❊ Chapitre 23 - Rendez-vous


❊ Pdv Lily ❊


-15h01-

Face à l'immensité du portail noir mon cœur se serre. Mes pas se font hésitants et, arrivé sur le perron, mon rythme cardiaque s'affole.

Le volume de la musique qui émane de la maison me laisse penser que ses parents sont absent.

Je ferme les yeux un instant et repasse les raisons de ma venue ici.

Ses mots résonnes inlassablement dans ma tête.

**FlashBack**

Alors que les larmes de culpabilité inondaient mes joues depuis bien des heures en me remémorant le passé, mon téléphone posé à l'extrémité de ma petite table de nuit se mit à sonner.

Étrange, qui pouvais bien m'appeler à cette heure là ?

La lune était déjà ronde dans la nuit noire.

Numéro inconnu.

Je séchais mes larmes et, forçant un sourire, décrochais.

   - Allô ?
   - Salut. Désolé, j'te réveille ?

Mon cœur rata un battement. La surprise me coupa la respiration et l'excitation déforma les traits de mon visage encore meurtri par les sillons de mes larmes salées. La dernière perle vint s'évanouir sur les drap de mon lit.

   - Oh non, non je ne dormais pas, je n'arrivais pas à trouver le sommeil.

Le silence s'établi sur la ligne.

   -...Comment as-tu eu mon numéro, le questionnai-je d'une petite voix.

   - Je l'ai demander à Jordan .

   - Ah, oui... ? Et... que voulais tu me dire ?

Long silence

   - Asena ?

   - Passe demain vers 15h.

   - Où ça ?

   - Chez moi.

   - Euh.. Oui bien sur pas de soucis ! Mais, tu es sur que tout vas bien ?

Je remarquais que sa voix était étrangement différente de d'habitude. Plus molle, plus grave.

   - Asena, tu te sens bien ?

   - Bien sur, pourquoi ça n'irai pas ?!

Il a bu. C'est certain.

   - Non, non rien ... Il est tard tu sais.. Essais de t'endormir. Je passerai demain promis.

Un hoquet plaintif gémis dans le combiné.
Ok. Il ne va pas bien du tout.

   - Que ce passe t'il ? Je peux t'aider ? 

Son petit rire sarcastique hérissa le duvet blond de mes bras et finit d'assassiner mon cœur tourmenté.

   - C'est toi qui risque d'avoir des problèmes, Ma Belle.

Sa voix transpirait l'alcool. Je reconnaissais bien cette intonation. Des souvenirs resurgirent brusquement, mais d'un battement de cils, je me ressaisi.

Pourquoi aurais-je des problèmes ?

   - Pardon ? Demandais-je d'une voix fluette.

Sa respiration saccadée résonnait dans mes oreilles comme un SOS, un appel à l'aide.

Je prenais réellement peur.

Puis, silence radio.
Plus de respiration, plus de ricanement diabolique.

Alors que je vérifiais qu'il n'avait pas raccroché, sa voix, néanmoins plus douce et plus calme, me fit sursauter.

   - Désolé. Je suis désolé d'avoir anéanti ta vie. »

Le temps que ses mots me montent au cerveau, il avait raccroché.
Nous laissant seules, l'incompréhension et moi.

**Fin Flashback **

-15h10-

Toujours sur le perron, je me demande finalement ce que je fais ici.
Asena m'a demandé de venir mais il était très clairement ivre.

Que dois je faire ?

Depuis son appel, son numéro est enregistré dans mon téléphone mais je n'ose pas lui envoyer de message.

Était - il a une soirée ?

Ses paroles étaient t-elles simplement les effets des effluves d'alcool ?

Désolé d'avoir anéanti ma vie... Ce n'est tout de même pas un crime de m'avoir embrassé ?
J'ai l'air d'être si innocente et naïve ?

S'il savait.

De mon poing je cogne trois fois contre l'ébène de la majestueuse porte d'entrée.
Il me doit des explications.
Il peut pas m'appeler au beau milieu de la nuit, me dire de telles choses et s'en tirer comme ça ! Je suis pas une gamine !

Asena, tu vas comprendre que je suis pas une girouette à qui on dit oui puis enfaite non.

La porte s'ouvre sur Peter.
Décidément je ne l'attendait pas à tomber sur cet... individu lubrique.

Un sourire pervers s'étire sur ses lèvres au fur et à mesure que ses yeux détails mon corps.

   - Bah alors beauté tu fou quoi ?

Par l'entrebâillement de la porte je discerne un petit groupe d'individu plus intimidant les uns que les autres. Tous sont vêtis du même blouson.

BXG.

Décidément, c'est une secte !

   - Désolé. Je ne voulais pas vous déranger.

Toujours sur le même ton salace Peter se rapproche de moi, et en passant son bras autour de mes épaules pour m'inviter à entrer, me murmure :

   - Poupée tu dérange personne ici.

Sa poigne est plus dur.

   - Asena est là ? M'exprimé-je par dessus le boucan ambiant créé par la musique et les rires de ces drôles de personnages avachis sur le divan.

