❊ Savoir risquer c'est savoir aimer. Et savoir aimer c'est savoir vivre. La mort se reflète dans les yeux désabusés et sans souvenir d'une vieille frustrée qui n'a pas su saisir sa chance de souffrir. ❊

❊ Pdv Lily ❊

Les derniers rayons de soleil réchauffent mon visage à travers la porte vitrée de la chambre. Les vacances touchent à leur fin, le chant des oiseaux migrateurs égaille l'atmosphère estivale de cette fin de journée et les battements de mon coeur suivent leur mélodie tandis que mes pensées s'envolent vers les heures tardive des dernières nuits passées dans ses bras.
Mon corps frissonne au souvenir de ses lèvres et s'humidifie à celui de son regard.

Appuyer à la rambarde de ma terrasse je profite des derniers rayons de soleil. La fin de saison conclu ma résurrection, ma transformation, mon éclosion, mon ascension vers la voix de la guérison. 

Et quand je repense à tous les événements qui ont peuplés ces vacances d'été, j'ai du mal à croire que je suis toujours la même.
Mes habitudes, mon quotidien, mes certitudes, tout s'est envolé d'un revers de main sans même que je puisse l'appréhender. Alors que je me remémore la triste monotonie des dernières années de ma vie, mes lèvres s'étirent dans un sourire mélancolique, à la fois triste et désespérément reconnaissant en vers le destin de m'avoir accordé une seconde chance.

Je sers les poings et la sensation des ongles irritant la paume de mes mains moites redonne un aspect concret à l'instant. 

L'effroyable, mais ravivante, sensation d'avoir plus vécu en quelques semaines qu'en l'espace de tout une vie réside au fond de moi.

Je me demande d'ailleurs si il y a un quota. Un quota de choses mémorables, de choses merveilleuses, de choses effroyables

Suis-je à présent destinée à aérer dans un indolent quotidien dont le seul échappatoire sera la chaleur flamboyante des souvenirs de l'été de mes dix sept ans... ?

Se pourrait-il qu'il m'apparaisse une nouvelle occasion de revivre une situation similaire ? 

Assurément, cela m'achèverait. 

Mais, finalement peut être que tout cela est la définition même de l'expression "vivre sa vie".

Vivre sa vie c'est saisir à bras le corps toute cette haine, cette passion, ma douleur, notre folie et le transformer en temps qui passe.

À l'heure actuelle il m'est encore impossible de réalisé l'intensité de la situation.
Les éléments sont si nombreux qu'ils perturbent le raisonnement logique de mon cerveau.
Et le fantasme de l'obscurité de ses iris termine de me faire perdre la tête.

Mes habits sentent son odeur, ma peau celle de ses baisers. 

Entre mes mains les lignes de son message défilent pour une énième fois sous mes yeux. 

"Oublie pas. Je passe à 19h."

Il est dix huit heure quarante cinq et je guète l'arrivée de mon prince couronné de son éternel aura ténébreuse.
Pour tromper le temps qui passe, mes pensées s'échappent momentanément vers les effluves de mon dernier rêve. 

Celui d'hier soir...

L'accident, toujours le même schéma. 

Le néant, la peur, la douleur. 

Puis une voix. 

Toujours les mêmes mots. 

Mes tourments reprenaient leur cycle habituel. Ce foutu cauchemar qui me hante depuis ce qui me semble être une éternité.

Mais cette nuit, il s'est produit quelque chose. Quelque chose qui m'offre un nouvel espoir.

"Bleu... Ciel... Libellule..."

Sa voix.

Je reconnais sa voix.

Ma solitude, mon angoisse, ma douleur, tous s'estompent à l'instant même où ses mains essuie mes larmes.

Et une nouvelle voix...

"Regarde moi... Reste avec moi... Je suis avec toi...Je ne te laisserai pas."

Et les ténèbres se sont envolés.
Pour la première fois je réussi à percevoir le ciel.
Un vague halo de lumière blanche, la fraîcheur de l'hiver et la chaleur de son regard.
De ses yeux couleur d'onyx, il me fixe.

"Je suis là mon cœur. Je vais rester avec toi. Aies confiance. Tout va bien."

Et juste avant que ses lèvres viennent capturer les miennes, je réussi à prononcé quelque mots.
Des mots qui emplissent mon coeur jusqu'à l'implosion.

"...Je t'aime."

...

Je soupire et referme doucement la porte vitrée avant de m'affaler sur les draps encore défaits de la veille. 

