12. Révélations.

Le dîner se passa très bien, Cormac aurait pu être un merveilleux petit ami ou un gentleman s'il n'avait pas un lien avec mon affaire.

Il m'avait tenu la chaise pour que je m'asseye, il me demandait comment s'était passé ma journée, il s'intéressait à ma vie. Vue de l'extérieur, j'avais l'air d'une femme éperdument amoureuse de l'homme en face d'elle. Je riais à ces blagues, le complimentait et je lui avais même fait du pied.

Mon but était simple, l'avoir dans ma poche, lui faire croire que je l'aime pour qu'il se confie à moi.

Nous étions en train de manger le plat principal quand il s'excusa d'une envie pressante. Je regardai les alentours, la décoration était très belle, avec tous ces lustres, le grand bar au fond, la piste de danse au centre de la salle, les tableaux suspendus au mur, qui lui était peint en beige, les convives qui parlaient de tous et de rien, la musique du fond pour les couples qui dansaient un slow... Parcourant la pièce des yeux, je vis une tête blonde assis à une table, Drago. Il était ici ! Dans ce restaurant ! Avec la même fille que la dernière fois. Il ne m'avait pas encore vu et je voulais qu'il en reste ainsi. Je coupais mon visuel quand Mclaggen revint s'asseoir.

La soirée touchait à sa fin et nous étions en train de sortir du restaurant tout en discutant.

- Alors, tu as aimé ? Me demanda-t-il.

- C'était... Pas mal, répondis-je. Je suis très étonné, tu as changé depuis Poudlard.

- Toi aussi, tu as changé Hermione, mais... Dis-moi, ça te dirait de recommencer ? Me questionna-t-il, avançant vers moi.

- Bien sûr, j'ai passé un bon moment, pourquoi pas le renouveler.

- La semaine prochaine, même restaurant, même heure, dit-il en se rapprochant.

- Parfait, murmurais-je alors qu'il scellait nos lèvres dans un baiser, auquel je répondis en enroulant mes mains autour de son cou, jouant le jeu jusqu'au bout.

Soudain, un raclement de gorge se fit entendre et nous nous séparons. Je vis Malfoy, seul, il avait dû abandonner sa copine.

- Malfoy, salua Mclaggen. Je ne suis pas surpris de te retrouver ici, charmant restaurant.

- Oui, répondit-il en me fixant. Bien, au revoir, je dois m'en allé. Avant même que Mclaggen ne dise un mot, il transplana.

Ne s'en souciant guère, Cormac nous fit transplaner, me ramenant chez moi et partit sans oublier de me donner un dernier baiser.

J'ouvris la porte en soufflant un bon coup, la soirée était enfin terminée. Je posai mon sac sur le porte-manteau et m'affalai sur le canapé, fermant les yeux.

Maintenant que Drago l'avait croisé avec Cormac, il devait sûrement penser que j'étais une fille facile qui allait à droite à gauche.

Je n'eus pas le temps de respirer longtemps, car Ron entra dans le salon, me questionnant sur le dîner. L'ayant rassurer à propos du plan, je lui racontai l'altercation avec Drago avant de lui souhaiter bonne nuit, épuisé par cette soirée.

***

En ce jour de premier septembre, je me levai un peu fatiguée, hier soir, j'avais encore eu un rencard avec Cormac. Cela faisait un mois que toutes les semaines, nous nous rejoignons au restaurant.

Je buvais mon café, mes yeux avaient du mal à s'ouvrir et ma tête tombait de temps en temps sous le coup de l'épuisement.

Ron arriva dans la cuisine avec deux lettres à la main, et heureusement pour moi, ce n'était que le faire-part du mariage de Pansy et Blaise.

« Mon premier est une rencontre qui a bouleversé nos vies.

Mon second est une suite de joie, de bonheur et de partage.

Mon troisième est un ciel bleu sans l'ombre d'un nuage et mon tout est un mariage qui liera nos vies jusqu'à la fin des temps.

Pansy Parkinson et Blaise Zabini s'uniront devant vous le samedi 15 septembre à la chapelle de Saint Merlin à 14 h 30. Et pour nous remettre de toutes ces émotions et trinquer à la santé des jeunes mariés. Nous vous retrouverons pour un vin d'honneur au domaine des Parkinson à partir de 16 heures.

Nous espérons que vous accepterez d'être les témoins de la concrétisation de leur amour. »

- Le quinze septembre ! M'exclamais-je complètement réveiller. Ron, il faut que le plan se finisse dès le prochain rendez-vous, je ne veux aller avec Mclaggen au mariage !

- Oui, tu as sans doute raison, me répondit-il. Et puis, je pense que tu as conquis son cœur, et qu'il t'a donné toute sa confiance.

- Au prochain rendez-vous, nous irons prendre ce qu'il nous faut, affirmais-je en refermant le faire-part pour finir de déjeuner.

- Que vas-tu faire aujourd'hui ? Me questionna-t-il en débarrassant la table.

