❊ Chapitre 4 bis - Euphorie


Il me pose par terre.


C'est froid...

Certainement du carrelage.

Je tente de ré-ouvrir les yeux mais la lumière m'éblouit excessivement.


   - Approche toi de la cuvette si tu te sens mal, ça évitera d'en foutre partout.

Punaise, je reconnais sa voix. Il a fallut que je tombe sur lui... Vive le karma.

   - Je suis vraiment, vraiment, désolée Asena, je ne voulais p...

   - N'en parlons plus. C'est rien.

Le silence s'installe entre nous, rendant cette situation encore plus embarrassante qu'elle ne l'était déjà. 

   - Guide moi s'il te plaît... je suis incapable d'ouvrir les yeux...

Après avoir passer dix minutes au dessus des toilettes je me rends à l'évidence: l'alcool est à bannir, sérieusement.

Je pensais qu'il était réparti me laissant seule face a mon misérable état de bourrée professionnelle,  mais sa voix résonne soudain dans mon dos.

   - Tu peux ouvrir les yeux maintenant ? me demande "mon ange gardien fortuit".

   -...Impossible... Il y a trop, beaucoup trop, de lumière. J'ai la tête qui va exploser.

Je l'entends qui ouvre un robinet.

   - Tiens. dit-il en plaçant un gant froid sur mon front. Garde ça un moment.

Le diable s'est transformé en enfant de coeur.

Depuis quand les "bad boys" s'occupent des minettes bourrées ?

Même si à mon sens, un ange gardien ne viole pas ses protégés, enfin Joséphine ne l'a jamais fait en tout cas..., je trouve cette attitude trop belle pour être honnête. 

De nouveau j'entends l'eau couler. 

Toujours appuyée contre les toilettes, Je ris toute seule de la situation.
C'est déplorable et gênant mais étrangement tout aussi drôle.
Au moins l'alcool à le don de faire disparaitre ma gène et ma timidité habituelle faisant jaillir de moi une euphorie nouvelle.

Ainsi que mes cauchemars, mes démons, mes mensonges...

Néanmoins une certaine angoisse refait rapidement surface et chasse mon hystérie passagère.
Je décide donc de lui parler pour chasser mes idées noires.

   - Hum... Tu fais quoi ?

   - Disons que je me rince histoire de me débarrasser de cette odeur divine, tu sais, celle de ton putain de vomi.

Son ton joueur et narquois a disparu laissant place à "Mr.je suis antipatique et en plus de ça légèrement psychopathe sur les bords". 

Le pauvre, il doit déjà en avoir marre de jouer à la nounou...
Mais attends, pourquoi je le plains moi ? On s'en fou carrément !?
Je ne lui ai rien demandé.
Il n'est pas obligé d'être avec moi.
D'ailleurs je n'y comprend rien disons que mon esprit est encore bien trop embrumé pour que je puisse me poser des questions.

Une fois la douche de Monsieur terminée, Asena m'interpelle.

   - Toujours vivante ?

   - Très drôle... Je suis morte de rire.

Je crois entendre un son se rapprochant de celui d'un rire.
Asena est doté de cette capacité ? Rire est biologiquement possible pour lui ? 
Cet individu est doté d'un sens de l'humour ? 
Mais qui l'eu cru ?

Mon sarcasme me fait sourire.
Je suis horrible avec lui.
Je l'ai précédemment dépeint comme l'on dépeindrait un monstre alors qu'il s'occupe de moi.
Maintenant j'ai envie de pleuré.

Ah... l'alcool...

   - Tu peux marcher ?

Sa voix s'est adoucie.

J'acquiesce, même si c'est un mensonge. J'en ai marre de passer pour un sac à patate.

Malheureusement pour moi, il se rend compte de mon mensonge car je ne peux faire autrement que m'appuyer sur lui.
Son épaule est presque inatteignable. Je me sens soudain terriblement honteuse face à cet inconnu dont je ne connait uniquement le nom, et ce depuis deux heures.

 Asena ouvre une porte devant moi. L'air de la pièce est frais et la luminosité est très faible. J'ose retirer le gant humide de mes yeux pour observer la pièce. Je m'avance vers le lit que j'aperçois entre mes cils et m'assoit. Une grande baie vitrée, donne sur un petit balcon... 

On ne peut être que chez lui. Il est l'ami de Jordan qui organise ce genre d'événement.

   - Tu peux rester là cette nuit.

   - Merci beaucoup... lui répondis-je en me tournant vers l'embrasure de la porte.

Mes yeux s'ouvrent instantanément. 

IL EST TORSE NU ! Je répète, il est torse nu !

Son corps est sculpté à la perfection.
Un V ce dessine à la lisière de son jean.
Mes yeux semble sortirent de leurs orbites.
Et pour parfaire le tout, il a fallut qu'il le remarque.
Un sourire sournois vient s'insinuer sur son beau visage. Quant au mien, celui ci a déjà atteint une teinte proche du cramoisi.

Je toussote un peu, histoire de me redonner une contenance, et brise le silence devenu plus que gênant :

   - Hum... C'est ta chambre ?

   - Oui. Alors essaie de ne pas vomir.

Le mur en face de moi est recouvert de poster de moto ainsi que d'un nombre incalculable de photos... Le bureau est un vrai capharnaüm. Des casques de moto, des papiers, des livres (des livres ?), et évidemment une chaise remplie de vêtement... À croire que les armoires n'existent que pour être vides !

   - Oh, tu es passionné par la moto ? Tu fais des courses ? C'est cool...

   - Ouais, non oublie ça. Dors maintenant. 

Il claque la porte.

Wow, ça c'était du claquage de porte !

Je me retrouve seule dans cette pièce sombre. 
Il est bien connu que la chambre de quelqu'un est en quelque sorte une représentation de son univers. Alors si je veux connaitre un peu mieux mon cher personnage, je ferai mieux de jeter un coup d'oeil à ce qui s'y trouve. 

Je me penche du lit et remarque en quen dessous de celuik ci se trouve une multitude de bouteilles vides ainsi quun vieux un cadre.

Ce dernier est totalement détruit. Le verre est brisé, le papier noirci par les flammes.

Je reussis tout de même a distinguer trois jeunes enfants. Au loin dernière eux se tient un monument type de la ville de Moscou.
Il me semble que c'est la Cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux.
Mon attention se focalise tout d'abord celui de gauche. C'est une petite fille de tout au plus six ans, dobt les boucles blondes forment un halo au dessus de sa bouille de poupée. Son sourire est communicatif. Ses joues rosies par le froid de Moscou la rend craquante.
Puis, à sa droite, je reconnaîs sans aucun doute Asena.
Son regard est tellement plus innocent, plus doux, un peu le même qu'il a eu tout à l'heure face à moi dans le salon, pendant une demi seconde.
Son air me paraît si angélique que j'en ai mal au cœur.

Qu'a t-il bien pu se passer pour que les choses changent à ce point ?

À sa droite se tient l'autre petit garçon... Ils se ressemblent peu.
Mais bien que l'un soit brun et l'autre roux je devine qu'un lien de fraternité les lient... pouis ca fait tilt.
Ce garçon roux est Peter, l'ami du frère d'Ambre. Il est l'organisateur de la soirée et de ce fait le cadet d'Asena de deux ou trois ans. 

Je repose le cadre à l'endroit où je lai trouvé et,tandis que tout devient un peu plus clair, le sommeil m'emporte.

Salut les amis ! Merci pour tout vos gentils commentaires ! Pleins de bisous ♡

Damyron

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