Pdv Sanzu

Suite à mon départ Kokonoï a traqué sans relâche la femme en question et l'a bien retrouvé à Osaka, ça n'a pas été simple car nous n'avons pas la main mise sur tout les systèmes d'Osaka, mais il a réussi.

Je décide de partir là bas directement. Cook m'a beaucoup aidé à décompresser et à me calmer. Et son point de vue me fait y aller avec moins de haine.
Nous ne savons pas pourquoi elle est partie, sa vie est en sursis alors la mort ne l'effraiera pas le moins du monde alors je dois y aller de manière plus simple.

La vérité, c'est tout ce que je veux.

Une fois sur place je m'avance avec mon masque vers l'accueil et demande à voir la fameuse Elizabeth . La femme est étonnée en me disant qu'en un an personne n'est jamais venu la voir. Je ne suis pas si dur que je le fais croire savoir qu'elle se trouve aux portes de la mort me touche alors que je ne la connais pas.

Lorsque la porte s'ouvre je vois une femme fatiguée, assise près de la fenêtre à dessiner sur un carnet et lorsqu'elle relève son visage je vois un sourire tendre sur son visage. Une réalité frappante m'arrive.

Elles se ressembles tellement.

La secrétaire nous laisse tout les deux et je m'avance vers elle en douceur.

Elizabeth: Bonjour Jeune homme...

Sanzu: Bonjour Madame. Je suis navré de vous dérangez et je pense que m'as visite vous étonnes.

Elizabeth: Et bien je dois avouer que voir un jeune homme ici, que je ne connais pas est étrange mais cela me fait plaisir, ça faisait si longtemps que je n'avais pas pu discuter avec quelqu'un d'autre que les soignants.

Sanzu: Je comprends.. il faut savoir que ma visite n'est pas anodine ..

Je vois la femme me regarder avec inquiétude et je ne garde pas le silence plus longtemps mais au moment où je prononce le nom de Trixie, Elizabeth le dis en même temps, je la vois se couvrir la bouche, les yeux amplis de larmes.

Les mots mentent mais pas le corps, je vois la souffrance qui inonde cette femme, sa peine et ses remords. Que c'est il passé ?

Elizabeth: Pitié, dite moi qu'elle n'as rien. Je , j'ai tout fais , tout pour la retrouver , dite moi qu'elle est en vie, je vous en supplie.

Elizabeth s'effondre à genou en larme je viens la récupérer. Cette femme l'aime, c'est indéniable. Cet abandon l'a tuée avant la mort elle même.

Sanzu: Madame, respirez tout vas bien, croyez moi. Trixie va bien, respirez vraiment.

Je la regarde dans les yeux et l'aide à se calmer. J'ai l'impression que c'est une crise d'angoisse comme Trixie.

Une fois qu'elle a repris ses esprits je lui donne un verre d'eau.

Sanzu: Je viens vous voir pour avoir des informations. Vous savez Trixie est en colère et en souffrance..

Elizabeth: Je comprend tout à fait .. Dite moi comment vous la connaissez ? Vous êtes son petit ami ?

Sanzu: Non madame, je suis son meilleur ami et son frère adoptif. J'ai connue Trixie quand elle a été placé en famille d'accueil à côté de chez moi et depuis cette époque nous sommes presque inséparable.

Elizabeth: Merci de prendre soin d'elle.

Sanzu: Pour tout vous dire je n'ai pas réussi.. plus jeune elle a souffert, de votre absence et celle de son géniteur, elle c'est posé beaucoup de questions et surtout à se demander si vous l'aviez aimé. Elle a pas  été une enfant de coeur, loin de là une vrai rebelle, mais elle a un coeur en or. Vous savez elle a été la première fille à l'époque à me dire que mes cicatrices que je caches étaient belles et que je ne devais pas me sentir horrible au contraire, elle m'a toujours montré que j'étais unique.
Elle a été comme ça pour beaucoup de nos amis. Elle a tû ses souffrances pour prendre celles des autres. Elle a enduré la souffrance physique et psychologique et elle a perdu un être très cher sous ses yeux.. je l'ai perdu pendant longtemps et je n'ai pas pu l'aider et je m'en veux. Mais aujourd'hui c'est différent, aujourd'hui je suis là et je la lâcherais plus. C'est une femme en or et accomplie aujourd'hui et croyez moi c'est une battante.

