Chapitre 6 : Festival

Tout le monde était occupé au château. Les nouveaux gardes de l'élite se préparaient pour accompagner la princesse, les maîtres élémentaires aidaient aux derniers préparatifs et décorations. Les servantes et serviteurs aidaient les souverains à s'habiller pour la cérémonie pendant que d'autres préparaient le carrosse, les pyrales et les phylales pour le défilé. Liliane était dans une petite pièce côté est du château. Celle-ci était recouverte de tissue en tout genre et remplis de robes et de vêtements royaux. Il y avait quatre femmes qui tournaient autour de la princesse, chacune ajoutant leur petite touche sur ses vêtements. La jeune fille resta ainsi plusieurs minutes, le temps que les couturières aient fini leur étrange balais. Elle s'avança jusqu'au miroir et contempla son reflet. Ces femmes avaient du talents, elles avaient respecté les désirs des souverains et de la princesse. Dans le miroir, Liliane détailla sa robe assez légère de l'éternel couleur verte et or. Elle avait des manches courtes qui recouvraient ses épaules. Le tissu descendait ensuite sur son buste en léger décolleté. Puis la robe se resserrait au niveau de sa taille avec une ceinture brodée or ressemblant à une rose entourant sa taille. Finalement, elle tombait jusqu'au sol avec légèreté pour y rejoindre la cape royale. Liliane remarqua sur sa tête une couronne toujours en or serti d'émeraude. Elle observa longuement les roses serpentant sur sa tête et les fleurs accueillants en leur centre des répliques de la pierre de Lua. Elle finit par remercier les couturières et sortit de la pièce. Elle déambula dans les couloirs. Elle stressait. Que ferait elle si la pierre ne la reconnaissait pas ? Elle ne le savait pas. La princesse sentit des bras l'enlacer. C'était son père qui était venu la rassurer. Elle se retourna et ils se regardèrent dans les yeux :

- Tu est resplendissante ma fille. Une vrai princesse.

Liliane sourit. Ses doutes avait disparu.

- Viens, ta mère a quelque chose d'important à te montrer.

La jeune fille suivit son père qui marchait dans les couloirs. Il s'arrêta devant la porte de la chambre royale et frappa trois coup. La voix de la reine résonna derrière la porte :
-Entrez.

Le roi poussa sur la poignée et ils se retrouvèrent dans l'immense pièce. La reine sortit de derrière un rideau. Elle était resplendissante. Elle portait une robe semblable à celle de sa fille mais elle avait sur les épaules un foulard blanc remplaçant la cape. Elle sourit et s'approcha de sa fille :

- Nous avons un cadeau pour toi.

Cédric donna une boite à la reine qu'il était partit chercher dans une de leur armoire. Alice l'ouvrit et la jeune princesse vit un collier. C'était une rose de l'écusson royale mais sans l'émeraude représentant la pierre de Lua. Elle pris le bijou dans ses mains pour mieux le contempler.

- Tu veux que je te le mette ? Demanda son père en tendant la main.

- Oui, répondit la princesse en lui donnant le colier. Merci, il est magnifique.

- Ce n'est pas un simple bijou, lui sourit sa mère. (Elle sortit un collier caché par sa robe) Pendant la cérémonie, un petit bout de la pierre de Lua se logera dans la rose. Comme ça elle te suivra et te protégera partout. (Elle contempla sa propre pierre) Il parait que si tu en as besoin, elle te viendra en aide.

La reine rangea son pendentif dans sa robe et se leva :

- C'est bientôt l'heure, il faut que l'on y aille.

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Liliane sortit dans la cours principale du château accompagné de ses parents et de sa sœur. Il y avait deux carrosses. L'un pour la princesse avec les phylales royaux en attelage et l'autre pour le reste de la famille avec Spirit et Rivière, les pyrales royaux. Louise attendait devant le premier. La princesse l'avait choisie pour l'accompagner dans le véhicule. Elle aida la princesse à monter et fit de même. Elles s'assirent dans le sens de la marche et l'engin démarra. Ils suivirent le trajet défini par le roi et traversèrent la ville en passant devant de nombreux habitants qui acclamaient la prêtresse et les souverains. Mais Liliane n'y prêtait pas attention. Elle regardait fixement son pendentif et ne parlait pas, le regard dans le vide. Louise se pencha vers elle :

- Avez vous le trac ? Demanda la jeune fille à la princesse.

- Tu peux me tutoyer, soupira la princesse sans quitter l'objet des yeux.

- As-tu le trac princesse ? Repris Louise.

- Bien sûre qu'elle a le trac, c'est le jour le plus important de sa vie et elle a peur de se planter, dis un homme qui venait de s'accrocher au rebord du carrosse, l'air moqueur. La princesse le reconnut. Il s'agissait du jeune homme à la hache.

- Laisse là Hippo, tu ne...

- J'ai peur que le cristal de Lua ne me reconnaisse pas, avoua la princesse, une pointe d'anxiété dans la voix.

- Ne vous.. ne t'inquiète pas. Quoi qu'il arrive tu es la princesse du royaume. (Elle sourit) mais je ne pense pas qu'il y aura un problème. Je ressens une grande énergie en toi.

- Et la garde sera toujours avec toi, dit le jeune homme.

- Merci, Louise et merci... elle regarda le guerrier dont elle ne connaissait pas le nom.

- Hippolyte, pour vous... (il fit un grand sourire) pour te servir, majesté. Il fit un salto arrière et atterrit sur le sol en faisant la révérence.

- Quel frimeur, murmura Louise exaspérée.

