16. Agression Mortelle.
Avez-vous déjà rencontré les parents de votre petit ami ? Vous êtes-vous déjà posé la question si vous étiez à la hauteur ou si ses géniteurs allaient vous accepter ? Comment se passera la rencontre ? Quelle sera votre réaction ?
Toutes ces questions tournaient sans cesse dans la tête.
La rencontre avec la mère de Drago allait être une épreuve de haute voltige. La dernière fois que je l'ai vu, la guerre faisait rage, le sang de sa famille coulaient à cause du camp dont je faisais partie. Son mari avait été condamné à perpétuer dans une cellule à Askaban à cause de l'Ordre du Phénix. Son fils avait été traité comme un mangemort, un danger social à cause de Harry Potter. L'emblème des Malfoy et des Blacks s'étaient éteint à cause des découvertes horribles que l'on avait fait sur ses familles ancestrales.
Le portail du Manoir n'était pas si terrifiant le jour, il semblait juste dépourvu d'élégance et de couleurs.
Le sentier sur lequel j'avais marché quelque temps auparavant me paraissais aussi long que la muraille de Chine, les arbres avait l'air vivants par la faute du vent qui bougeait lesfeuilles en désordre, la demeure me fit frissonner, immense, elle imposait le respect des habitants et le luxe de ceux-ci.
Bizarrement, je ne souhaitais pas que le sentier se finisse, peut-être par peur ou par stress. Le but était bientôt atteint, et sur le porche, je frappai doucement, comme si je ne voulais pas être entendu.
Un elfe vint m'ouvrir la porte, enleva mon manteau et me dirigea vers la bibliothèque.
Au moment où je passai la porte de la pièce, tout le courage et la détermination des Gryffondors me quitta d'un coup.
Elle se tenait là, assise sur un fauteuil, sa longue robe bleu nuit moulait parfaitement ses formes, ses cheveux descendant le long de son dos apparaissaient comme le symbole de la femme elle-même.
Son visage était impassible, impossible d'apercevoir le moindre sentiment, la moindre émotion, la moindre faiblesse. Seul sa bouche maquillée de rouge à lèvres notait sa coquetterie.
Cette femme était l'astre du respect et de l'élégance, de la douleur et de la joie, de l'ombre et de la lumière, du bien et du mal, de la légèreté et du raffinement.
Dans ses yeux, on lisait les épreuves parcourues, les moments d'échappatoire, les silences de mort, les rares instants de bonheur, la fierté d'une mère, la prestance d'une femme. Le monde entier s'imposait à Narcissa Malfoy.
- Entre Hermione, ne reste pas à la porte, déclara la maîtresse des lieux, me coupant à mes pensées. Installe-toi, Drago ne devrait pas tarder à arriver.
- Bonjour Madame Malfoy, la saluais-je en m'asseyant sur le fauteuil d'en face.
- Je t'en pris, appelle-moi Narcissa. Je suis contente de te revoir, et surtout de pouvoir rencontrer le bonheur de mon fils.
- Moi aussi Mada... Narcissa, bégayais-je, mal à l'aise.
Elle me sourit tendrement, comme une maman à son enfant et me proposa une tasse de thé, que je ne refusai pas pour occuper mes mains, ne sachant que faire.
Nous parlions durant près qu'un quart d'heure, Narcissa avait un don pour pouvoir rassurer une personne malgré son aura froid.
Quand Drago passa les portes de la bibliothèque avec un sourire en coin, je sus qu'il avait fait exprès de nous laisser seules.
- Bonjour mère, lui dit-il en lui faisant un bisou sur le front.
- Mon fils, répondit sa mère. Tu as fait un excellent choix, je suis sûr qu'elle fera une Malfoy grandiose.
Ne pouvant pas m'empêcher après ce revirement de situation, je toussotai dans l'espoir de faire passer le malaise installé.
Moi ? Une Malfoy ? Je n'avais jamais pensé à cela, je vivais au jour le jour avec Drago, sans me préoccupé de l'avenir, ni de mariages, de belles maisons ou d'enfants.
Je prenais au sérieux ma relation avec Drago, mais je ne pouvais pas répondre à cette question, si je dis oui, cela ne pourra que reculer notre relation, je ne serais pas prête et si cela se trouve Drago aussi. Le mariage est un mot qui peut faire peur comme ramener la joie dans un foyer, de mon côté, je pencherai plus pour la frayeur.
Je ne savais pas ce qu'il en pensait, imaginez un seul instant qu'il me demande en mariage, que répondrais-je ? Oui ? Non ? Pourquoi maintenant, cela va trop vite, je crois au coup de foudre, mais cela n'y changeait rien. Peut-être qu'un jour, j'aurai l'honneur de porter le nom de celui que j'aime, mais peut-être pas ? Si nos chemins se séparaient ? M'aimerait-il toujours ? Malgré mon caractère et le danger qui plane au-dessus de moi ?
