Chapitre 5
"Asyltis ?!", stupéfaite, abasourdie je tente désespérément de comprendre la situation absurde dans laquelle je me trouve. "Salut Myria", me répond-elle avec un grand sourire, "Mais qu'est-ce que..." je n'ai même pas le temps de terminer ma phrase qu'Asyltis me coupe la parole : " Promis je vais tout t'expliquer mais pour le moment on a plus urgent à faire... si tu vois ce que je veux dire" elle avait interprétée ses paroles en glissant son regard vers le fleuve se trouvant 20m en dessous de nous.
Son sourire s'est complétement effacée, il faut que l'on trouve un plan pour nous sortir de là. Je sens ses mains glisser lentement sur ma cheville.
"- si on meurt et qu'on se retrouve en enfer je te promet que tu va en baver !
-en enfer ? t'es toujours aussi péssimiste toi.
- juste réaliste.
- t'inquiète on va s'en sortir, on s'en sort toujours !
- j'ai bien peur que se soit la fois de trop.
- OK à trois on saute ! j'en ai marre de t'entendre te lamenter !
- QUOI ? Tu ose te plaindre de MON comportement ? C'est la poêle qui se fout du chaudron ! Et puis tu crois que la rivière est assez profonde pour amortir une telle chute ?
- On verra bien ! 1...2...
-Atte...
-...3 !!!
Elle a glissée de mon pied, j'ai glissée de ma branche, et cette chute de 20m nous entraîne tout droit vers la rivière. Pas le temps de se boucher le nez, de fermer les yeux ni de retenir ma respiration la descente ,aussi longue soit-elle, nous entraine à une vitesse déconcertante dans l'eau glaciale du fleuve.
Un sifflement assourdissant retentit dans mes oreilles, je vois flou, j'ai le souffle coupé, je suis complétement déboussolé. Je vois du rouge, beaucoup de rouge. Où suis-je ? Il n'y a pas que du rouge, je distingue aussi du bleu. Du bleu ? Mais... par tous les dieux je suis encore en vie ? Il faut impérativement que je remonte à la surface ! J'ai dû me heurter à un rocher ce qui expliquerait le sang. Il faut que je m'en sorte, je doit imperativement m'en sortir ! Asyltis je vais te tuer si tu ne t'en ai pas déjà chargé toi même !
Je suis perdu. Je nage mais j'ai l'impression que je n'atteindrais jamais l'exterieur. Je manque d'air. Je distingue le ciel mais j'ai l'impression que la surface s'éloigne de plus en plus. J'ai mal au crâne.Mes yeux sont comme recouvert d'un filtre, je vois flou, je vois rouge et je distingue de moins en moins bien le ciel à travers l'eau. Je me sens défaillir. Le sifflement ne s'arrête pas, l'air ne viens pas. Dans un dernier effort je tend mon bras vers la surface.Tout est finit.
Après m'être évanouie dans le fleuve, quelqu'un m'a repêchée. Je suis restée quelques minutes inconsciente quand enfin je suis revenue à moi la première chose que je vis fût mon sauveur, un grand black me fixais, ses deux grands yeux marrons plongeais dans les miens,et quand je me mis à cracher l'eau de mes poumons il partit dans immense éclat de rire.
"- toujours aussi coriaces toutes les deux !
-vas-y continue de te moquer Zef !
-non mais vous êtes vraiment pas douer ah ah !
-pfff ! bon Myria c'est bon ta finit on peut y aller maintenant ?!"
"ZEF !!!"Je me redresse vivement et lui saute au coup. Zef était mon voisin quand il habitait encore au pays de la Terre. Il a déménagé a Luxa avec sa famille il y a plusieurs années, on se connait depuis tout petit lui est moi.
"-ah ah comment tu vas ma belle ?
- et bien j'allais super bien avant que trois gardes débarquent, qu'Asyltis me fasse debouler la pente de la montagne, qu'on se retrouve suspendu au dessus du vide pour enfin me noyer dans le fleuve et me rendre compte que malgré tout ça Asyltis est encore en vie !" Je lui lance un regard noir,elle me répond par un sourire sarcastique, on ne change pas les vieilles habitudes !
"-attendez, comment se fait-il que vous soyez là et pourquoi il y avait trois gardes de Luxa en haut ? Ils te cherchaient Asyltis ? Ils ME cherchaient ?J'exige des explications ! TOUSS TOUSS !
