Chapitre 22
C’était le grand jour, celui où l’un des leurs allait s’unir à l’être aimé. Le soleil, à peine éveillé, effleurait le ciel d’une lueur timide, lorsque les jumelles aux cheveux roses quittèrent l’immeuble aux briques couleur de rose pour se diriger vers la petite maison de leur amie journaliste. L’atmosphère était différente, chargée d’une anticipation palpables. Erina, le cœur battant, savait que ce mariage serait un moment gravé à jamais dans leur mémoire. Elle brûlait d’impatience, ses pensées s’emballaient à l’idée des festivités à venir.
Sur le chemin, les jumelles restèrent silencieuses, trop excitées pour prononcer un mot. Le trajet se fit donc dans le calme, deux silhouettes graciles marchant dans la rue, les visages caressés par le vent glacé de l’aube.
Arrivées chez Sasha, Erina sonna à la porte. Quelques secondes plus tard, une jeune femme à la chevelure de jais leur ouvrit, un sourire radieux illuminant son visage. Elle se poussa sur le côté avant de s’exclamer :
— Bonjour, les jumelles ! Entrez vite ! Les garçons viennent nous chercher dans une heure.
— Salut, Sasha ! répondit la voix harmonieuse des jumelles, en pénétrant dans la maison de leur amie.
Les trois jeunes femmes se dirigèrent vers le salon, où Jasinda et Astoria les attendaient. Les jumelles saluèrent leurs amies puis prirent place sur l’un des trois canapés en soie, soigneusement disposés dans la pièce.
Pour l’occasion, les cinq amies avaient choisi des tenues qui s’accordaient parfaitement à celles des garçons. Des robes sirènes couleur ivoire, parées de reflets dorés, qui épousaient délicatement leurs formes. Leurs cheveux étaient tressés en épis de blé, formant une délicate couronne.
En attendant l’arrivée du reste du groupe, elles discutèrent, mangèrent, riant ensemble, savourant ce moment d’amitié avant de plonger dans ce qui allait être l’un des événements les plus marquants de leurs vies. Erina, la gorge nouée, se battait contre ses émotions. La rose était émue de voir sa sœur se retrouver entourée de ses amies, de rire aux éclats en compagnie de cette bande inséparable, tout en échangeant des pronostics sur le mariage du roux avec elles.
La sonnerie cristalline de la porte retentit, comme un prélude à ce qui allait suivre. Les garçons, sans doute. Les cinq amies, les cœurs battants, prirent leurs affaires et se dirigèrent vers l’entrée. Lorsqu’elle s’ouvrit, elles se retrouvèrent face à trois jeunes hommes vêtus de smokings ivoire, leurs cheveux soigneusement plaqués en arrière. Derrière eux, une limousine blanche aux jantes dorées brillait sous les premiers rayons du jour. Erina, incrédule, se pinça discrètement. Ce n’était pas un rêve, tout ceci était bien réel.
Le bleu, d’un geste nonchalant, passa une main dans ses cheveux avant de prendre la parole :
— Salut, les filles !
— Salut ! répondirent-elles en cœur.
— Prêtes pour le mariage de notre meilleur ami ? leur demanda Zéphyr, tandis qu’elles quittaient la maison de Sasha.
— Oh que oui !
— Allons-y alors ! lança Delmar avec enthousiasme.
Le groupe monta dans la limousine, suivis du chauffeur. Quelques instants plus tard, le moteur rugit et le véhicule s’élança, emportant la troupe joyeuse en direction de la mairie d'East Land.
Le trajet se déroulait dans une atmosphère de gaieté et de convivialité. Les amis échangeaient leurs souvenirs les plus précieux passés aux côtés du jeune marié. Le souvenir qui marquait le plus Erina était ce soir d'été où le roux avait organisé une fête pour célébrer leur réussite aux examens de fin de secondaire. Ce soir-là, le groupe s’était réuni chez Sasha, dont les parents étaient partis en vacances. Ce fut un moment simple et sincère, durant lequel chacun se confia sur ses craintes et ses attentes concernant la rentrée au tertiaire. Erina se souvenait de cette soirée avec une tendresse infinie, où les rires avaient éclairé leurs visages et les paroles sincères avaient créé des liens indestructibles. C’était là, dans cette simplicité, que résidait la beauté de l’amitié.
La limousine s’arrêta devant la mairie, où une partie des invités était déjà présente. À travers les fenêtres teintées, Erina distingua les parents et les sœurs du roux, ainsi que quelques membres de sa famille, tous là, rayonnants d’une impatience palpable.
