleu était devenu un professeur impartial. Bien sûr, il nageait toujours, sa passion n'étant pas partie, mais il avait décidé d'apprendre la natation aux lycéens intéressés. Contrairement à Makoto, s'occuper des enfants ne l'intéressait pas le moins du monde, cependant les personnes encore jeunes et sérieuses étaient beaucoup plus faciles à gérer pour lui. Et s'il tombait sur un gros dur, il le remettait rapidement à sa place.

Le couple des deux garçons ne s'était pas brisé, mais malheureusement les visites du rouges se faisaient de plus en plus rares, à cause de ses études il était très prit et ne pouvait plus aller voir le japonais à sa guise. Les amants continuaient toujours à se parler grâce aux réseaux sociaux mais le toucher de l'australien commençait sérieusement à lui manquer.

Haru avait acheté un petit appartement assez loin de sa ville natale, confiant sa maison à Makoto qui restait là bas pour enseigner aux enfants. Il y vivait depuis maintenant quelques mois et en était très satisfait. Ce soir-là, il rentra exténué par sa journée : une bande de petits malins avait essayé de leur mener la vie dure, à lui et ses élèves. Alors il avait dû les renvoyer et mon dieu que c'était pénible ! Il s'étala de tout son long sur son minuscule canapé en tissu et passa une main sur ses yeux, cachant les dernières lueurs de soleil qui pouvaient l'atteindre.

- Quand est-ce-que tu reviens ?.. Murmura t-il tristement avant de s'endormir.

Les heures passaient longuement, quand le bleu se réveilla il était déjà 1 heure du matin. Il se frotta les yeux et prit un paquet de chips dans le placard pour compenser le repas qu'il avait raté. Il n'avait pas à travailler le lendemain, c'était le weekend et le weekend était les deux seuls jours de la semaine où il ne travaillait pas. Alors il s'était permis de faire ce que bon lui semblait, même si ce genre de nourriture n'était pas bonne pour lui il avait vraiment envie de gras. Il essaya de se rendormir mais n'y parvint pas, trop préoccupé par ses pensées excessives autour du garçon aux yeux sanguins.

- Je suis obsédé ou quoi ? Se demanda-t-il à lui-même en lâchant par la suite un énième soupir.

Il saisit son ordinateur portable et chercha un film à voir pour passer le temps, il se doutait que si ça continuait comme ça, son esprit l'empêcherait de dormir. Alors il décida de regarder quelque chose histoire de ne pas trop s'ennuyer. Mais alors qu'il lançait la vidéo il reçut une notification, il prit son téléphone et regarda de qui cela provenait. "Qui est celui ou celle qui avait eu l'idée de lui envoyer un message à cette heure-là." pensa t-il. Lorsqu'il vit que c'était Rin un large sourire prit place sur son visage et ses yeux s'illuminèrent.

De Rin :

Coucou mon amour, je sais qu'il ne faut pas envoyer de message si tard mais je voulais absolument te dire quelque chose.

De moi :

Je t'écoute.

De Rin :

Et bien, j'ai une petite surprise pour toi.

De moi :

Et qu'est-ce-que c'est ?

Alors qu'Haru venait tout juste de terminer d'écrire son dernier message le bruit de sa sonnerie retentit dans tout l'appartement. Il écarquilla les yeux et alors qu'il se dirigeait vers la porte d'entrée il ne pouvait s'empêcher de penser : "Et si c'était Rin ?", la coïncidence aurait été trop grosse si ce n'était pas lui, alors, le bleu était persuadé que c'était lui. Lorsqu'il ouvrit la porte il vit devant lui un Rin au sourire rayonnant et aux yeux un poil fatigués. Le japonais posa ses mains sur sa bouche, les larmes aux yeux.

- Tada ! S'écria le rouge en lui sautant dans les bras.

- Rin... mais qu'est-ce-que tu fais là ? Questionna bêtement le bleu en remarquant la valise du rouge derrière eux.

- Je te l'avais promis il y a quelques années non ? Qu'on aurait une grande maison tous les deux ?

Les prunelles océan d'Haru s'emplirent de gouttelettes transparentes pendant qu'il resserrait sa prise sur l'australien. Leur étreinte était juste magique pour le bleu, cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas sentit le corps de son amant contre le sien.

- C'est peut être un peu petit pour une "grande maison"... Ajouta avec humour le japonais.

- Rooh, arrête de râler !

Ils rirent tous les deux, au beau milieu de la nuit juste devant le pas de la porte, l'un à califourchon sur l'autre.

- Tu m'as tellement manqué Rin...

- Moi aussi Haru, moi aussi...

Le mauve se releva et prit sur son dos le bleu qui restait dans l'incompréhension. Il voulu demander à Rin ce qu'il faisait mais il n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche que le rouge le déposa sur le lit. A partir de ce moment-là, il n'eut plus le besoin de questionner son amant sur quoi que ce soit. Il avait très bien compris où il voulait en venir. Lui aussi, en avait envie. Ils n'avaient jamais passé la barre des câlins-bisous et ça commençait à faire bouillir les deux d'impatience. Cependant, même si les deux en avaient terriblement envie, aucun n'avait eu le courage de l'avouer à l'autre.

- Haru est-ce-que tu veux bien..?

Il hocha la tête en guise de réponse à l'australien et ils ne perdirent pas plus de temps. Ils commencèrent doucement, avec de doux baisers qui finirent par devenir de plus en plus torrides. Haru se sentait si bien, il sentait enfin réellement les mains de Rin sur sa peau, il sentait enfin leurs langues danser ensemble, il sentait enfin leurs corps à l'unisson, comme s'ils ne faisaient plus qu'un. Leurs vêtements avaient fini à terre au bout d'un court laps de temps et leurs yeux flamboyaient de désirs et de sous-entendus. Ils avaient fait l'amour ce soir-là et ils n'avaient pas pu rêver mieux que ça. Toutes les sensations, les frissons et les plaisirs qu'ils ressentaient sur le moment étaient exceptionnels. Rin aimait plus que tout les gémissements aigus d'Haru et Haru aimait plus que tout les petits son rauques qui sortaient de la bouche de Rin. Tout était magique, génial, ils ne savaient même pas quels mots mettre dessus tellement ce qu'ils découvraient ensemble leur était inconnu.

Finalement les deux garçons, à bout de force, s'endormirent l'un dans les bras de l'autre. Un léger sourire apparaissait sur leurs lèvres rosées et leurs yeux clos semblaient refléter bien plus que tout l'amour possible et imaginable sur cette terre.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top