Swimming Competition

Haru était rentré au Japon, à sa plus grande déception. Il aurait voulu rester encore un peu avec son amoureux mais c'était un impossible. Une compétition l'attendait dans son pays et il se devait de retourner s'entraîner. Rin lui avait promis qu'il viendrait le voir, et il avait donc hâte que cette dernière arrive. Mais sur le coup, il devait donner le meilleur de lui-même pour ne pas le décevoir ! Alors, il s'entraîna, encore et encore. Même le soir, lorsque tous étaient repartis, il restait nager. Cela impressionnait Rei, qui ne pouvait s'empêcher de vouloir faire de même et qui avait donc décidé de rester lui aussi. La dispute avec Makoto s'était résolue, mais ils restaient tout de même un peu à l'écart. Ils se jetaient parfois des regards complices involontairement lorsque quelque chose les amusait mais en général ils ne se parlaient plus trop. Haru était toujours vexé et Makoto avait peur de sa réaction s'il se rapprochait.

Aujourd'hui était le jour J, le jour tant attendu par tous. Rin avait pris le vol le plus rapide pour y assister et Haru était impatient que la compétition commence. Il était un peu stressé, mais, il savait que si les yeux rouges de son petit-ami se posaient sur lui, tout irait bien. Alors, rien que d'imaginer la scène, ça allait mieux. C'était fou, à quel point le mauve pouvait calmer le bleu. Les premiers tirs résonnaient dans ces oreilles et le japonais était un peu inquiet de ne pas encore voir l'australien dans le gradins. Cependant, il fallait qu'il fasse de son mieux. Il respira un bon coup, expira doucement, puis, dans la plus grande des concentration il attendu son tour dans la file. Il ne tremblait plus, il ne se contractait plus, il était calme. Quand se fut son tour, il se positionna dans une maîtrise des plus parfaites et se prépara, à l'affût de tout ce qui pourrait lui indiquer une quelconque chance de réussite.

Un coup de feu, un coup de sifflet, les cris acharnés des familles et des supporters dans les gradins, puis, sa voix. Sa voix à lui qui criait son nom, sa voix à lui qui l'encourageait, sa voix à lui qui semblait se couper par le manque d'air, comme si il avait couru le plus vite possible pour arriver à temps et qu'il était à présent essoufflé. Il l'aimait, oh oui, il l'aimait plus que tout. Il accéléra, nagea à toute vitesse, dépassant tous les autres, les laissant derrières comme de vulgaires amateurs. Il les sema tous en un rien de temps et gagna. C'était grâce à lui. Grâce à lui il avait battu tous les records des 500 mètres nage-libre. Mais Haru ne désirait qu'une seule chose : le prendre dans ses bras. Il se fichait bien qu'on l'applaudisse, qu'on le félicite, qu'on l'acclame ou qu'on le récompense, il ne voulait qu'une chose : lui. Lui et son corps, lui et ses mots, lui et son esprit. Il le voulait lui et tout de suite.

Il sortit de l'eau aussi vite qu'il le put, il regarda dans la foule et le vit en train de sourire. Ce sourire là, ce sourire disant tant de choses sans un mot, ce sourire rempli d'amour, ce sourire carnassier mais si rassurant à sa façon. Oh, qu'il était beau. Haru salua vite fait les personnes le félicitant et se précipita dans les vestiaires, il l'attendait. Ils avaient compris en un regard qu'il fallait qu'ils se retrouvent, qu'ils se touchent et qu'ils parlent. Et ce rapidement. Rin et Haru étaient face à face, se tenant droits comme des piquets, sans rien faire pendant un moment. Puis, Rin lui sauta dessus. Ils tombèrent au sol, le mauve le serrait si fort dans une étreinte si amoureuse que le bleuté ne put s'empêcher de lui baiser le front et de lui faire de petits bisous dans le cou.

- Je suis si fière de toi... Avoua alors le mauve.

- On dirait la phrase d'un père à son fils parce qu'il a eu un A à l'école. Plaisanta l'autre, le serrant à son tour.

- Peut-être, peut-être...

Ils se câlinèrent durant quelques minutes avant de se redresser. Rin caressa les cheveux océan de son vis à vis puis lui fit un petit baiser à son tour.

- Je t'aime.

- Moi aussi.

C'était simple, une petite déclaration sans plus, deux mots chacun. Même s' ils ne suffisaient pas pour décrire ce qu'ils ressentaient l'un envers l'autre c'était deux mots qui leur faisait du bien. Ce le dire, comme ça, sans réel rapport, sans contexte ni prétexte, ça leur importait peu que ce soit caler dans une situation complètement différente, ils voulaient juste l'entendre de temps en temps. Ces deux mots qui sortaient de la bouche de l'autre, sans qu'ils n'aient à se forcer ou à l'avouer, sans timidité.

- Je veux aller dans la piscine de notre enfance. Lâcha alors Haru.

- De quoi tu parles ?

- La piscine avec le cerisier, je veux y aller. Maintenant.

Rin soupira d'exaspération sous les demandes incessantes de son copain mais il ne pouvait même pas céder. Il ne pouvait rien lui refuser alors le mot "céder" n'existait même pas dans leur relation. Il ne pouvait pas résister. Ni à son sourire charmeur, ni à son air de chien battu, ni à ses caprices. Haru était irrésistible. Alors, ils s'en allèrent voir cette fameuse piscine où ils avaient vécus tant de choses. Quand ils y furent, ils contemplèrent simplement le paysage qui s'offrait à eux. Complètement absorbés par les souvenirs qui défilaient devant leurs yeux, ils en oublièrent les gens qui les fixaient bizarrement. Après tout, deux hommes qui se tenaient debout sans rien faire, sans parler et main dans la main, ce n'était absolument pas commun. Haru s'abaissa, et, cette fois, à la place d'écrire "friends forever" comme avant il traça : "Lovers forever".

Ils se regardèrent, ils se sourirent, ils se rapprochèrent et ils s'embrassèrent.

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