Out of Character/OCC

Une autre compétition approchait à grands pas et Haru était surexcité à l'idée de nager de nouveau devant autant de monde, et surtout, devant lui. Même s' il ne s'attendait absolument pas à voir son visage s'illuminer ou rayonner, il voulait qu'il le voit. Il voulait que Rin remarque ses muscles, ses bras qui perforent d'eau, ses yeux qui pétillent et ses lèvres douces. Haru voulait que ses prunelles rouges se posent sur son corps, il voulait que Rin le désire et il voulait par-dessus tout que ce dernier se vante de leur couple. Même si le garçon aux cheveux mauves allait bientôt redevoir partir en Australie, il voulait qu'eux deux passent les meilleures dernières semaines de leur vie. Il voulait qu'ils fassent tout ce qu'ils auraient pu faire en des années durant ces courtes semaines qui lui restaient. Cela n'allait pas être facile, Haru en avait conscience, mais il s'en fichait. Il voulait le faire et il le ferait. Il avait bien réfléchis ces deux derniers jours, ce qui ne lui ressemblait pas trop, et il en était venu à une conclusion : il marquerait Rin, il ferait en sorte que ce dernier se souvienne de ces temps comme si c'était une merveille, une des choses les plus exceptionnelles qu'il ait vécu. Haru était bien décidé : après cette compétition, il l'emmènerait avec lui faire toutes sortes de choses amusantes.

Alors que le bleutée pensait à tout ce qu'ils pourraient faire ensemble plus tard, des bruits de pas le sortirent de sa rêverie. Il était seul dans les couloirs, en attendant son tour il préférait rester dans le calme pour mieux songer. Il se retourna donc vers le son, et il vit Rin. Ses yeux océan s'écarquillèrent, il savait bien que lui aussi allait participer mais le voir ici l'étonnait. Il n'était pas censé rester avec son équipe ? Alors, il s'élança vers lui et grimpa sur son dos, ce qui donna des frissons à son petit ami. Actuellement, même si Rin essayait tant bien que mal de rester de marbre, il mourrait d'envie de goûter ses lèvres et sa peau laiteuse. Et c'était bien pour ça qu'il s'était déplacé. Son instinct avait pris le dessus sur sa pensée et il n'avait pas contrôlé ses jambes qui avaient avancées jusqu'ici sans son accord.

- Rin !

- Hum... il ne disait plus rien, comme attendant une réponse.

- Ça va pas ?

- Heu... Haru ?

- Oui ?

- Est-ce-que... est-ce-que tu peux m'embrasser ? Après ses mots ni l'un ni l'autre n'avaient parlé. Comme redoutant leurs dires prochains.

- Ça te ressemble pas de me demander ça ! Mais je t'en prie ! Sourit-il.

Puis, un peu comme pour se redonner de la force avant le tournoi, le bleu ancra ses croissants de chairs dans ceux de son petit ami, à sa demande. Les deux prenaient part au baiser, mais, plus les secondes défilaient, plus il devenait sauvage. Les mains d'Haru se posaient sur les hanches du mauves et celles de ce dernier venaient se loger derrière la nuque de son amant. Haru plaqua le rouge contre un mur et lui fit relever le menton. Un large sourire apparut sur ses lèvres rosées.

- T'es tout mignon, comme ça. Annonça-t-il joyeusement.

Puis, le bleu passa une de ses mains dans les cheveux du garçon avec tendresse. Il le contemplait, les yeux emplis d'une certaine envie.

- J'espère que tu aura encore assez de force après la compétition. Lança alors Haru, le regard malicieux.

- Comment ça ?! Rougit alors le nageur australien.

Mais aucune réponse quelconque ne lui fut donnée. Il soupira et s'en alla donc pour retrouver son équipe. Haru était quand même un cas, il réussissait à le mettre dans tous ses états juste avant un événement d'une aussi grande ampleur, et cela, sans réellement faire d'effort. Il ne bronchait même pas quand lui essayait de le chauffer un peu, et ça avait le don de beaucoup énerver le rouge.

Finalement, la japon gagna la course. De 45.69 secondes à 45.78 secondes. De seulement quelques millisecondes, mais ces quelques millisecondes là, elles étaient très importantes pour tous les nageurs. Rin se gratta la tête, il était tellement agacé d'avoir perdu mais ne le montrait pas. Il était comme ça après tout. Quand il entendit une voix cristalline l'appeler de l'autre bout du couloir, il comprit de suite qu'Haru avait prévu quelque chose pour eux mais qu'il ne l'avait pas prévenu. Quoi que, la phrase de tout à l'heure pouvait être une sorte d'avertissement. Il se retourna vers le japonais qui le prit directement par la main et le fit sortir de l'immense bâtiment.

- Qu'est-ce-que..?! Où est-ce-que tu m'emmènes ?! S'indigna alors le rouge en pleine rue.

- Je te l'ai dit tout à l'heure ! J'espère qu'il te reste de l'énergie !

- Mais...quoi ?! Qu'est-ce-que tu veux faire ?

Le bleu rit puis lui fit un clin d'œil. Le mauve vira à la couleur pivoine et il cacha sa figure avec ses mèches de cheveux rebelles. Mais, à sa plus grande surprise, ils ne firent que les magasins, des balades en bord de mer, des dégustations de bonbons pas chers et des concours de "qui tient le plus longtemps sans respirer". En réalité, cela ne lui avait pas déplu, même pas du tout. Il avait passé une excellente journée en la compagnie du bleutée et il avait beaucoup aimé leurs discussions au bord de l'eau. Ils avaient trempé leurs pieds blancs dans le liquide transparent et avaient ri de toutes sortes de choses. Ils s'étaient racontés des anecdotes, de bons souvenirs, des sensations passées, des sentiments, des émotions comblées et des mots d'amour niais au possible. Et sur le coup, le côté froid de l'australien avait complètement disparu, il avait été empoisonné par la joie du japonais qui n'arrêtait pas de le faire sourire. Sa voix enjouée, ses yeux plissés, ses lèvres grandes ouvertes, tout de lui le faisait sourire. Il n'y avait qu'un seul mot pour le décrire aux yeux de Rin : la beauté. Et encore, c'était faible comme adjectif.

Le soleil se couchait sous leurs prunelles émerveillées, et le reflet orangé de la grosse boule jaune qui comblait le ciel chaque jour rendait le paysage des plus magnifique. Rin posa sa tête sur l'épaule de son compagnon, fatigué. Pourtant, il ne voulait pas s'endormir, pas maintenant. Il voulait encore courir, rire et crier avec lui, il restait encore tellement de choses à faire avant le départ du rouge.

- Tu sais, quand tu m'as dit qu'il fallait que je conserve de l'énergie tout à l'heure, je pensais pas à ça. Avoua-t-il à voix haute, pris d'un élan de confiance soudain.

- Ha oui ? A quoi tu pensais ? Répliqua alors son amoureux, amusé.

- T'as très bien compris !

Il frappa doucement Haru, embêté de devoir vraiment dire ce à quoi il avait cru tout à l'heure. Il se releva et croisa les bras, pour lui montrer son agacement.

- Mais tu sais Rin, on peut encore faire ce à quoi tu pensais. Chuchota alors le bleu à l'oreille de son petit-ami d'une voix d'un coup devenue sensuelle.

Et, une fois de plus, la figure de Rin changea de couleur violemment sous les rires enjoués de l'autre garçon.

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