Chapitre 9 : Mission Bleue
Liliane regarda quelques instants ses compagnons tout en soufflant doucement sur ses mains pour les réchauffer. Cela faisait maintenant plusieurs années que le climat du royaume c'était refroidit et la princesse avait du mal à s'y faire. Elle finit par expliquer le plan de la mission :
- Les bandits veulent le cristal de Lua..
- On avait compris, la coupa Hippolyte qui se pris tout de suite un coup sur la tête administré par Louise.
- Ahem, repris la princesse après l'avoir regardé avec insistance, ils vont être obligés de passer par la rue du souvenir pour atteindre leur objectif. Nous allons les attendre ici, au croisement avec la rue Socrate. Ils sont beaucoup alors la discrétion est de mise. (Elle fixa Hippolyte et Anatole, le premier sourit et fit un clin d'oeil au second qui poussa un petit cri de joie).
Meruem atterrit à côté de la princesse :
- Ils arrivent.
- Tous à vos postes, ordonna Liliane puis elle se tourna, banda son arc et regarda la rue en contre-bas.
Une troupe de bandits apparut, composée à vue d'oeil d'une trentaine de soldats. La princesse les observa puis lacha la corde de son arme. Une flèche filla silencieusement grace à un enchantement et elle se planta dans la tête du premier homme. Aucune goutte de sang ne sortit, le cadavre sembla se calciner, consumé par des flammes bleues et disparut.
- Accueille le, Astuce et aide le dans la mort, murmura la princesse.
Tuer n'était pas si difficile pour elle, mais elle avait besoin de parler à la déesse des portes de la mort pour se rassurer. Elle regarda son arme, caressa doucement la pierre de pouvoir qui dégageait une agréable chaleur dans ce froid après midi d'été et banda de nouveau son arc. Cette arme la suivait depuis maintenant six ans et grace à sa pierre de pouvoir, l'arc utilisait l'énergie chaleureuse de la princesse et consumait ses ennemis. Liliane releva la tête. Elle avait peur de savoir ce qui se passait.
- Ils recommencent..., lacha t'elle exaspérer.
Hippolyte avait déployé sa hache à deux têtes et sauté dans la horde de bandit en contre-bas. Il encra ses jambes au sol et fit tourner son arme au dessus de sa tête. Une tornade se forma au sol et grimpa dans le ciel en emmenant violement la moitier des bandits. Les survivants avançaient lentement dans la bourasque cherchant leur ennemie du bout des doigts. Anatole, le petit dernier de la bande, fonça dans la rue pour rejoindre son ami. Il s'arrêta à quelques centimètres de la tornade et son bras se leva lentement. Ses doigts touchèrent délicatement le vent et la tornade se transforma en siphon. Anatole hurla de joie ce qui fit sourire la princesse et lacher à Louise un petit "trop mignon". Liliane repensa à son arrivée dans l'équipe quand elle vait treize ans. Igor venait de partir pour une mission top secrète avec l'équipe Blue Pearl. Il manquait donc une personne dans la garde et Alice leur avait présenté Anatole, un maitre de l'eau extrémement doué pour ses huit ans. Ces débuts avaient été dur, Hippolyte le rejetant et Meruem l'ignorant royalement. Mais il était vite devenu la mascotte de la garde et avait développé une étrange complicité avec Hippolyte. La princesse sortit de ses pensées en entendant un autre hurlement d'Anatole. Il parlait de pêche ce qui fit rire le reste de l'équipe. La violente tornade s'affaiblit peu à peu et finit par s'estomper. Seule une sphère d'eau restait au milieu de la rue avec Hippolyte en son centre. Il lacha des bulles d'air et se mit à gesticuler. Liliane fut la plus rapide. Elle banda son arc une dernière fois et chargea son énergie dans la pierre de pouvoir. La flèche fendit l'air laissant une trainée bleue dans son sillage. Elle effleura la sphère et se planta dans le volet d'en face. L'eau se déversa dans la rue, mouillant au passage Anatole qui sautait de joie, et libéra Hippolyte qui glissa sur le sol. La princesse sauta du toit suivie de Louise et Meruem. Elle s'approcha des deux compaires, Anatole regardant Hippolyte avec des étoiles dans les yeux, et commença à les sermoner. Pendant ce temps, Meruem et Louise continuaient le combat et arrêtaient les derniers malfrats.