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Le carrosse arriva devant la grande cathédrale de Lua. Il s'arrêta devant la porte juste derrière le carrosse royale. Un soldat, candidat pour la garde d'élite, ouvrit la porte et tendit sa main pour aider la princesse à descendre. Celle-ci remarqua ses deux épées et entreprit de connaitre son nom :

-Comment vous appelez vous, fit elle de sa voix la plus solennelle.

-Igor, votre majesté.

-Merci Igor, dit elle en lui lâchant la main.

Puis elle leva la tête et contempla la cathédrale. L'immense construction dépassait les autres bâtiments de la ville d'au moins vingt mètre. La façade était constituée, au extrémités, de deux piliers la maintenant, sur lesquels des plantes grimpaient abondamment. Sur le reste, on distinguait des sculpture représentant la vie de Lua sur Terre. On y voyait la déesse sous les traits d'une femme accompagnées de phylales et d'une petit fille qu'elle tenait par la main. On raconte que cette jeune enfant fut la première prêtresse de Lua. Liliane entendit les phylales hennir ce qui la sortit de ses pensées. Il était l'heure. Elle pris son courage à deux mains et s'apaisa en voyant Louise la saluer accompagné d'Hippolyte, un sourire sincère sur le visage. Elle rentra dans l'immense bâtiment sous le regard bienveillant du peuple et des invités prestigieux de la famille royale. Les trompettes se mirent à jouer et tout le monde se leva. Liliane continua d'avancer pendant ce qui lui sembla une éternité. Elle vit enfin sa mère derrière l'autel et son père et sa sœur assis sur le côté. La reine lui sourit et fit la révérence. La princesse fit de même. Quand elle se releva, elle remarqua la pierre de Lua qui scintillait doucement d'une couleur verte émeraude.

-Nous sommes tous ici réuni pour la révélation de la nouvelle prêtresse de Lua. Nous allons maintenant procéder au test. (Elle parla plus bas pour sa fille) pose tes mains sur la pierre et fait circuler ton flux. (Elle regarda son mari qui lui fit un clin d'œil et ajouta) comme tu le fait avec les pyrales. Puis elle se recula, laissant la princesse seule avec la pierre. La jeune fille posa les mains sur l'artefact et se concentra. Elle sentit alors une énergie fulgurante s'insinuer en elle. La pierre devint rouge puis bleu pendant une fraction de seconde (ce que la reine remarqua) puis elle envoya avec puissance une onde d'énergie verte dans tout le royaume.

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Tous les pyrales levèrent la tête. Ils venait de sentir une quantité phénoménale d'énergie verte passer dans le ciel. Certains se remirent rapidement à brouter tandis que d'autres commençaient à se poser des questions. Samantha, la mère de Savane parla dans la tête de ses semblables : -Ce n'est rien, le cristal de Lua a trouvé une nouvelle prêtresse. Calmez-vous, les humains ne nous attaquerons pas. Les derniers méfiants baissèrent la tête et retournèrent à leurs occupations. Savane était la seule à savoir qui était la source de cette énergie. C'était sa jeune amie. Elle l'avait sentit dans sa chaire et dans son âme. Ce soir. Ce soir elle devait voir la princesse. Elle commença à souffler un jet de flamme bleue sur le sol et à tracer quelque chose.

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Liliane était dans un sorte de bulle. Elle ne voyait plus ni la cathédrale ni les invités. Seule la pierre se tenait devant elle. Une silhouette se dessina dans cette brume informe et une voix résonna dans la tête de la princesse : -Je suis Lua, mon enfant. À partir de maintenant, tu es ma prêtresse et je serais toujours là pour te protéger.

-Comment puis-je être votre prêtresse alors que je n'ai pas de pouvoir ?, cria la princesse honteuse.

-Tu as plus de pouvoir que tu ne le crois, mon enfant. Il s'ouvrira quand tu seras prête, Lissava.

La brume se dissipa et le silence fut rompu par les applaudissements de la foule. La princesse se retourna et sentit une douce énergie la caresse au niveau de son sternum. Elle pris son pendentif et vit une pierre scintiller d'une douce couleur verte. Puis l'énergie se dissipa.

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Savane s'éclipsa discrètement du troupeau et avança doucement en direction du château. Elle s'arrêta derrière un buisson et observa les deux gardes qui devaient la surveiller. Ils n'avaient pas encore remarqué la disparition de la jument. Si tout ce passait bien, le sort qu'elle avait dessiné au pied de l'arbre les tiendrait à distance. Il était censé simuler sa présence. Si personne ne venait la voir, il n'y aurait aucun problème. Elle les regarda encore un instant et se retourna pour aller au château.
-Merci maman, murmura-t-elle en repensant au sort.

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Liliane rigolait avec Louise et Hippolyte. Celui-ci avait pris la place en face de la princesse dans le carrosse. Ils discutaient et blaguaient tranquillement sur le trajet du retour, le cœur de la jeune fille vidé de tout doute. Tout à coup, Louise se leva et forma une sphère noir dans ses mains. Hippolyte compris immédiatement et se leva à son tour près au combat. Mais leur ennemie savait où ils étaient et attaqua de l'autre côté. Liliane vit une flèche fendre l'air en sa direction. Elle ferma les yeux pensant mourir. Mais elle pu les rouvrir quelques secondes plus tard. Devant elle se tenait le garçon qui l'avait impressionné. Il avait paré la flèche avec ses dagues. Liliane n'eut pas le temps de le remercier. Igor l'avait attrapée et mise sur son dos. Les trois autres ainsi que le reste de la garde arrêtèrent les responsables quelques minutes plus tard après un combat surtout mené par le jeune homme et Hippolyte, Louise en soutien. Liliane était à présent sûre de connaître ceux qui formerait sa garde d'élite.

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