Chapitre 3 - Rentrée chaud bouillant !
"- Gala, réveille-toi bon sang ! Tu vas finir par nous mettre en retard."
La voix de ma meilleure amie me sortit de mon profond et agréable sommeil. Je me levai avec un grognement semblable à celui d'un ours et regardai l'écran de mon téléphone : 6h30 !
"- Pardon ? M'écrirai-je. Mémoria ? Tu es au courant que les cours ne commencent qu'à 8h30 ?
-Oui, me répondit elle, c'est justement pour ça que je te réveille à cette heure ci."
Elle avait l'air de trouver ça parfaitement normal et je compris pourquoi en me remémorant le stress de la veille. Je la regardai de haut en bas et remarquai qu'elle s'était déjà habillée. Cette fille était un monstre !
"- Memo, à quelle heure tu t'es levée au juste ?
- 6h pourquoi ? M'affirma-t-elle avec le plus grand des naturels."
Je confirmai. Cette fille était un monstre.
Je finis par me lever, non sans difficulté, et m'assis à la table de notre unique pièce où un petit-déjeuner m'attendait. Mémoria, elle, semblait avoir déjà mangé car il n'y avait qu'une seule assiette de disposée sur la table.
Après m'être habillée et maquillée comme il se doit, je sortis de notre minuscule demeure où mon amie m'attendait, impatiente. Lorsqu'elle m'aperçut, ses yeux sortirent de leurs orbites à la manière d'un dessin animé pour enfants. Je cru même, durant un instant, qu'elle avait vu un fantôme.
- Gala ? Tu as fait quoi à ton visage ?
Je sentis alors mes joues devenir aussi rouge que mes lèvres et lui répondit, affolée.
- J'ai juste mis un peu de maquillage ! Tu trouve que ça fait trop ? Tu penses qu'il faut que je l'enlève ?
-Non ! Surtout pas ! On dirait une top modèle ! Tu... Tu ressemble à ta mère...
Elle avait prononcé ces mots avec hésitation... Comme lorsqu'on touche un objet fracturé. Mais à ce moment, l'objet ne s'était pas cassé, il était devenu plus fort et la main qui l'effleurait lui rendait simplement sa brillance naturel. C'est cet effet que me procurèrent les mots prudemment donné de Memoria. Mes joues devinrent plus rouges qu'elles ne l'étaient déjà et un sentiment de chaleur m'envahit. Ma mère était belle, je le savais car la seule chose que j'avais réussi à sauver de l'incendie était une photo du mariage de mes parents. Parfois, je la regardais, trônant sur ma table de nuit.
Un silence pesant s'était abattu entre Memoria et moi. Je ne savais que dire et répondis en balbutiant.
- Merci... Toi aussi tu es très jolie...
Ma réponse sonnait faux, je le savais très bien. Mémoria était vêtue d'un jean et d'un chemisier blanc, trop large pour sa maigre poitrine. Mais de toute façon, je n'avais rien d'autre à répondre.
Elle rit face à ma remarque qui n'était, elle le savait, que par pure politesse.
En entrant dans l'enceinte du lycée, nous vîmes une bonne centaine de regards masculins se tourner vers nous. Je pensai alors que c'était à cause de ma cicatrice à la joue et de mes cheveux roux qui me donnait l'aspect d'une viking mais je me trompais royalement. En réalité, le centre de toute cette attention était ma poitrine. En regardant les filles autour de moi, je remarquai que j'étais la seule dans ce collège peu fréquenté à avoir eu un tel développement du haut de mon corps avant mes 17 ans. L'étonnement était général car aucun ne se souvenait nous avoir déjà vues. En effet, nous venions à peine d'emménager dans la région et n'étions donc pas allées dans le collège de Gardenhall. Personne ne semblait nous connaître, même pas Memoria que je soupçonnais pourtant de fréquenter des garçons du village depuis notre arrivée.
Tous ces regards mirent mon amie très rapidement mal à l'aise bien qu'il ne soit pas braqués essentiellement sur elle. Un garçon de notre âge nous adressa enfin la parole. Il était blond aux yeux vert, plutôt joli de visage. Je m'avançai vers lui.
- Salut ! Nouvelles ?
- Euh ouais, répondis-je, mal à l'aise. Je m'appelle Galadrielle, mais vu que c'est un prénom pourri, appelle moi Gala !
- Ok Gala ! Ça roule. Moi c'est Mathias ! Et ta pote, la jolie blonde ? Elle s'appelle comment ?"
Je me surpris à sourire légèrement aux mots de "jolie blonde".
- Memoria mais tu peux l'appeler Memo, répondis-je.
La sonnerie retentit et nous fûmes obligés de nous séparer. Je retournai vers mon amie qui s'était assise au fond de la cour dans le but de ne pas être déranger.
- Pourquoi tu n'es pas venue avec moi ? Il a l'air super sympa ce mec ! Il s'appelle Mathias.
Elle me regarda et répondit, mal à l'aise.
- Oh non je préfère rester discrète... Tu sais très bien que le social et moi ça fait deux...
- Oui, je sais, mais je suis là et ça va bien se passer. Si tu ne sais pas quoi dire ou quoi faire, tu te tournes vers moi et tu me donnes un mot de code, du style... Orange pressée ! Voilà si ça t'angoisse trop tu me dis "Orage pressée"
Elle me regarda et sourit en raison de ma remarque. Je n'étais sûrement pas la meilleure pour aider les gens !
Les cours de la matinée passèrent. Nos professeurs ne semblaient pas complètement effrayant, ou trop exigeants et nous fûmes à l'aise dans la plupart des matières. Jusqu'au cours d'anglais... Lorsque nous entrâmes dans la classe, je crus faire une crise cardiaque en découvrant le visage du vieil homme qui devait, d'après la directrice "remplacer un temps" d'ici à ce qu'ils trouvent un réel professeur pour cette matière. Ce ne pouvait pas être lui.
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