Les jeunes adultes remercièrent le chauffeur aux cheveux argentés et descendirent du véhicule, se hâtant de rejoindre leur ami et sa fiancée, qui, dans quelques instants, deviendrait son épouse.
Le soleil, haut dans le ciel, baignait la scène d’une lumière éclatante. Les oiseaux virevoltaient dans l’azur, tandis que les cumulus flottaient paresseusement, offrant un contraste charmant. Une brise douce effleurait la peau de chacun, rendant l’atmosphère encore plus agréable. Le temps était parfait pour un mariage, et la nature elle-même semblait célébrer l’union qui allait se nouer.
Erina était profondément émue. Jayfron était le premier parmi eux à dire oui à son âme sœur. Dans quelques mois, ce serait le tour de Sasha, puis de Delmar et Zéphyr, qui se marieraient après la jeune femme aux cheveux aussi noirs que la nuit. Jasinda et Astoria, elles aussi, se donneraient la main devant Dieu d’ici un an. La rose, son cœur serré par l’émotion, se demandait si Blaze, son compagnon récent, ferait un jour une telle demande. Elle savait que leur relation était encore fragile, qu'elle pouvait évoluer dans un sens comme dans l'autre. Dans quelques mois, où en seraient-ils ? Seraient-ils encore ensemble, ou bien leurs chemins se sépareraient-ils, comme tant d’autres avant eux ?
Soudain, sa sœur jumelle, d’un geste discret, lui pinça le bras, la ramenant à la réalité. Erina tourna un regard interrogateur vers elle, et celle-ci lui chuchota d’un ton complice : « Regarde devant toi, et arrête d’être aussi tête en l’air ! » La rose, obéissante, tourna enfin son regard vers son meilleur ami. Il était là, plus éblouissant que jamais, prêt à faire le grand saut. Jayfron portait un smoking blanc cassé, rehaussé de derbies dorées, un choix élégant qui magnifiait sa silhouette. Ses cheveux roux, habituellement lisses, avaient été bouclés pour l’occasion, et son visage rayonnait d’un bonheur pur, éclatant de joie. La jeune femme, incapable de prononcer un mot tant l’émotion l’étouffait, s’élança dans ses bras, le serrant fort contre elle, comme pour imprimer à jamais ce moment parfait dans son cœur.
Le jeune homme sentait les larmes de son amie couler sur ses joues, et il se forçait à ne pas céder à l'émotion. Ce jour était celui de son mariage, un jour qu'il avait cru impossible. Plus tard, il laisserait ses propres larmes s'écouler, mais pour l'instant, il observait sa future femme. Elle portait une robe somptueuse, ivoire et bouffante, parée de délicates décorations dorées. Son chignon élégant soulignait la beauté de sa chevelure blonde, et son sourire éclatant le frappait comme un rayon de lumière. Il en restait sans voix. Jamais il n'aurait cru en ce jour, et pourtant, c'était là son destin. Son mariage avec Onis, en plus de sa carrière d'acteur florissante, constituait le plus beau des cadeaux.
La rouquine, d'un geste tendre, relâcha son amie de son étreinte, plongea son regard dans le sien et, d'une voix calme, s'adressa à elle.
— Prima, je ne veux pas que tu pleures maintenant. Ce n'est que le début, il nous reste tant à vivre pendant ce mariage. Je sais que c'est un moment particulier et qu'on en gardera tous un souvenir impérissable, mais je veux qu'on profite. Nous pleurerons plus tard, pour l'instant, amusons-nous.
— Et puis, il nous reste encore tant de mariages à vivre. ajouta le bleu, un sourire chaleureux sur les lèvres, jetant un regard tendre à sa belle.
— Oui, c'est vrai. Je suis fière de toi, Jay, répondit-elle.
— Nous sommes fières de toi, et nous t'aimons plus que tout, corrigea Sunshine.
— Moi aussi, je vous aime.
— Bon, assez de mots ! Entrez dans la mairie ! Ils n'attendent plus que nous ! s'écria Jasinda.
Le groupe, accompagné de la future mariée, s'avança dans la mairie. La rousse avait raison : tout le monde attendait leur arrivée. Les invités, à l'exception du futur marié, prirent place au second rang, près de la famille de leur meilleur ami.
Xander Denver, l'ancien député de Séos, maire de la ville, attendait devant l'autel. Le jeune homme contemplait sa bien-aimée qui s'approchait, soutenue par son père. Lorsqu'elle se tint à ses côtés, face au maire, son père s'éloigna doucement pour regagner son siège.