~<>~
Savane s'était totalement calmée et avait filé dans la prairie à la recherche du vieux pyrale. Elle avait soigneusement évité son père ainsi que ses subordonnés qui auraient pu l'empêcher d'atteindre son but. Finalement, elle trouva Rafle près d'un point d'eau au côté de sa compagne, Sabre, une jolie pyrale grise qui avait gardé une beauté et une douceur incroyable malgré la vieillesse. L'endroit était apaisant et la jument aurait pu rester là pendant des heures si elle n'avait pas eu cet oppressante envie de vérité. Les deux amants se regardèrent, la complicité emplissant leurs yeux. Puis le vieux chef se leva et fit signe à Savane de le suivre. Elle s'exécuta non sans se retourner pour voir la pyrale grise lui faire un clin d'oeil. Ils marchèrent dans une partie de la prairie que la jument ne connaissait pas. Elle était plus luxuriante, plus rocailleuse, plus mystérieuse. Après avoir contourné plusieurs rochers dressés sur leur pointe, les deux pyrales pénétrèrent dans une grotte étroite et sombre. Rafle alluma alors le bout de son toupet avec une flamme puissante et chaleureuse. La douce lueur léchait les paroits et faisait apparaitre des dessins ou plutôt des fresques ressemblant étrangement à celles du château. Savane regarda autour d'elle intriguée. Elle humait l'air frais et humide que contenait cet endroit. Elle en sentait toute son énergie. L'exitation et l'appréhension se mellaient en elle en une lente valse qui la faisait frémir à chaque pas. L'ancien chef s'arrêta brusquement et la jeune jument lui rentra dedans. Il se retourna et commença à expliquer :
- Tu te souviens donc de tes voyages dans l'autre dimension..., commença-t-il, Non, laisse moi finir et pose tes questions après, ajouta-t-il alors que Savane s'aprétait à parler. Il reprit :
- Nous, les pyrales, ne sommes pas originaires de la plaine de feu. Mais cela fait si longtemps que nous l'avons oublié. Nous venons d'une autre dimension protégé par l'élément feu et par une entité, la flamme éternelle. Un jour, alors que cette entité dépérissait à vu d'oeil, nos ancètres ont dû fuir leur territoire. D'après les légendes que nos ailleux nous ont transmises, ce serait la déesse Lua qui les a accueilli dans son monde et dans la plaine de feu. C'est de la que vient notre admiration et nos croyance pour elle. Toutes ses légendes sont retranscrite sur ces murs, du monde paisible où les pyrales prospéraient jusqu'au jour funeste de leur départ. Viens par ici...
Savane suivit l'ancien chef dans une autre salle, s'enfonçant toujour plus dans les entrailles de la terre.
-Notre peuple a attendu ici pendant des siècles ton apparition jeune pyrale, l'apparition de celle qui posséderait une flamme bleue et rendrait à la flamme éternelle sa puissance.
La jument bai leva sa tête pour contempler l'immence voûte qui se dressait derrière son interlocuteur. Des flammes d'un bleu éclatant se pavanaient sur le mur, escaladant jusqu'au plafond les parois de la grotte. Au centre de cette danse envoûtante, une silouhette se détachait du fond de la grotte. Un pyrale, non, moi !, murmura la jument fascinée par cette gigantesque fresque. La silouhette était un pyrale vu de face avec un rond rouge au niveau du poitrail entouré du même bleu éclatant des flammes destructrices de la voûte. Savane réfléchit puis se décida à demander :
- Savez vous comment je pourais retourner dans l'autre monde ?
- D'après ces fresques, ce sont des portails permettant le voyage. Malheureusement..., ils ont été détruit après la grande canicule.
- Mais pourquoi ?, fit la jument dont la voix laissait transparaitre sa déception et sa frustration.
- Regarde par toi même. (La voix douce de Sabre résonna dans la grotte). Nos grands parents dessinaient encore dans cette grotte, la canicule y est sûrement inscrite.
Savane suvit ses ainés dans la première pièce qui s'étirait en longueur comme les couloirs du château de son amie. Sur le mur à sa droite, des pyrales et des chevaux plus petits de couleurs vertes fuyaient des flammes destructrices. Celles-ci provenaient de cercle. Les portails, murmura la jument.
- Oui, répondit Sabre, je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais ils étaient dangeureux et ont été détruit.
Le couple se regarda et sembla se comprendre dans le silence que seul le ruisseau qui passait en contre haut venait troubler par sa douce mélodie.
- Écoute ton élément... et ton coeur, conseilla enfin Rafle.
- Tu sauras quand le bon moment sera venu.
~<>~
Liliane était assise sur le toit du château. Elle regardait Meruem, Hippolyte et Anatole faire un combat de style pour savoir qui était le plus classe. La princesse et Louise avaient refusé d'y participer car elles trouvaient ce jeu totalement stupide. Elles étaient donc les juges. La princesse les fixait sans trop se concentrer sur l'action. Elle vit à peine la tornade d'Hippolyte, ignora les flots d'Anatole et réagit vaguement au passage de Meruem. Elle était perdu dans ses souvenirs, se disant que chacun de ses amis avaient bien grandit. Hippolyte, malgrés son aversion pour le commandement, faisait maintenant attention aux ordres et était toujours prêt à aider la princesse. Anatole avait mûri, même s'il suivait toujours son idole sans réflèchir, il utilisait néanmoins ses pouvoirs au bon moment et maîtrisait sans problème les soins liés à son élément. Louise n'avait pas changé si ce n'était en mieux, elle avait affirmé son caractère et était devenue plus sage et réfléchie. Meruem, lui, n'a cessé de s'améliorer dans la maîtrise de ses dagues et des différents poisons efficaces contre ses ennemies. Il est également devenu un exellent stratège et élaborait pendant une nuit entière des plans avec la princesse. C'était vrai, elle aussi avait grandit.
- Tu souris princesse, quelque chose te fait rire ?, chuchota Louise.
- Non, je suis juste heureuse d'être avec vous.
Louise tira doucement la princesse qui posa sa tête sur son épaule. Anatole les rejoignit et se coucha sur la princesse. Le soleil commençait à se coucher quand les garçons arrêtèrent finalement leurs cries et regardèrent leurs amis. Ils sourirent, Louise et Anatole étaient endormis dans les bras de Liliane réchauffés par l'énergie chaleureuse que la princesse dégageait. Celle-ci semblait elle aussi sauvée du froid mais Meruem préféra la couvrir de sa cape d'un vert éclatant avant de rejoindre Hippolyte assis devant ses acolytes.
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