J'étais paniqué, mes yeux figés sur ma tasse, je savais qu'il fallait que je donne une réponse, si je ne disais rien, Drago le prendrait comme un rejet et je ne le supporterai pas.
- Nous... Hésitais-je. Nous ne sommes pas encore là, ne venons à peine de nous avouer nos sentiments.
- Hermione a raison, continua Drago. On prendra le temps qu'il faudra, finit-il en me faisant un clin d'œil
***
Après la discussion "mariage" Narcissa avait compris qu'elle avait abordé un sujet sensible, alors elle s'était tout naturellement dirigée vers une conversation plus habituelle, pour me connaître. Et je dois avouer que j'ai passé une belle après-midi dans ce manoir autrefois lugubre et sans vie. Narcissa me Donna rendez-vous la semaine prochaine pour recommencer, car comme elle le disait, "cela fait changer d'air", ce que, bien sûr, j'avais accepté avec joie.
Après être partis, je me suis mise en route pour aller au Chemin de Traverse, j'aimais bien revenir où j'ai découvert mes dons de sorcière. Repasser devant la boutique d'Ollivander, me souvenant de l'achat de ma baguette, flâner devant les vitrines, explorer les livres magiques du bout des doigts, choisir les plumes avec lesquelles j'aimais écrire, caresser les différentes espèces d'animaux à la Ménagerie magique ou encore trouver des objets farfelus chez les jumeaux Weasley.
Je rentrai enfin chez moi, les bras remplis de sacs, épuiser, mais contente de ma journée et surtout d'avoir pu faire face à Narcissa sans m'évanouir.
J'allais prendre mes clés pour ouvrir ma porte quand je vis celle-ci entrebâiller. Prise d'une pulsion de survie, je pris directement ma baguette. Si la guerre m'avait bien appris une chose, c'était de toujours rester sur ses gardes, même si cela faisait longtemps, les réflexes ne disparaissent pas comme par magie.
Je poussai lentement la porte et entra, le couloir était sens dessus dessous, du verre s'étalait au sol avec le porte-manteau où tous les manteaux et les capes étaient déchirés, le meuble où je posais mon Bazar n'avait plus de pieds, le bocal à clé était renversé et les armoires où je rangeais mes babioles avaient été ouvertes et saccagées.
Je me frayai un chemin parmi les bouts de bois et de verres, jusqu'à ce que j'entende un bruit au salon, je me plaquai brusquement au mur, ne sachant pas ce qui m'attendait. Était-ce RL ? Ou Millicent qui venait finir son travail ? Mclaggen savait où j'habitais, s'était-il souvenu de notre relation ? Quoi qu'il arrive, je ne pouvais plus faire machine arrière.
Prenant mon courage à demain, je rentrai dans le salon comme une furie, prête à en découdre avec l'ennemi.
Il était là, devant moi, baguette en main, je l'avais surpris en rentrant si brutalement.
J'allais lancer un sortilège, mais il me prit de cours avec un "Expelliarmus". Ma baguette atterrit par terre dans un bruit sourd, me retrouvant seule avec un homme cagoulé dangereux, sans issue de secours.
- Voyons Hermione, me dit-il une voix grave. C'est comme cela que tu accueilles tes invités ?
Il me mit un coup dans le ventre et me gifla, je tombai à terre, mettant ma main sur ma joue, je saignais.
Cette voix, elle m'était familière, mais je ne me rappelais plus...
Un autre coup, encore un... J'avais mal à la tête et au ventre, la douleur envahissait mon corps.
- Alors, on a du mal à se battre, susurra-t-il à mon oreille.
Cette voix basse et rocailleuse...
"Chut, me murmura-t-il vers mon oreille. Tout va bien se passer, je vais juste t'enlever quelque chose."
C'était ce monstre, comment osait-il mettre les pieds chez moi après ce qu'il avait fait !? C'était à cause de lui que mon bébé était mort ! Cet être sans cœur avait enlevé la vie d'un innocent, pourquoi ? La vengeance ? Le plaisir ? Je menais une enquête depuis ma sortie d'hôpital pour le trouver et lui faire payer, l'heure était-elle arrivée ? J'avais attendu ce moment si longtemps. La colère monta en moi comme un ouragan, la rage prit possession de mon corps, la tristesse, la peine et la rancœur. Tout ce mélangé tandis que j'avais un assassin sous les yeux.