Le maire, légèrement gêné, se racla la gorge pour attirer l'attention de tous les présents. Erina, détournant le regard de son amoureux, le porta sur lui. Elle sentit les larmes monter, mais une sensation de calme la traversa lorsque la main chaude et rugueuse de son bien-aimé se glissa dans la sienne. Quelques mois plus tôt, elle n'aurait jamais imaginé tomber amoureuse de l'un de ses amis d'enfance. Pourtant, il était devenu la meilleure chose qui lui soit arrivée. Elle rêvait secrètement qu'un jour, elle vivrait la même histoire que Onis et Jayfron.
Le maire, après un dernier raclement de gorge, prit enfin la parole.
— Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, commença le maire d'une voix solennelle. Nous sommes réunis en ce vingt-quatre juillet pour unir, par les liens sacrés du mariage, Monsieur Jayfron Da Costa, ici présent, et Mademoiselle Onis Olympia, elle aussi présente en ce jour. Mais avant de procéder à l'échange des vœux, il m'incombe de lire les articles 212 à 215 du Livre des obligations civiles.
Il marqua une pause, avant de commencer sa lecture.
Article 212 : « Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance. »
Article 213 : « Les époux assurent ensemble la direction morale et matérielle de la famille. Ils pourvoient à l'éducation des enfants et préparent leur avenir. »
Article 214 : « Si les conventions matrimoniales ne règlent pas la contribution des époux aux charges du mariage, ils y contribuent à proportion de leurs facultés respectives.
Si l'un des époux ne remplit pas ses obligations, il peut y être contraint par l'autre dans les formes prévues au code de procédure civile. »
Article 215 : « Si les conventions matrimoniales ne règlent pas la contribution des époux aux charges du mariage, ils y contribuent à proportion de leurs facultés respectives. Si l'un des époux ne remplit pas ses obligations, il peut y être contraint par l'autre dans les formes prévues au code de procédure civile. »
Le maire se tourna alors vers les futurs époux, un léger sourire sur les lèvres.
— Chers futurs époux, me faites-vous l'honneur de choisir un contrat de mariage ?
Jayfron et Onis échangèrent un regard complice, un regard qui en disait long sur leur amour et leur complicité. Puis, d'un mouvement coordonné, ils hochèrent la tête, une certitude tranquille dans leurs yeux.
Le maire balaya d'un regard attentif l'assemblée présente avant de reprendre la parole.
— Chers invités, je vous prie de bien vouloir vous lever pour entendre l'échange solennel des consentements des futurs mariés.
Comme un seul homme, les invités se levèrent presque simultanément. Le silence se fit, lourd et respectueux, tandis que tous les regards se tournèrent vers le couple, les yeux brillants d'émotion et d'attente. Le cœur d'Onis battait à l'unisson avec celui de Jayfron, leur amour suspendu dans l'air, prêt à se sceller pour l'éternité.
Le roux posa son regard sur son amoureuse avant de prononcer le moindre mot.
La rose et le reste du groupe retenaient leurs larmes, touchés par l'intensité du moment. C’était sans doute l’un des instants les plus émouvants qu’ils avaient vécus depuis la fondation du groupe.
— Moi, Jayfron, je te prends toi, Onis, comme épouse tel que tu es, dit-il d’une voix profonde et pleine de promesses. Je promets de t’aimer, de te respecter, et de t’encourager à travers les triomphes et les embûches de notre vie à deux. Je m’engage, avec Amour et loyauté, à partager avec toi le reste de ma vie.
— Moi, Onis, je te prends toi, Jayfron, comme époux tel que tu es, répondit-elle, les yeux brillants d’émotion. Je promets de t’aimer, de te respecter, et de t’encourager à travers les triomphes et les embûches de notre vie à deux. Je m’engage, avec Amour et loyauté, à partager avec toi le reste de ma vie.
Les larmes finirent par couler, mais elles étaient silencieuses, dissimulées sous des sourires attendris. Leur meilleur ami venait de franchir un cap dans sa vie, et c’était désormais à eux de suivre son exemple.
La voix rauque du maire les ramena à la réalité de l'instant.
— Par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée.
Le roux ne se fit pas prier. Dans un élan de joie et de tendresse, il prit sa femme dans ses bras et l’embrassa avec une passion pleine de promesses, scellant ainsi ce nouveau chapitre de leur vie commune.
