Chapitre 6 : La ville corrompue

_Qu'ils viennent ! avait déclaré Kamir. Je ne fuirai pas. Je ne fuirai plus !


Kamir attendit ainsi toute la journée à l'auberge que la famille Wei revienne pour organiser des représailles et ce malgré l'insistance d'Aiko pour qu'il parte sur le champ. Mais il était hors de question pour Kamir de voir ce moine sage et innocent subir les foudres d'une famille de brigands. Alors il attendit. Et les heures passèrent les unes après les autres sans que personne ne se présente à l'auberge. Kamir qui au début craignait de voir la riposte de la famille Wei se montrait maintenant de plus en plus impatient de les voir. Et ce n'est que quand la nuit se mit à tomber qu'enfin, quelqu'un se présenta à l'auberge. Cependant là où Kamir s'attendait à voir débarquer toute une meute de maître de la terre, une seule personne se pointa à l'auberge. C'était une jeune femme très raffinée qui contrastait radicalement avec l'attitude hautaine et méprisable de la bande que Kamir avait chassé en début de matinée. Elle demanda alors poliment.


_Je viens de la part de la famille Wei. Où se trouve le maître du feu qui séjourne dans cette auberge ?

_C'est moi, répondit alors fièrement Kamir. Mais je ne suis pas un maître du feu. 

_Ah bon ? répondit la jeune femme. Ce n'est pas ce que maître Xian m'a raconté. Et ce n'est pas ce que la brûlure sur son armure semble indiquer. 

_Maître Xian ??? s'exclama alors Kamir. Attendez vous voulez dire qu'en fait... vous n'êtes qu'une domestique ???

_Je suis Mei, répondit la jeune femme en s'inclinant toujours très poliment. Fidèle serviteur de la famille Wei et garde du corps attitrée de maître Xian. Je suis venu pour vous chercher. La famille Wei souhaite vous parler.

_Ecoutez... déclara alors Aiko en s'interposant entre les deux interlocuteurs. Et si nous oublions ce terrible malentendu entre votre famille et mon client ? De toute façon, ce dernier comptait partir dès cette nuit... n'est ce pas ? 

_La famille Wei regrette cet incident et vous dédommagera en conséquences pour les dommages subis, répondit froidement la jeune femme. Mais l'étranger vient avec moi.

_Je vous en prie, insista le moine. Prenez moi à sa place. C'est mon client, ma responsabilité. J'aurai du empêcher cela. J'aurai du...

_Aiko ! s'exclama alors Kamir. Je vous en prie cessez de de dire n'importe quoi ! Et arrêtez de vouloir prendre les coups à ma place. Ce que j'ai fait je l'assumerai jusqu'au bout. Mais je ne suivrai nulle serviteur de la famille Wei. Si vos maîtres veulent discuter alors qu'ils se déplacent ! Je ne leur ferai pas le plaisir de venir ramper à leurs pieds !

_Donc vous ne comptez pas venir avec moi ? demanda à nouveau la jeune femme sur un ton plus menaçant.

_Non... répondit fermement Kamir, se préparant alors au combat.

_Kamir ! Courez ! hurla alors le moine en sortant de sa manche une sorte de bombe fumigène. La pièce se retrouva alors envahie par la fumée et non seulement on y voyait absolument plus rien mais en plus c'était irrespirable. Kamir ne se fit alors pas prier pour partir en courant.

_Mais qu'est ce vous faîtes Aiko ??? Je vous ait dit de rester en dehors de ça ! Et d'où sortez vous cette bombe ?

_C'est une longue histoire. Désolé Kamir ! Mais je ne laisserai pas un être aussi prometteur que vous mourir de manière aussi stupide !

_Eh ! Je dois vous rappelez que sans moi c'est vous qui seriez morts ! Alors n'inversez pas les rôles ! 


Alors qu'ils étaient encore en train de fuir et de se disputer, les deux comparses furent alors interrompus net dans leur course par deux tiges en métal qui s'agrippèrent à leur pieds et les firent s'étaler sur le sol. Le temps que les deux fuyards puisse reprendre leurs esprits ils avaient déjà été rattrapés par la domestique ce qui  ne fit aucun doute sur la nature de ses pouvoirs : c'était une maîtresse du métal ! Elle leur fit par de ce fait de toute sa colère.


_Vous n'auriez jamais du faire cela Aiko ! déclara-t-elle furieuse. L'étranger viendra avec moi et vous ne pourrez rien faire pour m'en empêcher !

_C'est ce qu'on va voir ! rétorqua alors Kamir qui allait enfin pouvoir faire usage de son talent. Il saisit une poignée de terre et l'envoya vers son adversaire. Et encore une fois la terre devint feu. 