Demain c'est la reprise. La fameuse rentrée scolaire. Ma dernière année de lycée.

Habituellement les rentrées ont toujours été pour moi synonyme de sérénité. J'aime le fait de revoir mes amis, mes professeurs, mon univers. 

Sauf qu'à présent j'ai l'impression que chaque seconde séparée de lui m'étouffe un peu plus. 

Après de longue vacances passées dans la tiédeur de ses bras, la fraicheur de septembre va se faire ressentir.

De plus je garde à l'esprit que cette année est déterminante pour mon orientation. Il ne faudrait pas que mon esprit soit trop préoccuper par autre choses que les cours.  

Je me surprends alors à rêver d'une vie avec lui au fin fond de la Sibérie, dans les tréfonds de la Taïga où personne, hormis un ours énervé, ne pourrait venir perturber notre idylle.

Un moteur rugit à l'extérieur avant de s'éteindre devant mon pavillon. 

Étrange. Ce n'est pas le bruit de sa voiture. Je jette un coup d'oeil par la vitre et découvre la silhouette noire d'Asena, accompagné de celle de sa nouvelle monture. 

Une nouvelle moto ?

Je pourrais faire le plus grand effort du monde, cela ne réussirai pas à tarir le sourire se dessinant au coin de mes lèvres à la perspective de le serrer dans mes bras.

Vaincu par cette envie indicible sommeillant en moi, mes pieds dévalent les escaliers jusqu'au parquet du salon où ces derniers rejoignent les chausson de mon père.

- Il est là papa ! À ce soir ! 

- Lily... Tu reprends les cours demain. T'as pas des choses à préparer ? Tu connais tes horaires de bus ? Ta chambre et rangée ? Tes affaires son prêtes ? Et ton sac ? Tu l'as fait ? T'as vérifié tes fournitures ? 

- Tout est bon. Et puis quand bien même il me manquerai quelque chose, je doute que mon escapade y change quelque chose. On est dimanche les magasins sont fermés ! 

- Hum... 

- T'en fais pas, je gère mes affaires. 

- Hummm... Vingt deux heure trente grand maximum. Et je veux savoir où tu es. Tu m'envoies des textos. Tu m'as passer le numéro de ce garçon ? 

Je saisi à la vas vite un post-it et, le ventre noué par l'excitation, gribouille le numéro d'Asena avant de le poser sur la table du salon. 

- Voilà. Satisfait ? 

- Je vois. Et dire que tu connais toujours pas ton numéro par coeur... T'as moins de mal quand il s'agit du siens choupette ! 

- Mince, me voilà demasquée ! Allez bisous papa ! 

- Bisous ma puce. Oublie pas de m'envoyer des mess...

Je referme aussitôt la porte et presse le pas à travers le jardin. 

Chaque pas me rapproche un peu plus de lui. Un peu plus de moi. 

Alors que j'arrive au niveau de la route, Asena descend de sa nouvelle monture, et dans un geste théâtral, me la présente comme le ferait une bonne vieille présentatrice téléachat. 

- Nouveau model Yamaha, associant style racé, coupe enivrante, look, puissance et agilité. La MT est la moto dont vous rêviez.

- Elle est magnifique !

- Je voulais être raccord avec, plaisante-il avec un clin d'oeil. Alors, prête à tester ma nouvelle acquisition ?

- Tu m'emmène où ?

- Je te kidnappe, m'intime-t'il en passant un bras autour de ma taille. 

- Hein, mais...

- Chut, depuis quand les otages ont le droit d'avoir des informations ?

Je hausse un sourcil tandis qu'il me soulève dans ses bras. 

- T'es irrécupérable...

- J'aurai plutôt utilisé frustré mais irrécupérable me va pas mal non plus. 

- Quel tchatcheur... Ca t'a pas suffit la nuit dernière ? 

- Je ne suis jamais rassasié de toi. Et l'après midi était longue... J'ai terriblement faim.

Il ponctue sa phrase en mordillant le haut de mon épaule tout en me posant à coté de sa moto. 

Ca remarque vient de me rappeler qu'il participait cet après midi à son premier stage sportif vivement conseiller par son suivi psychiatrique. 

- Au fait, comment s'est passé l'entrainement ?

- Plutôt bien. Ils ont pas tous l'air cinglé, ça rassure un peu. Mais...

- Mais ?

Il passe la main dans le brun de ses cheveux avant de souffler bruyamment. 

- La boxe c'est cool. Mais le yoga...

