Cela faisait maintenant presqu'une semaine que Kamir avait quitté le village de Baba Yaga en quête pour atteindre la cité de la République et enfin affronter l'avatar. Cependant il avait compris que malgré son pouvoir, il avait encore beaucoup de choses à apprendre. Avant de vouloir devenir le gardien de l'équilibre du monde, il devait trouver cet équilibre au fond de lui même. Mais le moins que l'on puisse dire c'est que dans un monde encore en proie au chaos et à l'instabilité cela allait être loin d'être une chose facile. Et Kamir n'allait pas tarder à s'en rendre compte. Lui qui n'avait jusque là traversé que des petits villages éloignés de la réalité du monde allait voir cette dernière lui sauter en pleine face. 

Il avait voyagé avec un groupe de saltimbanques itinérants et dut refuser au moins une dizaine de fois leurs propositions insistantes pour rejoindre leur troupe pour faire des spectacles avec son talent. Il n'aspirait pas à être un vulgaire troubadour que diable ! Il arriva donc dans la cité de Schenzan située au centre des provinces de la terre. C'était une cité de taille intermédiaire non loin d'Omachu. Cette cité avait eu la particularité d'avoir été plutôt épargnée par la guerre de cent ans contre la nation du feu. Cependant après la mort de la reine de la terre et les émeutes qui s'en suivirent à Ba-Sing-Se la ville et ses alentours sombra dans le chaos. Le gouverneur de la ville fuya avec sa famille et des personnes peu recommandables avaient pris la tête de la ville et des terres alentours. Cependant, les habitants, loin d'accepter ce nouveau "gouvernement" demandèrent de l'aide à la grande unificatrice Kuvira qui se chargea elle même, grâce à sa maîtrise du métal, de mettre les voyous aux commandes hors d'état de nuire. Mais le rêve de Kuvira prit fin avec sa défaite face à l'avatar. Depuis, la ville de Shenzan est gouverné par un ensemble hétéroclite composé des plus puissantes familles de la cité (que des maîtres des éléments bien entendu). A défaut de l'anarchie, les habitants, dépîtés, se contentent désormais de l'équilibre de la terreur entre les grandes familles ce qui empêche les conflits d'exploser en guerre ouverte.

Kamir entra alors dans la ville et demanda où est-ce qu'il pourrait loger pour pas cher car la nuit était sur le point de tomber. On lui indiqua alors unanimement l'auberge du moine Aiko. Il était possible d'y dormir sans dépenser d'argent à condition bien sur de rendre un service au propriétaire des lieux. Mais quand il arriva sur place et appela mais personne ne répondit. Il entra alors dans l'auberge qui était si  déserte et silencieuse qu'on aurait cru entrer dans un tombeau. Il aperçu alors, au détour d'une porte, un petit jardin parfaitement entretenu ce qui rompait totalement avec l'impression de désordre qui régnait dans toute la ville de Schenzan. Il fut alors subjugué par la beauté de ces lieux et il lui fallut bien 1 minute avant de remarquer le moine qui était en train d'y méditer. Il se reprit alors soudainement et bégaya.

_Euh... excusez-moi ! bégaya Kamir. Je suis désolé... je ne vous avait pas vu. J'ai appelé mais personne n'a répondu alors...

_Vous n'avez pas à vous excuser voyageur, répondit sereinement le moine. Tout le monde est le bienvenue ici.

_Euh... oui. Mais je vous ait quand même interrompu pendant votre méditation !

_Mais non voyons. Je suis le gérant de cette auberge. Il est normal de venir me chercher. Vous semblez venir de bien loin voyageur.

_Oui, on peut dire ça. Cela fait un an que je voyage à mes frais à travers le royaume de la terre.

_Et quelle est votre destination ? Si vous en avez une bien sur.

_Republic City. Je vais à Republic City.

_C'est un long chemin qui vous reste à parcourir alors. Vous devez être épuisé. Laissez moi vous conduire à votre chambre.

_Merci. Mais dîtes moi, il n'y a pas d'autres clients dans l'auberge ? demanda Kamir surpris.

_ Non pas aujourd'hui, répondit le moine. Malheureusement, la ville de Schenzan n'a plus l'aura qu'elle avait auparavant. Les gens ont peur et préfèrent éviter cette ville. Alors les clients ne se bousculent pas.

_Euh... sinon pour le paiement.

_Rassurez-vous voyageur. Si vous n'avez pas d'argent vous pourrez toujours me rendre un service. Sinon je ne vous ait pas demandé votre nom. Si vous souhaitez me le dire bien sur, demanda humblement le moine.

_Kamir, répondit directement le jeune homme.

_Enchanté Kamir. Je suis Aiko.

Kamir s'effondra alors dans son lit après avoir remercié son hôte. Même si la chambre était très rustique  avec un lit qu'on devrait d'avantage qualifier de tapis et un peu de poussière sur les meubles, Kamir était bien content d'avoir trouvé un endroit où dormir. En quelques minutes la fatigue pris le dessus sur lui, aidée par l'obscurité de la nuit, et il s'endormi sans même avoir prit le temps de se changer. Il eu alors un sommeil réparateur, sans rêves ni cauchemars. Mais le réveil ne fut pas aussi calme. Des bruits de dispute et de mobilier qui tombe le réveillèrent en sursaut. Il se leva alors rapidement, manquant de s'évanouir, et couru alors au rez-de chaussé en prenant soin de prendre une poignée de terre dans sa main. Et malheureusement ce qu'il vit confirma ses craintes.