Heureusement qu'il n'y avait plus personne dans la rue à cette heure ci car sinon il y aurait probablement eu des victimes. Le fait que Kamir ne pouvait pas maîtriser les éléments mais seulement les transformer rendait son pouvoir difficilement contrôlable surtout en cas d'urgence comme celle là. La domestique ne put cacher sa surprise face à une telle attaque mais utilisa ses réflexes pour faire usage cette fois de sa maîtrise de la terre pour se protéger des flammes. Kamir en profita alors pour aider Aiko qui était plus mal tombé que lui. Mais il n'eu pas le temps d'aider le moine car la domestique se propulsa dans les airs grâce à sa maîtrise de la terre et lui donna ainsi un violent coup de pied qui lui fit presque perdre connaissance. Il sentit alors son corps se soulever sous l'emprise des tiges de métal que maîtrisait son adversaire et se retrouva ainsi face à elle. 


_Vous avez bien caché votre jeu maître du feu !  Mais maintenant c'est terminé ! Vous venez avec moi !

_Je... répondit Kamir difficilement. Je ne suis pas... un maître du feu...

_Qu'importe... c'est fini maintenant. La domestique conclu alors sa phrase par un violent coup de poing dans la figure de Kamir qui le fit définitivement perdre connaissance.


Quand Kamir ouvrit les yeux à nouveau, il n'avait aucune idée de combien de temps s'était écoulé. Au moins plusieurs heures vu que la lune était bien haute dans le ciel. Mais il sentit une curieuse sensation de ballottement. Comme s'il était sur un bateau. Et en fait il était bien sur un bateau. Et il n'était pas seul. Autour de lui se trouvait au moins 5 personnes probablement membre de la famille Wei. Il reconnut en effet la domestique Mei et le voyou qui avait attaqué l'auberge de Kamir avec ses sbires. Sauf que cette fois, il ne semblait pas fier du tout et baissait consentement le regard pour éviter de croiser celui des autres. Un homme plus âgé se pencha alors vers lui et lui adressa la parole.


_Bien le bonjour Kamir. Je suis ravi de te voir. J'ai entendu dire qu'il y a eu quelques complications entre toi et Mei. J'en suis navré, j'aurai aimé éviter que cela se passe ainsi.

_Vous êtes qui bordel ??? Pour qui est ce que vous prenez ??? rétorqua alors Kamir qui venait de se rendre compte qu'il était en fait attaché par des tiges de métal.

_Pardonnes-moi pour cette rencontre un peu abrupte. J'aurai aimé que nous nous rencontrions dans de meilleurs circonstances. Je suis Dan Wei, patriarche de la famille du même nom. Tu a déjà fait connaissance avec ma servante Mei et mon imbécile de fils Xian.

_Oui... et j'aurai aimé ne jamais les rencontrer !

_Je n'en doute pas. Cependant ce qui est fait. Tu as affronté et battu mon fils en combat singulier alors qu'il s'adonnait à un pur acte de vandalisme, dit-il en tournant le regard vers son fils qui se sentit ainsi encore plus coupable. Mais malheureusement même si je ne peux qu'applaudir cette correction bien mérité, la réputation de notre famille s'en est retrouvée entachée et des rumeurs désagréables circulent déjà dans la ville de Schenzan. Tu sais ce que cela signifie ? 

_Non, répondit Kamir sur un ton provocant. Peut être que vous pouvez m'expliquer...

_Cela veut dire que l'équilibre de la cité risque d'être rompu. Si les Chan ne nous jugent plus digne d'en assurer l'ordre alors nous serons obligé de riposter et le calme et la sincérité de cette ville en sera à jamais troublé...

_Arrêtez de vous moquer de moi, répliqua Kamir. Vous prétendez assurer la sécurité de cette cité mais vous n'êtes que des dictateurs et des opportunistes qui imposez votre loi aux honnêtes citoyens. Vous n'êtes pas digne d'assurer l'ordre de cette ville.

_Et toi ? Qui es-tu pour pouvoir prétendre savoir ce qui est juste ou non ? Qui es-tu vraiment au juste ? demanda à son tour le patriarche. 


D'abord hésitant à révéler la nature de son pouvoir, Kamir finit par laisser sa fierté s'exprimer remettant ainsi en cause la leçon qu'il croyait pourtant avoir compris avec Baba Yaga.


_Je suis... je suis l'élémentaire. J'ai le pouvoir de transformer les éléments. Et bientôt... j'aurai le pouvoir de remplacer l'avatar !


Un silence gênant s'en suivit... bientôt secondé par des éclatements de rires de la part de ses ravisseurs. Seul le patriarche et la domestique restèrent de marbre. Evidemment Xian, le fils pourri gâté de la famille s'en donna à cœur joie. Mais il suffit d'un geste de la main de la part du chef de famille pour que tout le monde se taise. Il reprit alors le conversation mais cette fois sur un ton bien plus menaçant et moins conciliant.


_Je vois étranger. Je vois surtout qu'on ne pourra pas s'entendre. Et surtout que vous ne pourrez pas comprendre. Vous n'avez aucune idée des troubles que doivent traverser les cités des royaumes de la terre depuis la mort de la Reine et puis l'échec de la grande unificatrice. Sans nous cette ville ne serait qu'un repaire de criminels et de fous. Mais nous maintenons l'ordre et protégeons les citoyens tant bien que mal. Nous sommes les seuls à pouvoir le faire. Car personne ne s'intéresse à cette ville. Personne... pas même l'avatar. Attachez le avec les chaînes ! ordonna-t-il.