Mon éclat de rire éveille quelque oiseaux qui, terrorisés, s'envolent dans le ciel rouge de ce début septembre.

- Ouais c'est ça moque toi, rétorque-t'il en me tendant un second casque.

- Je veux voir ça ! C'est vital ! 

- Même pas en rêve trésor. C'est pas vital, c'est illégal. 

- Ah ouais ? Qu'est ce que je risque comme terrible sentence monsieur ?

- Tu subiras les coup de mon tapis de gym.

- Oh... qu'elle affreuse punition !

- Allez monte au lieu de jouer à la maligne princesse. 

Il chevauche l'engin et je laisse mon corps aller derrière le siens. 

D'un coup de pied dans le kick, le moteur vrombit et, cramponnée à sa taille, nous nous enfuyons dans la ville.

❊❊

Hello tout le monde !

Je tiens à réellement m'excuser pour cette absence et le manque de publication de mes chapitres...

Il se trouve que l'histoire touche à sa fin et qu'il devient très difficile pour moi de n'oublier aucun détail, aucun élément pouvant être bénéfique à une meilleure compréhension de l'épilogue...

Puis, loin de moi l'envie de vous inonder de mes petits problèmes personnels, mais en ce moment c'est pas simple tous les jours. EUPHEMISME BONJOUR.
Je suis épuisée mentalement et, je dois vous l'avouer, tous mes petits tracas viennent perturber mon rythme  d'écriture.
Mais ça me fait du bien de vous retrouver aujourd'hui.
Terriblement de bien.

Aujourd'hui, suite à mes petites aventures qui mon malheureusement retenues loin de vous durant quelques temps, certaines choses me sont venues à l'esprit.
Je voulais éluder la question, je voulais vous épargner mes malheurs, puis je me suis dit : mais enfaite, il faut que ça serve à quelque chose tout ça ! 
De ce fait je me suis dis qu'il me fallait vous dire deux ou trois choses, qui, tout comme dans l'esprit de l'histoire, pourront vous servir, ou vous rappeler certains souvenirs. 

Veuillez excuser ma potentielle maladresse. Aujourd'hui j'écris plus avec le coeur qu'avec la raison.

BREAKING NEWS : La vie c'est pas une fiction Wattpad !

1 ) Non sérieusement les filles, les bad boys, la drogue, la violence, les combats, c'est sympas à lire. Pas à vivre. Un bad boy reste un "BAD- boy". Et dans certes cas extrêmes, ça peut être très grave.

2) Dans la vie, comme ma citation pleine d'aigreur le note en haut de ce même chapitre, il ne faut pas avoir peur du regret. Parfois il est bénéfique d'arrêter d'appréhender et se laisser vivre un peu. C'est important d'avoir conscience des dangers qui nous entourent, mais ça l'est encore plus de sortir de sa zone de confort, se faire surprendre et se surprendre. Nos meilleurs souvenirs ne sont généralement ceux construits sur la base d'hasard et de mystère, tout simplement car cela renforce le caractère magique de la vie.

3) De plus, je tenais à vous dire que dans la vie tout ne se passe pas toujours comme prévu et que parfois le souvenir de certaines déceptions peut être source beaucoup d'autre choses négatives. De ce fait il est important de savoir prendre du recul avec ses soucis de sorte à ne pas répercuter les mauvaises ondes du passé sur une situation présente, ne pas le laisser construire votre vie future. 

4) Il n'y a pas de mauvaises expériences, que des bonnes leçons. C'est important de retenir le positif de nos échecs, de sorte à les transformer en victoire. 

5) Soyons plus indulgent avec nous même. Personne n'est objectivement parfait. Il est humain de se tromper, mais ce qui l'est encore plus c'est de savoir se pardonner. Si vous avez du mal à prendre du recul sur des événements qui vous touchent, transposez les dans un autres contextes. Imaginez par exemple que c'est arrivé à une amie. Et vous verrez, tout semble plus surmontable.

Car en réalité, TOUT est surmontable. 

Et dans la vie, du début jusqu'au dernier souffle, votre meilleure alliée sera vous même. C'est donc important de faire bon ménage avec son esprit ;) 

FIN DE LA PSYCOTHÉRAPIE(85€ svp)

Sur ce, je vous embrasse fort et vous remercie de votre présence, de tous les commentaires que vous me laisser qui emplissent mon coeur d'amour au quotidien, qui font sourire mon visage désenchanté.

Bref.

Je vous aime.

❤