Je ne sais pas pourquoi, pour la première fois depuis longtemps j'exprime tout, je ne cache rien comme si mon instinct m'indiquait de ne rien omettre dans mon discours.
Lorsque je lui raconte tout ça les larmes roulent le long de ses joues, de la culpabilité se trouve dans son regard et de la douleur d'entendre que son enfant a souffert.

C'est ça que ressentent les parents aimant.. alors pourquoi l'avoir abandonné ?

Sanzu: Alors, Madame.. dite moi la vérité, j'ai besoin de savoir et de l'aider, elle à besoin d'avancer.

Elizabeth: Et bien.. il faut savoir que j'aime réellement Trixie.. plus que tout au monde et depuis toutes ses années pas un jour ne passe sans que je pleure cette séparation. Une rebelle ? Je ne suis pas étonnée elle doit tenir ça de moi. Un coeur en or? J'en suis persuadée, depuis qu'elle est bébé elle a toujours été une enfant adorable. Quand je me suis mise avec son père je pensais que c'était de l'amour pur et sincère mais je me suis malheureusement trompée. J'ai su qu'il était endetté à cause des jeux et qu'il me volais au bout d'un an et demi lorsque j'étais enceinte de Trixie, il n'étais pas des plus investi et lors de la naissance il l'a reconnue avec moi, je pensais à ce moment là que la naissance de sa fille l'avait réveillé mais je me suis ardemment trompée...

Elizabeth fond en larme devant moi à nouveau et je lui attrape la main.

Sanzu: Que voulez vous dire ? Son comportement ne c'est pas amélioré ?

Elizabeth: Malheureusement non.. Après l'avoir reconnu, il a disparu avec tout ce que je possédais chez moi. Je suis rentrée il restais seulement un lit pour moi et le lit pour Trixie.. Comment j'ai pu me faire avoir de la sorte !
Le pire était malheureusement à venir ...

Sanzu: Les Yakuza à qui il devait de l'argent je suppose ?

Elizabeth: Oui.. un jour ils ont débarqués à la maison et m'ont traînée au sol.. Trixie avait seulement 1 an et elle dormait, je me suis retenue d'hurler pour son bien mais la peur ne me quittait pas.
Mon choix était soit je leurs disaient où était mon ex soit ils prenaient ma fille...

J'ai peur de comprendre ...

Sanzu: Et je suppose que la réponse ne leur avait pas plu...

Elizabeth: Lorsque je leurs ai expliqué qu'il avait disparu ils ne m'ont pas cru à part un homme.. ils ont pris mon bébé ... je n'ai jamais su si elle vivait ou si ils avaient utilisé son corps ou autre... aujourd'hui je sais que je suis très malade et c'est sans doute le destin qui me renvoie les souffrances qu'elle a endurée au cours de sa vie mais je l'accepte.. croyez moi jeune homme.. j'aurais aimée être une mère pour elle mais une fois qu'ils m'ont pris ma fille j'ai du partir loin, je suis retournée en Irlande quelques années et je suis revenue il y a 14ans mais je ne l'ai malheureusement jamais retrouver..

Sanzu: Elle a changé de nom il y a 17 ans pour le mien. Elle était dans une bonne famille et était heureuse.. et malheureusement il y a 12ans elle est partie en France chez l'aînée de sa famille d'accueil .. c'est pour ça que vous n'avez pas retrouvé ça trace.

Elizabeth: Dite moi jeune homme .. elle était heureuse ?

Sanzu: Oui elle l'étais, malheureusement certains évènements ont entachés sa pureté mais elle est toujours forte et essaie de tout faire pour être heureuse même si ce n'est pas facile. Vous savez ... elle revient de très loin.

Elizabeth m'écoute attentivement avec un regard de fierté, puis elle me prend la main, je suis assez étonné mais me rend compte que son acte est lié à cette larme qui coule, la seule et l'unique.

Elizabeth: Vous savez jeune homme, même si je souffre, je vois qu'elle est aimée à sa juste valeur, de part vos mots si doux et pur. La colère que vous aviez en arrivant n'est plus là et je le vois bien. Votre regard parle énormément il faut l'avouer lorsque vous parler d'elle! Je vous remercierais jamais assez d'avoir tout fait pour son bonheur jusqu'à remonter à moi. Votre âme est pur.