   - Hum.. Peut être que oui, peut être que non...Désolé bébé.

D'un geste il m'invite à m'asseoir à leurs côtés.

Mais reste debout. Un mauvais pressentiment se forme en moi.

Asena n'est pas là. Alors je n'ai rien à faire là.
Plus vite je lui parlerai, plus vite j'aurai mes explications.

   - Bière ?  Me propose Peter avant de mettre une bouteille dans ma main.

   - Euh...Merci, mais je ne vais pas rester.

Le liquide à travers le verre glace mes doigts, tout comme me glacent les regards des garçons dans le salon.

   - Ah, je vois... Mais tu vas quand même pas partir tout de suite. On aller commencer un petit jeu...

Je dégluti péniblement. Il joue à quoi là ?

Les doigts gelés de Peter explorent ma nuque dénudée.
Cette proximité me dérange au plus haut point.
L'air me manque. Je suis terriblement gênée.

   - Ma pauvre, tu venais te faire sauter mais il est pas là... Y'a que nous tu vois...

Soudain "cheveux rouge" se lève du canapé.

   - Non mais vous êtes sourds ? Je veux savoir où est Asena !

Le ton monte d'un cran. Et Peter se rapproche dangereusement de moi.
Cette maison me paraît maintenant  complètement différente.
Trop grande, trop sombre, trop isolée.

Dans un élan d'adrénaline je cour jusqu'à la porte, mais Peter retiens ma main.
Les garçons explosèrent d'un rire incontrôlable.
Ils se moquent de moi.
Ils rient de ma réaction.

Espèces d'ordures.

   - Bordel Lily t'es vraiment drôle quand tu t'y mets. Des fois je comprends mon frère, t'es vraiment...

Tout à coup la porte contre mon dos s'ouvre brusquement et je me cogne violement la tête .

Aïe !

Je suis sonnée et prends appuie sur une chaise en me tenant fermement la tête.

Qu'elle misère ! Ça fait un mal de chien.

Le sifflement strident qui fait rage dans ma tête me rend sourde. Je suis coupée du monde momentanément.

Deux mains viennent se poser sur moi. Mon rythme cardiaque s'affole.

Mais un étrange parfum frôle mes narines.
Un mélange de cendre, de vodka et...
D'agrumes...

Asena !

Il me prend dans ses bras et m'emporte avec lui.
Le chemin me paraît durer une éternité.

Alors qu'il monte une par une les marches, le paysage tangue autour de moi.

Il ouvre une porte sur sa droite et me dépose délicatement sur son lit.

Tout cela me rappelle la première fois où je l'ai rencontré.

Le brave garçons qui sauve la pauvre écervelée.

Pathétique.

J'ai la tête qui tourne affreusement.

Et comme s'il savait lire en moi, sa main passe délicatement sur ma chevelure et quelques instants plus tard un gant humide et froid se pose sur mon front.

Puis je sens le souffle chaud du chauffage souffler sur mon corps.

La fenêtre se ferme, faisant taire les courants d'air particulièrement frais en cette journée estivale.

J'entends Asena quitter la chambre, crier quelque chose d'incompréhensible a son frère, et la refermer violement, tournant la clé à double tour.

Un moment ce passe dans le plus grand des silence, puis un poids fait pencher le matelas.

Il s'est allongé à côté de moi.

Rassurée, je laisse mes paupières s'ouvrirent. Sa main vient chercher la mienne.

Il se tourne vers moi, le visage pale et inexpressif. Mais ses yeux, eux, me hurlent sa détresse. Sa tristesse. Sa fureur. Son désir.  


Ses cheveux se sont merveilleusement éparpillés autour de sa tête, créant un halo noirâtre sur le drap blanc.
Quelques unes de ses boucles folles caressent mon visage.

Son visage...

Des cernes verdâtre entachent la perfection de sa blancheur.
Ses lèvres sont blanches, brûlées par l'alcool et la cendre.
Ses yeux en amande sont injectés de sang, les paupières lourdes rendant son regard plus intense et obscur.
Ses pupilles sont minuscules, perdues dans le flot de pensées connectant son regard au mien.

Un cadavre. On dirait un cadavre.
Mais au-delà de ça, il est terriblement attirant.

Le désir brûle en moi et consume tout le reste, les questions et les incertitudes.
La peur et la douleur.
Le bien et le mal.
Le chaud et le froid.
Le passé et le futur.

Finalement ma colère et l'inquiétude dû à son appel nocturne disparaissent. Après tout il ne c'est rien passé de grave et il est allongé à mes côtés.

Son état est si minable que mon coeur se serre.

Sans plus attendre j'attrape sa main, froide, et la place son mon coeur, chaud.

   - Je savais pas qu'à t'es heures perdues tu était figurant dans The Walking Dead...

Ses lèvres s'étirent et s'entrouvrent laissant s'échapper un petit rire triste.

Il m'électrise.

Plus rien ne compte. J'oublie ma colère et mes absurdes craintes.