Après ce baiser, le maire invita les mariés et leurs témoins à signer le registre des mariages. Le groupe se dirigea vers le roux, le félicitant par un énorme câlin collectif. Ils adressèrent à la mariée quelques paroles de politesse, simples mais empreintes de bienveillance.
Lorsque la rose apposa sa signature sur le registre, un frisson particulier traversa son être. Elle ne souhaitait pas céder à la jalousie, mais le mariage de son ami la fit rêver. Si un jour, le bleu venait à la demander en mariage, elle n’hésiterait pas une seconde, répondant oui sans le moindre doute dans le cœur.
Le groupe quitta la salle des mariages, suivi par les invités et les jeunes époux. Jayfron, tout sourire, était l’homme le plus heureux du monde. Il venait d’épouser la femme de sa vie et ne pouvait s’empêcher de ressentir une fierté immense, tant pour lui-même que pour sa famille et ses amis.
Une fois dehors, le bleu eut une idée brillante.
— Si les mariés en sont d’accord, nous irons au Wedding Park à pied et en chanson.
Les jeunes époux hochèrent la tête, leurs sourires éclatant d’enthousiasme. Toute idée était bienvenue pour faire de ce jour un souvenir inoubliable.
— Allons-y ! s’écria Blaze, le cœur débordant d’entrain.
Il prit la main de sa bien-aimée et se plaça devant le cortège, ses amis le suivant, impatients de vivre ce moment unique. Se retournant vers les invités, il annonça la première chanson du répertoire.
Le Wedding Park se trouvait à une vingtaine de minutes de la mairie, assez de temps pour chanter plusieurs morceaux en chemin.
— Nous commencerons par « Perfect » d’Ed Sheeran, puis nous enchaînerons sur « Palace » de Sam Smith, le reste, on verra sur le moment.
Ainsi, le groupe, les mariés et les invités se mirent en route vers le Wedding Park, emportés par la musique et la joie collective.
Le Wedding Park, un lieu dédié aux célébrations des unions des habitants d’East Land, attendait d’accueillir les amoureux. Un photographe, prêt à capturer l’essence de l’événement, se tenait là pour immortaliser chaque instant. Après les clichés, ils se dirigeraient vers la « Wedding Room », où la fête continuerait dans la magie de l’union du roux et de sa bien-aimée.
Erina se sentait comme portée par un nuage. Elle posa ses iris sur chacun de ses amis, constatant avec une joie évidente qu’ils étaient plus heureux que jamais. Ils chantaient à tue-tête, leurs visages lumineux, baignés dans un bonheur pur. La main de la rose serrée dans celle de son amoureux, elle détourna à nouveau son regard vers l’avant et reprit son chant. Elle savait, au fond de son cœur, que ce mariage ferait partie de ces souvenirs qu’elle partagerait avec ses enfants un jour, quand elle serait elle-même mère.
Le cortège arriva enfin, et la rose, les yeux pétillants, aperçut au loin le majestueux "Wedding Park". Ce lieu avait toujours été l'un de ses préférés. Son portail doré, ses arbres sculptés en formes de cœurs et d'alliances, la "Wedding Room" si somptueuse, l'une des salles des fêtes les plus éclatantes de Séos, sans oublier le lac de l'union éternelle, où les mariés buvaient l'eau afin de sceller leur union pour l'éternité.
Le photographe, un homme d'environ quarante ans, à la chevelure brune éparse et aux iris oranges, s'avança. Après avoir salué les mariés, leurs familles, le groupe et les invités, il se racla la gorge, cherchant à capter l'attention de tous.
Une fois tous les regards braqués sur lui, il passa une main dans ses cheveux éparse et s'adressa aux jeunes époux.
— Combien de photos souhaitez-vous ?
Le roux échangea un regard avec sa belle avant de répondre, la voix légèrement tremblante d'émotion.
— Une avec nos proches et une autre avec tous les invités.
— Et quelques photos où il n'y a que nous deux, ajouta la mariée, d’une douceur lumineuse.
Le photographe hocha la tête, puis, d'une voix assurée, déclara :
— Commençons par celle avec tous les invités, et ensuite, celle avec les proches.
— D'accord, répondirent-ils en chœur, leurs voix résonnant comme un doux écho d'amour.
Les heures s'égrenaient alors que les clichés se multipliaient. Toute la foule semblait se prêter au jeu, et bien que la rose n'appréciait guère être sous l'objectif, elle prenait sur elle. C’était le mariage de son meilleur ami, après tout. Elle se devait de faire un effort.
Lorsque la séance photo prit fin et que le photographe s’éclipsa, les invités, mariés et familles se dirigèrent vers la « Wedding Room » pour achever les festivités : le repas de mariage, les discours, le bal et les échanges de cadeaux.