Deux hommes se saisiront alors de lui et l'attachèrent à une longue chaîne qui était en fait relié à une ancre. Et là tout devint claire : Kamir allait être jeté dans le fleuve pour être noyé dans ses profondeurs. Quand il prit conscience de cette horrible vérité il tenta de se débattre mais ne pu rien faire étant déjà solidement attaché. Après avoir été relié à l'ancre, les deux hommes l'amenèrent jusqu'au bord du navire. Kamir hurla alors à ceux qui voulaient le tuer.


_Alors c'est comme ça que vous réglez les problèmes à Schenzan ??? Vous n'êtes que des lâches !!! Un jour quelqu'un viendra s'occuper de vous... vous pouvez en être sur !!!

_Personne ne viendra pour toi Kamir. Parce qu'en ce moment même ce sont nous qui sauvons la ville. Pas toi... répondit alors froidement le patriarche. 


Il fit alors un signe de la main et les deux hommes qui agrippaient notre malheureux héros s'apprêtèrent à le jeter dans le fleuve. Kamir tenta de se débattre mais c'était seulement du à l'instinct de survie car personne n'aurait pu se sauver de cette situation. Il pouvait alors voir son reflet dans l'eau pouvait sentir sa froideur.

 Et puis... quelque chose d'étrange se produisit. Soudainement ce n'était plus son reflet qu'il voyait dans l'eau... mais celui de quelqu'un d'autre ! Oui c'était définitivement un autre visage que le sien qui se reflétait dans l'eau. Cela voulait dire qu'il y avait quelqu'un d'autre sous l'eau ! 


Soudainement une silhouette inconnue à la fois mélange d'humanité et d'obscurité sortit de l'eau, sauta au dessus de Kamir et mis hors d'état de nuire les deux hommes qui le tenait en une fraction de seconde. Les passagers du bateau n'en revenait pas.


_Qu'est ce que c'est que ça ??? s'exclama le chef de la famille Wei. Neutralisez-le !


Les gardes du corps tentèrent bien de réagir mais au même moment d'autres ennemis surgirent de l'eau et les prirent par surprise. Même Mei fut prise au dépourvu malgré sa maîtrise du métal et quand à Xian il fut l'un des premiers à tomber. Le patriarche se retrouva alors seul face à des ennemis qui n'avait plus rien d'humain et qui semblait pouvoir enlever la vie de leurs adversaires par un simple toucher. Ce qui alors ressemblait à une femme et qui semblait être à la tête de ces mystérieux individus s'approcha lentement de lui.

-Qui êtes vous ??? hurla le patriarche. Qu'est ce que vous voulez ???

Il n'eu pas réponse. Il tenta de résister mais la femme avoir bien plus de force que lui. Après un court affrontement elle le prit à la gorge et ce dernier lâcha un terrible hurlement à vous glacer le sang avant de s'effondrer d'un seul coup sur le pont du navire. Kamir n'avait aucune idée s'il était encore vivant ou non et avait du mal à remettre de l'ordre dans ses pensées. Lui qui était sur le point de mourir noyé quelques minutes auparavant venait d'être "sauvé" par des êtres qui ressemblaient plus à des démons qu'à des humains. 

Une fois qu'elle en eu finit avec le patriarche, la mystérieuse et inquiétante femme s'approcha de Kamir. Mais l'expression qui se dessinait sur son visage semblait être tout sauf de la compassion. C'était un sourire malsain, du genre de celui que vous esquissez quand vous voyez votre pire ennemi se vautrer devant vous. Est ce que Kamir la connaissait ? Non. Mais curieusement la mystérieuse femme semblait le connaître. Qu'est ce que tout cela pouvait bien signifier ? Elle se rapprocha alors de lui et lui chuchota un unique mot : "Respire...". Et puis d'un seul coup, avec une force définitivement inhumaine, elle le projeta dans le fleuve alors qu'il était encore attaché avec les chaînes. L'ancre auquel il était relié accéléra sa chute au fond de l'eau. Kamir paniqua alors très rapidement. Car s'il ne trouvait pas rapidement une solution alors il allait mourir noyé dans d'atroces souffrances.

 A ce moment là, il ne pensait alors qu'à une seule chose : respirer...




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Hey nouveau chapitre ! Alors vous en pensez quoi ? Je vous avait bien dit que ce dernier allait chambouler l'histoire non ? Et ce n'est que le début ! J'imagine que ça doit être confus dans vos esprits mais au cas où vous n'auriez pas compris, oui, la mystérieuse femme et son groupe qui ont neutralisé les membre de la famille Wei sont les même que Korra a affronté quelques chapitres plus tôt ! Mais quelle peut bien être leur relation avec Kamir ? Réponse dans les prochains chapitres ! En attendant likez, commentez et abonnez-vous. Moi je vous dit à la prochaine !

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