Prise d'un élan, je me ruai sur lui. Surpris, il tomba à terre, lâchant sa baguette. Je commençai à le frapper au visage avec des coups de poings encore plus violents qu'en troisième année, la fureur me donnait la force de le battre encore et encore. Le sang s'écoulait de son nez, des bleus commençait déjà à se voir sur ses joues, sa lèvre était fendue, mais peu importe, ce qui m'intéressait le plus c'était de lui faire mal, qu'il ressente mille fois pire que ce qu'il m'avait fait subir.
Abattu et à moitié assommer, je me levai pour prendre ma baguette et évaporer la rage en moi avec des Doloris. Il criait, il hurlait, il suppliait, mais rien n'y faisait, je ne le lâchais pas du regard. Moi aussi, j'avais crié, supplié, il n'avait pas arrêté.
À bout de souffle, revenant à la raison, je stoppai toutes douleurs, puis je le stupéfixiai et le ligotais et lui enleva sa cagoule.
Je n'en revenais pas, celui qui a essayé de me tuer était Zacharias Smith en chair et en os.
- Pourquoi ? Lui demandais-je la baguette à son cou. Réponds !
- Par amour, murmura-t-il en crachant du sang.
- Par amour pour qui ? Dis-le-moi.
- Pour RL... Pour ma lionne... Ma reine.
- Lionne ? C'était une Gryffondor ? Je courru jusqu'au QG et prit mon premier indice. C'est à toi ? Interrogeais-je en lui mettant le collier en face.
- Oui, elle... Elle me l'a donnée...
- Qui est-elle ?
- C'est... C'est... Chuchota-t-il avant de rendre son dernier souffle et de fermés les yeux.
L'adrénaline descendait doucement, épuisée par temps d'émotions, je me calai contre mon canapé, les jambes étendues au sol, aux côtés du corps inerte de Zacharias, sans prévenir, je m'endormis, la baguette et le collier de lion en main.
***
Les lumières blanches de la salle éclairaient mes yeux. Je commençais à m'habituer quand je sentis une masse lourde sur mes jambes.
Les cheveux blonds platines de Drago était en pagaille, je lui caressais le cuir chevelu lorsqu'il ouvrit ses paupières, tournant la tête vers moi.
- Hermione, si tu savais comme je suis désolé... J'aurais dû te raccompagner... S'excusa-t-il en m'effleurant la joue.
- Ce n'est rien Drago, tu n'as pas à t'en vouloir, le rassurais-je. Je dors depuiscombien de temps ?
- Moins d'une journée. Je pense que tu avais juste besoin de te reposer un peu.
- Qui m'a trouvé ?
- Ron, il avait oublié son écharpe préférée. Mais quand il vous a vu, il a directement appelé Harry avant de t'emmener à Saint-Mangouste.
- Harry est au courant alors ?
- Oui et non. Il sait que Zacharias avait tué ton enfant, mais il ne sait rien du reste.
- Et je veux qu'il en reste ainsi, imagine si c'était toi et même Ron qui serait rentré à ma place, je n'aurais pas pu l'accepter et plus...
D'un coup, je sentis les lèvres de Drago sur les miennes.
- Je t'ai dit que cela n'était rien d'accord ? Et si tu continues, alors, je t'embrasserai jusqu'à ce que tu te taises.
Je n'avais pas ouvert la bouche, mais il m'embrassa encore une fois, puis deux... Le baiser s'était transformé en un immense feu qui se propageait dans tout mon corps, je passai mes doigts dans ses mèches blondes, pendant qu'il m'allongeait sur le lit, plaçant une main sur le matelas et l'autre sur ma hanche.
Le baiser s'intensifiait, il ne quitta mes lèvres que pour mon cou ou mes joues. L'excitation avait eu raison de moi, car mes mains commençaient déjà à déboulonner la chemise de Drago tandis qu'il passait sa main sœur mon t-shirt, me faisant frissonner de plaisir.
- Drago, soufflais-je en entre deux baisers. Ce n'est...
- Je m'en fiche... Murmura-t-il avant de reprendre possession de mes lèvres.
Mes mains se baladaient sur son torse musclé, sa langue jouait avec la mienne dans une danse enflammée. Il décrocha l'attache de mon soutien-gorge, puis il dec...
- Salut la compagnie ! S'écria une voix féminine nous faisant sursauter.
- Je t'avais dit de frapper avant d'entrer, répliqua son mari avant de refermer la porte derrière eux, nous laissant nous rhabiller correctement.
Drago me fit un dernier bisou en me disant qu'il n'en avait pas terminé avec moi, ce qui me fit rougir. Puis, il ouvra la porte pour faire entrer Daphnée et Théo.
À suivre...
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