Le passé, le présent, le futur s'enfuient.
Je me redresse doucement et, décidée à prendre les choses en main, je laisse mon instinct dicté mes actes.

Mes jambes prennent place de chaque côtés de son corps, et à califourchon sur lui, mes lèvres viennent rencontrer la peau blafarde de son cou.
Je les laisse dessiner, caresser et titiller la peau de mon prisonnier temporel jusqu'à ce que celle ci se recouvre de chair de poule.
Une main vient chercher mon menton et oblige mon regard à croiser le sien.
L'homme qui me fait face n'est plus la bête à moitié morte et inoffensive de tout à l'heure. Non, c'est à présent un être diaboliquement fou.

Fou de moi.

J'ai réveillé en lui une envie bestiale.
Une envie mêlée à la souffrance et à la haine.

Il m'embrasse avec violence et mes mains agrippent ses cheveux, nos dents s'entrechoquent et nos souffles ne font plus qu'un.

J'ai réveillé un monstre. 

Mon monstre.

Ses mains bloquent vivement les miennes les forçant à se soustraire de son torse.
Et, alors qu'il se redresse de sorte à nous assoire sur le lit, ses mains soulèvent le bas de mon tee-shirt. Et, de ses doigts glacés, il parcours chaque centimètres carré de ma peau brûlante de désir jusqu'à l'attache de mon soutien gorge qui ne tarde pas à se défaire sous la pression de ses doigts experts.

Prisonnière de cette transe orchestrant maladroitement ma respiration, je laisse mon esprit s'évaporer.

Mes doigts parcourent son corps et retirent également son tee-shirt noir. Cette opération nécessite de séparer nos lèvres momentanément, et le râle qu'il émet lorsque cela se produit me prouve textuellement toute l'emprise que j'exerce sur lui.

C'est une joie presque sadique qui s'empare de moi.
J'ai une emprise sur lui telle que je me sens puissante, et incontrôlable.

Alors qu'il tente brutalement de reprendre mes lèvres je recule et le défi du regard.
Le sien est noir, un noir aussi profond que celui de ces cheveux et ô combien plus ténébreux que les abysses de L'enfer.
Alors que je mordille mes lèvres, faisant monté sa frustration à un point de non retour, ma bouche s'attaque à son cou. Je parsème quelques marques rougeâtre, véritable torture.
Sa peau blanchâtre réagi instantanément à mes morsures.
D'une main je l'allonge sur le matelas.
À présent dans cette position, je le domine et l'admire.
Un sourire s'étire sur mes lèvres lorsque je sens son boxer sur le point d'exploser.
Alors je mets mon plan à exécution.
Ma langue caresse subtilement son corps jusqu'à la lisière de son boxer, créant une ligne humide le long de son corps salé par la sueur et l'excitation.
Mes seins pointent au contact de sa peau recouverte de frissons.
Au fur et à mesure de ma descente sa respiration se raréfie.

Arrivé à destination, mes mains s'emparent de lui et entreprennent des aller retour de plus en plus intenses à travers le tissus noir de son boxeur.
Ses doigt dans mes cheveux m'amène à lui appuient un peut plus ma bouche contre ses lèvres. Cela me fait presque mal tant Asena les empoignent avec fermeté.
Mais j'aime le sentir maître de moi.
Comme si j'avais peur de...Moi.
Une de ses mains lâche ma chevelure et vient trouver la peau nu de mes seins. Son contact me submerge de plaisir. Il des cent ensuite sa main vers mon short. Ultime barrière.

Je décide finalement de passer à la vitesse supérieur et s'en lui laisser le temps de poursuivre la découverte de mon corps, je tire sur les bord de son vêtement noir qui est sur le point d'être détruit pas sa force intérieur, véritable pression sur ma santé mentale.
Mais au moment si attendu, au moment où j'allais enfin satisfaire mes envies, insoutenable gourmandise, je l'entends.

   - Attends.

J'arrête alors tout mouvement et le fixe, interdite.
C'est à ce moment que je remarque que son visage est meurtri de larmes.
L'une d'elle perle au bout de son nez, et finalement s'écrase sur ma main.

Que se passe t'il ?

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COUCOU ! Et oui c'est les vacances (Enfin pour moi, grosse pensée à la zone B, Courage ❤ !)

Et oui j'ai tenté une petite scène lemon... ne vous en faite pas (Et ne me tuez pas de m'en être arrêté là mdrr) et c'est pas la dernière 😜

Désolée de cette si longue absence ! Je vais reprendre un rythme "normal" pendant les vacances soit minimum un chapitre par semaine... ❤

N'hésitez pas à m'envoyer vos avis sur "Libellule" en commentaire ! ❤❤

Bientôt l'arrivé d'un nouveau personnage... et l'intrigue va bientôt se... concrétiser 😂 nous approchons de " The revelation " 😊 je n'en dis pas plus... Je vous laisse toute la surprise de découvrir comment cet événement va se dérouler 😏❤

Encore merci, vous êtes de plus en plus nombreuses à lire mon histoire ! Presque 4 K 😍❤❤

Bisousss bande de folles 😜❤

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