Sanzu: Croyez moi Elizabeth, je ne le suis pas tant que ça.. mon âme est souillé depuis longtemps et je ne pense pas mériter cet éloge.

Elizabeth: Je vous vois comme vous ne vous voyez pas, trop assombri par la peine , la colère et vos tourments. Vous êtes quelqu'un de fiable et fidèle, pour ce que vous aimez vous êtes prêt à retourné ciel et terre. Alors si, à mes yeux votre âme est pur, c'est votre cœur qui a été assombri. Mais la lumière est toujours là.

Sanzu: Comment vous pouvez savoir?

Elizabeth: Le regard ne ment jamais et le votre exprime l'envie de s'en sortir. De plus vous avez pris le temps de m'écouter plutôt que de me détruire pour la peine que j'ai causé à ma fille à qui vous tenez tant. D'ailleurs je peux vous demandez quelque chose jeune homme ?

Sanzu: Oui, dite moi?

Au lieu de me parler je vois cette femme se lever avec difficulté, elle est amaigris et s'accroche aux meubles, en ouvrant sa penderie je remarque une photo d'elle et dans ses bras un bébé ... alors elle dit bien vrai... elle ne t'as jamais vraiment abandonner petit chat...
Elle sort une boîte semblable à une boîte de micro onde ? Quoi?

Elle s'approche doucement et la pose sur la table en l'ouvrant je vois des lettres , des petites peluches et quelques objets d'enfant, je crois comprendre ..

Elizabeth: Dans cette boîte se trouve plein de souvenirs d'elle quand elle était bébé et voici des lettres , elles sont nombreuses, dans les premières c'est suite à son départ , j'étais terrifiée et j'avais besoin d'écrire dans l'espoir qu'un jour elle puisse me lire, et une a chacun de ses anniversaires..

Sanzu: Vous voulez que je lui transmette c'est ça ?

Elizabeth: Tout à fait, si jamais elle veut les lires je veux qu'elle puisse le faire.. j'aimerais,si son coeur lui permet, qu'elle vienne un jour pour que je la rencontre. Vous savez le cancer m'as gagné de ça depuis 1an je lutte dans l'espoir qu'elle vienne ou simplement de lire si elle veut que je la laisse. Je n'abandonnerais pas même si je sais qu'elle est heureuse de loin.
Je veux me battre pour elle, pour me dire que jusqu'au bout j'ai donné mes dernières force à cette fille que je ne connais plus. Même si je n'ai pas de visite s'il vous plaît je veux qu'elle sache la vérité et à quel point je l'aime.

Lorsqu'elle me dis sa maladie mon ventre se retourne, cela me rappelle l'histoire de quelqu'un alors je lui assure de tout lui transmettre.

Au moment de partir car les visites sont terminées j'arrive à sa porte et entend « merci jeune homme, merci pour tout »
Je me retourne et retire mon masque en lui souriant.

Sanzu: S'il vous plaît appelez moi Haruchiyo, c'est comme ça que m'appelle mes proches.

Je vois de la surprise et de la joie dans son regard. Même si Trixie prenait la décision de ne pas venir voir sa mère , je viendrais. Elle a assez souffert elle aussi de toutes ses années.

Si l'on m'avait dit il y a quelques années que j'arriverais à ressentir de la compassion à nouveau je ne l'aurais jamais cru.

Il faut croire que ses deux femmes dans ma vie me rende un peu plus.. humain?

Je pose le carton sur le siège passager de la voiture et reprend la route. Il faut que je lui amène tout ça. Toutes ses nouvelles risques de lui coûter cher psychologiquement comme lui apporter beaucoup de force. Je ne sais pas ce qui va ressortir de tout ça mais j'ai un sentiment mitigé.

———

Je suis devant chez Trixie et je décide de rentrer puisqu'elle m'a donnée les clés et je l'attends. Lorsque j'entends la porte s'ouvrir et que je les vois tous arriver je souris.

Petit chat,
Tout ira bien.

Bonjour à tous !
J'espère que vous allez bien et que ça vous plaît toujours !

Des poutou à vous !
Billy'