- Daphnée m'a proposé d'aller faire du shopping.

- Seulement vous deux ?

- Oui, Pansy ne pense qu'au mariage, L'un est parti à Poudlard rendre visite à Neville, et Ginny sera chez ta mère pour le repas.

- Pour le repas ? Quel repas ? Interrogea-t-il.

- Enfin Ron ! Molly t'a envoyé une lettre il y a trois jours, pour tous vous réunir autour d'un repas. Ne me dis pas que tu as oublié, rigolais-je en sachant déjà la réponse.

- Mais non, pas du tout, d'ailleurs... Il faut que j'aille me préparer, passe une bonne journée. Me dit-il en allant se doucher.

J'attendais Daphnée au chaudron baveur, à siroter un whisky-pur-feu pour faire passer le temps, car Madame Greengrass était en retard.

- Salut ! Alors ma dépressive ça va ? Me salua la retardataire.

- Coucou oui ça va et toi ? Et non, je ne suis pas dépressive, mais toi, par contre, tu es en retard. Répondis-je.

-Bien, je sais que je suis en retard. Mais j'ai croisé la route d'une amie à on n'a pas su s'arrêter de parler. Raconte-t-elle.

-Je comprends. Pourquoi j'ai l'air, à tes yeux, d'une dépressive ? Lui demandais-je.

-Parce que, la dernière fois que j'ai vu une fille. Toute seule dans un bar avec à la main de l'alcool. C'était Pansy.

-Pansy n'a jamais été en dépression. Répliquais-je.

-Oh que si. Durant notre 6ᵉ année d'études. Elle et Blaise, été, comment dire, LE couple de Serpentard. Mais un jour, Blaise a dû rejoindre Voldemort. Il a en parlé à Pansy, qui refusée catégoriquement qu'il se fasse marquer.

-Mais il ne l'a pas écouté, devinais-je.

-Exact, affirma Daphnée. Il a essayé de le cacher, mais un soir, elle l'a découvert. Une dispute a éclaté et c'était la fin de l'histoire du couple des serpents.

-Comment ont-ils fait pour se retrouver ? Questionnais-je, curieuse.

-Ça a mis du temps, pendant presque un an et demi, ils ne sont pas adressés la parole, ni même jeter des regards. Dray était toujours entre les deux, essayant d'être neutre pour ne pas s'attirait les foudres de Pansy et Blaise.

-Tiens, ça me rappelle Harry. Remarquais-je. Quand Ron et moi, ont se disputés, il essayait de rester au milieu. Rigolais-je.

-Bah avec Drago, c'était pareil. Avec Blaise, on aurait dit que ça ne le touchait pas d'être séparé de Pansy. Mais elle, elle se détruisait à petit feu. Tous les week-ends, elle disparaissait du château pour aller à Pré-au-lard. Je la trouvais tout le temps assise à une table éloignée, avec des verres d'alcool autour d'elle. Mais pendant la grande bataille. Blaise ne pouvait pas s'imaginer mourir sans la voir, ou lui parler une dernière fois. Alors, il la trouvait, et sans dire quoique ce soit. Il l'embrassa, baiser auquel elle répondit. Avec le temps et une discussion, ils se sont remis ensemble et maintenant, ils vont se marier. Finit-elle dans un sourire.

-Waow, je ne m'imaginais pas qu'ils avaient vécu tout ça ! M'exprimais-je.

L'amour entre Blaise et Pansy était encore plus beau que je m'étais imaginé, ils avaient traversé tellement d'obstacles. Passer un an sans parler ni regarder son amour devait être une étape très dure, moi-même, j'ai du mal quand je croise Drago.

Nous discutions encore un peu, puis nous partions faire les boutiques avant qu'il ne soit trop tard.

***

J'étais seule sur le chemin du retour, car Théo lui avait envoyé un Patronus pour lui demander si c'était normal que de la fumée noire sorte du four. Daphnée s'était excusé et avait directement transplaner avant qu'elle n'est plus de cuisine.

Je marchais dans un parc, il faisait froid, le chemin était rempli de feuilles mortes. Le vent me foutait le visage. Mais je m'en fichais royalement parce que c'était ma première fois depuis longtemps que je prenais une pause, que je me retrouvais toute seule. Loin de tous ses problèmes, loin de mes amis ou de ma famille. Pendant une fin d'après midi.

Je profitais du silence du parc et des derniers rayons de soleil tout en me dirigeant vers mon appartement, quand soudain, j'entendis une voix.

- Approchez, approchez ! Qui veut découvrir ?! Savoir ce que lui réserve l'avenir !

Une vieille femme était près d'une tente, elle était accoutrée d'un vêtement rempli de foulard et de pom-pom en tout genre. Ne croyant pas à ce genre de choses, je m'apprêtais à continuer mon chemin sans prêter attention aux exclamations de la dame, quand celle-ci m'attraper le bras.