La salle était un véritable tableau de rêve, décorée dans des tons d'ivoire et de doré, à l'image de leur thème « White & Gold ». Erina se sentit presque éblouie par la beauté de la « Wedding Room ». Les murs étaient d’une teinte ivoire douce, tandis que le sol semblait caresser les pieds de soie. Des ballons dorés flottaient au plafond, formant les mots « Félicitations, Jayfron et Onis ! ». Dans cette pièce envoûtante, les tables étaient soigneusement disposées pour les convives, les mariés et leurs familles. Un espace pour danser, et un autre pour déposer les cadeaux, complétaient le tableau. La jeune femme ne pouvait s’empêcher de s’émerveiller devant le travail prodigieux de la wedding planeuse.
Jayfron et Onis furent submergés de cadeaux : des meubles pour leur futur foyer, des bijoux scintillants, des sorties romantiques à deux, et tant d'autres trésors que la vie de couple semblait exiger. Le plus beau cadeau, selon eux, fut celui du groupe. En effet, un voyage pour deux à Honey Moon, la ville mythique pour ses lunes de miel, leur avait été offert. Erina se rappellerait toujours du sourire radieux du roux lorsque le bleu leur remit les billets d’avion. Elle ressentait une telle joie, heureuse de voir que leur cadeau avait eu l'effet désiré. Elle espérait de tout cœur qu'ils vivraient un moment inoubliable là-bas.
Le repas se déroula dans la joie la plus pure. Les plats, exquis, ravirent les palais des mariés et des invités. Le chef traiteur, grand frère de la mariée, avait fait un travail remarquable. C'était le festin le plus délicieux qu'Erina ait jamais goûté, et elle se dit que ce moment resterait à jamais gravé dans son cœur.
La jeune femme aux iris dorés était emplie de bonheur en voyant sa sœur reprendre sa place au sein du groupe. C'était comme si elle n'avait jamais disparu. Elle avait retrouvé ses habitudes, celles de taquiner, de se moquer avec douceur, de rire aux éclats et de prodiguer des conseils, comme elle l’avait toujours fait.
La rose tourna son regard vers son amant et l'observa quelques instants. Elle le trouvait d’une beauté telle qu’elle aurait pu le contempler pendant une éternité. Si, quelques mois auparavant, on lui avait dit qu’elle tomberait amoureuse de lui, elle aurait éclaté de rire et répliqué : « Moi ? Tomber amoureuse de Blaze ? Et puis, quoi encore ? » Comme quoi, la jeune femme avait été bien prise au dépourvu. Elle nourrissait l’espoir que leur histoire déboucherait sur un mariage et la fondation d’une grande et belle famille.
À cet instant, chaque membre de la famille de Jayfron se levait pour prononcer un discours, évoquant les plus beaux souvenirs partagés en sa compagnie. Le bleu, remarquant le regard de sa dulcinée posé sur lui, se tourna légèrement vers elle. Un sourire se dessina sur ses lèvres, et elle lui répondit par un sourire complice. La rose sentit sa gorge se serrer. Son cœur battait à un rythme effréné, et les papillons dans son ventre se mirent à voler dans tous les sens. Le bleu exerçait sur elle une telle emprise que son regard doux ne faisait qu’amplifier l’effet qu’il avait sur elle.
Ils se retrouvaient dans une bulle, comme si plus rien n’existait à part eux deux. Les autres étaient devenus invisibles, la musique n’était plus qu’un bruit lointain, les bavardages des invités se perdaient dans un vacarme indiscernable, et même les mariés, échangeant leur déclaration d’amour, semblaient être des spectateurs de leur univers à eux. Leurs yeux se croisèrent et ne se séparèrent plus.
Ce fut le bleu qui brisa leur bulle, prenant enfin la parole.
— Chérie ?
— Oui ?
Blaze se racla la gorge et adopta un ton solennel.
— Je vais te faire une promesse.
La jeune femme savait qu’il n'était pas comme Lost, qu’il tenait toujours ses promesses. Le ton solennel qu’il venait d’employer lui annonçait une déclaration importante pour leur avenir.
— Je t’écoute, mon cœur.
— Je te promets qu’un jour, nous aurons un mariage aussi beau que celui de Jay et d’Onis.
— J’ai hâte alors.
— Je t’aime, Erina.
— Je t’aime aussi.
« Le véritable amour, c’est de trouver votre âme sœur dans votre meilleur ami. »
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