Chapitre 2
Toutes les deux, on se regarda perplexes. Pourquoi notre professeure voulait appeler nos parents ? Kaimi me tira le bras et on suivit Mlle Minami. Le couloir qui menait à son bureau était tellement silencieux à d'habitude que l'atmosphère était pesante. Le silence était beaucoup trop pesant, et cela me faisait stresser. Seul le bruit de nos pas résonnait dans ce silence. Enfin, après dix minutes qui me parurent être une éternité, on avait atteint la porte de son bureau. Elle nous ouvrit et on entra dans un lieu totalement différent du reste de l'école. Le bureau sentait la vanille, un parfum apaisant pour moi. On se croyait entrée dans un autre monde. Il y avait plein de choses sur les Yokais et des livres sur l'ancien japon, les langues etc.
-Asseyez-vous les filles, je vais faire du thé et aussi prévenir vos parents.
-Mlle Minami, merci de nous proposer du thé, mais on pensait un goûter une fois chez nous.
-Ah bon. Alors j'aimerai vous demander : Est-ce que vous aimez les Yokais ?
Je la questionnais du regard. Pourquoi cette question maintenant ? Kaimi répondit spontanément :
-Oui j'aime le mystère qui les entourent, surtout les esprits renards.
-D'accord et toi Mitsuko ?
Je ne savais pas quoi répondre. Soudain une image floue d'une créature au poil blanc immaculé...
-Mitsuko ? Ça va tu as l'air absente ?
-Ah ! Pardon. Ma réponse est que oui j'aime bien les légendes et croit en leur existence...Heu peut-être parce que je suis japonaise, mais je suis sûr que les Yokais existent, parce que je pense que j'ai déjà rencontré un... mais c'est très flou...
- Tu sais moi aussi quand j'étais petite. On m'a toujours dit que les Kitsunes sont des démons... Qu'il ne faille pas les approchés, seulement le Kitsune que j'ai rencontré m'avait sauvé la vie. Mon grand-père a été le seul à me croire et à me comprendre. En même temps c'est normal il vivait dans les montagnes et était le gardien du temple familial. C'est rare que des japonais de votre âge et qui en plus s'intéressent à notre histoire et au folklore.
Cette histoire est tellement extraordinaire, que je voulais revoir un Yokais Kitsune, moi aussi et cette fois ça ne sera pas flou. Kaimi aussi avait l'air d'avoir le même rêve que moi. Soudain ou entendu la sonnerie de l'école. Mlle Minami se leva et alla téléphoner nos parents.
-Je trouve l'histoire incroyable ! Je comprends mieux pourquoi on a le droit à un bout de légende chaque fois qu'on fait l'histoire et le folklore japonaise.
-Vous aimez la littérature ? Vos parents on était prévenus vous pouvez rentrer. Oh fait, Kaimi, ta maman t'attends à l'entrée de l'école.
- Eh bien pour répondre à votre question, oui j'aime ça même ça n'a pas l'air. Et puis encore merci pour le temps que vous nous avez accordé, répondit-on en cœur.
- Quelle synchronisation ! Ah Mitsuko attends j'ai quelque chose pour toi. Tu veux bien encore attendre ? C'est quelque part dans mes affaires.
-Ah bon pas de problème.
-Si tu veux maman peux nous déposer chez toi, puis elle ira chercher mes affaires.
-Ok, mais demande lui. Au pire je rentre seule ou alors on passe chez toi d'abord pour pendre tes affaires puis on va chez moi.
-T'inquiète.
Elle prit ses affaires et partit rejoindre sa mère qui l'attendait. Je me retournai vers ma professeure et lui demandai :
-Quelle est la chose que vous voulez me donner ?
-Eh bien, entre.
Je rentrai de nouveau dans cette pièce apaisante qui sentais la vanille. Je ne savais pas pourquoi ce parfum me rappelait quelqu'un mais qui ?
Mlle Minami était en train de fouiller parmi ces affaires parmi plein de cartons. Curieuse, je regardais les photos de montagnes et de lac. Il y avait aussi une photo de Mlle Minami petite avec son grand-père devant un temple qui devait être celui de sa famille, mais il y avait surtout beaucoup de vieux parchemins qui ornaient la pièce. Soudain, Mlle Minami poussa un cri d'exclamation et dit :
- Trouvé !
Surprise je sursautai et dis :
-Qu'avez-vous trouvé ?
-Viens par ici je vais te montrer.
Je m'approchai de son bureau et découvris une petite boîte ornée de Kitsune. Le couvercle était rouge et doré. Dessus, il y avait un anneau avec une sphère. J'étais étonnée. Que pouvait contenir cette boîte ? Comme si elle venait de lire dans mes pensées, Mlle Minami dit :
-Cette boîte permet de voir les Yokais à travers la sphère invisible à l'œil nu. Elle contient des perles colorées qui permettent les utilisateurs d'appeler ceux-ci. Elles protégeaient aussi les maisons qui les possédaient.
-Oui mais, les Kitsunes sont visibles à l'œil nu, alors pourquoi cette boîte ?
-Les Kitsune sont visibles que s'ils prennent la forme d'un renard, renard mi- humain ou lorsqu'ils ont une forme une humaine. Les autres Yokais peuvent être des objets abandonnés, des êtres vivant mort de vieillesse ou à cause d'un accident. Ces derniers ne sont visibles que par des sphères comme celle-ci. D'ailleurs, les Kitsunes* sont des esprits eux aussi.
Étonnée c'était le seul mot qui me vient. Mlle Minami en connait tellement que j'ai l'impression que mes connaissances et celles de Kaimi ne sont rien à côté de ce qu'elle connait.