- Madame, ne voulez-vous pas connaître votre futur ?

- Non merci, je dois rentrer chez moi, répondis-je en essayant de me détacher de son emprise.

- Cela ne prendra cela que quelques minutes, venez.

Prise au piège, je la suivais à l'intérieur de sa tente.

Elle s'installa de l'autre côté d'une table basse et s'essaya sur un gros pouf de couleur mauve, j'en fis de même. La décoration était digne de la salle de classe du professeur Trelawney. Des attrapes rêves étaient suspendues au plafond de la tente, des bougies illuminaient la pièce et une étagère remplie de boules de cristal.

- Donnez-moi votre main, mon enfant, dit-elle calmement en me la prenant.

Je restai silencieuse et calme, elle ferma les yeux en passa son autre main au-dessus de la mienne.

- Je vois... Je vois un amour détruit... Un enfant, un bel enfant... Un mariage aussi... Un mariage brisé... Une enquête... Un danger... Un terrible danger vous menace mon enfant ! Prenez garde ! Oh triste sort !

La vieille dame enleva sa main comme si elle s'était brûlé. Puis, elle me poussa dehors et transplana avec tout son équipement, me laissant seule, les fesses sur l'herbe tout mouillée, à cause de la pluie qui avait commencé à tomber.

De retour à la maison, j'étais toute trempée et encore choquée par les révélations de la médium. Je n'y croyais pas, jusqu'à ce qu'elle confirme toute ma vie, et le danger ? Quel danger ? Mon enquête ?

Trop questions tournèrent dans ma tête quand je partis me coucher, la nuit risquait d'être longue.

Le prochain et dernier rendez-vous avec Mclaggen avait lieu cet après-midi, au programme : une balade dans un parc suivit d'un petit moment shopping et pour finir un dîner aux chandelles.

Je finissais de mettre mes chaussures lorsque Mclaggen frappa à la porte.

- Salut, lui dis-je en ouvrant.

- Hey, comment tu vas princesse ? Me demanda-t-il avant de m'embrasser chastement.

- Nickel, mentais-je.

- Alors c'est parti ! Es-tu prête à passer une merveilleuse journée ?

- Carrément !

Arrivé au dîner, je stresse un peu, c'était ce soir que je devais me débarrasser de lui et par la même occasion réussir le plan. Bon c'est le moment, aller Hermione ! Tu peux le faire !

- Chéri, minaudais-je. Tu as quelque chose dans les cheveux, rajoutais-je en m'approchant de sa tête. Attends, je vais te l'enlever.

Je tirai d'un coup sec sur deux ou trois cheveux, prétextant que cela avait dû mal à partir. Il semblait croire à mon mensonge, car il me remercia tandis que moi, je rangeais les cheveux dans ma poche.

La deuxième phase du plan était beaucoup plus facile, il fallait que je l'attire dans les toilettes et quoi de mieux que de jouer de mon charme. Je lui fis du pied, puis je le regardai, il se leva et m'embrassa.

- Que dirais-tu de continuer dans un endroit privé ? Lui demandais-je.

- Viens.

Il me prit par la main et courut jusqu'aux toilettes. Il me poussa contre un mur et me fit des caresses et des bisous dans le cou. Il commença à aller plus loin, pendant que je priais pour que Ron arrive, et vite !

Mon vœu se réalisa, car j'entendis le sortilège de Stupéfixion et Mclaggen s'écroula à terre alors que mon meilleur ami s'approchait de moi.

- Hermione ça va ?

- Oui, finissons-en, dis-je en sortant ma baguette.

La dernière fois que j'avais jeté un tel sort, j'avais perdu mes parents, je maîtrisais ce sortilège à la perfection, mais le jeter me fit toujours ressentir une certaine frayeur. Alors c'est en fermant les yeux que je fis oublier à Cormac Mclaggen notre relation entière et son coffre de Gringotts.

De retour à la maison, nous soufflons un bon coup.

- On a réussi Hermione ! S'exclama Ron en tapant dans ma main.

- Oui, souriais-je. Mais pour Gringotts, on attendra que le mariage soit passé.

- Parfaitement d'accord, on va enfin savoir ce qu'il se cache dans ce coffre. Tu as déjà préparé le Polynectar ?

- Non, il faudrait que je fasse des voyages pour avoir tous les ingrédients, je vais aller à PAM.

- Quoi ? Mais...

- Je sais ce que tu vas dire, mais Blaise aussi travail là-bas. Donc, je lui demanderai.

- Au fait, tu sais pourquoi Ginny est de mauvaise humeur ?

- Oui, elle se dispute souvent avec Harry, expliquais-je. Elle n'arrive pas à mettre un terme à l'alcool. Harry veut essayer de la protéger, surtout qu'elle est enceinte, mais elle n'en fait qu'à sa tête.

- Du Ginny tout cracher, je vais lui parler, on verra comment elle se comportera, me répondit Ron en se levant pour aller se coucher.

À suivre...

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