La salle d'accueil était en désordre, les tables et les chaises semblaient avoir pris des ailes pour voler aux quatre coins de la pièce. Mais le plus révoltant c'était Aiko qui était au sol, manifestement après avoir reçu une attaque bien violente de la part des visiteurs qui étaient présents dans la pièce. "Probablement des maîtres de la terre", se dit alors Kamir. Ces derniers hurlèrent alors vers Aiko.

_Combien de fois doit-on te le répéter Aiko ? Aucun membre de la famille Chan ne doit mettre les pieds ici... ni même leurs invités ou leurs admirateurs ! Ici c'est le territoire de la famille Wei ! Et pourtant tu as recommencé malgré tous nos avertissements !

_Cette auberge... est un lieu de paix et d'harmonie... répondit difficilement le moine qui peinait à se relever. Vos conflits n'ont aucune place... en ces lieux.

_Vraiment ??? rétorqua le jeune homme visiblement bien énervé en cognant sur une chaise près de lui. Bien puisque tu t'obstines à ne pas vouloir comprendre, nous allons devoir utiliser des méthodes plus... physiques. Attrapez-le !

_Laissez-le tranquille ! s'exclama Kamir qui s'interposa entre le moine et ses agresseurs. Vous êtes à 4 contre 1 vous devriez avoir honte !

_Kamir... demanda alors le moine toujours péniblement. S'il vous plait... restez en dehors de ça. Vous... vous n'avez pas idée de ce dans quoi vous vous impliquez.

_Tu ferai bien d'écouter le moine, étranger ! renchérit le jeune homme avec un ton menaçant. Si tu te mets sur notre route alors tu subiras le même sort que lui.

Son interlocuteur était tellement fier et méprisable que Kamir dut alors déployer des efforts considérables pour ne pas lui jeter la poignée de terre à la figure et brûler ce sourire malsain qui ne voulait pas se détacher de son visage. Mais il se souvint de la leçon qu'il avait apprise chez Baba Yaga. S'il voulait prétendre être le gardien de l'équilibre alors il ne pouvait pas se permettre de réagir plus que de raison. Alors il commença par lui aussi avertir son adversaire.

_Je crois que tu devrais partir maintenant. Comme l'a expliqué le propriétaire cette auberge est un lieu de paix et d'harmonie. Il est donc inutile de se battre ici.

Comme il s'y attendait, il n'eu droit qu'à une salve de moqueries de la part de la bande venu mettre les lieux à sac. Des moqueries et bien sur des menaces.

_Ahahahah je vois qu'on a affaire à un héros ! s'exclama le leader de la bande. Tu te prends pour qui étranger ? L'avatar ? A ce moment là Kamir ne pu s'empêcher d'esquisser un sourire discret. Dommage pour toi. Tu vas voir ce qu'il en coûte de se mettre en travers de la famille Wei ! 

_Avant que l'on commence, demanda Kamir sur un ton calme et posé, j'aimerai savoir. Cette armure que tu portes... elle est solide ?

_Oh que oui étranger ! 

_Parfait...

Et alors que son adversaire allait faire usage de sa maîtrise de la terre, Kamir prit les devants avec une attaque surprenante. Il utilisa la poignée de terre dans sa main pour créer une mini explosion avec une onde de choc assez puissante. Il frappa alors son adversaire au niveau de son armure pour éviter qu'il ne soit trop blessé. Au moment ou il le frappa avec son poing, ce dernier fut alors propulsé avec une force inattendue hors de l'auberge et passa à travers la porte pour se retrouver à l'extérieur ! Sur le coup, Kamir se dit qu'il y était peut être allé un peu fort. Mais ce qui était fait était fait et désormais il n'était plus possible de revenir en arrière. Il se prépara alors à se battre contre le reste de la meute mais, trop impressionnés par sa précédente performance (et probablement parce qu'ils n'étaient pas des maîtres), ils partirent en courant  ramassant au passage le corps inanimé de leur leader et  jurant que cela n'était que parti remise. Mais la vitesse avec laquelle ils quittèrent les lieux décrédibilisa totalement leurs menaces...

Une fois le spectacle terminé, Kamir s'empressa alors d'aider Aiko à se relever mais ce dernier ne semblait pas aussi enthousiasme que ce dernier.

_Vous n'auriez pas du faire cela Kamir...

_Peut être... mais allez savoir ce qu'ils vous aurait fait si je ne les avait pas empêchés ! Maintenant ils y réfléchirons à deux fois avant de s'en prendre à cette auberge. 

_Si j'étais vous je partirai de suite. Vous n'avez pas idée de ce dont ils sont capables... avertit le moine.

_Si la famille Wei souhaite des explications sur ce qui vient de se passer alors je leur expliquerai ma version des faits. Je ne compte pas fuir. Plus maintenant...

_Etranger, demanda le moine en le regardant droit dans les yeux. Mais qui êtes vous ?

_Je suis l'élémentaire ! répondit fièrement Kamir. Et un jour, je remplacerai l'avatar !

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Nouveau chapitre. Enfin ! Alors vous en pensez quoi ? Ça sent les ennuis hein ? Préparez-vous pour un prochain chapitre surprenant qui vous en révélera plus sur les capacités de notre héros et emmènera l'histoire vers une direction inattendue ! N'oubliez pas de voter, commenter et bien sur de vous abonnez. A la prochaine !