-Eh bien tu en fais une tête. Il faut que tu y ailles. Il commence à se faire tard. Demain la directrice convoque pas mal de parents et les tiens et ceux de Kaimi en font partie. Alors s'ils ont le temps demande leur de passer me voir.
-Oui, et merci.
Elle me tend la boîte, j'hésite pendant une fraction de seconde, puis la prend Je récupère aussi le reste de mes affaires, et part. Lorsque je sors dans la cour, j'entends la voix de Kaimi :
-Mitsuko dépêche, on est là !
Elle me fait signe de loin. Je les rejoins en courant et dis essoufflée :
-Désoler pour l'attente.
-Ce n'est rien. Votre professeur de japonais m'a prévenue et m'a aussi dit que Kaimi-chan voulais dormir chez toi ce soir. Ta mère est au courant.
-C'est génial n'est-ce pas ? On n'aura pas besoin de faire un détour, on peut directement aller chez toi.
-En avant mauvaise troupe.
On rigole. Je suis contente d'avoir Mlle Minami comme professeur. Je monte dans la voiture de Kaimi. J'ai hâte d'être à la maison. Pour faire plein de jeux et les devoirs bien sûr. Même si c'est la chose la plus barbante à faire. Je vais aussi lui parler de la boîte...Je m'endors. Je rêvais.
Je marchais dans la forêt a la recherche des lucanes. Le soleil tapait fort. Plus je cherchais plus je m'enfonçais dans la forêt. Au bout de plusieurs heure je me redis compte que j'étais perdu. Le soleil commençait à se coucher. J'avais peur. Subitement je trébuchai sur une énorme racine et glissai sur une pente, me cognant sur toutes les branches. Arrivé en bas, j'avais...
-Mitsuko ?! Mitsuko réveille-toi ! On est arrivé.
-Hum...qu'est-ce qu'il y a....Zut ! Est-ce que j'ai dormi durant tout le trajet ?
-Oui, mais t'inquiète pas. Tu n'as rien dit de bizarre. Tu grommelais juste un peu. Comme d'hab.' quoi !
-Quoi ?! Ce n'est même pas vraie je ne grommelle pas dans mon sommeil !
-Mais si ! Maman et moi t'avons entendu !
En disant ça elle se met à rire. Je fais semblant de bouder en la suivant jusqu'à la maison. Elle me dit :
-Eh fait pas la tête !
-Tu n'as qu'à pas te payer de ma tête !
- Aller c'est bon !
On finit par rire toutes les deux. C'était une grande maison ancienne que l'on peut trouver à l'époque médiévale au Japon. Elle est proche de la forêt, mais loin de la ville. Ma mère dit que cette maison appartenait à notre famille depuis des décennie. Je la trouve belle et j'aime le mystère qui l'entoure comme avec les Yokais. Nous passons la porte d'entrée, restée ouverte, puis entrons. Sur le pas de la porte, nos deux mères discutaient. Quand elles nous viennent, elles arrêtent leur discussion. Ma mère prit le sac contenant les affaires de Kaimi et dit :
-Bonsoir les filles ! Kaimi fait comme chez toi, je vais préparer le thé.
-Bonsoir, Madame merci de m'accueillir chez vous.
Sur ces mots, elle se courbe légèrement pour la saluer.
-Kaimi tu n'as pas besoin d'être aussi polie, je te le dis souvent. Mets-toi à l'aise.
-Maman a raison enlevons nos chaussures et allons dans le salon.
On enlev nos chaussures, prit des pantoufles et on va au salon. On s'assoit toutes les deux sur le canapé. Kaimi me regarde dès ses grands yeux bruns. Elle avait l'air triste...Non je chassai cette mauvaise pensée. Si elle était triste elle me l'aurait dit. Je le lui demande quand même :
-Kaimi, ça ne va pas ?
-Ah non, ça va...enfin presque passons. Dis-moi plutôt ce que Mlle Minami t'a dit et donné.
-Je veux bien te le dire si tu me dis d'abord ce qui ne va pas !
Elle me regarde. Son regard pouvait tout dire. Son regard me fixe de haut en bas comme si elle ne me reconnait pas. Pourtant elle sait que je peux facilement deviner ce qu'elle ressent tellement je la connais bien. Elle me répondit après une longue réflexion :
- D'accord, je vais...
-Kaimi-chan j'y vais. Demain tu iras à l'école avec Mitsuko. Passez une bonne soirée.
Kaimi se levé pour dire au revoir poliment comme elle me le dit toujours. Je me levé aussi et me dirige vers un meuble posé au fond du salon. C'est l'autel de mon père décédé d'un problème du cœur quand j'avais 6 ans. Je n'avais pas beaucoup de souvenirs avec lui. Je fixe les photos de famille autour de la photo de mon père. Il était tellement cruel d'avoir laissé maman, mais toute la tendresse que j'avais eu de lui m'enpê...Soudain une voix me fit sursauter.
-Mitsuko, tu vas bien ?
-Tu m'as fait peur maman, oui ça va.
-Pardon. Est-ce que tu veux monter dans ta chambre avec Kaimi pour qu'elle s'installe, je vous apporterai le thé.
Je soupire. Ma mère avait été beaucoup affliger à l'époque et pourtant elle a continué à vivre.
-Oui, dis-je enfin, Kaimi, je monte.
-Oui, j'arrive.
Voilà fin du chapitre 2. Qu'en pensez-vous ? J'espère que la suite vous plaira. Bisous à tous. ^-^
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