❊ Chapitre 4 - Carnage
❊ "Alcohol... Because no great story started with a salad." ❊
23h49, Il fait nuit noire. Je contemple le ciel sans lune.
Après avoir littéralement fait fuir Monsieur beau regard et avoir vécu un moment aussi embarrassant qu'incompréhensible, nous avons, Ambre et moi, passé le reste de la soirée à danser sur la piste. L'alcool réchauffait nos corps assoiffés pendant que Stella restait, quant à elle, collée à Jordan.
L'espace d'un instant j'aperçus mon diable au loin.
Il semblait cette fois ci serein, une clope au bec, accompagné de trois filles dont la tenue ne recouvrai pas même un tiers de leur corps.
Il faut l'avouer, Asena est quand même un peu cliché.
Un sourire carnassier était cloué sur ses lèvres délicatement ourlées et étonnamment féminine, dévoilant une dentition horriblement parfaite.
Magnifique démon. Son physique à quelque chose d'androgyne.
Grand, fin et élancé, la grâce est comparable à celle d'un fauve se mouvant habillement à travers le paysage avant de de jeter sur sa proie.
Puis, malgré ces désagréments, la soirée avait finalement pris un meilleur tournant jusqu'à ce que, après quinze minutes de danse intensive et trois shots de tequila supplémentaires, je commence à avoir sérieusement mal à la tête.
Ajoutons à cela l'odeur de cigarettes ainsi qu'autres substances illicites et le cocktail "j'ai un mal de crâne atroce supplément gerbe" est garanti.
De ce fait, voici la raison pour laquelle je me retrouve seule à l'extérieur, occupée à observer le ciel sans étoiles tandis que la fête bat son plein.
Je n'ai jamais vraiment consommé d'alcool et cette sensation nouvelle d'ébriété avancée est, je dois l'avouer, carrément agréable.
Seule dans un coin du jardin je me déhanche lascivement au rythme de la musique. Je sens quelques regards se poser sur mon corps ondulant sous ma légère robe blanche et cela me fais sourire de plus belle. Je me sens comme l'une de ces héroïnes totalement désinhibées, grandes séductrices, redoutables femmes.
J'ai déjà écris une histoire de ce genre. Alors, comme par magie je rentre dans la peau de ma belle amie imaginaire. J'oublis mon passé, mes problèmes, mes peur et lance des regards plus qu'aguicheurs aux personnes qui m'entourent, femmes et hommes confondu car à vrai dire, je suis à un stade où je ne fais plus vraiment la distinction.
En prenant un peu de recul sur la situation, je constate que plus la nuit tombe plus le nombre d'invités est conséquent, et constate également que je ne tiens définitivement pas l'alcool.
Néanmoins je reprends encore un shot de vodka.
Soudain je me surprends à rêver de lui, à son regard, son changement d'attitude... et j'en viens à me demander si c'était réellement à cause de moi, ou si je me fais encore des films en éternelle rêveuse.
Mais, je n'ai finalement embrassé personne, alors tout est bien qui fini bien.
Les enceintes bombardent maintenant la fête avec le nouveau titre de Carnage.
C'est notre musique !
Il faut a-bso-lu-ment que je retrouve mes deux folles préférées. C'est une question de vie ou de mort.
Ah, mais j'allais oublier. Je ne suis même pas capable de marcher droit. Et c'est de pire en pire.
Un pas après l'autre. Regarde où tu poses tes pieds. Me répète ma conscience.
Je continue d'avancer, le regard rivé au sol.
- Un.- .Deux .-.TrTrois. -Quatree - .Cinnq - .Sii...
Pouf ! Me voila dans un tronc d'arbre.
L'incongruité de la situation ainsi que le probable état avancé de mon ébriété déclenchent en moi un insatiable fou rire. Je dispose mes mains de part et d'autre du tronc et profite de cet appuis pour m'aider à retrouver l'équilibre ainsi que par la même occasion le peu de dignité qu'il me reste.
Il est tout de même drôlement doux cet arbre...
- Lily. Qu'est ce que tu fou.
Et il parle en plus !
- What The Fuck ! J'crois qu'elle est complètement dead man ! Réplique une voix lointaine.
Deux mains puissante viennent encadrer mes épaules et m'éloigne un peu plus de mon appui. Mes jambes menacent de me lâcher à tout instant. Je me sens toute cotonneuse.
- C'est elle !? Intime une autre voix, plus proche.
- Ouais. Peter garde mon verre et reste là. Annonce l'arbre magique.
- Tu me prends pour ton clebs ?
- Commence pas. C'est pas le moment.
L'instant d'après je ne touche plus le sol.
Suis-je entrain de voler ? Impossible... L'arbre me porte ? Peu probable...
J'ai tellement peur de tomber que je m'y agrippe de toutes mes forces.
C'est incroyable. Suis-je entrain de rêver !?
- Tu vas pas tomber. Répète-t-il pour la troisième fois.
Je viens de me rendre compte que j'ai gardé les yeux fermé depuis tout à l'heure. Et quand je tente alors de les ouvrir, ce qui me demande un effort surhumain, je me rends compte que ce n'est pas un arbre qui me porte mais bel et bien un humain.
C'est soulageant...
De même, je me rends compte qu'en m'agrippant j'ai littéralement déformé le teeshirt de ce dernier.Mon champs de vision est assez limité et très brumeux. Je ne peux clairement pas identifier mon porteur mais j'arrive néanmoins à saisir quelques détails.
Une soudaine envie de vomir me coupe dans ma réflexion.
Bordel je ne peux tout de même pas lui vomir dessus !
- Je... Je...
Je tourne ma tête inextremiste du côté opposé à son torse et ma gorge déverse à même le sol la casi totalité de la tequilla ingurgitée préalablement dans la soirée.
Wow. On a vu plus glamour pour une entré en matière.
- Bordel. Fais gaffe. Pas sur moi.
Après avoir monté une bonne douzaine de marche, la musique ne devient plus qu'un lointain écho. La maison doit être immense.
Je vais mieux depuis que je suis dans ses bras.
Ma tête me lance toujours néanmoins le calme qui règne dans cette partie de la maison me fait un bien fou.
Je suis vraiment soulagée d'être tombée sur cette personne.
Le vacarme de la fête s'est éteint derrière nous, nous laissant seul lui, moi et le silence.
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