- Nous allons tout t'expliquer Myria, mais d'abord il faut que nous allions à Arl pour retrouver les autres et soigner tes blessures et celles d'Asyltis. Là-bas vous pourrez vous reposer et nous te raconterons toute l'histoire autour d'un repas chaud. Venez il faut que nous partions avant que les gardes n'arrivent. Il est bientôt midi et il y a le marché sur la grande place, nous pourrons facilement nous fondre dans la foule, pressons."
Alors comme ça Arl existe encore. Ça fait tellement longtemps que je ne suis pas revenue à Clarista, que je ne suis pas revenue à la planque.
Midi sonne aux cloches du temple.Zef ne s'est pas trompé il y a foule sur la grande place et dans les rues de la capitale. Nous passons donc inaperçues aux yeux des gardes que je distinguent à chaques coins de rues. Je n'es jamais vu la ville aussi bien gardé, il y a quelque chose de louche. La citée n'a pas changé et pourtant je sens quelque chose de différent. Luxa est la plus grande ville du pays du vent. Encerclé par des remparts et protégé du côté Est par les montagnes,Luxa a toujours était bien protégé, le conseil des sages s'y trouvant ainsi que l'un des plus grand marché d'epice de tout le pays. Cependant je n'es jamais vu autant de gardes à l'interieur de la ville. D'habitude ils se contentes de se poster devant le palais et à l'entrée de la ville. J'ai mal au crâne. Le grabuge que produit le marché n'aide pas. Heureusement nous voilà presque arriver. Au tournant de la rue des Chalions, dans une ruelle étroite, une pancarte suspendu au dessus d'une gigantesque porte annonce "L'étourdi". Nous entrons. Il n'y a pas grand monde dans la taverne, seulement un ivrogne avachi au contoir, de la bave coulant sur sa barbe grise, deux hommes à gauche au fond de la pièce et une femme remuant une louche dans un gros chaudron suspendu au dessus du feu. Les deux hommes on cessait de parler et la femme a arrêter de touiller, même l'ivrogne a relevé une paupière. Les quatres personnages nous fixent d'un air interrogateur. Il est vrai que voir trois jeunes gens rentrer dans une taverne en pleine journée avec en plus deux filles trempés et couvertes de blessures peu paraitre suspect.
Zef s'avance vers le contoir, ses pas résonnent sur le plancher poussiéreux. La femme a délaissée sa marmitte,s'est rapprochée du bar et d'un air enjoué et ravie nous demande d'une voix douce "Qu'est-ce vous voulez ?! J'espère qu'c'est pas pour réclamer d'l'argent à mon mari sinon il va le regretter ce bon à rien ! Oh non ! Me dites po qu'c'est ce p'tit saloupiaud de Kalib qui a encore fait des ennuies avec les gardes ? Il va voir c'qui va voir c'ui l'a j'vais...
-STOP! pas de panique Madame nous sommes seulement venues pour voir Alph'.
-Oh...pff j'ai bien cru que vous étiez des mercenaires ou chais pas quoi avec vot' grande cape et pis les deux d'moizelles bien amochées à vos côtés. Tenez et si vous avez b'soin quoi qu'se soit hésité po. Mais prenez garde par les temps qui courent mieux vaut êt'prudent."
La femme avait tirée de sa poche une clef en fer portant l'écriteau ARL. Zef la remercie puis se tourne vers nous "on y va".
Par les temps qui courent ? Qu'est ce qu'elle voulait dire par là ? La situation a l'air plus grave que ce que je pensais.
Nous traversons la taverne, empruntons des escaliers sombres et étroits descandants vers un souterrain. Nous longeons le tunnel, éclairé par quelques torches que nous allumons à notre passage. Le conduit débouche sur une vielle porte en bois, une inscription annonce "débarras". Oui bon évidemment on a pas fait tout ce chemin pour allez chercher un ballet , patience nous sommes bientôt arrivé. Zef pousse la porte dans un bruit de grincement, nous entrons alors dans une petite pièce sombre, au plafond haut et au sol recouvert d'un parquet en très mauvais état. Le débarras est remplis de tonneaux de vin vide, de ballets, de cruches et pleins d'autres objets propre au débarras d'une taverne. Zef se dirige vers un tonneau, au fond de la pièce, il le fait rouler sur le côter et soulève une trappe dissimuler dans le parquet. Nous empruntons donc à nouveau un escalier étroit.
Le plafond est bas, les marches sont grandes, il fait sombre, j'ai mal au crâne et je manque à plusieurs reprises de dévaler les escaliers la tête la première. Heureusement nous voilà enfin arriver. Une grande porte en bois portant l'écriteau ARL se dresse devant nous. Zef glisse la clef dans la serrure, tourne trois fois puis presse la poignée, ouvre la porte et nous le suivons à l'intérieur.
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